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« Littérature japonaise » : différence entre les versions

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La '''littérature japonaise''' s'étend sur une période de quinze siècles d'écrits. Les premières œuvres sont très fortement influencées par la [[littérature chinoise]], mais la [[Sakoku|politique d'isolement du Japon]] a permis le développement de formes littéraires uniques. Quand le Japon a dû assez subitement s'ouvrir au {{s-|XIX}}, le choc a eu une certaine influence sur la littérature japonaise qui a développé des caractéristiques modernes singulières.
La '''littérature japonaise''' s'étend sur une période de quinze siècles d'écrits. Les premières œuvres sont très fortement influencées par la [[littérature chinoise]], mais la [[Sakoku|politique d'isolement du Japon]] a permis le développement de formes littéraires uniques. Quand le Japon a dû assez subitement s'ouvrir au {{s-|XIX}}, le choc a eu une certaine influence sur la littérature japonaise qui a développé des caractéristiques modernes singulières.


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== Histoire ==
== Histoire ==
{{Section à délister|date=novembre 2018}}
{{Section à délister|date=novembre 2018}}
Les premiers textes japonais remontent à la rencontre entre le peuple insulaire et la Chine. De cette époque, des écrits chinois mentionnent le Japon<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Daniel Struve|titre=La littérature japonaise, "Chapitre premier. Des origines à l'époque de Nara (Ve siècle-794)"|passage=p 5-12|éditeur=Presses Universitaires de France|collection=[[Que sais-je ?]]|date=2018|lire en ligne=https://www.cairn.info/la-litterature-japonaise--9782130812227-page-5.htm}}</ref>.
Les premiers textes japonais remontent à la rencontre entre le peuple insulaire et la Chine. De cette époque, des écrits chinois mentionnent le Japon<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Daniel Struve|titre=La littérature japonaise, "Chapitre premier. Des origines à l'époque de Nara (Ve siècle-794)"|passage=p 5-12|éditeur=Presses universitaires de France|collection=[[Que sais-je ?]]|date=2018|lire en ligne=https://www.cairn.info/la-litterature-japonaise--9782130812227-page-5.htm}}</ref>.


La littérature japonaise est généralement divisée en trois périodes principales : la période ancienne, la période médiévale et la période moderne. Une autre périodisation plus précise : antiquité (jusqu'en 794, ''jōdai'' 上代), époque classique ''heian'' (794-1185, ''heian jidai'' 平安時代), Moyen Âge (1185-1600, ''chūsei'' 中世), renaissance (1600-1868, ''kinsei'' 近世), modernité (1868-1945, ''kindai'' 近代), époque contemporaine (depuis 1945, ''gendai'' 現代).
La littérature japonaise est généralement divisée en trois périodes principales : la période ancienne, la période médiévale et la période moderne. Une autre périodisation plus précise : antiquité (jusqu'en 794, ''jōdai'' 上代), époque classique ''heian'' (794-1185, ''heian jidai'' 平安時代), [[Moyen Âge]] (1185-1600, ''chūsei'' 中世), renaissance (1600-1868, ''kinsei'' 近世), modernité (1868-1945, ''kindai'' 近代), époque contemporaine (depuis 1945, ''gendai'' 現代).


=== Avant 600 ===
=== Avant 600 ===
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=== Période Asuka (ou Yamato 2) : 590-710 ===
=== Période Asuka (ou Yamato 2) : 590-710 ===
Au {{s-|VII}}, le Japon s'approprie la culture chinoise continentale, incluant beaucoup d'éléments de la civilisation chinoise (écriture, technologie, bureaucratie) et la culture religieuse du bouddhisme<ref name=":0" />. Ainsi, on voit apparaître dans la [[période d'Asuka]] (538-710) des textes de lois comme la ''[[Constitution en 17 articles]]'' écrits par le [[Shōtoku (prince)|prince Shōtoku]] (574-622) en 604 et publiée en 720, ou encore la [[Réforme de Taika]] (645, [[Ère Taika]]). Des documents religieux font aussi leur apparition avec des commentaires des sutras bouddhistes.
Au {{s-|VII}}, le Japon s'approprie la [[culture chinoise]] continentale, incluant beaucoup d'éléments de la civilisation chinoise (écriture, technologie, bureaucratie) et la culture religieuse du bouddhisme<ref name=":0" />. Ainsi, on voit apparaître dans la [[période d'Asuka]] (538-710) des textes de lois comme la ''[[Constitution en 17 articles]]'' écrits par le [[Shōtoku (prince)|prince Shōtoku]] (574-622) en 604 et publiée en 720, ou encore la [[Réforme de Taika]] (645, [[Ère Taika]]). Des documents religieux font aussi leur apparition avec des commentaires des sutras bouddhistes.


=== Période Nara : 710-794 ===
=== Période Nara : 710-794 ===
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=== Littérature Heian : 794-1185 ===
=== Littérature Heian : 794-1185 ===
La {{Lien|lang=en|trad=Heian literature|fr=littérature Heian}} ({{japonais|平安文学|Heian bungaku}}) est aussi nommée {{japonais|littérature Chūko|中古文学|chūko bungaku}}. Elle débute en 794, quand la capitale du Japon est transférée à Heiankyô (Kyôto)<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Daniel Struve|titre=La Littérature Japonaise. "Chapitre II. L'âge classique: époque de Heian (794-1855)"|passage=13-28|éditeur=Presses Universitaires de France|collection=Que sais-je?|date=2018}}</ref>.
La {{Lien|lang=en|trad=Heian literature|fr=littérature Heian}} ({{japonais|平安文学|Heian bungaku}}) est aussi nommée {{japonais|littérature Chūko|中古文学|chūko bungaku}}. Elle débute en 794, quand la capitale du Japon est transférée à Heiankyô (Kyôto)<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Daniel Struve|titre=La Littérature Japonaise. "Chapitre II. L'âge classique: époque de Heian (794-1855)"|passage=13-28|éditeur=Presses universitaires de France|collection=Que sais-je?|date=2018}}</ref>.


Cette époque s'illustre par l'apparition du mode poétique [[Imayō]].
Cette époque s'illustre par l'apparition du mode poétique [[Imayō]].
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[[Image:Noh Performance (235951661).jpeg|vignette|Performance [[Nô]].]]
[[Image:Noh Performance (235951661).jpeg|vignette|Performance [[Nô]].]]


La {{Lien|lang=en|trad=Medieval Japanese literature|fr=littérature japonaise médiévale}} (du {{sp-|XII|au|XVII|s}}) est marquée par une forte influence du [[Zen|bouddhisme zen]]. Les personnages y sont des prêtres, des voyageurs ou des [[Martyrs du Japon#Les martyrs|poètes ascétiques]].
La {{Lien|lang=en|trad=Medieval Japanese literature|fr=littérature japonaise médiévale}} (du {{sp-|XII|au|XVII}}) est marquée par une forte influence du [[Zen|bouddhisme zen]]. Les personnages y sont des prêtres, des voyageurs ou des [[Vingt-six_martyrs_du_Japon#Les_martyrs|poètes ascétiques]].
Durant cette période, le Japon souffre de nombreuses guerres civiles qui entraînent le développement d'une classe de guerriers et de [[samouraï]]s, auréolés de contes, histoires et légendes.
Durant cette période, le Japon souffre de nombreuses guerres civiles qui entraînent le développement d'une classe de guerriers et de [[samouraï]]s, auréolés de contes, histoires et légendes.


Le système des [[écritures du japonais]] se met en place, mêlant kana et [[kanji]].
Le système des [[écritures du japonais]] se met en place, mêlant kana et [[kanji]].


Le genre de poésie collaborative [[renga]] s'établit, avec entre autres [[Nijō Yoshimoto]], [[Iio Sōgi]], [[Ichijo Furuyoshi]], [[Satomura Joha]], jusqu'au [[Haikai-no-Renga]] parodique.
Le genre de poésie collaborative [[renga]] s'établit, avec entre autres [[Nijō Yoshimoto]], [[Iio Sōgi]], [[Ichijo Furuyoshi]], [[Satomura Joha]], jusqu'au [[Renga|Haikai-no-Renga]] parodique.


