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Yatagan (parfois orthographié Jatagan) est une version du T-84 conçu pour tirer les munitions de 120 mm au standard OTAN en vue d'exportation, notamment vers la Turquie. Le char reçoit un canon KBM-2<ref>{{Lien web |langue=en |titre=KBM-2 |url=http://www.army-guide.com/eng/product1317.html |site=army-guide.com |consulté le=20 septembre 2024}}</ref>, une mitrailleuse coaxiale KT-12.7 et une mitrailleuse KT-7.62, tous conçus par KMDB<ref>{{Lien web |langue=en |titre=JATAGAN |url=http://www.army-guide.com/eng/product1319.html |site=army-guide.com |consulté le=20 septembre 2024}}</ref>. Le canon est alimenté par un nouveau chargeur automatique positionné dans la nuque de la tourelle, dont la conception est à nouveau modifiée<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Benjamin Gravisse|titre=« T-84 OPLOT "L'Ukraine comme berceau" »,|périodique=TNT|numéro=104|pages=42|éditeur=Caraktère Editions|date=août-septembre 2024}}</ref>. |
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=== BREM-84 Atlet ''(Object 478BP)'' === |
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=== BMU-84 === |
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=== T-84 « T-21 » === |
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| ⚫ | À partir de 1992, une délégation de GIAT Industries tente de poser les bases d’une coopération industrielle avec les équipes de KMDB. Le projet initial de créer un T-80 aux normes [[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] sur les bases des véhicules partiellement assemblés dans [[Usine Malichev|l’usine de Malichev]] s’avère trop compliqué. [[GIAT]] dessine une tourelle, baptisé T21, autour du [[GIAT CN120-26|canon 120F1]] et du système de chargement automatique conçus pour le [[char Leclerc]]. Par manque de financement, l’idée ne dépassera pas le stade de la maquette et de la planche à dessin<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Marc Chasillan|titre=Chars Leclerc|éditeur=Sophia Editions|année=2024|pages totales=352|passage=299|isbn=2385140659}}</ref>. |
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Version du 20 septembre 2024 à 21:36
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| T-84 | |
 Des T-84U ukrainiens lors des répétitions du défilé du jour de l'indépendance à Kiev en 2018 | |
| Caractéristiques de service | |
|---|---|
| Type | Char d'assaut |
| Service | Depuis 1999 |
| Utilisateurs |  Ukraine  Thaïlande
|
| Conflits | Guerre du Donbass
Invasion de l'Ukraine par la Russie |
| Production | |
| Concepteur | Bureau d'études de Morozov |
| Année de conception | 1975–1994 |
| Constructeur | Usine Malichev |
| Production | Depuis 1994 |
| Unités produites | 10 |
| Caractéristiques générales | |
| Équipage | 3 (chef de char, pilote et tireur) |
| Longueur | 7,086 m |
| Largeur | 3,775 m |
| Hauteur | 2,215 m |
| Masse au combat | 46 tonnes |
| Blindage (épaisseur/inclinaison) | |
| Blindage | Composite, réactif et acier |
| Armement | |
| Armement principal | 125 mm KBA3 |
| Armement secondaire | Mitrailleuse coaxiale 7,62 mm KT-7.62 |
| Mobilité | |
| Moteur | KMDB 6TD-2E ou KMDB 6TD-4 |
| Puissance | 1 200 ch(KMDB 6TD-2E ), 1 500 ch(KMDB 6TD-4) |
| Transmission | Automatique |
| Vitesse sur route | 70 km/h |
| Autonomie | 500 km |
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Le T-84 est un char de combat ukrainien, basé sur le T-80UD soviétique.
Produit pour la première fois en 1994, il est entré en service en 1999 dans l'armée ukrainienne, mais est remplacé depuis 2009 par le BM Oplot.
