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« Gilbert Duprez » : différence entre les versions

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{{homon|Duprez}}
{{homon|Duprez}}
{{Infobox Biographie2
{{Infobox|charte=artiste lyrique
⚫
|formation=Institution royale de musique classique et religieuse}}
| charte = chanteur
'''Gilbert-Louis Duprez''', né le {{Date de naissance-|6|décembre|1806|en musique classique}} à Paris {{6e}} et mort le {{Date de mort-|23|septembre|1896|en musique classique}} à Paris {{16e}}<!--Données bio sur Wikidata-->, est un [[ténor]], dramaturge et théoricien de la musique française.
| nom = Gilbert Duprez
| nom autre =
| image = Gilbert Duprez par Carolus-Duran.jpg
| légende = Gilbert Duprez d'après un dessin de [[Carolus-Duran]] (1871)
| surnom =
| nom de naissance =
| date de naissance = 6 décembre 1806|
| lieu de naissance = [[Paris]]
| date de décès = 23 septembre 1896
| lieu de décès =
| lieux de résidence =
| activité principale = Chanteur
| tessiture = Ténor
| style =
| genre = Opéra
| activités autres = Professeur de chant<br />Maire de [[Valmondois]]
| lieux d'activité = [[Théâtre de l'Odéon]]<br />[[Opéra-Comique]]<br />[[Teatro San Carlo]]<br />[[Opéra de Paris]]
| années actives =
| collaborations =
| éditeurs =
⚫
| formation = Institution royale de musique classique et religieuse
| maîtres =
| enseignement = [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de Paris]]
| élèves = Caroline Duprez<br />Marie Battu<br />[[Caroline Miolan-Carvalho]]<br />[[Fredrika Stenhammar]]<br />[[Marie Battu]]<br />[[Mademoiselle Monrose]]
| ascendants =
| conjoints =
| descendants = [[Caroline Duprez]]<br />Léon Duprez<br />[[Christiane Vaussard]]
| famille =
| récompenses =
| distinctions =
| web =
| œuvres =
| répertoire =
| scènes =
}}


⚫
Il est célèbre pour avoir été le premier chanteur à émettre en scène un ''[[ut (note)|contre-ut]]'' (''do''<sup>4</sup>) en [[voix de poitrine]], lors de la première reprise italienne de ''[[Guillaume Tell (Rossini)|Guillaume Tell]]'' de [[Gioachino Rossini]], à [[Lucques]], en {{Date-|||1831|en musique classique}}. Cette technique « forcée » aurait usé prématurément sa voix<ref name="falsetto" group=α/>, ce qui expliquerait la retraite du ténor à seulement 43 ans<ref name="Bloch">{{Article|langue=en|auteur=Gregory W. Bloch|titre=The Pathological Voice of Gilbert-Louis Duprez|périodique=Cambridge Opera Journal|lieu=Paris|volume=19|numéro=1|date=2007|pages=11–31|issn=|lire en ligne=http://www.jstor.org/stable/27607145|consulté le=2022-05-27|id=}}.</ref>.
'''Gilbert-Louis Duprez''', né le {{Date de naissance-|6|décembre|1806|en musique classique}} à Paris et mort le {{Date de mort-|23|septembre|1896|en musique classique}} à Paris {{16e}}<ref name="AdP">{{Lien web|langue=fr|auteur=|titre=1896 , Décès, 16 V4E 10026|sous-titre=f° 16/18|url=https://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjItMDUtMjgiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MjUzMTc1O3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=0%2C13&uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoom=54|date=1896-09-23|site=Archives de Paris|consulté le=2022-02-10}}.</ref>, est un [[ténor]], dramaturge et théoricien de la musique français.