Le théâtre [[Nô]] se développe, et atteint son apogée, avec [[Zeami]].
Le théâtre [[Nô]] se développe, et atteint son apogée, avec [[Zeami]].
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=== Littérature Edo : 1603-1868 ===
=== Littérature Edo : 1603-1868 ===
{{article connexe|époque d'Edo}}
L'[[époque d'Edo]], qui correspond au [[shogunat Tokugawa]] (1603-1867), et au [[Rangaku]], voit le développement du roman, de la poésie et du théâtre. La pensée et la littérature chinoises continuent à être la grande référence. Mais le mouvement de [[Kokugaku]] ([[Motoori Norinaga]]) recentre l'éducation sur les classiques japonais, qu'il s'agit de redécouvrir, surtout depuis que la lecture des ''[[kanji]]'' a pratiquement disparu.
[[Fichier:Ukiyo-e illustration by Utamaro Kitagawa, digitally enhanced by rawpixel-com 2.jpg|thumb|Femme lisant un ''[[Kibyōshi]]'', littéralement « livre jaune », ''[[Ukiyo-e]]'' de [[Utamaro Kitagawa]], seconde moitié du {{s|XVIII|e}}.]]
La littérature japonaise de l'époque d'Edo est marqué par un élargissement considérable du lectorat, rendu possible à la fois par le progrès de l'alphabétisation dans le pays, mais aussi par le développement de l'imprimerie (dont la technique d'[[Impression sur bois au Japon|impression sur bois]])<ref>{{Harvsp|Haruo Shirane, The Cambridge History of Japanese Literature|2016|p=373|id=Cambridge History of Japanese Literature}}.</ref>. Dès les [[années 1660]] des trois grandes villes du pays des éditeurs publient de nombreux classiques des périodes précédentes, parfois en version abrégée et adaptée. Cette modernisation de l'édition va de pair avec le développement de circuits de commercialisation de ces livres, mais aussi avec la professionnalisation des auteurs contemporains qui commencent alors à toucher une avance sur leurs ventes<ref>{{Harvsp|Haruo Shirane, The Cambridge History of Japanese Literature|2016|p=376|id=Cambridge History of Japanese Literature}}.</ref>. Le nombre de titres publiés est tel qu'en [[1659]] les libraires de [[Kyoto|Kyōto]] commencent à éditer des catalogues, le premier listant {{unité|1600|titres}}, et en [[1696]] un catalogue publié à [[Edo (ville)|Edo]] liste plus de {{unité|7800|titres}} et fait {{unité|674|pages}}. Les éditeurs commencent à se regrouper en associations professionnelles ; en [[1720]] 200 éditeurs sont ainsi regroupés à [[Kyoto|Kyōto]], 47 à [[Edo (ville)|Edo]], et 24 à [[Osaka|Ōsaka]]. Au total plus de 3753 éditeurs ont été actifs lors de la période<ref>{{Harvsp|Donald H. Shively, The Cambridge History of Japan Volume 4|1991|p=731|id=Cambridge History of Japan V4}}.</ref>.


De nombreux auteurs de cette période sont issus de familles de [[samuraï|samurai]]. D'autres classes sociales commencent à être représentées parmi les auteurs, bien que très minoritaires, comme celle des marchants (dont sont issus [[Ihara Saikaku]], [[Santō Kyōden]], ou encore [[Shikitei Sanba]]), ou même celle de la paysannerie (comme [[Kobayashi Issa|Isa]] ou [[Yosa Buson]])<ref>{{Harvsp|Haruo Shirane, The Cambridge History of Japanese Literature|2016|p=375|id=Cambridge History of Japanese Literature}}.</ref>. Les femmes sont très peu représentées, et celles dont le nom nous est connu comme {{Lien|langue=ja|trad=荒木田麗女|fr=Arakida Reijo}} reste une exception pour son époque ; nombre d'entre elles écrivent des poésies, ''[[Waka (poésie)|waka]]'' et ''[[Haïku]]'', mais aussi des [[Nikki (littérature)|journaux intimes]] et des notes de voyages, mais reste alors anonymes<ref>{{Harvsp|Haruo Shirane, The Cambridge History of Japanese Literature|2016|p=377|id=Cambridge History of Japanese Literature}}.</ref>.
La [[société japonaise à l'époque d'Edo]] se restructure, à base de [[néoconfucianisme]], accompagné d'[[humanisme]] et de [[rationalisme]], et de perspective historique, avec influences bouddhistes et shintoïstes.


Les thématiques les plus représentées lors de cette époque sont issues du monde des [[samuraï|samurai]], et relèvent du [[Confucianisme au Japon|confucianisme]], et des [[Chōnindō|milieux plus populaires]], et s'inscrivant dans les activités liées aux [[Quartier chaud (prostitution)|quartiers des plaisirs]] des grandes villes de l'époque. Là où la littérature issue du monde des samurai valorise l'[[Système hiérarchique à l'époque Edo|ordre social]], la stabilité politique, mais aussi un sens aigu du sacrifice de soi et de l'éthique, la littérature issue des sphères urbaines plus populaires prône la mobilité sociale, l'enrichissement, le divertissement, et exalte les passions humaines. Là où la première évoque des sujets liés à la culture de cour (l'amour, la nature, le cycle des saisons), la seconde traite de sujet liées à une culture plus urbaine (et peut être à l'occasion violente, érotique, ou comique). Cette dichotomie entre culture raffinée (''-ga'') et culture populaire (''-zoku'') se retrouvent et se mêlent parfois dans les principales formes liées à la littérature qui émergent à l'époque<ref name="ref_auto_1">{{Harvsp|Haruo Shirane, The Cambridge History of Japanese Literature|2016|p=378|id=Cambridge History of Japanese Literature}}.</ref>. Le domaine du théâtre voit apparaitre des formes comme le ''[[Bunraku]]'' (spectacle de marionnette), et le ''[[Kabuki]]'' (théâtre). La poésie voit elle se développer le ''[[Senryū]]'' (poésie courte et irnoque), le ''[[Kyōka]]'' (poésie courte et comique), et le ''[[Kyōshi]]'' (poésie courte utilisant uniquement les caractères chinois). La littérature en prose donne naissance à cette époque aux ''[[Ukiyo-zōshi]]'' (forme de roman populaire), aux ''[[Yomihon]]'' (littérature distillant des notes d'éthique), aux ''[[Kibyōshi]]'' (livres illustrés souvent satyriques), aux ''[[Sharebon]]'' (littérature frivolle), ou encore aux ''[[Kokkeibon]]'' (littérature comique)<ref>{{Harvsp|Haruo Shirane, The Cambridge History of Japanese Literature|2016|p=379|id=Cambridge History of Japanese Literature}}.</ref>. Cette production se partage aussi entre thématiques relevant de l'histoire, dans les ''[[Jidai mono]]'', et relevant du contemporain des lecteurs, dans les ''[[Sewa mono]]''<ref name="ref_auto_1" />.
La [[rébellion de Shimabara]] (1637-1638) entraîne le passage à l'interdiction du christianisme et le passage à la clandestinité des chrétiens, ou [[Kakure kirishitan]]. C'est un des phénomènes de la fermeture du pays (''[[sakoku]]''), d'isolement par rapport aux influences extérieures de toutes sortes, principalement économique.


La littérature de cette époque connait trois phases de grand dynamisme, principalement lors de l'[[ère Genroku]] (de [[1688]] à [[1704]]), lors de la période de s'écoule de l'[[ère Hōreki]] à l'[[ère Tenmei]] (de [[1751]] à [[1789]]), puis enfin lors des ères [[Ère Bunka|Bunka]]-[[Ère Bunsei|Bunsei]] (de [[1804]] à [[1829]]), les plus souvent lorsque la puissance du shogun reflux et que les auteurs disposent de moins de contraintes politiques<ref>{{Harvsp|Haruo Shirane, The Cambridge History of Japanese Literature|2016|p=374|id=Cambridge History of Japanese Literature}}.</ref>. Des auteurs comme [[Ihara Saikaku]], [[Matsuo Bashō|Bashō]], et [[Chikamatsu Monzaemon]] sont les grandes figures cette [[Genroku bunka|culture de l'ère Genroku]]. [[Hiraga Gennai]], [[Yosa Buson|Buson]], et [[Ueda Akinari]] sont populaires lors de la seconde moitié du {{s|XVIII|e}}. Enfin lors des ères [[Ère Bunka|Bunka]]-[[Ère Bunsei|Bunsei]], [[Kyokutei Bakin]] (auteur de ''[[Nansō satomi hakkenden]]''), [[Shikitei Sanba]], et [[Jippensha Ikku]] (auteur de ''[[Tōkaidōchū hizakurige]]'') font partie des grands noms de cette littérature<ref>{{Harvsp|Haruo Shirane, The Cambridge History of Japanese Literature|2016|p=381|id=Cambridge History of Japanese Literature}}.</ref>.
Pourtant, durant cette période de fermeture du pays à toute influence étrangère, la présence des Hollandais sur l'île de [[Dejima]], près de [[Nagasaki]] est à l'origine des études occidentales, ou ''[[rangaku]]'', et de l'assimilation de la [[Révolution scientifique|révolution scientifique et technologique]] occidentale.


=== Littérature lors de la période impériale 1868-1945 ===
Le mode de vie urbain (''[[chōnindō]]'') permet un développement des arts, de la littérature, du divertissement, dont le ''monde flottant'' de l{{'}}''[[ukiyo]]''.
{{voir aussi|Empire du Japon}}
==== Influence occidentale et réflexions sur la japonité (1868-1910) ====
L'[[Occident]] influence la littérature [[japon]]aise de manière non négligeable et fait évoluer certaines de ses formes d'expression. Le [[Roman (littérature)|roman]] utilisé comme support de critique sociale et politique par des auteurs étrangers, comme [[Benjamin Disraeli|Disraeli]] ou [[Edward Bulwer-Lytton|Bulwer-Lytton]], inspire plusieurs intellectuels issus du mouvement [[Meirokusha]], ce qui déclenche un désir de découvrir les littératures nationales européennes. ''[[Ukigumo]]'' — publié par [[Futabatei Shimei]] en [[1887]], et considéré comme le premier roman moderne japonais — s'inspire ainsi de la [[littérature russe]] de la même époque. Les grandes figures de la période s'affirment autour de [[1900]]<ref>{{Harvsp|Jansen|2002|p=479}}.</ref>. [[Natsume Sōseki]] — qui a étudié à [[Londres]] et qui succède à [[Lafcadio Hearn]] à la tête de la chaire de [[littérature anglaise]] de l'[[université de Tokyo]] — s'impose avec des œuvres comme ''[[Je suis un chat]]'' ([[1904]]) ou ''[[Le Pauvre Cœur des hommes]]'' ([[1914]]). Dans ces œuvres à la [[Roman psychologique|dimension introspective]], l'auteur critique la société de son époque, repoussant à la fois le [[Nationalisme japonais|nationalisme de son temps]] et les emprunts injustifiés à l'Occident<ref>{{Harvsp|Jansen|2002|p=480-481}}.</ref>. [[Mori Ōgai]], qui a reçu une éducation médicale militaire en [[Prusse]], se fait d'abord connaître comme [[critique littéraire]]. Il est l'auteur d'une œuvre abondante où il a recours à un traitement proche du [[Naturalisme (littérature)|naturalisme]], qu'il applique au [[Genre littéraire|genre]] du [[roman historique]]. [[Tōson Shimazaki|Shimazaki Tōson]] fait quant à lui office de précurseur du style [[watakushi shōsetsu]], ou ''I-novel'', en publiant ''Hakai'' en [[1906]]<ref>{{Harvsp|Jansen|2002|p=482}}.</ref>.


