Paul Rebeyrolle
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Le Cyclope (Hommage à Georges Guingouin), 1987 |
Paul Rebeyrolle (né le à Eymoutiers (Haute-Vienne) et mort le à Boudreville (Côte-d'Or)) est un peintre, lithographe et sculpteur[1] expressionniste et matiériste français, rattaché au courant de la nouvelle figuration.
Biographie
Né du mariage de Jean Rebeyrolle et de Marie Ensergueix, Paul Rebeyrolle voit son enfance marquée par le mal de Pott, tuberculose osseuse l'obligeant à de longs moments d'immobilité[2]. Il effectue ses études secondaires jusqu'à l'obtention du baccalauréat de philosophie au lycée Gay-Lussac de Limoges avant de rejoindre Paris en octobre 1944[2]. Il découvre alors les peintres contemporains ainsi que la peinture classique au musée du Louvre et, restitue Bernard Dorival, c'est rapidement qu'il est remarqué « pour la robustesse de ses dons : il s'oriente bientôt vers un réalisme violent où se retrouve son goût pour les peintres espagnols. Figures rudes des paysans de son pays, animaux morts chienne ou chèvre au ventre énorme lui sont des thèmes familiers »[3].
Il est acteur engagé du Manifeste de l'homme témoin qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, prône autour du critique d'art Jean Bouret un retour au réalisme contre les tendances de l'art contemporain[4]. Il participe ainsi le 21 juin 1948 à la galerie du Bac à l'exposition de « L'homme témoin » avec Bernard Lorjou, Yvonne Mottet, André Minaux, Michel Thompson, Michel de Gallard et Simone Dat. Ce groupe de L'homme témoin sera fondateur du mouvement de la Jeune Peinture. En la même année 1948, il exécute pour les abattoirs de la Villette une fresque murale précisément intitulée Les Abattoirs de la Villette[5].
Ainsi, en 1949 (année où il épouse Simone Dat[6]), Rebeyrolle est à l'origine du « Salon de la Jeune Peinture » avec Denys Chevalier, Pierre Descargues, Philippe Cara Costea et Gaëtan de Rosnay, dont la première édition se tient le 26 janvier 1950 (année de deux voyages, en Italie et en Espagne, qu'il consacrera à la visite des musées[7]) à la Galerie des beaux-arts. C'est à la fin du quatrième salon, soit le 9 mars 1953, que le comité fonde l'Association dite de la Jeune Peinture dont les statuts, rédigés par l'avocat Jean Guillemot « en étroite collaboration avec Rebeyrolle »[8] sont déposés en préfecture le 19 mai 1953 revêtus de la signature de l'artiste[8].
Membre du parti communiste français à partir de 1953, Rebeyrolle rompt avec ce dernier en 1956 lors de l'invasion russe en Hongrie et du fait de la duplicité du parti face à la guerre d'Algérie[9]. À cette occasion, il peint un grand tableau intitulé À bientôt j'espère[10].
En 1959, à 33 ans, il exécute à Eymoutiers Planchemouton (nom d'une rivière et d'une grange), un grand tableau commandé par le comité de la première Biennale de Paris, pour orner l'escalier du Palais des Beaux-arts. En 1963, il quitte Paris et s'installe à la campagne pour y vivre et y travailler, d'abord dans l'Aube puis en Côte d'Or.
À partir de 1968, il commence un cycle de séries souvent définies par le terme de « politique », que l'on peut énumérer par leurs titres[11] :
- 1968 : « Guérilleros »
- 1970 : « Coexistences »
- 1972 : « Les Prisonniers »
- 1973 : « Faillite de la science bourgeoise »
- 1975 : « Natures mortes et pouvoir »
- 1980-1982 : « Les Évasions manquées »
- 1983 : « Le Sac de Madame Tellikjian »
- 1984-1985 : « On dit qu'ils ont la rage »
- 1986 : « Germinal »
- 1987 : « Au Royaume des aveugles »
- 1990-1991 : « Les Panthéons »
- 1993 : « Splendeur de la vérité »
- 1996 : « Le Monétarisme »
- 2001 : « Clonage »
- 2004 : « Autophages »
Son œuvre, immense, toujours figurative, est marquée par la violence, la rage, la révolte face à l'oppression ou l'engagement politique. Elle est ponctuée de tableaux animaliers et paysagers, ainsi que de tableaux employant des matières collées sur la toile (terre, crin, ferraille…)[12]. « De ces amalgames, perçoit ainsi Jean-Louis Prat, surgissent des images qui affirment la résurrection de la matière, par là même celle de la peinture »[13].