⚫
Il est célèbre pour avoir été le premier chanteur à émettre en scène un ''[[ut (note)|contre-ut]]'' (''do''<sup>4</sup>) en [[voix de poitrine]], lors de la première reprise italienne de ''[[Guillaume Tell (Rossini)|Guillaume Tell]]'' de [[Gioachino Rossini]], à [[Lucques]], en {{Date-|||1831|en musique classique}}. Cette technique « forcée »<ref name="falsetto" group=α/> aurait usé prématurément sa voix, ce qui expliquerait la retraite du ténor à seulement 43 ans<ref name="Bloch">{{Article|langue=fr|auteur=Gregory W. Bloch|titre=The Pathological Voice of Gilbert-Louis Duprez|périodique=Cambridge Opera Journal|lieu=Paris|volume=19|numéro=1|date=2007|pages=11–31|issn=|lire en ligne=http://www.jstor.org/stable/27607145|consulté le=2022-05-27|id=}}.</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
Les débuts de Duprez ont été difficiles. Il a d’abord eu à vaincre les résistances paternelles, puis une malchance opiniâtre a entravé ses premières études et ses débuts, mais il est parvenu à force de volonté et de travail<ref name="Temps">{{Article|langue=fr|auteur=|titre=Nécrologie|périodique=Le Temps|lien périodique=Le Temps (quotidien français, 1861-1942)|lieu=Paris|volume=|numéro=12900|date=1896-07-25|pages=|issn=|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k2349937.f3}}|consulté le=2022-05-27|id=}}.</ref>. Après des études à l'Institution royale de musique classique et religieuse dirigée par [[Alexandre-Étienne Choron]], qui lui a facilité ses débuts en Italie, ou il ne réussit, d'ailleurs, que médiocrement. Revenu en France, il fait ses débuts au [[théâtre de l'Odéon]] dans ''[[Le Barbier de Séville (Rossini)|Le Barbier de Séville]]'' de Rossini en {{Date-|||1825|en musique classique}}, avant de passer à l’[[Opéra-Comique]], où sa prestation dans ''[[La Dame blanche (opéra-comique)|La Dame blanche]]'' de [[François-Adrien Boieldieu|Boieldieu]] ne convainc guère<ref name="Figaro">{{Article|langue=fr|auteur=|titre=Courrier des théâtres|périodique=Le Figaro|lien périodique=Le Figaro|lieu=Paris|volume=|numéro=268|date=1896-07-24|pages=4|issn=|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k2837794.f4}}|consulté le=2022-02-10|id=}}.</ref>.
Les débuts de Duprez ont été difficiles. Il a d’abord eu à vaincre les résistances paternelles, puis une malchance opiniâtre a entravé ses premières études et ses débuts, mais il est parvenu à force de volonté et de travail<ref name="Temps">{{Article|langue=fr|auteur=|titre=Nécrologie|périodique=Le Temps|lien périodique=Le Temps (quotidien français, 1861-1942)|lieu=Paris|volume=|numéro=12900|date=1896-07-25|pages=|issn=|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k2349937.f3}}|consulté le=2022-05-27|id=}}.</ref>. Après des études à l'Institution royale de musique classique et religieuse dirigée par [[Alexandre-Étienne Choron]], qui lui a facilité ses débuts en Italie, ou il ne réussit, d'ailleurs, que médiocrement. Revenu en France, il fait ses débuts au [[théâtre de l'Odéon]] dans ''[[Le Barbier de Séville (Rossini)|Le Barbier de Séville]]'' de Rossini en {{Date-|||1825|en musique classique}}, avant de passer à l’[[Opéra-Comique]], où sa prestation dans ''[[La Dame blanche (opéra-comique)|La Dame blanche]]'' de [[François-Adrien Boieldieu|Boieldieu]] ne convainc guère<ref name="Figaro">{{Article|langue=fr|auteur=|titre=Courrier des théâtres|périodique=Le Figaro|lien périodique=Le Figaro|lieu=Paris|volume=|numéro=268|date=1896-07-24|pages=4|issn=|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k2837794.f4}}|consulté le=2022-02-10|id=}}.</ref>.


Retourné perfectionner sa technique en Italie, il accède alors à la notoriété, à Rome, à Florence et à Naples, notamment dans des reprises d'''Otello'', ''Le Barbier'' et ''Guillaume Tell'' de Rossini, ''Inès de Castro'', avec la [[Maria Malibran|Malibran]], ainsi que plusieurs opéras de [[Gaetano Donizetti]], dont ''[[Parisina]]'' ({{Date-|||1833|en musique classique}}), ''[[Rosmonda d'Inghilterra]]'' ({{Date-|||1834|en musique classique}}), ''[[Dom Sébastien, roi de Portugal]]'' ({{Date-|||1843|en musique classique}}) et surtout ''[[Lucia di Lammermoor]]'' au [[teatro San Carlo]] de [[Naples]] en {{Date-|||1835|en musique classique}}, etc<ref name="Temps"/>. Duprez, dur en négociations, insiste pour que sa femme, Alexandrine Duperron soit recrutée en même temps que lui dans les opéras où il travaille<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=John Potter|titre=Tenor, a History of a Voice|passage=p. 52|éditeur=Yale}}</ref>.
Retourné perfectionner sa technique en Italie, il accède alors à la notoriété, à Rome, à Florence et à Naples, notamment dans des reprises d'''Otello'', ''Le Barbier'' et ''Guillaume Tell'' de Rossini, ''Inès de Castro'', avec la [[Maria Malibran|Malibran]], ainsi que plusieurs opéras de [[Gaetano Donizetti]], dont ''[[Parisina]]'' ({{Date-|||1833|en musique classique}}), ''[[Rosmonda d'Inghilterra]]'' ({{Date-|||1834|en musique classique}}), ''[[Dom Sébastien, roi de Portugal]]'' ({{Date-|||1843|en musique classique}}) et surtout ''[[Lucia di Lammermoor]]'' au [[teatro San Carlo]] de [[Naples]] en {{Date-|||1835|en musique classique}}, etc<ref name="Temps"/>. Duprez, dur en négociations, insiste pour que sa femme, Alexandrine Duperron soit recrutée en même temps que lui dans les opéras où il travaille<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=John Potter|titre=Tenor, a History of a Voice|éditeur=Yale|année=|passage=p. 52|isbn=}}</ref>.