D'autres genres littéraires, comme la [[Poésie japonaise|poésie]] et le [[Théâtre japonais|théâtre]], connaissent eux aussi une influence occidentale, bien que perdure la popularité de formes bien établies, comme le ''[[kabuki]]'' ou le ''[[Nô|nō]]''. Un acteur de ''kabuki'' comme [[Ichikawa Danjūrō IX]] tente sans trop de succès de faire évoluer son jeu d'acteur et son maquillage en faveur d'une expression plus réaliste. Un poète comme [[Masaoka Shiki]] rencontre plus de succès en modernisant les formes du ''[[haïku|haiku]]'' et du ''[[tanka (poésie)|tanka]]''. Des formes nouvelles émergent par ailleurs, comme le ''[[shintaishi]]'' pour la poésie. À la fin des [[années 1880]], dans la région d'[[Osaka|Ōsaka]], le théâtre voit apparaître la forme du ''[[shinpa]]'', qui lors de la décennie suivante, s'étend à [[Tokyo|Tōkyō]], où il se mue en ''[[shingeki]]''. Cette dernière forme intègre des femmes à ses troupes de comédiens (contrairement au ''[[kabuki]]'', dont les acteurs sont exclusivement masculins), et son répertoire comprend des pièces européennes, notamment celles du dramaturge norvégien [[Henrik Ibsen]]<ref>{{Harvsp|Totman|2005|p=363}}.</ref>.
Les plus grands noms en littérature sont :
* [[Ihara Saikaku]] (1642-1693), poète et romancier ;
* [[Matsuo Bashō]] (1644-1694), poète ;
* [[Chikamatsu Monzaemon]] (1653-1725), dramaturge de [[jōruri]], ''[[Les Batailles de Coxinga]]'' (1715) ;
* [[Chiyo-ni]] (1703-1775), poétesse ;
* [[Yosa Buson]] (1716-1783), poète ;
* [[Ueda Akinari]] (1734-1809), romancier ;
* [[Santō Kyōden]] (1761-1816), poète ;
* [[Kobayashi Issa]] (1763-1828), poète ;
* [[Jippensha Ikku]] (1765-1831), romancier, ''Tōkaidōchū Hizakurige'' (1802-1822) ;
* [[Kyokutei Bakin]] (1767-1848), romancier ;
* [[Rai San'yō]] (1780-1832), peintre lettré.


Lors de la première moitié de l'époque impériale, se manifeste un mouvement de réflexion sur la [[littérature]]. Inspirées par le travail de [[Hippolyte Taine|Taine]] sur l'''Histoire de la littérature britannique'' ([[1864]]), plusieurs publications cherchent à proposer des compilations censées incarner les classiques d'une littérature nationale japonaise, ou à retracer l'histoire de celle-ci (publication en [[1890]] du ''Nihon bungakushi'' de Takatsu Kuwasaburō et Mikami Sanji)<ref>{{Harvsp|Tomi Suzuki, The Cambridge History of Japanese Literature|2016|p=565|id=Cambridge History of Japanese Literature}}.</ref>. Le but recherché est alors de mettre en évidence les supposés signes distinctifs de l'« identité japonaise » en relevant les caractères récurrents de la littérature à travers les âges<ref>{{Harvsp|Tomi Suzuki, The Cambridge History of Japanese Literature|2016|p=566|id=Cambridge History of Japanese Literature}}.</ref>. À ce titre, ''[[Le Dit du Genji]]'', écrit intégralement en [[kana]], est vu comme l'une des incarnations de cette identité purement japonaise<ref>{{Harvsp|Tomi Suzuki, The Cambridge History of Japanese Literature|2016|p=567|id=Cambridge History of Japanese Literature}}.</ref>. Divers cercles littéraires publient aussi de très nombreuses revues de critique littéraire, ou ''[[Dōjinshi|dōjin zasshi]]''. Ces publications — souvent éphémères, et dont la diffusion est limitée — regroupent par affinité des étudiants de l'[[université de Tokyo|université impériale de Tokyo]] et de l'[[université Waseda]] (où est publié ''[[Waseda bungaku]]'' à partir de [[1891]]), deux grands pôles littéraires de cette époque. La revue ''[[Shirakaba (revue)|Shirakaba]]'', publiée à partir de [[1910]], jouit aussi d'une certaine notoriété<ref>{{Harvsp|Totman|2005|p=364}}.</ref>.
=== Littérature Meiji (1868-1912) et Taishō (1912-1926) : 1868-1945 ===
La littérature japonaise moderne (fin du {{XIXe siècle}} jusqu'à nos jours) correspond à l'ouverture du Japon et à son exposition au monde occidental.


<gallery mode="packed">
La société [[Meirokusha]], autour de [[Mori Arinori]], revendique la [[liberté religieuse]], l'éducation [[laïcité|laïque]], l'[[égalité des droits]] pour les femmes (excepté le vote), le droit international, et (le plus extrême), l'abandon de la langue japonaise en faveur de l'anglais. [[Fukuzawa Yukichi]], [[Nakamura Masanao]] et [[Chōmin Nakae]] sont trois autres grands noms de ces ''Lumières de Meiji''.
Fichier:Futabatei Shimei in 1908.jpg|[[Futabatei Shimei]], auteur de ''[[Ukigumo]]'' ([[1887]]).|alt=Photo d'homme portant un chapeau épais et un lourd manteau.
Fichier:Natsume Soseki photo.jpg|[[Natsume Sōseki]], auteur de ''[[Je suis un chat]]'' ([[1904]]) et ''[[Le Pauvre Cœur des hommes]]'' ([[1914]]).|alt=Photo d'homme en costume de ville, se tenant la tête avec la main droite.
Fichier:Mori Ōgai in Mukden 1905.jpg|[[Mori Ōgai]], auteur de nombreux [[roman historique|romans historiques]].|alt=Photo d'homme dans son bureau.
Fichier:Shimazaki Toson2.jpg|[[Tōson Shimazaki]], figure du [[Naturalisme (littérature)|naturalisme]] japonais et du ''[[watakushi shōsetsu]]''.|alt=Photo d'homme portant de fines lunettes ovales.
Fichier:Shirakaba first issue.jpg|Premier numéro de la revue ''[[Shirakaba (revue)|Shirakaba]]'' ([[1910]]).|alt=Couverture d'une revue, illustrée d'une gravure montrant un arbre stylisé.
</gallery>


==== Seconde moitié de l'époque impériale (1910-1945) ====
Une seule forme littéraire tend à prédominer durant cette période : le ''[[shishōsetsu]]'' (ou ''watakushi-shōsetsu'', roman à la première personne). Ces courtes histoires ont pour personnage principal l'écrivain lui-même et ont une allure assez confessionnelle dans leur façon de transmettre les expériences signifiantes de la vie de l'auteur. La littérature moderne combine les influences existentialistes des anciens écrits zen et les réalités du monde actuel en les plaçant dans un contexte moderne où le progrès rapide ne sert qu'à exacerber le sentiment d'aliénation ressenti par l'auteur.
Grâce à la création en [[1872]] d'un [[Système éducatif au Japon|système scolaire public]] couvrant tout le pays, la littérature de la seconde moitié de l'époque impériale bénéficie de l'alphabétisation de l'ensemble de la population<ref>{{Harvsp|Hideo Kamei, Kyoko Kurita, The Cambridge History of Japanese Literature|2016|p=650|id=Cambridge History of Japanese Literature}}.</ref>. Le nombre de lecteurs potentiel augmente ainsi considérablement, et plusieurs [[Maison d'édition|maisons d'édition]] se créent pour [[Économie du livre|exploiter ce marché]]. En [[1897]], la [[Hakubunkan]] et la [[Jitsugyo no Nihon Sha]] se constituent et se lancent toutes deux dans la publication de nombreux magazines généralistes aux tirages de plus en plus nombreux<ref>{{Harvsp|Hideo Kamei, Kyoko Kurita, The Cambridge History of Japanese Literature|2016|p=648|id=Cambridge History of Japanese Literature}}.</ref>, bientôt rejointes par la [[Kōdansha]] en [[1909]]. En [[1911]], cette dernière lance le magazine littéraire ''Kōdan kurabu'', dont le succès inspire différentes imitations à ses concurrents. Sur la scène littéraire du pays, ce magazine consolide la place d'une littérature populaire s'adressant au plus grand nombre, et publiée [[Roman-feuilleton|sous forme de feuilleton]]. Un auteur comme [[Eiji Yoshikawa]], qui écrit pour ''Kōdan kurabu'', parvient par ce biais à accéder à une certaine notoriété<ref>{{Harvsp|Hideo Kamei, Kyoko Kurita, The Cambridge History of Japanese Literature|2016|p=649|id=Cambridge History of Japanese Literature}}.</ref>. Dès le début des [[années 1920]], en réaction à cette littérature {{citation|de masse}}, des [[Critique littéraire|critiques littéraires]] et des [[auteur]]s tentent de promouvoir une littérature {{citation|pure}}. Cette distinction entre ces deux catégories s'affirme et se matérialise par la création, en [[1935]], de deux prix littéraires distincts : le [[prix Naoki]], qui récompense la littérature de masse, et le [[prix Akutagawa]], qui couronne une littérature plus élitiste<ref name="Totman 2005 P413">{{Harvsp|Totman|2005|p=413}}.</ref>.


