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« Kémi Séba » : différence entre les versions

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===Lien externe===
===Liens externes===
* [http://www.seba-wsr.com Site officiel de Kémi Séba]
* [http://www.seba-wsr.com Site officiel de Kémi Séba]
* [http://www.mdi2008.com/ Site officiel du Mouvement des Damnés de l'Impérialisme]


===Notes et références===
===Notes et références===

Version du 26 septembre 2008 à 13:16

Stellio Capochichi, dit Kémi Séba (qui signifie « l'étoile noire » ou « l'enseignant noir » en égyptien ancien[1]), est un activiste panafricain et communautariste noir de France, fondateur de la Tribu Ka, puis de Génération Kémi Séba (GKS). Il est aujourd'hui le président d'une organisation qui se définit comme ethno-différencialiste et anti-impérialiste, le Mouvement des damnés de l'impérialisme (MDI).

Biographie

Stellio Gilles Robert Capochichi, né à Strasbourg le de parents d'origine béninoise[2], est devenu, en quelques années, le représentant le plus visible du radicalisme noir en France. Après une année et demi passée au sein de la Nation of Islam à Paris, qui lui aurait donné ses bases idéologiques[3] et ses talents d'orateur[4], il prône la « revalorisation de la race noire », ce qui passe selon lui par la « séparation » des noirs et des blancs (qu'il nomme « leucodermes ») « descendants d'esclavagistes colonisateurs » et qui selon lui, pour beaucoup, pratiquent encore le rejet des noirs[3]. Il s'est présenté en 2007 comme un « militant de métier au service des citoyens victimes de racisme, à cause de la couleur foncée de leur peau », vivant « des dons de ses sympathisants, 300 à 600 euros par mois »[5].

Alliant panafricanisme activiste et kémitisme, il participe à la fondation du groupuscule noir radical Parti kémite en 2002[3], dont il est pendant deux ans le porte parole national, avant de quitter ce dernier le trouvant trop intégrationniste à son goût[3]. Il change de nom à cette période en Kémi Séba.

Puis, en , il fonde la Tribu Ka, cette dernière organisation étant considérée comme un mouvement politico-mystique d'obédience kémite[3].

En , il affirme s'être converti à l'islam après son séjour en prison[6],[7] et avoir abandonné ses références « suprémacistes » au profit d'une vision « éthno-différencialiste », ne pensant plus que « l'homme blanc est le diable »[8].

Tribu Ka

La Tribu Ka, créée par Kémi Séba en décembre 2004, est un mouvement s'inspirant du kémitisme. Ce mouvement a été dissout le par le ministre de l'Intérieur de l'époque Nicolas Sarkozy.

Génération Kémi Séba

Le 14 janvier 2007, Kémi Séba tient une conférence à Tours dans laquelle il annonce la création de son nouveau groupe Génération Kemi Seba formé afin de succéder à la Tribu Ka[9]. Ce nouveau groupe reprend la doctrine afrocentriste de la Tribu Ka [10]. À cette occasion, il a déclaré : « Je rêve de voir les Blancs, les Arabes et les Asiatiques s'organiser pour défendre leur identité propre. Nous combattons tous ces macaques qui trahissent leurs origines, de Stéphane Pocrain à Christiane Taubira en passant par Mouloud Aounit. [...] Les nationalistes sont les seuls Blancs que j'aime. Ils ne veulent pas de nous et nous ne voulons pas d'eux. [...] Parce qu'il y aurait eu la Shoah, je n'ai rien le droit de dire sur mon oppresseur sioniste ?[10] »

Mouvement des damnés de l'impérialisme

Kémi Séba a été nommé président du Mouvement des damnés de l'impérialisme par plébiscite du bureau exécutif[11]. Le MDI se revendique comme une structure « ethno-différencialiste », mais « antiraciste, luttant pour la dignité des peuples » et a tenu sa réunion de lancement officielle le [12].

Deux mois après son lancement, le MDI a amorcé une alliance avec une organisation néonazie d'ultra-droite, baptisée la « Droite socialiste »[13].

Il affirme également prendre pour modèle le Hezbollah libanais et se serait rapproché d'un centre religieux chiite se revendiquant proche du régime iranien[14]. Ils travaillent ensemble à la préparation d'une action commune le 27 Septembre 2008 visant à dénoncer le sionisme lors de la "journée de Jérusalem"[15]

Activités politiques et médiatiques

Kémi Séba a présenté en un spectacle intitulé « Politik Street Show : Sarkophobie » au Théâtre de la Main d'or dirigé par Dieudonné. Il se présente aux élections municipales de 2008 à Sarcelles où il veut constituer une liste « identitaire » aux municipales de 2008[9].