Précédé d'une réputation flatteuse, il rentre en France en {{Date-|||1837|en musique classique}} et est engagé à l'[[Opéra de Paris]] comme premier ténor, emploi tenu par [[Adolphe Nourrit]] qui préfère démissionner<ref group="α">Nourrit quittera la France et se suicidera à Naples, deux ans plus tard.</ref>. Le {{Date-|17|avril|1837|en musique classique}}, Duprez débute dans ''[[Guillaume Tell (opéra)|Guillaume Tell]]'' de Rossini, où il lance pour la première fois en France le ''[[ut (note)|contre-ut]]'' de [[voix de poitrine|poitrine]]<ref name="falsetto" group=α>Les aigus masculins étaient jusqu'alors émis en ''[[Fausset|falsetto]]'' ou en « voix mixte ».</ref> qui l'a rendu célèbre en Italie. Ses exploits vocaux dans ''[[La Muette de Portici]]'' de [[Daniel-François-Esprit Auber|D.-F.-E. Auber]], ''[[Les Huguenots]]'' et ''[[Robert le Diable (opéra)|Robert le Diable]]'' de [[Giacomo Meyerbeer]] suscitent l'enthousiasme du public parisien, avide de nouveauté et participent de la dépression qui conduit son rival [[Adolphe Nourrit]] à se suicider en 1839. Duprez chante lors de la messe de funérailles à Paris dans le Requiem de [[Cherubini]].
Précédé d'une réputation flatteuse, il rentre en France en {{Date-|||1837|en musique classique}} et est engagé à l'[[Opéra de Paris]] comme premier ténor, emploi tenu par [[Adolphe Nourrit]] qui préfère démissionner<ref group="α">Nourrit quittera la France et se suicidera à Naples, deux ans plus tard.</ref>. Le {{Date-|17|avril|1837|en musique classique}}, Duprez débute dans ''[[Guillaume Tell (opéra)|Guillaume Tell]]'' de Rossini, où il lance pour la première fois en France le ''[[ut (note)|contre-ut]]'' de [[voix de poitrine|poitrine]]<ref name="falsetto" group=α>Les aigus masculins étaient jusqu'alors émis en ''[[Fausset|falsetto]]'' ou en « voix mixte ».</ref> qui l'a rendu célèbre en Italie. Ses exploits vocaux dans ''[[La Muette de Portici]]'' de [[Daniel-François-Esprit Auber|D.-F.-E. Auber]], ''[[Les Huguenots]]'' et ''[[Robert le Diable (opéra)|Robert le Diable]]'' de [[Giacomo Meyerbeer]] suscitent l'enthousiasme du public parisien, avide de nouveauté et participent de la dépression qui conduit son rival [[Adolphe Nourrit]] à se suicider en 1839. Duprez chante lors de la messe de funérailles à Paris dans le Requiem de [[Cherubini]].