Au début de la période, certains auteurs s'inscrivent dans la continuité des grandes formes populaires lors de l'[[ère Meiji]] — comme [[Kafū Nagai|Nagai Kafū]], qui commence sa carrière littéraire dans les [[années 1910]]. Avec ''[[Errances dans la nuit]]'', publié entre [[1921]] et [[1937]], [[Naoya Shiga|Shiga Naoya]] est considéré comme l'un des principaux représentants du style du ''[[Watakushi shōsetsu]]''<ref name="Totman 2005 P413"/>. À travers ses œuvres — comme ''[[Le goût des orties]]'' ([[1928]]) —, [[Jun'ichirō Tanizaki]] poursuit la réflexion, entamée avant lui, sur la relation entre cultures occidentale et japonaise. Au début des années 1920, avec l'essor des idées socialistes au Japon, voit le jour une littérature s'inspirant du [[réalisme socialiste]], notamment autour de la revue littéraire ''[[Senki]]''. Ce courant connaît quelques œuvres majeures comme ''[[Le Bateau-usine]]'' ([[1929]]) de [[Takiji Kobayashi|Kobayashi Takiji]], mais périclite avant le milieu des [[années 1930]], en raison de la répression du pouvoir militaire<ref>{{Harvsp|Totman|2005|p=414}}.</ref>. Au cours de la période, s'affirme une littérature féminine, aidée par la large diffusion de [[Presse féminine|magazines féminins]], comme ''[[Fujinkōron]]'' ; au milieu des [[années 1920]], leur diffusion tourne autour du million d'exemplaires par mois. Certaines de ces auteures, comme [[Takako Nakamoto]], choisissent une approche socialisante en traitant de questions propres à la condition de la femme. D'autres auteures, comme [[Fumiko Hayashi]] et [[Chiyo Uno]], inscrivent leurs œuvres des années 1920 dans le style du ''[[Watakushi shōsetsu]]''<ref>{{Harvsp|Totman|2005|p=415}}.</ref>. [[Edogawa Ranpo]] incarne les débuts de la [[Roman policier|littérature policière]], avec une production mettant le mystère au cœur de son œuvre. Un courant inspiré par les promesses de la science pose les bases d'une [[science-fiction japonaise]] qui s'empare déjà de sujets comme les [[robot]]s, les [[Extraterrestre dans la fiction|extraterrestres]], ou les [[Catastrophe environnementale|catastrophes environnementales]]. À la même époque, la littérature européenne et ses courants, comme le [[dadaïsme]] ou le [[surréalisme]], continue d'exercer une certaine influence sur des auteurs comme [[Riichi Yokomitsu]]<ref>{{Harvsp|Totman|2005|p=416}}.</ref>. Dans les [[années 1930]], l'écrivain [[Yasunari Kawabata]] émerge comme figure de la littérature japonaise, notamment avec la publication de ''[[Pays de neige (roman)|Pays de neige]]'' ([[1935]]). Dans la seconde moitié des [[années 1930]], l'intensification de la guerre avec la [[Chine]] étouffe la production littéraire et de nombreux auteurs restent à distance de la scène littéraire jusqu'à la fin de la guerre<ref>{{Harvsp|Totman|2005|p=417}}.</ref>.
Parallèlement, il existe aussi une littérature qui essaye de capturer les sensations et histoires des ''[[anime]]'', [[manga]]s et [[jeu vidéo|jeux vidéo]] par écrit. C'est un échange à double sens et certains écrits sont repris pour être mis en images et transformés en manga par exemple. Bien que ce type de littérature soit mal vu par les autorités littéraires traditionnelles, elles ont cependant un effet positif, encourageant les jeunes gens à lire davantage.