Histoire et développement
Héritier du T-80UD
Lors de son indépendance, l’Ukraine dispose de deux fleurons, l’écosystème soviétique des chars de combat : l’usine Malichev et le bureau d’étude KMDB, donnant à l’Ukraine une capacité de production théorique de 800 chars par an. En 1993, l’Ukraine reçoit une sollicitation du Pakistan pour l’export de chars T-80UD et une étude est lancée pour incorporer des médications nécessaires à l’usage de ses chars eu Pakistan. Deux chars participent à des essais sur place. Cela débout en août 1996 sur la signature d’une commande de 320 T-80UD pour une livraison complète avant la fin de l’année 1997. Près de 60 % des composants (canon 2A46M et tourelle notamment) devant être importé de Russie qui de plus fait valoir que l’Ukraine n’a pas licence d’exportation pour ce char. Le résultat à des retards, la livraison complète l’étant honorée qu’en début d’année 2002. Ces difficultés poussent l’Ukraine à chercher l’indépendance vis-à-vis de l’industrie russe[1].
KMDB avait déjà étudié la conception d’une nouvelle pour le T-80U entre 1984 et 1986. L’étude portait sur une tourelle en acier mécanosoudé moins chère à produire et dont la protection était plus élevée. Cette étude donne naissance à une nouvelle tourelle qui va équiper une partie des T-80U destinée au Pakistan et va servir de base au programme Kern visant à se passer de composants russes pour produire un char basé sur le T-80UD. Les composants concernés sont la tourelle, le canon, les briques de blindage réactif, le système de contrôle de tir et les optiques[2][3].
Ce programme donne naissance, en 1994, au T-84 (Object 478DU2) équipé d’une nouvelle tourelle mécanosoudée et d’un moteur diésel 6TD-2 et qui est présenté en avril 1995 à l’IDEX[2][3].
Caractéristiques techniques
Architecture générale
Motorisation et mobilisation
Blindage
Armement
Variantes
T-84 Oplot (Object 478DU9)
T-84 Oplot peut être considéré comme la première version de production du T-84. Il intègre une tourelle redessinée et toujours en acier mécanosoudé. Les munitions sont maintenant séparées de l'équipage par des panneaux d'expansion. Un nouveau chargeur automatique monté sur le buste[4][5]. La protection active est assurée par la suite électro-optique Varta (semblable au Shtora-1)[6] qui consiste ne deux illuminateurs infrarouges couplés à des détecteurs d'alerte lasers et douze lanceurs de fumigènes. Le blindage réactif Kontakt-1 puis Kontakt-5 du T-80UD est remplacé par le Duplet[7].
T-84 Oplot-M / BM Oplot-M (Object 478DU9-1)
La désignation M indique une modernisation directement basée sur le T84 Oplot. Cette modernisation inclut une amélioration des contre-mesures (système de protection actif soft-kill), les nouvelles briques de blindage réactif explosif (ERA) Nozh[5], des modifications de la partie supérieure de la tourelle afin d'accroitre sa résistance mécanique, de nouveaux aciers et de nouvelle disposition de blindage, une stabilisation de canon 2E42M, un viseur jour/nuit stabilisé PNK-6 pour le chef de char, un viseur 1G46M couplé à un imageur thermique PTN2[8].
T-84-120 Yatagan
Yatagan (parfois orthographié Jatagan) est une version du T-84 conçu pour tirer les munitions de 120 mm au standard OTAN en vue d'exportation, notamment vers la Turquie. Le char reçoit un canon KBM-2[9], une mitrailleuse coaxiale KT-12.7 et une mitrailleuse KT-7.62, tous conçus par KMDB[10]. Le canon est alimenté par un nouveau chargeur automatique positionné dans la nuque de la tourelle, dont la conception est à nouveau modifiée[11].