Au cours des dix années qui suivent, il crée entre autres les rôles principaux de ''[[Benvenuto Cellini (opéra)|Benvenuto Cellini]]'' d'[[Hector Berlioz]], Le Lac des fées d'Auber ({{Date-|||1839|en musique classique}}), ''[[Guido et Ginevra]]'' ({{Date-|||1838|en musique classique}}), ''[[La Reine de Chypre]]'' ({{Date-|||1841|en musique classique}}) et ''[[Charles VI (opéra)|Charles VI]]'' ({{Date-|||1843|en musique classique}}) de [[Jacques Fromental Halévy]], ''[[La Favorite]]'', ''[[Poliuto|Les Martyrs]]'' ({{Date-|||1840|en musique classique}}), ''[[Jérusalem (opéra)|Jérusalem]]'' de [[Giuseppe Verdi]]. Il chante énormément, au point de présenter des signes de fatigue vocale et d'assombrir sa voix. Il chante même quelques rôles de barytons<ref name=":0" />.
Au cours des dix années qui suivent, il crée entre autres les rôles principaux de ''[[Benvenuto Cellini (opéra)|Benvenuto Cellini]]'' d'[[Hector Berlioz]], Le Lac des fées d'Auber ({{Date-|||1839|en musique classique}}), ''[[Guido et Ginevra]]'' ({{Date-|||1838|en musique classique}}), ''[[La Reine de Chypre]]'' ({{Date-|||1841|en musique classique}}) et ''[[Charles VI (opéra)|Charles VI]]'' ({{Date-|||1843|en musique classique}}) de [[Jacques Fromental Halévy]], ''[[La Favorite]]'', ''[[Poliuto|Les Martyrs]]'' ({{Date-|||1840|en musique classique}}), ''[[Jérusalem (opéra)|Jérusalem]]'' de [[Giuseppe Verdi]]. Il chante énormément, au point de présenter des signes de fatigue vocale et d'assombrir sa voix. Il chante même quelques rôles de barytons<ref name=":0" />.
[[Fichier:Halévy - Charles VI - Duprez, Mme Stoltz, Gardoni, Baroilhet - Galerie Caricaturale, La Mode, 25. février 1846.png|gauche|vignette|Caricature de Duprez (à gauche) dans ''Charles VI'' d’Halévy (Galerie Caricaturale de ''[[la Mode]]'' du 25 février 1846.]]
[[Fichier:Halévy - Charles VI - Duprez, Mme Stoltz, Gardoni, Baroilhet - Galerie Caricaturale, La Mode, 25. février 1846.png|gauche|vignette|Caricature de Duprez (à gauche) dans ''Charles VI'' d’Halévy (Galerie Caricaturale de ''[[la Mode]]'' du 25 février 1846).]]
Comme dramaturge, les quatre opéras qu’il a fait représenter en public n’ont obtenu aucun succès<ref name="Jahyer">{{Article|langue=fr|auteur=Félix Jahyer|lien auteur=Félix Jahyer|titre=Camées artistique|sous-titre=Duprez|périodique=Paris-Théâtre|lien périodique=Paris-Théâtre|lieu=Paris|volume=2|numéro=39|date=1874-02-12|pages=2|issn=|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k1064352t/f2}}|consulté le=2022-05-27|id=}}.</ref>. Ce sont ''La Cabane du pêcheur'' en {{Date-|||1826|en musique classique}} à [[Versailles]] ; ''La Lettre au bon Dieu'', opéra comique en deux actes en {{Date-|||1853|en musique classique}} à l'[[Théâtre national de l'Opéra-Comique|Opéra-Comique]] ; ''Samson'', {{Date-|||1857|en musique classique}} ; ''Juanità'', opéra en trois actes en {{Date-|||1862|en musique classique}} au [[Théâtre-Lyrique]] ; ''Jeanne d'Arc'', opéra en cinq actes en {{Date-|||1865|en musique classique}} au Théâtre-Parisien)<ref group="α">Cette dernière pièce a été un tel désastre que la représentation n’a pu dépasser le {{1er}} acte. Il ne fut plus possible de garder le sérieux en présence des artistes. La prima-donna, Mlle Brunetti se trouva indisposée, et une demoiselle Antoinette dut continuer le rôle ; Dunois et Xaintrailles se mirent de la partie pour diverlir le public, et Mation, le chef d'orchestre, ayant abandonné son poste, en présence de l’exécution insuffisante, la pièce a été interrompue, et des coupons blancs ont été remis aux spectateurs pour le lendemain.</ref>, et rédigé des ouvrages théoriques (''L'Art du chant'', {{Date-|||1845|en musique classique}}). Il a aussi adapté ''la Traviata'' et quelques autres ouvrages italiens<ref name="Temps"/>.
Comme dramaturge, il a fait représenter en public quatre opéras : ''La Cabane du pêcheur'' en {{Date-|||1826|en musique classique}} à [[Versailles]] ; ''La Lettre au bon Dieu'', opéra comique en deux actes en {{Date-|||1853|en musique classique}} à l'[[Théâtre national de l'Opéra-Comique|Opéra-Comique]] ; ''Samson'', {{Date-|||1857|en musique classique}} ; ''Juanità'', opéra en trois actes en {{Date-|||1862|en musique classique}} au [[Théâtre-Lyrique]] ; ''Jeanne d'Arc'', opéra en cinq actes en {{Date-|||1865|en musique classique}} au Théâtre-Parisien<ref group="α">Cette dernière pièce a été un tel désastre que la représentation n’a pu dépasser le {{1er}} acte. Il ne fut plus possible de garder le sérieux en présence des artistes. La prima-donna, Mlle Brunetti se trouva indisposée, et une demoiselle Antoinette dut continuer le rôle ; Dunois et Xaintrailles se mirent de la partie pour divertir le public, et Mation, le chef d'orchestre, ayant abandonné son poste, en présence de l’exécution insuffisante, la pièce a été interrompue, et des coupons blancs ont été remis aux spectateurs pour le lendemain.</ref>. Ces œuvres n’ont obtenu aucun succès<ref name="Jahyer">{{Article|langue=fr|auteur=Félix Jahyer|lien auteur=Félix Jahyer|titre=Camées artistique|sous-titre=Duprez|périodique=Paris-Théâtre|lien périodique=Paris-Théâtre|lieu=Paris|volume=2|numéro=39|date=1874-02-12|pages=2|issn=|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k1064352t/f2}}|consulté le=2022-05-27|id=}}.</ref>. Il a aussi adapté ''la Traviata'' et quelques autres ouvrages italiens<ref name="Temps"/>.