Peu médiatisée de son vivant, méconnue du grand public ainsi que de certaines institutions, cette œuvre a néanmoins été appréciée par les philosophes Jean-Paul Sartre ou Michel Foucault ainsi que par certains collectionneurs, tel François Pinault. Il meurt le 7 février 2005 dans sa maison de Boudreville[14],[15],[16],[17]. Ses cendres ont été dispersées dans la rivière Planchemouton à Eymoutiers[18].
Expositions (sélection)
Expositions collectives
- Grands formats, Galerie du Bac, Paris, 1945.
- La Ruche d'hier et d'aujourd'hui, Galerie de Berri, Paris, 1946.
- Salon de Mai de Bordeaux : Artistes indépendants bordelais, 1947.
- Art mural, Avignon, 1947, 1949.
- L'homme témoin, Galerie du Bac, Paris, 1948.
- Salon des indépendants, Paris, 1948.
- Salon des moins de trente ans, Paris, 1948[19].
- Biennale de Venise, 1952.
- La Nouvelle Vague : Paul Rebeyrolle, Michel Thompson, François Heaulmé, Jean Pollet, Galerie Framond, 1955.
- Galerie Charpentier, Paris, 1956.
- Salon de mai, Paris, 1957, 1962.
- Biennale de São Paulo, 1957.
- Quinze grands peintres de l'École de Paris : Paul Rebeyrolle, François Heaulmé, Bernard Buffet, André Minaux, Antoni Clavé, André Marchand, Jean Pollet…, Galerie Combes, Clermont-Ferrand, 1959.
- John Moores Exhibition, Liverpool, 1959.
- Biennale de Paris, 1959.
- Nouvelle figuration II - Baj, Christoforou, Hultberg, Lindström, Messagier, Petlin, Pouget, Paul Rebeyrolle, Salles, Tal Coat, galerie Mathias Fels, Paris, juin-juillet 1962[20].
- Foire de Bâle (stand Galerie Maeght), 1978.
- Foire internationale d'art contemporain (stand Galerie Maeght-Lelong), Paris, 1982.
- XXXIe festival de Bellac, 1984.
- De Bonnard à Georg Baselitz, dis ans d'enrichissements du cabinet des estampes, 1978-1988, Bibliothèque nationale de France, Paris, 1992[21].
- Manifeste II, Musée national d'art moderne, Paris, 1993.
- Humanités - Roger-Edgar Gillet, Stani Nitkowski, Paul Rebeyrolle, Centre d'art contemporain de l'abbaye d'Auberive, juin-septembre 2006.
- Un corps inattendu, Fonds régional d'art contemporain Auvergne, Clermont-Ferrand, avril-juin 2011[22].
- Donation George et Adèle Besson, Musée de l'Abbaye, Saint-Claude (Jura), octobre 2011 - février 2012[23].
- La collection LGR, Musée d'Art moderne et d'Art contemporain de Nice, septembre 2013 - janvier 2014[24].
- La Jeune Peinture - Paul Aïzpiri, Jean-Pierre Alaux, Bernard Buffet, Michel Ciry, Jean Commère, Bernard Gantner, Raymond Guerrier, François Heaulmé, Jean Jansem, André Minaux, Marcel Mouly, Michel Patrix, Paul Rebeyrolle, Musée Baron-Martin, Gray (Haute-Saône), juillet-octobre 2017.
- Dessin, libertés - Trente cinq artistes français et internationaux : Pierre Alechinsky, John Christoforou, Roger-Edgar Gillet, Ben-Ami Koller, Robert Nicoïdski, Paul Rebeyrolle, Jean Rustin, Vladimir Velickovic..., Maison des jeunes et de la culture Lillebonne Saint-Epvre, Nancy, mai-juin 2019[25],[26].
- Participations non datées : Salon d'automne, Salon des Tuileries[3].
Expositions personnelles
- Galerie Drouant-David, Paris, 1951.
- Marlborough Gallery, Londres, 1954, mars-avril 1961.
- Maison de la pensée française, Paris, mai 1956[3].
- Paul Rebeyrolle - La pluie et le beau temps, Galerie Saint-Germain, Paris, 1958.
- Galerie Creuzevault, Paris, 1959.
- Galerie André Schoeller, Paris, 1961, 1962, 1964.
- Paul Rebeyrolle - Paysages, truites, grenouilles, Marlborough-Gerson Gallery, New York, 1964.
- Galerie Maeght, Paris, Les instruments du peintre, 1967[27] ; Les Guérilleros, 1969 ; Coexistences, 1970[28],[29] ; Les prisonniers, 1973 ; Nature morte et pouvoir, 1976.
- Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence, 1971, 2000 (Rétrospective[10]), 2010[30].
- Studio Marconi, Milan, 1972.
- Galerie Maeght, Zurich, 1973.
- Paul Rebeyrolle - Rétrospective 1968-1978, Grand Palais, Paris, 1979[31].
- Paul Rebeyrolle - Les évasions manquées, hospice Saint-Louis, Avignon, 1982.
- Galerie d'art contemporain, Limoges, 1982[32].
- Galerie Maeght-Lelong, Zurich, 1983.
- Galerie Pierre Huber, Genève, 1985.
- Musée d'art moderne de Céret, juillet-octobre 1986.
- École nationale supérieure des beaux-arts, Paris, 1988.
- Paul-Rebeyrolle - sculptures, Galerie Lelong, Paris, 1988.
- Paul Rebeyrolle - Matière et existence, Centre culturel Saint-Bénin, Aoste, avril-juin 1989.
- Galerie Adrien Maeght, Paris, 1990.
- Paul Rebeyrolle - Grandes têtes, Musée d'art moderne de Troyes, 1990.
- Office départemental de la culture, Aix-en-Provence, 1991.
- Galerie Lelong, Paris, 1992.
- Galerie Daniel Templon, Paris, 1992 (Les Panthéons), 1994 (Splendeur de la vérité).
- Philippe Briet Gallery, New York, 1993.
- Paul Rebeyrolle - Le bestiaire, Galerie Larock-Granoff, Paris, 1994.
- Musée Courbet, Ornans, 1994.
- Paul Rebeyrolle - Bestiaire, Panthéon, Galerie Guy Bärtschi, Genève, décembre 1995.
- Galerie des Beaux-Arts, Nantes, novembre-décembre 1996.
- Musée Rimbaud, Charleville-Mézières, avril-août 1998.
- Galerie Jeanne Bucher-Jaeger, Paris, septembre-octobre 1999 (Le monétarisme)[33], mai-juillet 2000 (Dialogue avec les compagnons de route), octobre 2000 (Rebeyrolle ou le journal d'un peintre), octobre 2001 (Les nourritures terrestres - Peintures 2000-2001), octobre-novembre 2007 (Le corps et son double), octobre 2010 (Dix œuvres majeures)[34], mai-juillet 2013 (Arborescences), novembre 2013 - janvier 2014 (Matière et mémoire - La demeure du patriarche), octobre-novembre 2015 (Quinte-essence - Air-eau-terre-feu-éther), février-avril 2016 (Question de peinture - Des années 1940 à nos jours)[35].
- Paul Rebeyrolle - Bronzes et céramiques, Galerie Lelong, Paris, 2000[36].
- Galerie Claude Bernard, Paris, 2004, 2007[37], 2013.
- Rétrospective Paul Rebeyrolle - Plongeons dans la peinture, Espace Rebeyrolle, Eymoutiers, juin 2005 - juin 2006[38].
- Musée d'Art de La Haye, 2007.
- Paul Rebeyrolle, la peinture hors normes, Musée des Beaux-Arts de Valenciennes, mars-juillet 2009.
- Paul Rebeyrolle - La nature et l'homme, Fondation pour l'art contemporain Salomon, château d'Arenthon, Alex (Haute-Savoie), juillet-novembre 2011[39],[40],[41],[42],[43],[44].
- Paul Rebeyrolle - cinquante œuvres, château de Chambord, juin-septembre 2012[45],[46].
- Château Lynch-Bages, Pauillac, 2013.
- Rebeyrolle vivant ! - Soixante ans d'une œuvre essentielle, Espace Rebeyrolle, Eymoutiers, 2015[47],[48].
- Musée d'Art contemporain Astrup-Fearnley, Oslo, 2015.
- Centre d'art contemporain de Chatellerault, août-septembre 2016[49].
- Paul Rebeyrolle et la Jeune Peinture - Héritage de Courbet, Musée de l'Abbaye, Saint-Claude (Jura), juin-décembre 2016[50],[6],[51],[52],[53].
- Paul Rebeyrolle - Peintures, lithographies, Musée Ernest-Cognacq, Saint-Martin de Ré, mai 2017[54].
- Les animaux de Paul Rebeyrolle, Musée Estrine, Saint-Rémy-de-Provence, mai-juillet 2017[55],[56].
- Chapelle Saint-Libéral de Brive-la-Gaillarde, juin-septembre 2019[57],[58].