BREM-84 Atlet (Object 478BP)
Char de dépannage basé sur le châssis T-84 Oplot. L'Atlet a été développé par le Kharkiv Morozov Design Bureau (KMDB). Ce véhicule est conçu pour réparer et récupérer les véhicules de combat d'infanterie (VCI) et les équipements de combat endommagés sur le champ de bataille. Il est également utilisé pour remorquer les véhicules endommagés vers les dépôts de maintenance. Le premier prototype a été construit en 1997 et le véhicule a été accepté pour le service de l'armée ukrainienne en novembre 2008. La production en série du véhicule a commencé en avril 2018 pour répondre aux besoins des forces armées ukrainiennes. Le véhicule est par ailleurs proposé à l'exportation. Le véhicule a une longueur de 8,9 m, une largeur de 3,5 m et une hauteur de 2,74 m. Son poids de combat et sa capacité de charge utile sont respectivement de 46 tonnes et de 1,5 tonne. Son poids de combat et sa capacité de charge sont de 46 tonnes. Le véhicule est armé d'une mitrailleuse de 7,62 mm ou de 12,7 mm, installée sur une station d'armes télécommandée montée sur le toit. Le BREM-84 est équipé d'un moteur diesel turbocompressé 6TD de 1 000 ch ou 6TD-2 de 1 200 ch et peut atteindre une vitesse maximale de 70 km/h sur route et jusqu'à 40 km/h en tout-terrain. Il peut franchir des obstacles d'eau de 1,8 m sans préparation et peut passer à gué jusqu'à une profondeur de 5 m avec préparation. En outre, il peut traverser des tranchées de 2,8 m. Son autonomie maximale sur route est de 450 km, tandis que son autonomie hors route est de 360 km[12]. Le véhicule est armé par un équipage de trois hommes et équipé d'une grue hydraulique, d'une pelle dozer, d'un treuil, de câbles de remorquage, d'un système de protection NBC et d'équipement de vision nocturne[13].
BMU-84
BTMP-84
Prototype de blindé lourd de combat d’infanterie développé au début des années 2000. Il s’agit d’un T84U dont l’arrière de la caisse est modifié par l’installation d’un compartiment de transport fortement blindé pouvant accueillir cinq soldats embarquant et débarquant via une trappe arrière. L’allongement de la caisse entraine une modification du train de roulement qui passe de six à sept galets. L’armement et la motorisation sont inchangées[14].
T-84 « T-21 »
À partir de 1992, une délégation de GIAT Industries tente de poser les bases d’une coopération industrielle avec les équipes de KMDB. Le projet initial de créer un T-80 aux normes OTAN sur les bases des véhicules partiellement assemblés dans l’usine de Malichev s’avère trop compliqué. GIAT dessine une tourelle, baptisé T21, autour du canon 120F1 et du système de chargement automatique conçus pour le char Leclerc. Par manque de financement, l’idée ne dépassera pas le stade de la maquette et de la planche à dessin[15].
Pays utilisateurs
Ukraine : 10 T-84 Oplot sont en service, 1 BREM-84[16]
Thaïlande : 49 BM Oplot-T(Object 478DU9-T) commandés en afin de remplacer ses M41 Walker Bulldog obsolètes[17], 2 BREM-84[16]
Évaluations
- États-Unis : Un char pour l'analyse des technologies et l'entraînement opérationnel de l'OPFOR[18].
Échecs de vente
Azerbaïdjan[19] : En janvier 2011, l'Azerbaïdjan a manifesté son intérêt pour le char de combat principal Oplot. Le ministère de la Défense ukrainien mène depuis longtemps des négociations à ce sujet[20].
Bangladesh : En 2007, les Forces armées bangladaises auraient débuté des négociations, cependant le Bangladesh a finalement décidé d'acheter 44 MBT-2000 en 2011[21].- Malaisie : Le T-84 Yatagan a été proposé à l'armée malaisienne en 2002. Mais le contrat a été perdu au profit du PT-91 polonais.
Pérou[22] : En 2009, le Pérou aurait testé le char Oplot, mais le gouvernement d'Alan Garcia a ensuite décidé d'acquérir des exemplaires d'essai du MBT-2000 chinois fin 2010, avant que le gouvernement de son successeur, Ollanta Humala, n'abandonne l'achat début 2012 pour chercher d'autres solutions[23]. En mai 2013, le T-84 a été signalé comme faisant partie de tests comparatifs menés par le Pérou. Le T-84 était en concurrence avec le T-90S, le M1A1 Abrams, les Leopard 2A4 et A6, et le T-64 également proposé par l'Ukraine[24].