En {{Date-|||1849|en musique classique}}, la détérioration de sa voix l'incite à se retirer de la scène. Il quitte l'année suivante le [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de Paris]], où il avait été nommé professeur en {{Date-|||1842|en musique classique}}, pour fonder sa propre école de chant dotée d'une salle de concerts de 300 places, [[rue Turgot]], puis au 40 [[rue Condorcet]], où il forme de nombreux élèves parmi lesquels sa fille [[Caroline Duprez]], Marie Battu, [[Marie Marimon]] et [[Caroline Miolan-Carvalho]], qui feront carrière comme cantatrices. Il publie un manuel de chant en 1846deux recueils de mémoires : ''Souvenirs d'un chanteur'' en 1880 et ''Récréations de mon grand âge'' en 1888.
En {{Date-|||1849|en musique classique}}, la détérioration de sa voix l'incite à se retirer de la scène. Il quitte l'année suivante le [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de Paris]], où il avait été nommé professeur en {{Date-|||1842|en musique classique}}, pour fonder sa propre école de chant dotée d'une salle de concerts de 300 places, [[rue Turgot]], puis au 40 [[Rue Condorcet (Paris)|rue Condorcet]], où il forme de nombreux élèves parmi lesquels sa fille [[Caroline Duprez]], Marie Battu, [[Marie Marimon]] et [[Caroline Miolan-Carvalho]], qui feront carrière comme cantatrices.


Il a rédigé un ouvrage théorique, ''L'Art du chant'', {{Date-|||1845|en musique classique}}) en 1846, et deux recueils de mémoires : ''Souvenirs d'un chanteur'' en 1880 et ''Récréations de mon grand âge'' en 1888.
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Maire de [[Valmondois]] de 1853 à 1870 et chevalier de la [[Légion d'honneur]], il meurt en 1896, à près de 90 ans, en son domicile parisien, [[rue de la Tour|119, rue de la Tour]], dans le quartier de [[Passy (Seine)|Passy]] ([[16e arrondissement de Paris|16{{e}}]])<ref group=α>Et non à [[Poissy]] comme le laisse penser une coquille du ''Dictionnaire de la musique en France au {{s-|XIX}}''.</ref>. Il est inhumé au [[cimetière de Montmartre]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Hervé David|titre=Liste des personnalités inhumées au cimetière Montmartre|url=http://www.hervedavid.fr/francais/montmartre/vieux%20montmartre/cimetiere%20Montmartre%20texte.htm|date=|site=Cimetière Montmartre|brisé le=2022-05-27}}.</ref>. Sur la stèle, on peut lire cette épitaphe :

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{{Vers|texte=Ci-gît un brave artiste, auteur, compositeur
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Maire de [[Valmondois]] de 1853 à 1870 et chevalier de la [[Légion d'honneur]], il meurt en 1896, à près de 90 ans, en son domicile parisien, [[rue de la Tour|119, rue de la Tour]], dans le [[Passy (Seine)|quartier de Passy]]<ref group=α>Et non à [[Poissy]] comme le laisse penser une coquille du ''Dictionnaire de la musique en France au {{s-|XIX}}''.</ref>. Il est inhumé au [[cimetière de Montmartre]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=A. Boutillon|titre=Un haut lieu parisien|sous-titre=le cimetière de Montparnasse, Panthéon du {{9e}}|url=http://www.neufhistoire.fr/articles.php?lng=fr&pg=268&prt=1|date=2014|site=neufhistoire.fr}}.</ref>. Sur la stèle, on peut lire cette épitaphe :
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{{Vers|texte={{Citation|Ci-gît un brave artiste, auteur, compositeur
poète quelque peu, mais surtout grand chanteur
poète quelque peu, mais surtout grand chanteur
Il conduit dans son art une place d'honneur<ref name="Temps"/>}}
Il conduit dans son art une place d'honneur<ref name="Temps"/>.}}}}