Prix et distinctions
- Prix de la Jeune peinture, 1950, pour La femme au gant[59]
- Prix Fénéon, 1951[3]
- Prix de la Biennale de Paris, 1959, pour Planchemouton, panneau de 18 mètres titré du nom de la grange du Limousin dans laquelle il a été peint[5]
- Premier prix de la section française à la John Moores Exhibition, Liverpool, 1959
- Grand prix de la ville de Paris, décembre 1982[59]
Réception critique
« ...À la Galerie Maeght où Rebeyrolle a exposé une nouvelle série, Coexistences, pour laquelle Sartre a écrit une préface. En 1969, Rebeyrolle avait dénoncé les forfaits de l'impérialisme ; cette fois il s'attaquait au socialisme, coupable non seulement des crimes perpétrés à Prague, à Moscou, mais responsable aussi de ceux qui se commettent au Brésil, en Grèce, au Vietnam, puisque, au nom de la coexistence, il ne tente pas de les empêcher. Le rouge du drapeau, porteur jadis de tant d'espoir, se confond sur ces toiles avec la couleur du sang versé, des chairs béantes. Ces corps broyés, Rebeyrolle ne les évoque pas abstraitement : c'est dans leur matérialité qu'il impose à notre regard l'horreur, la colère qui l'habitent. Si ces sentiments, tout en nous empoignant, demeurent supportables, c'est grâce à ce que Sartre appelle "l'alacrité" de ces tableaux ; la joie, qu'à travers sa fureur, Rebeyrolle a éprouvé à peindre, il nous la fait aussi partager. »
« La forme, ici, est entièrement recomposée ; malgré les couleurs sombres et le ton sur ton, les silhouettes se découpent avec précision. Pourtant, le contour n'est pas obtenu par une ligne qui court net le long du corps, mais par des milliers de traits perpendiculaires, des brins de paille, qui forment un hérissement général, une sombre présence électrique dans la nuit. Il s'agit moins d'une forme que d'une énergie, moins d'une présence que d'une intensité, moins d'un mouvement et d'une attitude que d'une agitation, d'un tremblement difficilement contenus. Se méfiant du langage, Spinoza craignait qu'on confonde sous le mot chien l'animal aboyant et la constellation céleste. Le chien de Rebeyrolle , lui, est résolument animal aboyant et constellation terrestre. Ici, peindre la forme et laisser fuser la force se rejoignent. Rebeyrolle a trouvé le moyen de faire passer d'un seul geste la force de peindre dans la vibration de la peinture. »
« D'emblée, nous subissons l'emprise de la force extraordinaire qui se dégage d'une peinture où tout est tension, tempête, fureur et déchirement. Les toiles sont comme giflées par la couleur qui s'y projette avec véhémence, y formant des empâtements et y laissant des coulées d'où émergent les nus, sous la lumière à la fois pauvre et cruelle d'une ampoule électrique. »
— Jean Selz[31]
« Un art exprimant la rage de créer qui anime ce peintre du refus et de l'indignation, une peinture d'angoisse hallucinée et de réalisme exaspéré, de lutte pathétique avec le mystère des choses, de violece accusatrice aux accents céliniens. La figuration tragique de cet écorché vif s'accorde difficilement avec l'esprit cartésien français. Dans la véhémence d'un expressionnisme poussé jusqu'à la caricature, ce tempérament généreux et violent évoque toutes les souffrances humaines dans des formes tuméfiées surgissant d'une pâte épaisse et malaxée. »
« Les séries peintes par Paul Rebeyrolle montrent avec toujours plus de vigueur, voire de colère et d'indignation, des thèmes dont les lignes de force sont évoquées par des titres courts qui éclairent sa peinture de tout son sens Les Guérilleros, Les Prisonniers… Il s'engage dans des séries, thèmes qu'il creuse sans cesse pour les forcer à l'extrême ; c'est l'indignation qui fait alors s'exprimer Rebeyrolle le dissident. Ses œuvres sont autant de regards portés sur le monde, leur acuité nous bouleverse. Puis le peintre revient à la nature, au repos qui en émane et auquel il aspire. La terre, les sources, les torrents sont cette respiration qui redonne un nouveau soufflé à l'œuvre, et les thèmes habituels réapparaissent : Sangliers, Nus ou Grands paysages. Ce terrien authentique prend la terre à pleine main, l'agglomère à sa peinture, y mêle ces