Pakistan[25] : En 2017, l'Ukraine était en pourparlers avec le Pakistan pour la vente potentielle de 100 chars Oplot. Bien que le Pakistan ait évalué l'Oplot en 2015-2017, il a choisi le char de combat principal VT-4[26]. Cependant, plus tard, Heavy Industries Taxila et Ukrspecexport ont signé un protocole d'accord d'une valeur de 600 millions de dollars pour moderniser la flotte existante de chars de combat T-80UD du Pakistan, éventuellement au standard Oplot-M[27].
Annexes
Articles connexes
Notes et références
- Benjamin Gravisse, « T-84 OPLOT "L'Ukraine comme berceau" », TNT, Caraktère, no 104, , p. 34-35
- Benjamin Gravisse, « « T-84 OPLOT "L'Ukraine comme berceau" » », TNT, Caraktère Editions, no 104, , p. 36-37
- (en) Steven J. Zaloga, T-80 Standard Tank: The Soviet Army's Last Armored Champion. Osprey Publishing, New Vanguard, , 48 p. (ISBN 978-1-84603-244-8), p. 38-34
- (en) « The Ukrainian T-84 Oplot Main Battle Tank »
, sur tanknutdave.com (consulté le )
- « T-84 (Oplot) » , sur militaryfactory.com, (consulté le )
- (ru) « T-84 «Объект 478ДУ9» », sur btvt.narod.ru (consulté le )
- Benjamin Gravisse, « « T-84 OPLOT "L'Ukraine comme berceau" » », TNT, Caraktère Editions, no 104, , p. 40
- Benjamin Gravisse, « « T-84 OPLOT "L'Ukraine comme berceau" », », TNT, Caraktère Editions, no 104, , p. 42
- (en) « KBM-2 », sur army-guide.com (consulté le )
- (en) « JATAGAN », sur army-guide.com (consulté le )
- Benjamin Gravisse, « « T-84 OPLOT "L'Ukraine comme berceau" », », TNT, Caraktère Editions, no 104, , p. 42
- (en) « Atlet (BREM-84) Armoured Repair and Recovery Vehicle » , sur army-technology.com, (consulté le )
- « BREM-84 Véhicule blindé de dépannage - Armoured recovery vehicle » , sur armyrecognition.com (consulté le )
- Benjamin Gravisse, « T-84 OPLOT "L'Ukraine comme berceau" », TNT, Caraktère Editions, no N°104, , p. 42
- Marc Chasillan, Chars Leclerc, Sophia Editions, , 352 p. (ISBN 2385140659), p. 299
- Benjamin Gravisse, « T-84 OPLOT "L'Ukraine comme berceau" », TNT, Caraktère Editions, no n°104, , p. 43
- (en) Ukraine will deliver its first batch of T-84 Oplot main battle tanks to the Army of Thailand, Army Recognition, 7 janvier 2013
- (uk) « УКРАЇНА ЗДІЙСНИТЬ ЕКСПОРТНУ ПОСТАВКУ ОДНОГО ТАНКУ «ОПЛОТ» ДО США » , sur opk.com.ua, (consulté le )
- (en) Azerbaijan to purchase new Oplot tank from Ukraine, News Az, 8 janvier 2011
- (en) « Azerbaijan to purchase new Oplot tank from Ukraine » , sur news.az, (consulté le )
- (en) « Army to get 44 tanks », The Daily Star, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Russia offers T-90S main battle tank to Peruvian Army, army-technology.com, 17 mai 2013
- (es) Ángel Páez., « El Ejército renueva proyecto para sustituir los viejos tanques T-55 », sur larepublica.pe, (consulté le )
- (en) Abhishek Dutta, « Russia offers T-90S main battle tank to Peruvian Army » , sur army-technology.com, (consulté le )
- « L’Ukraine serait sur le point de vendre 100 chars « Oplot » au Pakistan », sur Zone Militaire (consulté le )
- (en) Jaroslaw Adamowski, « Ukraine in talks to sell Pakistan 100 tanks » , sur defensenews.com, (consulté le )
- (en) Franz-Stefan Gady, « Ukraine and Pakistan Move Forward With Armor Deal » , sur thediplomat.com, (consulté le )