== Famille ==
== Famille ==
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Gilbert Duprez épouse le {{Date-|27 février 1827}} à Paris la cantatrice Alexandrine Duperron (Nantes, {{Date-|29 mai 1806}} - Bruxelles, {{Date-|29 février 1872}}). De cette union sont nés :
Gilbert Duprez épouse le {{Date-|27 février 1827}} à Paris la cantatrice Alexandrine Duperron (Nantes, {{Date-|29 mai 1806}} - Bruxelles, {{Date-|29 février 1872}}). De cette union sont nés :
* [[Caroline Duprez|''Caroline''-Alexandrine-Léopoldine-Marie]] (1832-1875) ; soprano, elle épousera Amédée-Ernest-Léopold Van den Heuvel, premier violon de l'Opéra le {{Date-|12 septembre 1856}} à Paris.
* [[Caroline Duprez|''Caroline''-Alexandrine-Léopoldine-Marie]] (1832-1875) ; soprano, elle épousera Amédée-Ernest-Léopold Van den Heuvel, premier violon de l'Opéra le {{Date-|12 septembre 1856}} à Paris.
* Gilbert-Denis-''Léon'' (1838-1928) ; chanteur et professeur de chant au Conservatoire, il dirigera l’École spéciale de chant créée par son père. Il épousera Jeanne-Marie-Marguerite Tinel le {{Date-|20 mai 1862}} à Paris {{2e}}. Il est le grand-père de [[Christiane Vaussard]], [[Étoile (ballet)|étoile]] du [[Ballet de l'Opéra national de Paris|Ballet de l'Opéra]] de Paris<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Gretchen Ward|nom1=Warren|titre=The art of teaching ballet|sous-titre=ten twentieth-century masters|lieu=Gainesville|éditeur=University Press of Florida|date=1996|passage=228-251|isbn=978-0-8130-1459-3|isbn2=978-0-8130-1711-2|lire en ligne=http://archive.org/details/artofteachingbal0000warr_t7p4|consulté le=2022-02-12}}.</ref>.
* Gilbert-Denis-''Léon'' (1838-1928) ; chanteur et professeur de chant au Conservatoire, il dirigera l’École spéciale de chant créée par son père. Il épousera Jeanne-Marie-Marguerite Tinel le {{Date-|20 mai 1862}} à Paris {{2e}}. Il est le grand-père de [[Christiane Vaussard]], [[Étoile (ballet)|étoile]] du [[Ballet de l'Opéra national de Paris|Ballet de l'Opéra]] de Paris<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Gretchen Ward|nom1=Warren|titre=The art of teaching ballet|sous-titre=ten twentieth-century masters|lieu=Gainesville|éditeur=University Press of Florida|année=1996|pages totales=386|passage=228-251|isbn=978-0-8130-1459-3|isbn2=978-0-8130-1711-2|lire en ligne=http://archive.org/details/artofteachingbal0000warr_t7p4|consulté le=2022-02-12}}.</ref>.


Morte à 66 ans, Alexandrine Duperron est enterrée au cimetière de Montmartre dans la même sépulture que son mari.
Morte à 66 ans, Alexandrine Duperron est enterrée au cimetière de Montmartre dans la même sépulture que son mari.
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== Liens externes ==
== Liens externes ==
* {{Liens}}
{{Liens}}


{{Portail|musique classique|opéra|France au XIXe siècle}}
{{Portail|musique classique|opéra|France au XIXe siècle}}

{{CLEDETRI:Duprez, Gilbert}}
{{CLEDETRI:Duprez, Gilbert}}
[[Catégorie:Chanteur français d'opéra]]
[[Catégorie:Chanteur français d'opéra]]
[[Catégorie:Ténor français]]
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[[Catégorie:Chevalier de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:Chevalier de la Légion d'honneur décoré en 1865]]
[[Catégorie:Enseignant au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris]]
[[Catégorie:Enseignant au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris]]
[[Catégorie:Personnalité liée à la musique classique décorée de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:Personnalité liée à la musique classique décorée de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:Officier d'Académie]]
[[Catégorie:Officier d'Académie]]
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[[Catégorie:Naissance à Paris]]
[[Catégorie:Naissance en décembre 1806]]
[[Catégorie:Naissance en décembre 1806]]
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[[Catégorie:Naissance dans l'ancien 6e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Décès en septembre 1896]]
[[Catégorie:Décès en septembre 1896]]
[[Catégorie:Décès dans le 16e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Décès dans le 16e arrondissement de Paris]]

Dernière version du 4 novembre 2024 à 14:18

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Duprez.