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* [[Kanagaki Robun]] (1829-1894), ''Kokkei fuji mōde'' (1860) ou ''Le pèlerinage comique vers Fuji''
Fichier:Eiji Yoshikawa.jpg|[[Eiji Yoshikawa]], auteur de ''[[Musashi (roman)|Musashi]]'', sous forme de feuilleton ([[1935]]-[[1939]]).|alt=Photo d'homme souriant, regardant vers la gauche.
* [[Fukuzawa Yukichi]] (1835-1901), ''Gakumon no Susume'' (1872-1876) ou ''L’appel à l’étude''
Fichier:Kafū Nagai 1927.jpg|[[Kafū Nagai]], auteur d'une œuvre critique de l'[[occidentalisation]], traitant du milieu interlope de son époque.|alt=Photo d'homme en costume blanc, regardant vers la gauche en faisant la moue.
* [[Tōkai Sanshi]] (1853-1922), ''Kajin no Kigū'' (1885-1897) ou ''Rencontres fortuites avec de belles femmes''
Fichier:Junichiro Tanizaki 1913.jpg|[[Jun'ichirō Tanizaki]], auteur de ''[[Éloge de l'ombre (Tanizaki)|Éloge de l'ombre]]'' ([[1933]]).|alt=Photo d'homme en costume traditionnel japonais, regardant vers la droite.
* [[Inoue Tetsujirō]] (1856-1944), philosophe
Fichier:Takiji Kobayashi.JPG|[[Takiji Kobayashi]], auteur du classique [[Littérature prolétarienne|prolétarien]] ''[[Le Bateau-usine]]'' ([[1929]]).|alt=Photo d'homme dans le coin d'une pièce, agenouillé derrière un grand vase.
* [[Tsubouchi Shōyō]] (1859-1935), ''Shōsetsu Shinzui'' (1885) ou ''L'Essence du roman''
Fichier:Yasunari Kawabata 1938.jpg|[[Yasunari Kawabata]], auteur de ''[[Pays de neige (roman)|Pays de neige]]'' ([[1935]]).|alt=Photo d'homme accoudé à un balcon et regardant vers le bas.
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Kanagaki Robun.jpg|Kanagaki Robun
FukuzawaYukichi.jpg|Fukuzawa Yukichi
Shiba Shiro (1886).jpg|Tōkai Sanshi
INOUE Tetsujiro.jpg|Inoue Tetsujirō
Shoyo Tsubouchi cropped.jpg|Tsubouchi Shōyō
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==== 1860 ====
* [[Mori Ōgai]] (1862-1922), ''La Danseuse'' (1890), ''Vita sexualis ou L'apprentissage amoureux du professeur Kanai Shizuka'' (1909)
* [[Futabatei Shimei]] (1864-1909), ''Ukigumo'' (1887) ou ''Nuages flottants''
* [[Murakami Namiroku]] (1865-1944), romancier
* [[Natsume Sōseki]] (1867-1916), romancier et nouvelliste, ''[[Je suis un chat]]'' (1905), ''[[Botchan]]''
* [[Kōda Rohan]] (1867-1947), ''Le Bouddha d'amour'' (1889)
* [[Masaoka Shiki]] (1867-1902), journaliste et poète, ''Le Mangeur de kakis qui aime les haïkus'', ''Notes sur des pivoines'', ''Un lit de malade six pieds de long''
* [[Ozaki Kōyō]] (1868-1903), ''L'usurier'' (1887), et éminence du groupe littéraire [[Kenyūsha]]
* [[Yamada Bimyō]] (1868-1910), ''Plaine de Musashi'' (1887), ''Papillon'' (1889)
* [[Tōkoku Kitamura]] (1868-1894), poète, ''Soshū no shi'' (1889) ou ''Le poème du prisonnier''
* [[Kenjirō Tokutomi]] (1868-1927), romancier, ''Namiko'' (1898), ''Hototogisu'' (1900, ''Petit coucou'')
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Mori Ogai in the atelier of Sculptor Takeishi Kozaburo in 1916.jpg|Mori Ōgai
Futabatei Shimei in 1908.jpg|Futabatei Shimei
Murakami Namiroku.jpg|Murakami Namiroku
Natsume Soseki photo.jpg|Natsume Sōseki
Rohan Koda.jpg|Kōda Rohan
Masaoka Shiki.jpg|Masaoka Shiki
Koyo Ozaki.jpg|Ozaki Kōyō
YamadaBimyo.jpg|Yamada Bimyō
Kitamura Tokoku.jpg|Tōkoku Kitamura
Tokutomi Roka.jpg|Kenjirō Tokutomi
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==== 1870 ====
* [[Kunikida Doppo]] (1871-1908), poète et romancier, ''L'Îlot du large'', ''Le Rire dans les larmes'', ''La Chasteté'', ''La Tristesse d'un enfant'', ''Le Vieux Gen''
* [[Hōgetsu Shimamura]] (1871-1918), écrivain
* [[Bansui Doi]] (1871-1952), poète, ''Tenchi ujō'', ''Banshō Bansui shishū''
* [[Tōson Shimazaki]] (1872-1943), poète, romancier, essayiste, ''Hakai'' (1906, ''La Transgression''), ''Haru'' (1908, ''Le Printemps''), ''La Famille'', ''Nouvelle vie'', ''Avant l'aube''
* [[Sasaki Nobutsuna]] (1872-1963), poète, ''Tanka Omoigusa'' (''Herbes de pensées'', 1903), ''Shingetsu'' (''Nouvelle lune'', 1912), ''Toyohata gumo'' ('' Nuages volant au vent'', 1929), ''Yama to mizu to'' (''Montagnes et Eau'', 1951)
* [[Katai Tayama]] (1872-1930), romancier, ''Inaka Kyōshi'' (田舎教師, ''Instituteur rural''), ''Futon'' (蒲団, 1907-1908)).
* [[Ichiyō Higuchi]] (1872-1896), ''Ôtsugomori'' (1894), ''Takekurabe'' (1895), ''Nigorie'', ''Jūsanya''
* [[Kyōka Izumi]] (1873-1939), ''La ronde nocturne de l’agent de police'' (1895), ''Une femme fidèle'' (1896), ''Histoire de Biwa'' (1896), ''L'ermite du mont Kōya'' (1900)
* [[Shunrō Oshikawa]] (1876-1914), journaliste et romancier
* [[Ariake Kambara]] (1876-1952), poète et romancier, ''Jeunes feuilles'' (1902), ''Dokugen Aika'' (1903), ''Le recueil d'Ariake'' (1922), ''Les rêves appellent'' (1947)
* [[Kyūkin Susukida]] (1877-1945), essayiste, poète symboliste, ''Boteki-shū'' (1900), ''Yuku haru'' (1901), ''Hakuryōkyū'' (1906)
* [[Takeo Arishima]] (1878-1923), nouvelliste, essayiste, ''Kain no matsuei'', ''Aru onna'', ''Umareizuru nayami'', ''Meiro'', ''Kankan Mushi'', ''Osue no shi''
* [[Takashi Nagatsuka]] (1879-1915), romancier, poète, ''La Terre'' (1910)
* [[Kafū Nagai]] (1879-1959), nouvelliste, ''Amerika monogatari'' (''Contes américains''), ''Furansu monogatari'' (''Contes français''), ''Le Bambou nain'' (''Okame zasa'', 1920)
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Kunikida Doppo.jpg|Kunikida Doppo
Japan - Shimamura Hogetsu.jpg|Hōgetsu Shimamura
Bansui Doi photographed by Shigeru Tamura.jpg|Bansui Doi
Shimazaki Toson2.jpg|Tōson Shimazaki
Nobutsuna Sasaki.jpg|Sasaki Nobutsuna
Tayama Katai.jpg|Katai Tayama
Higuchi Ichiyou.png|Ichiyō Higuchi
Izumi Kyoka.jpg|Kyōka Izumi
Kambara Ariake.jpg|Ariake Kambara
Arishima Takeo.jpg|Takeo Arishima
Takashinagatsuka44.jpg|Takashi Nagatsuka
Kafū Nagai 1927.jpg|Kafū Nagai
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==== 1880 ====
* {{Lien|langue=de|trad=Ichikawa Sadanji II.|fr=Ichikawa Sadanji II.}} (1880-1940), acteur et personnalité du monde littéraire
* [[Kaoru Osanai]] (1881-1928), dramaturge, personnalité littéraire
* [[Kōtarō Takamura]] (1883-1956), peintre, sculpteur, poète, ''Chiekoshō'' (1941)
* [[Naoya Shiga]] (1883-1971), nouvelliste, ''Le Samouraï'' (recueil de nouvelles traduites, 1908-1955)
* [[Bokusui Wakayama]] (1885-1928), poète, ''Keikokushū'' (1918), ''Kuro Tsuchi'' (1921), ''Yamazakura no Uta'' (1923), ''Kuromatsu'' (1938)
* [[Saneatsu Mushanokōji]] (1885-1976), romancier et dramaturge
* [[Hakushū Kitahara]] (1885-1942), poète, ''Kiri no hana'' (''Fleurs de paulownia'', 1913), ''Shinju Sho'' (''Sélection de perles'', 1914), ''Hakkin no koma'' (''Entête platine'', 1915), ''Recueil de dessins à l'encre'' (1923), ''Suzume no tamago'' (''Œufs de moineaux'', 1921)
* Kaizan Nakazato (1885-1944)<ref>{{lien web |titre=Kaizan Nakazato (1885-1944) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France |url=https://data.bnf.fr/13522940/kaizan_nakazato/ |site=data.bnf.fr |consulté le=31-07-2020}}.</ref>, romancier
* [[Saneatsu Mushanokōji]] (1885-1976), romancier et dramaturge, ''Omedetaki hito'' (''L'Innocent'', 1912), ''Kōfukumono'' (''Un homme heureux'', 1919), ''Yūjō'' (''L'Amitié'', 1920), ''Aru otoko'' (1923), ''Shinri sensei'' (1950)
* [[Sumako Matsui]] (1886-1919), actrice et chanteuse
* [[Isamu Yoshii]] (1886-1960), poète et dramaturge, ''Sakehogai'' (''Réjouissance''), ''Sakujitsu made'' (''Jusqu'à jeudi''), ''Gion kashu'' (''Versets de Gio'', 1915), ''Tokyo kōtō shū'' (1916), ''Ame no Yobanashi'' (''Histoire nocturnes sous la pluie'', 1927)
* [[Zenzō Kasai]] (1887-1928), romancier, ''Kanashiki chichi'' (1912, ''le Deuil de mon père''), ''Akuma'' (1912, ''Diable''), ''Kohan Nikki'' (1924, ''Journal du bord du lac'')
* [[Yūzō Yamamoto]] (1887-1974), romancier et dramaturge, ''La Couronne de la vie'' (1920), ''Sensō to futari no fujin'', ''Dōshi no hitobito'', ''Nami'', ''Robō no ishi''
* [[Kan Kikuchi]] (1888-1848), dramaturge et nouvelliste, ''Le Double suicide de Shimabara'' (1921)
* [[Ton Satomi]] (1888-1983), romancier, nouvelliste, ''Zen Shin Aku Shin'', ''Tajo Busshin'', ''Anjo Ke no Kyodai'', ''Gokuraku Tombo''
* [[Jun'ichirō Tanizaki]] (1886-1965), ''[[Le Chat, son maître et ses deux maîtresses]]'', ''[[Le Tatouage]]'', ''[[La Clef (Tanizaki)|La Clef]]''
* [[Mantarō Kubota]] (1889-1963), poète et dramaturge), ''Asagao'' (''Gloire matinale''), ''Yugi'' (''Jeu''), ''Tsuyushiba'' (''Rosée sur l'herbe''), ''Shundei'' (''Dégel du printemps'')
* [[Rofū Miki]] (1889-1964), poète symboliste, essayiste, anthologie ''Trapisuto kashū'' (1926)
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Osanai Kaoru in the staff room of the Tsukiji Little Theater.jpg|Kaoru Osanai
高村光太郎.jpg|Kōtarō Takamura
Shiga Naoya 1938.jpg|Naoya Shiga
Wakayama Bokusui.jpg|Bokusui Wakayama
Saneatsu Mushanokoji 2.jpg|Saneatsu Mushanokōji
Kitahara Hakushu.jpg|Hakushū Kitahara
Sumako Matsui cropped.jpg|Sumako Matsui
Kasai Zenzo.jpg|Zenzō Kasai
Yūzō Yamamoto cropped.jpg|Yūzō Yamamoto
Photo-Author-Kan-Kikuchi-Smoking.png|Kan Kikuchi
Satomi Ton.jpg|Ton Satomi
Junichiro Tanizaki 1913.jpg|Jun'ichirō Tanizaki
Kubota Mantaro.JPG|Mantarō Kubota
Miki Rofu.JPG|Rofū Miki
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==== 1890 ====
* [[Masao Kume]] (1891-1952), poète et dramaturge, ''Gyunyuya no Kyodai'' (1914), ''Hotaru Gusa, Hasen'' (''Naufragé''), ''Bosan'' (''Visite d'une tombe'')
* [[Kazuo Hirotsu]] (1891-1968), romancier et critique, ''Shinkeibyō Jidai'' (1917), ''Futari no Fukōmono''
* [[Kōji Uno]] (1891-1961), nouvelliste, ''Dans le magasin'' (1917), ''Flux de pensée'' (1950)
* [[Ryūnosuke Akutagawa]] (1892-1927), nouvelliste, ''Rashômon et autres contes'', ''La Vie d'un idiot'', ''La Magicienne''
* [[Haruo Satō]] (1892-1954), poète et essayiste, ''Mornes saisons'' (1919), ''Clair de lune sur la baie des hérons'' (1935)
* [[Eiji Yoshikawa]] (1892-1962), romancier, ''[[Musashi (roman)|Musashi]]'', ''[[Shin Heike Monogatari]]'' (1968)
* [[Yoshiki Hayama]] (1894-1945), romancier, ''La Prostituée'' (1925), ''La Lettre dans un baril de ciment'' (1926)
* [[Edogawa Ranpo]] (1894-1965), auteur de romans policiers
* [[Ōmi Komaki]] (1894-1978), enseignant, érudit et traducteur
* [[Mitsuharu Kaneko]] (1895-1975), peintre et poète
* [[Jirō Osaragi]] (1897-1973), romancier, ''Shiroi Ane'' (''Sœur blanche''), ''Kiribue'' (''Flûte du brouillard''), ''Kikyō'' (''Retour à la maison'', 1948)
* [[Denji Kuroshima]] (1898-1943)
* [[Riichi Yokomitsu]] (1898-1947), ''Nichirin'' (''Soleil''), ''Hae'' (''La Mouche''), ''[[Machine (roman)|Machine]]'' (1930
* [[Masuji Ibuse]] (1898-1993), romancier, ''La Salamandre'', ''Les Cheveux blancs'', ''L'Iris fou'', ''[[Pluie noire (roman)|Pluie noire]]'' (1965)
* [[Yuriko Miyamoto]] (1899-1951), romancière, ''Mazushiki Hitobito no Mure'' (1916), ''Nobuko'' (1924), ''Le printemps de 1932'' (1932), ''La poitrine de la mère'', ''La haie de cèdres'', ''Le quatrième dimanche de Mars'', ''Banshū Heiya'' (1946)
* [[Sunao Tokunaga]] (1899-1958), ''Le Quartier sans soleil'' (1929)
* [[Sakae Tsuboi]] (1899-1967), romancière et poétesse, ''Feuilles de radis'', ''Kaki no Ki no Aru Ie'' (''La maison au kaki''), ''Haha no Nai Ko to Ko no Nai Haha to'' (''L'enfant sans mère et la mère sans enfant''), ''La pente'', ''Parapluie au clair de lune''
* [[Jun Ishikawa (écrivain)|Jun Ishikawa]] (1899-1987), nouvelliste et essayiste, ''Fugen ! Tokyô, années 1930'' (1937), ''Jésus dans les décombres'' (1946)
* [[Yasunari Kawabata]] (1899-1972)
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Kume Masao.jpg|Masao Kume
Kazuo Hirotsu 01.jpg|Kazuo Hirotsu
Uno Koji.jpg|Kōji Uno
Akutagawa Ryunosuke photo2.jpg|Ryūnosuke Akutagawa
Eiji Yoshikawa.jpg|Eiji Yoshikawa
Yoshiki Hayama.jpg|Yoshiki Hayama
Rampo Edogawa 02.jpg|Edogawa Ranpo
Ōmi Komaki1949.jpg|Ōmi Komaki
Jiro Osaragi 1925.jpg|Jirō Osaragi
Denji Kuroshima.jpg|Denji Kuroshima
Yokomitsu Riichi.JPG|Riichi Yokomitsu
Masuji Ibuse.jpg|Masuji Ibuse
Yuriko Miyamoto.jpg|Yuriko Miyamoto
Sunao Tokunaga 01.jpg|Sunao Tokunaga
Sakae Tsuboi 02.jpg|Sakae Tsuboi
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==== 1900 ====
* [[Motojirō Kajii]] (1901-1932), nouvelliste, ''Le Citron'', ''Sous les cerisiers'', ''Jours d'hiver''
* [[Hideo Oguma]] (1901-1940), poète
* [[Shigeharu Nakano]] (1902-1979), écrivain et politicien, ''Chanson, Locomotive'', ''Musique militaire''
* [[Seishi Yokomizo]] (1902-1981), romancier d'enquête policière
* [[Hideo Kobayashi]] (1902-1983), essayiste et critique littéraire
* [[Korehito Kurahara]] (1902-1999), critique littéraire
* [[Takiji Kobayashi]] (1903-1933), essayiste, romancier, ''Le {{date-|15 mars 1928}}'' (1928), ''[[Kanikōsen|Le Bateau-usine]]'' (1929), ''Le propriétaire absent''<ref>{{lien web |titre=Le propriétaire absent |url=http://www.editionsamsterdam.fr/le-proprietaire-absent/ |site=Editionsamsterdam.fr |consulté le=31-07-2020}}.</ref> (1929)
* [[Tatsuo Hori]] (1904-1953), poète et romancier, ''Beau village'', ''Enfance'', ''La sainte Famille'', ''[[Le vent se lève (roman)|Le vent se lève]]'' (1936)
* [[Ineko Sata]] (1904-1998), romancière, ''De l'usine de Caramel'' (1928), ''Écarlate'' (1936), ''Arbustes'', ''Une fille aux pieds nus'' (1940)
* [[Sei Itō]] (1905-1969), écrivain, critique, traducteur
* [[Tatsuzō Ishikawa]] (1905-1985), ''Ikite iru Heitai''
* [[Kenji Miyamoto]] (1908-2007), homme politique important comme référent