Affaires judiciaires

En , à la suite de certaines de ses prises de positions médiatiques, il est mis en examen suite à une plainte de Patrick Karam, originaire du Liban, qu'il aurait stigmatisé comme un « blanc » (ou « leucoderme » dans la terminologie racialiste de la Tribu Ka), à la tête du collectif antillais DOM montré comme « majoritairement noir ». Dieudonné, qui, jusque là, mettait son théâtre parisien de la rue de la Main d'Or à sa disposition pour l'organisation de meetings, prend officiellement ses distances avec lui pour avoir organisé des réunions dans lesquelles il interdisait l'entrée aux non-noirs[3].

Le , il tient une conférence à Chartres, où des policiers dépêchés sur place en raison d'un « trouble à l'ordre public » auraient été traités de « policiers sionistes à la solde d'un gouvernement sioniste ». Arrêté pour violences et menaces, Kémi Séba a été condamné en comparution immédiate et immédiatement incarcéré[16]. En appel le 3 mai à Chartres, Kémi Séba revendique ses propos, et précise qu'être anti-sioniste ne fait pas de soi un antisémite argumentant que dans ce cas tous les anticommunistes seraient de facto « anti-russes[17] ». Le verdict prononcé le par le tribunal correctionnel de Chartres le condamne à 6 mois de prison avec sursis, 1 500 € d'amende et 1 000  de dommages et intérêts à la LICRA, le procureur ayant demandé 6 mois de prison ferme et 10 000 euros d'amende. Son porte-parole national, Héry Djéhuty Séchat de son vrai nom Cyrille Kamdem, a été condamné à 3 mois de prison avec sursis et 750  d'amende, ainsi que 1 000  de dommages et intérêts à la Licra.

Le , il a été condamné en première instance à un mois de prison ferme, à deux ans d'inéligibilité et à des dommages et intérêts par le tribunal correctionnel de Paris pour la diffusion sur site Internet de propos antisémites en août 2006[18]. Kémi Séba a fait appel et devrait donc pouvoir se présenter aux élections municipales, l’appel étant suspensif.

Jugé pour avoir reconstitué sous le nom de « Génération Kémi Séba » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique la Tribu Ka dissoute, Kémi Séba a été jugé le . Le 1er avril, il a été condamné à six mois de prison, dont deux fermes, ainsi qu'à un an de privation de droits civiques, civils et de famille. Il a annoncé son intention de faire appel[19]. L'appel a été renvoyé au par la cour d'appel de Paris[20].

A propos de ces procès, il déclare : « Les procès sont la preuve, pour la rue, pour les nôtres, qu'on s'attaque au système. Plus ils nous attaquent, mieux c'est »[8].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Les fondements du kemitisme »
  2. D'autres origines lui ont cependant été attribuées (« Les délires antisémites de la Tribu Ka », Le Figaro, ).
  3. a b c d e et f Stephen Smith et Géraldine Faes, Noir et Français, 2006.
  4. Ibid., p. 195.
  5. Kémi Séba, fondateur de l'ex-Tribu Ka condamné à 5 mois de prison dont 3 ferme, AFP,
  6. « Kémi Séba musulman !!! », site de Kémi Séba,
  7. Kémi Seba : « Je ne crois plus que l'homme blanc est le diable », Saphir News,
  8. a et b L'alliance des extrémistes noirs et blancs, Le Monde,
  9. a et b « Cinq mois après sa dissolution, la Tribu Ka prépare son retour », Le Monde, .
  10. a et b Mourad Guichard, « L'ex-Tribu Ka de retour sur la même ligne », Libération, .
  11. Organigramme sur le site officiel
  12. « 1re du Mouvement des damnés de l'impérialisme (M.D.I) le 22/03/2008 à Paris », .
  13. « La droite ultra dans le collimateur des "RG" », Le Figaro, .
  14. Hezbollah : Mouvement de résistance référant pour le MDI et son leader Kemi Seba, alterinfo.net,
  15. http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/09/23/l-alliance-des-extremistes-noirs-et-blancs_1098505_3224_1.html (Article du quotidien "Le Monde" du 23/09/2008)
  16. Dépêche Reuters du , 23 h 16.
  17. « Devant la justice, le fondateur de Tribu Ka revendique ses propos », La Provence, .
  18. « Un mois ferme pour l’ex-leader de Tribu Ka », Le Figaro, .
  19. « Tribu Ka, deux mois de prison ferme », Le Figaro, .
  20. « Tribu Ka : procès renvoyé au 3 octobre », Le Figaro,