Gilbert Duprez
Gilbert Duprez d’après un dessin de Carolus-Duran (1871).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Institution royale de musique classique et religieuse
Activités
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Tessiture
Genre artistique
Distinctions
signature de Gilbert Duprez
Signature de Duprez.
Tombe de Duprez au cimetière de Montmartre.

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Gilbert-Louis Duprez, né le à Paris 6e et mort le à Paris 16e, est un ténor, dramaturge et théoricien de la musique française.

Il est célèbre pour avoir été le premier chanteur à émettre en scène un contre-ut (do4) en voix de poitrine, lors de la première reprise italienne de Guillaume Tell de Gioachino Rossini, à Lucques, en . Cette technique « forcée » aurait usé prématurément sa voix[α 1], ce qui expliquerait la retraite du ténor à seulement 43 ans[1].

Biographie

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Les débuts de Duprez ont été difficiles. Il a d’abord eu à vaincre les résistances paternelles, puis une malchance opiniâtre a entravé ses premières études et ses débuts, mais il est parvenu à force de volonté et de travail[2]. Après des études à l'Institution royale de musique classique et religieuse dirigée par Alexandre-Étienne Choron, qui lui a facilité ses débuts en Italie, ou il ne réussit, d'ailleurs, que médiocrement. Revenu en France, il fait ses débuts au théâtre de l'Odéon dans Le Barbier de Séville de Rossini en , avant de passer à l’Opéra-Comique, où sa prestation dans La Dame blanche de Boieldieu ne convainc guère[3].

Retourné perfectionner sa technique en Italie, il accède alors à la notoriété, à Rome, à Florence et à Naples, notamment dans des reprises d'Otello, Le Barbier et Guillaume Tell de Rossini, Inès de Castro, avec la Malibran, ainsi que plusieurs opéras de Gaetano Donizetti, dont Parisina (), Rosmonda d'Inghilterra (), Dom Sébastien, roi de Portugal () et surtout Lucia di Lammermoor au teatro San Carlo de Naples en , etc[2]. Duprez, dur en négociations, insiste pour que sa femme, Alexandrine Duperron soit recrutée en même temps que lui dans les opéras où il travaille[4].

Précédé d'une réputation flatteuse, il rentre en France en et est engagé à l'Opéra de Paris comme premier ténor, emploi tenu par Adolphe Nourrit qui préfère démissionner[α 2]. Le , Duprez débute dans Guillaume Tell de Rossini, où il lance pour la première fois en France le contre-ut de poitrine[α 1] qui l'a rendu célèbre en Italie. Ses exploits vocaux dans La Muette de Portici de D.-F.-E. Auber, Les Huguenots et Robert le Diable de Giacomo Meyerbeer suscitent l'enthousiasme du public parisien, avide de nouveauté et participent de la dépression qui conduit son rival Adolphe Nourrit à se suicider en 1839. Duprez chante lors de la messe de funérailles à Paris dans le Requiem de Cherubini.

Au cours des dix années qui suivent, il crée entre autres les rôles principaux de Benvenuto Cellini d'Hector Berlioz, Le Lac des fées d'Auber (), Guido et Ginevra (), La Reine de Chypre () et Charles VI () de Jacques Fromental Halévy, La Favorite, Les Martyrs (), Jérusalem de Giuseppe Verdi. Il chante énormément, au point de présenter des signes de fatigue vocale et d'assombrir sa voix. Il chante même quelques rôles de barytons[4].

Caricature de Duprez (à gauche) dans Charles VI d’Halévy (Galerie Caricaturale de la Mode du 25 février 1846).

Comme dramaturge, il a fait représenter en public quatre opéras : La Cabane du pêcheur en à Versailles ; La Lettre au bon Dieu, opéra comique en deux actes en à l'Opéra-Comique ; Samson,  ; Juanità, opéra en trois actes en au Théâtre-Lyrique ; Jeanne d'Arc, opéra en cinq actes en au Théâtre-Parisien[α 3]. Ces œuvres n’ont obtenu aucun succès[5]. Il a aussi adapté la Traviata et quelques autres ouvrages italiens[2].

En , la détérioration de sa voix l'incite à se retirer de la scène. Il quitte l'année suivante le Conservatoire de Paris, où il avait été nommé professeur en , pour fonder sa propre école de chant dotée d'une salle de concerts de 300 places, rue Turgot, puis au 40 rue Condorcet, où il forme de nombreux élèves parmi lesquels sa fille Caroline Duprez, Marie Battu, Marie Marimon et Caroline Miolan-Carvalho, qui feront carrière comme cantatrices.