* ''[[Shirakaba (revue)]]'', 1910-1923


=== Littérature contemporaine (depuis 1945) ===
=== Littérature contemporaine (depuis 1945) ===
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* [[Fondation du Japon]] (1972), promotion des arts et de laculture du Japon
* [[Fondation du Japon]] (1972), promotion des arts et de laculture du Japon


== Notes et références ==
== Sources ==
=== Références ===
{{Références}}
{{Références}}

== Annexes ==
=== Articles connexes ===
* [[Culture japonaise]]
* [[Chinois, japonais, coréen et vietnamien]] (CJCV)
* [[Calligraphie japonaise]], [[Sumi-e]], [[:Catégorie:Calligraphe japonais|Calligraphes japonais]]
* {{Lien|lang=en|trad=Writing in the Ryukyu Kingdom|fr=Écriture du Royaume des Ryukyu}}, {{Lien|lang=en|trad=Kaidā glyphs|fr=Glyphes kaidā}}
* [[Aïnou_(langue_du_Japon)#Littérature_aïnoue|Littérature aïnoue]]
* [[Littérature asiatique]], [[Littérature coréenne|coréenne]], [[Littérature chinoise|chinoise]]


=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* [[Jean-Jacques Origas]], ''Dictionnaire de littérature japonaise'', [[Presses universitaires de France|PUF]], Paris, 2000, 366 p. {{ISBN|9782130504412}}
* '''Publications spécialisées dans la littérature japonaise :'''
** [[Jean-Jacques Origas]], ''Dictionnaire de littérature japonaise'', [[Presses universitaires de France|PUF]], Paris, 2000, 366 p. {{ISBN|9782130504412}}
* Daniel Struve, ''La littérature japonaise'', PUF, coll. « [[Que sais-je ?]] », Paris, 2008, 127 p. {{ISBN|978-2-13-056253-5}}
** Daniel Struve, ''La littérature japonaise'', PUF, coll. « [[Que sais-je ?]] », Paris, 2008, 127 p. {{ISBN|978-2-13-056253-5}}
* {{Ouvrage
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}}
* Claire Dodane, ''Femmes et littérature au Japon'', ''Cahiers du genre'', L'Harmattan, 2006/3, hors série {{n°|1}}, {{p.|197-218}}, doi:10.3917/cdge.hs01.0197 ([[Cairn.info]]).
** Claire Dodane, ''Femmes et littérature au Japon'', ''Cahiers du genre'', L'Harmattan, 2006/3, hors série {{n°|1}}, {{p.|197-218}}, doi:10.3917/cdge.hs01.0197 ([[Cairn.info]]).
* '''Publications généralistes sur l'Histoire du Japon :'''
** {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Marius B.|nom1=Jansen|lien auteur=Marius B. Jansen|titre=The Making of Modern Japan|éditeur=[[Harvard University Press]]|année=2002|mois=octobre|pages totales=936|isbn=978-0674009912|oclc=433521007|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=9fJxAAAAMAAJ|plume=oui}}.
** {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Conrad|nom1=Totman|lien auteur1=Conrad Totman|titre=A History of Japan|éditeur=[[Wiley-Blackwell]]|année=2005|mois=janvier|pages totales=720|isbn=978-1-4051-2359-4|plume=oui}}.

== Annexes ==
=== Articles connexes ===
* [[Culture japonaise]]
* [[Chinois, japonais, coréen et vietnamien]] (CJCV)
* [[Calligraphie japonaise]], [[Sumi-e]], [[:Catégorie:Calligraphe japonais|Calligraphes japonais]]
* {{Lien|lang=en|trad=Writing in the Ryukyu Kingdom|fr=Écriture du Royaume des Ryukyu}}, {{Lien|lang=en|trad=Kaidā glyphs|fr=Glyphes kaidā}}
* [[Aïnou_(langue_du_Japon)#Littérature_aïnoue|Littérature aïnoue]]
* [[Littérature asiatique]], [[Littérature coréenne|coréenne]], [[Littérature chinoise|chinoise]]


=== Liens externes ===
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La littérature japonaise s'étend sur une période de quinze siècles d'écrits. Les premières œuvres sont très fortement influencées par la littérature chinoise, mais la politique d'isolement du Japon a permis le développement de formes littéraires uniques. Quand le Japon a dû assez subitement s'ouvrir au XIXe siècle, le choc a eu une certaine influence sur la littérature japonaise qui a développé des caractéristiques modernes singulières.

Les caractéristiques générales de la littérature japonaise sont un certain sens du détachement, l'isolement, l'éloignement, et, dans beaucoup de cas, le héros ou personnage central échoue dans ses efforts.

Nihon Shoki : édition de la période Azuchi Momoyama (1599)
Compilation Ogura hyakunin isshu (période Edo).
Sélection de romans ayant reçu le Prix Yukinomachi de fantasie (ja).

Les premiers textes japonais remontent à la rencontre entre le peuple insulaire et la Chine. De cette époque, des écrits chinois mentionnent le Japon[1].

La littérature japonaise est généralement divisée en trois périodes principales : la période ancienne, la période médiévale et la période moderne. Une autre périodisation plus précise : antiquité (jusqu'en 794, jōdai 上代), époque classique heian (794-1185, heian jidai 平安時代), Moyen Âge (1185-1600, chūsei 中世), renaissance (1600-1868, kinsei 近世), modernité (1868-1945, kindai 近代), époque contemporaine (depuis 1945, gendai 現代).