Il a rédigé un ouvrage théorique, L'Art du chant, ) en 1846, et deux recueils de mémoires : Souvenirs d'un chanteur en 1880 et Récréations de mon grand âge en 1888.

Maire de Valmondois de 1853 à 1870 et chevalier de la Légion d'honneur, il meurt en 1896, à près de 90 ans, en son domicile parisien, 119, rue de la Tour, dans le quartier de Passy[α 4]. Il est inhumé au cimetière de Montmartre[6]. Sur la stèle, on peut lire cette épitaphe :

« Ci-gît un brave artiste, auteur, compositeur
poète quelque peu, mais surtout grand chanteur
Il conduit dans son art une place d'honneur[2]. »

Famille

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Fils de Nicolas-Marie Duprez et de Julie Person, Gilbert Duprez a deux frères :

  • Édouard, (1804-1879), acteur et librettiste ;
  • Bernard-Bonaventure (1808-1888), musicien, dont la fille Pauline-Maria Lacombe-Duprez (1842-1898) deviendra cantatrice.

Gilbert Duprez épouse le à Paris la cantatrice Alexandrine Duperron (Nantes, - Bruxelles, ). De cette union sont nés :

  • Caroline-Alexandrine-Léopoldine-Marie (1832-1875) ; soprano, elle épousera Amédée-Ernest-Léopold Van den Heuvel, premier violon de l'Opéra le à Paris.
  • Gilbert-Denis-Léon (1838-1928) ; chanteur et professeur de chant au Conservatoire, il dirigera l’École spéciale de chant créée par son père. Il épousera Jeanne-Marie-Marguerite Tinel le à Paris 2e. Il est le grand-père de Christiane Vaussard, étoile du Ballet de l'Opéra de Paris[7].

Morte à 66 ans, Alexandrine Duperron est enterrée au cimetière de Montmartre dans la même sépulture que son mari.

Elle passa sur cette terre
Elle aujourd'hui qui n'est plus rien
Elle y passa mais pour faire
Le bien, le bien, toujours le bien

L'auteur-compositeur, arrangeur, producteur, chanteur et chef d'orchestre français contemporain Olivier Toussaint est son arrière-petit-fils.

Notes et références

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Notes

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  1. ↑ a et b Les aigus masculins étaient jusqu'alors émis en falsetto ou en « voix mixte ».
  2. ↑ Nourrit quittera la France et se suicidera à Naples, deux ans plus tard.
  3. ↑ Cette dernière pièce a été un tel désastre que la représentation n’a pu dépasser le 1er acte. Il ne fut plus possible de garder le sérieux en présence des artistes. La prima-donna, Mlle Brunetti se trouva indisposée, et une demoiselle Antoinette dut continuer le rôle ; Dunois et Xaintrailles se mirent de la partie pour divertir le public, et Mation, le chef d'orchestre, ayant abandonné son poste, en présence de l’exécution insuffisante, la pièce a été interrompue, et des coupons blancs ont été remis aux spectateurs pour le lendemain.
  4. ↑ Et non à Poissy comme le laisse penser une coquille du Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle.

Références

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  1. ↑ (en) Gregory W. Bloch, « The Pathological Voice of Gilbert-Louis Duprez », Cambridge Opera Journal, Paris, vol. 19, no 1,‎ , p. 11–31 (lire en ligne, consulté le ).
  2. ↑ a b c et d « Nécrologie », Le Temps, Paris, no 12900,‎ (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  3. ↑ « Courrier des théâtres », Le Figaro, Paris, no 268,‎ , p. 4 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  4. ↑ a et b (en) John Potter, Tenor, a History of a Voice, Yale, p. 52
  5. ↑ Félix Jahyer, « Camées artistique : Duprez », Paris-Théâtre, Paris, vol. 2, no 39,‎ , p. 2 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  6. ↑ A. Boutillon, « Un haut lieu parisien : le cimetière de Montparnasse, Panthéon du 9e », sur neufhistoire.fr, .
  7. ↑ (en) Gretchen Ward Warren, The art of teaching ballet : ten twentieth-century masters, Gainesville, University Press of Florida, , 386 p. (ISBN 978-0-8130-1459-3 et 978-0-8130-1711-2, lire en ligne), p. 228-251.

Bibliographie

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  • Damien Colas, « Gilbert Duprez », dans Joël Marie Fauquet (dir.), Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, Fayard, , 1406 p., 25 cm (ISBN 978-2-21359-316-6, OCLC 417224014, lire en ligne), p. 412.
  • Pierre Girod, L'Art du chant de Gilbert Duprez. Voix perdue ou voies oubliées ?, Paris, CNSMDP, 2011.

Liens externes

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