Les premières écritures recensées sont des inscriptions sur des épées de la période Kofun (250-538, ou Yamato 1).

Période Asuka (ou Yamato 2) : 590-710

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Au VIIe siècle, le Japon s'approprie la culture chinoise continentale, incluant beaucoup d'éléments de la civilisation chinoise (écriture, technologie, bureaucratie) et la culture religieuse du bouddhisme[1]. Ainsi, on voit apparaître dans la période d'Asuka (538-710) des textes de lois comme la Constitution en 17 articles écrits par le prince Shōtoku (574-622) en 604 et publiée en 720, ou encore la Réforme de Taika (645, Ère Taika). Des documents religieux font aussi leur apparition avec des commentaires des sutras bouddhistes.

Période Nara : 710-794

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Le contexte politique de la période Nara, avec l'affermissement du pouvoir impérial, permet de créer un besoin d'ancrer une tradition commune, une culture nationale.

Le premier essai à cette tradition commune est un texte commandé en 710 par la Cour impériale au chroniqueur O no Yasumaro : rédiger un ensemble d'histoires sur les origines divines de la lignée impériale (traditionnellement transmises à l'oral). Le texte est livré en 712 sous le titre Kojiki (Chronique des choses anciennes)[2].

En 720 est publié le Nihon shoki (Chroniques du Japon), par O no Yasumaro et plusieurs autres historiens et le Prince Toneri. Ce texte, comme le Kojiki, décrit l'origine divine de la famille impériale japonaise, et contribue ainsi à renforcer le pouvoir de cette dernière.

La caractéristique de ces deux textes historiques est leur rédaction à la façon des historiens chinois.

La poésie fait aussi son entrée dans la littérature japonaise écrite. L'un des plus célèbres recueils de cette période est le Man'yōshū (Recueil de dix mille feuilles), publié vers 760. De type waka, ce recueil réunit les textes de grands poètes de l'époque, dont Kakinomoto no Hitomaro (v662-v710) ou encore Ōtomo no Yakamochi (v718-785). Le Kaifūsō, une anthologie poétique publiée en 751 est l'un des premiers textes de type kanshi (poème chinois écrit par des Japonais).

  • Emaki(mono), système de narration horizontale

Littérature Heian : 794-1185

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La littérature Heian (en) (平安文学 (Heian bungaku?)) est aussi nommée littérature Chūko (中古文学, chūko bungaku?). Elle débute en 794, quand la capitale du Japon est transférée à Heiankyô (Kyôto)[3].

Cette époque s'illustre par l'apparition du mode poétique Imayō.

Les thèmes principaux de ces écrits sont la vie, l'amour et les passe-temps des nobles à la Cour de l'empereur.

Littérature Kamakura-Muromachi : 1185-1603

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Shinshokukokin wakashū.
Kamo no Chōmei, vu par Kikuchi Yōsai.
Performance .

La littérature japonaise médiévale (en) (du XIIe au XVIIe siècle) est marquée par une forte influence du bouddhisme zen. Les personnages y sont des prêtres, des voyageurs ou des poètes ascétiques. Durant cette période, le Japon souffre de nombreuses guerres civiles qui entraînent le développement d'une classe de guerriers et de samouraïs, auréolés de contes, histoires et légendes.

Le système des écritures du japonais se met en place, mêlant kana et kanji.

Le genre de poésie collaborative renga s'établit, avec entre autres Nijō Yoshimoto, Iio Sōgi, Ichijo Furuyoshi, Satomura Joha, jusqu'au Haikai-no-Renga parodique.

Le théâtre se développe, et atteint son apogée, avec Zeami.

Repères :

Littérature Edo : 1603-1868

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Femme lisant un Kibyōshi, littéralement « livre jaune », Ukiyo-e de Utamaro Kitagawa, seconde moitié du XVIIIe siècle.

La littérature japonaise de l'époque d'Edo est marqué par un élargissement considérable du lectorat, rendu possible à la fois par le progrès de l'alphabétisation dans le pays, mais aussi par le développement de l'imprimerie (dont la technique d'impression sur bois)[4]. Dès les années 1660 des trois grandes villes du pays des éditeurs publient de nombreux classiques des périodes précédentes, parfois en version abrégée et adaptée. Cette modernisation de l'édition va de pair avec le développement de circuits de commercialisation de ces livres, mais aussi avec la professionnalisation des auteurs contemporains qui commencent alors à toucher une avance sur leurs ventes[5]. Le nombre de titres publiés est tel qu'en 1659 les libraires de Kyōto commencent à éditer des catalogues, le premier listant 1 600 titres, et en 1696 un catalogue publié à Edo liste plus de 7 800 titres et fait 674 pages. Les éditeurs commencent à se regrouper en associations professionnelles ; en 1720 200 éditeurs sont ainsi regroupés à Kyōto, 47 à Edo, et 24 à Ōsaka. Au total plus de 3753 éditeurs ont été actifs lors de la période[6].

De nombreux auteurs de cette période sont issus de familles de samurai. D'autres classes sociales commencent à être représentées parmi les auteurs, bien que très minoritaires, comme celle des marchants (dont sont issus Ihara Saikaku, Santō Kyōden, ou encore Shikitei Sanba), ou même celle de la paysannerie (comme Isa ou Yosa Buson)[7]. Les femmes sont très peu représentées, et celles dont le nom nous est connu comme Arakida Reijo (ja) reste une exception pour son époque ; nombre d'entre elles écrivent des poésies, waka et Haïku, mais aussi des journaux intimes et des notes de voyages, mais reste alors anonymes[8].

Les thématiques les plus représentées lors de cette époque sont issues du monde des samurai, et relèvent du confucianisme, et des milieux plus populaires, et s'inscrivant dans les activités liées aux quartiers des plaisirs des grandes villes de l'époque. Là où la littérature issue du monde des samurai valorise l'ordre social, la stabilité politique, mais aussi un sens aigu du sacrifice de soi et de l'éthique, la littérature issue des sphères urbaines plus populaires prône la mobilité sociale, l'enrichissement, le divertissement, et exalte les passions humaines. Là où la première évoque des sujets liés à la culture de cour (l'amour, la nature, le cycle des saisons), la seconde traite de sujet liées à une culture plus urbaine (et peut être à l'occasion violente, érotique, ou comique). Cette dichotomie entre culture raffinée (-ga) et culture populaire (-zoku) se retrouvent et se mêlent parfois dans les principales formes liées à la littérature qui émergent à l'époque[9]. Le domaine du théâtre voit apparaitre des formes comme le Bunraku (spectacle de marionnette), et le Kabuki (théâtre). La poésie voit elle se développer le Senryū (poésie courte et irnoque), le Kyōka (poésie courte et comique), et le Kyōshi (poésie courte utilisant uniquement les caractères chinois). La littérature en prose donne naissance à cette époque aux Ukiyo-zōshi (forme de roman populaire), aux Yomihon (littérature distillant des notes d'éthique), aux Kibyōshi (livres illustrés souvent satyriques), aux Sharebon (littérature frivolle), ou encore aux Kokkeibon (littérature comique)[10]. Cette production se partage aussi entre thématiques relevant de l'histoire, dans les Jidai mono, et relevant du contemporain des lecteurs, dans les Sewa mono[9].

La littérature de cette époque connait trois phases de grand dynamisme, principalement lors de l'ère Genroku (de 1688 à 1704), lors de la période de s'écoule de l'ère Hōreki à l'ère Tenmei (de 1751 à 1789), puis enfin lors des ères Bunka-Bunsei (de 1804 à 1829), les plus souvent lorsque la puissance du shogun reflux et que les auteurs disposent de moins de contraintes politiques[11]. Des auteurs comme Ihara Saikaku, Bashō, et Chikamatsu Monzaemon sont les grandes figures cette culture de l'ère Genroku. Hiraga Gennai, Buson, et Ueda Akinari sont populaires lors de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Enfin lors des ères Bunka-Bunsei, Kyokutei Bakin (auteur de Nansō satomi hakkenden), Shikitei Sanba, et Jippensha Ikku (auteur de Tōkaidōchū hizakurige) font partie des grands noms de cette littérature[12].

Littérature lors de la période impériale 1868-1945

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Influence occidentale et réflexions sur la japonité (1868-1910)

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L'Occident influence la littérature japonaise de manière non négligeable et fait évoluer certaines de ses formes d'expression. Le roman utilisé comme support de critique sociale et politique par des auteurs étrangers, comme Disraeli ou Bulwer-Lytton, inspire plusieurs intellectuels issus du mouvement Meirokusha, ce qui déclenche un désir de découvrir les littératures nationales européennes. Ukigumo — publié par Futabatei Shimei en 1887, et considéré comme le premier roman moderne japonais — s'inspire ainsi de la littérature russe de la même époque. Les grandes figures de la période s'affirment autour de 1900[13]. Natsume Sōseki — qui a étudié à Londres et qui succède à Lafcadio Hearn à la tête de la chaire de littérature anglaise de l'université de Tokyo — s'impose avec des œuvres comme Je suis un chat (1904) ou Le Pauvre Cœur des hommes (1914). Dans ces œuvres à la dimension introspective, l'auteur critique la société de son époque, repoussant à la fois le nationalisme de son temps et les emprunts injustifiés à l'Occident[14]. Mori Ōgai, qui a reçu une éducation médicale militaire en Prusse, se fait d'abord connaître comme critique littéraire. Il est l'auteur d'une œuvre abondante où il a recours à un traitement proche du naturalisme, qu'il applique au genre du roman historique. Shimazaki Tōson fait quant à lui office de précurseur du style watakushi shōsetsu, ou I-novel, en publiant Hakai en 1906[15].

D'autres genres littéraires, comme la poésie et le théâtre, connaissent eux aussi une influence occidentale, bien que perdure la popularité de formes bien établies, comme le kabuki ou le . Un acteur de kabuki comme Ichikawa Danjūrō IX tente sans trop de succès de faire évoluer son jeu d'acteur et son maquillage en faveur d'une expression plus réaliste. Un poète comme Masaoka Shiki rencontre plus de succès en modernisant les formes du haiku et du tanka. Des formes nouvelles émergent par ailleurs, comme le shintaishi pour la poésie. À la fin des années 1880, dans la région d'Ōsaka, le théâtre voit apparaître la forme du shinpa, qui lors de la décennie suivante, s'étend à Tōkyō, où il se mue en shingeki. Cette dernière forme intègre des femmes à ses troupes de comédiens (contrairement au kabuki, dont les acteurs sont exclusivement masculins), et son répertoire comprend des pièces européennes, notamment celles du dramaturge norvégien Henrik Ibsen[16].

Lors de la première moitié de l'époque impériale, se manifeste un mouvement de réflexion sur la littérature. Inspirées par le travail de Taine sur l'Histoire de la littérature britannique (1864), plusieurs publications cherchent à proposer des compilations censées incarner les classiques d'une littérature nationale japonaise, ou à retracer l'histoire de celle-ci (publication en 1890 du Nihon bungakushi de Takatsu Kuwasaburō et Mikami Sanji)[17]. Le but recherché est alors de mettre en évidence les supposés signes distinctifs de l'« identité japonaise » en relevant les caractères récurrents de la littérature à travers les âges[18]. À ce titre, Le Dit du Genji, écrit intégralement en kana, est vu comme l'une des incarnations de cette identité purement japonaise[19]. Divers cercles littéraires publient aussi de très nombreuses revues de critique littéraire, ou dōjin zasshi. Ces publications — souvent éphémères, et dont la diffusion est limitée — regroupent par affinité des étudiants de l'université impériale de Tokyo et de l'université Waseda (où est publié Waseda bungaku à partir de 1891), deux grands pôles littéraires de cette époque. La revue Shirakaba, publiée à partir de 1910, jouit aussi d'une certaine notoriété[20].

Seconde moitié de l'époque impériale (1910-1945)

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Grâce à la création en 1872 d'un système scolaire public couvrant tout le pays, la littérature de la seconde moitié de l'époque impériale bénéficie de l'alphabétisation de l'ensemble de la population[21]. Le nombre de lecteurs potentiel augmente ainsi considérablement, et plusieurs maisons d'édition se créent pour exploiter ce marché. En 1897, la Hakubunkan et la Jitsugyo no Nihon Sha se constituent et se lancent toutes deux dans la publication de nombreux magazines généralistes aux tirages de plus en plus nombreux[22], bientôt rejointes par la Kōdansha en 1909. En 1911, cette dernière lance le magazine littéraire Kōdan kurabu, dont le succès inspire différentes imitations à ses concurrents. Sur la scène littéraire du pays, ce magazine consolide la place d'une littérature populaire s'adressant au plus grand nombre, et publiée sous forme de feuilleton. Un auteur comme Eiji Yoshikawa, qui écrit pour Kōdan kurabu, parvient par ce biais à accéder à une certaine notoriété[23]. Dès le début des années 1920, en réaction à cette littérature « de masse », des critiques littéraires et des auteurs tentent de promouvoir une littérature « pure ». Cette distinction entre ces deux catégories s'affirme et se matérialise par la création, en 1935, de deux prix littéraires distincts : le prix Naoki, qui récompense la littérature de masse, et le prix Akutagawa, qui couronne une littérature plus élitiste[24].

Au début de la période, certains auteurs s'inscrivent dans la continuité des grandes formes populaires lors de l'ère Meiji — comme Nagai Kafū, qui commence sa carrière littéraire dans les années 1910. Avec Errances dans la nuit, publié entre 1921 et 1937, Shiga Naoya est considéré comme l'un des principaux représentants du style du Watakushi shōsetsu[24]. À travers ses œuvres — comme Le goût des orties (1928) —, Jun'ichirō Tanizaki poursuit la réflexion, entamée avant lui, sur la relation entre cultures occidentale et japonaise. Au début des années 1920, avec l'essor des idées socialistes au Japon, voit le jour une littérature s'inspirant du réalisme socialiste, notamment autour de la revue littéraire Senki. Ce courant connaît quelques œuvres majeures comme Le Bateau-usine (1929) de Kobayashi Takiji, mais périclite avant le milieu des années 1930, en raison de la répression du pouvoir militaire[25]. Au cours de la période, s'affirme une littérature féminine, aidée par la large diffusion de magazines féminins, comme Fujinkōron ; au milieu des années 1920, leur diffusion tourne autour du million d'exemplaires par mois. Certaines de ces auteures, comme Takako Nakamoto, choisissent une approche socialisante en traitant de questions propres à la condition de la femme. D'autres auteures, comme Fumiko Hayashi et Chiyo Uno, inscrivent leurs œuvres des années 1920 dans le style du Watakushi shōsetsu[26]. Edogawa Ranpo incarne les débuts de la littérature policière, avec une production mettant le mystère au cœur de son œuvre. Un courant inspiré par les promesses de la science pose les bases d'une science-fiction japonaise qui s'empare déjà de sujets comme les robots, les extraterrestres, ou les catastrophes environnementales. À la même époque, la littérature européenne et ses courants, comme le dadaïsme ou le surréalisme, continue d'exercer une certaine influence sur des auteurs comme Riichi Yokomitsu[27]. Dans les années 1930, l'écrivain Yasunari Kawabata émerge comme figure de la littérature japonaise, notamment avec la publication de Pays de neige (1935). Dans la seconde moitié des années 1930, l'intensification de la guerre avec la Chine étouffe la production littéraire et de nombreux auteurs restent à distance de la scène littéraire jusqu'à la fin de la guerre[28].

Littérature contemporaine (depuis 1945)

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Après la Seconde Guerre mondiale, la littérature japonaise connait une plus large diffusion dans le monde. Et en 1968, Yasunari Kawabata devient le premier Japonais à remporter le prix Nobel de littérature[29].

Les principaux auteurs de la période :

Littérature de l'ère Shōwa (1926-1989)

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Les principaux écrivains de la deuxième ère Shōwa sont :

Littérature de l'ère Heisei (1989-2019)

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Listes et catégories

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Formes et genres littéraires

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Murasaki Shikibu, auteur du Dit du Genji.
Yasunari Kawabata, lauréat du prix Nobel de littérature en 1968.
Kenzaburō Ōe, lauréat du prix Nobel de littérature en 1994.

Les différentes formes existantes sont :

Institutions

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Références

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  1. a et b Daniel Struve, La littérature japonaise, "Chapitre premier. Des origines à l'époque de Nara (Ve siècle-794)", Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », (lire en ligne), p 5-12
  2. Éditions Larousse, « Japon : littérature japonaise - LAROUSSE », sur www.larousse.fr (consulté le )
  3. Daniel Struve, La Littérature Japonaise. "Chapitre II. L'âge classique: époque de Heian (794-1855)", Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je? », , p. 13-28
  4. Haruo Shirane, The Cambridge History of Japanese Literature 2016, p. 373.
  5. Haruo Shirane, The Cambridge History of Japanese Literature 2016, p. 376.
  6. Donald H. Shively, The Cambridge History of Japan Volume 4 1991, p. 731.
  7. Haruo Shirane, The Cambridge History of Japanese Literature 2016, p. 375.
  8. Haruo Shirane, The Cambridge History of Japanese Literature 2016, p. 377.
  9. a et b Haruo Shirane, The Cambridge History of Japanese Literature 2016, p. 378.
  10. Haruo Shirane, The Cambridge History of Japanese Literature 2016, p. 379.
  11. Haruo Shirane, The Cambridge History of Japanese Literature 2016, p. 374.
  12. Haruo Shirane, The Cambridge History of Japanese Literature 2016, p. 381.
  13. Jansen 2002, p. 479.
  14. Jansen 2002, p. 480-481.
  15. Jansen 2002, p. 482.
  16. Totman 2005, p. 363.
  17. Tomi Suzuki, The Cambridge History of Japanese Literature 2016, p. 565.
  18. Tomi Suzuki, The Cambridge History of Japanese Literature 2016, p. 566.
  19. Tomi Suzuki, The Cambridge History of Japanese Literature 2016, p. 567.
  20. Totman 2005, p. 364.
  21. Hideo Kamei, Kyoko Kurita, The Cambridge History of Japanese Literature 2016, p. 650.
  22. Hideo Kamei, Kyoko Kurita, The Cambridge History of Japanese Literature 2016, p. 648.
  23. Hideo Kamei, Kyoko Kurita, The Cambridge History of Japanese Literature 2016, p. 649.
  24. a et b Totman 2005, p. 413.
  25. Totman 2005, p. 414.
  26. Totman 2005, p. 415.
  27. Totman 2005, p. 416.
  28. Totman 2005, p. 417.
  29. Richard Medhurst, « 1951-1989 : la littérature japonaise fait son entrée sur la scène internationale », sur Nippon.com, (consulté le ).

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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