éléments qui sont le plaisir des promenades, morceaux de bois, écorces, champignons, plumes ramassées au bord des chemins… De ces paysages et natures mortes émane une sérénité à l'opposé de l'anxiété du monde des vivants tel que Paul Rebeyrolle les peint… Dans tout cela rien de paisible, la vie est en danger et s'oppose à la quiétude des paysages. Grillages, fils de fer, fils électriques, fragments d'étoffes, crins enchevêtrés donnent une consistance, une réalité rude que l'artiste laisse échapper de la toile ; la matière élargit le champ habituel de la peinture, de la façon la plus littérale elle échappe à l'encadrement. »
— Alain Tourneux[12]
« Sartre (Guérilleros, 1968) et Foucault (Faillite de la science bourgeoise, 1973) font un bout de route avec celui qui se confronte à la politique et dialogue avec une nature toujours présente. Sa peinture entre en résistance. Des épaisseurs apparaissent, la couleur sensuelle et juteuse s'écrase puis rebondit. Avec rage et amour, les pigments flirtent avec le sable, le crin, la toile se laisse violer par le grillage à lapins, des matériaux qui traînent. Parmi les ultimes séries, Le Monétarisme, Clonage, Rebeyrolle refuse le conformisme, dénonce le "système autophage". Voilà pourquoi sa peinture est une arme, comme elle le fut pour Goya. Une œuvre immense est là. Visionnaire et éternelle. »
« Avec Paul Rebeyrolle, c'est à un "peinturier" féroce et généreux que l'on a affaire. Son œuvre part du réel, viscéralement, pour en découdre avec lui, avec ses injustices flagrantes, ses coups de sang, sa beauté lourde à digérer aussi, transcrite sans ambages. Autant de points communs avec Courbet dont il se réclame haut et fort durant la seconde moitié du XXe siècle et qui partage son refus des conventions. »
— Tom Laurent[61]
« Mon père a toujours dénoncé la folie des hommes, la torture, les abus de pouvoirs. Pour moi, c'est un peintre intemporel. Il ne faisait pas de jolis tableaux, il faisait des tableaux qui disent »
— Nathalie Rebeyrolle[51]
Collections publiques
France
- Fond régional d'art contemporain de Franche-Comté, Besançon, Pieds et poings liés, technique mixte sur toile, 1981[33].
- Musée des Beaux-Arts de Caen, Suicide n°2, huile sur toile, 1982, dépôt du Fonds national d'art contemporain[62].
- Conseil général de Champagne, Chooz, Figure de Prométhée, sculpture[63],[64].
- Musée des Beaux-Arts de Dijon, Nu allongé, 1971[33].
- Espace Rebeyrolle[65] Eymoutiers[66]. Dans le village natal de l'artiste, l'Espace est consacré principalement à son œuvre (plusieurs dizaines y sont exposées)[67]. Le centre présente aussi, chaque année, des expositions temporaires.
- Musée de l'Évêché de Limoges.
- Département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France, huit estampes dont Manipulation, lithographie, Éditions Maeght, 1979[21].
- Musée d'art moderne de la ville de Paris, Deux femmes nues, vers 1950[68].
- Musée national d'Art moderne, Centre Beaubourg, Paris :
- Musée Sainte-Croix, Poitiers, Panier au poulet, 1950[33].
- Musée de l'Abbaye, Saint-Claude[70] :
- L'Atelier, les palettes du peintre, huile sur toile, 213x138cm, 1954.
- Tête de femme, huile et pastel sur bois, 73x42cm, 1957.
- La Grande Truite, huile sur toile, 81x100cm, 2001.
- Musée Estrine, Saint-Rémy-de-Provence.
- Artothèque de l'Aisne, Tergnier, Cloué au sol, lithographie, 1982[71].
Canada
Cuba
- Musée national des Beaux-Arts, La Havane, Sol de Cuba[68].
Collections privées
- Philippe-Gérard[5].
- Collection LGR (Laurence Climbeau, Gaëtane et Roland Botrel)[24],[73].
- Fondation Maeght, Saint-Paul de Vence[74].
- François Pinault[69].
Publications
- Carlos Franqui, Rebeyrolle, Derrière le miroir[75] n° 177, Paris, Maeght, mars 1969.
- Jean-Paul Sartre, Coexistences, Derrière le miroir n° 187, Paris, Maeght, octobre 1970.
- Michel Foucault et Ricardo Porro, Rebeyrolle, Derrière le miroir n° 202, Paris, Maeght, mars 1973.
- Serge Sautreau et André Velter, Conte rouge pour Paloma, lithographies de Paul Rebeyrolle, Maeght, 1975.
- Samir Amin, Éloge du socialisme - Une utopie concrète, 15 lithographies de Paul Rebeyrolle (atelier Fernand Mourlot), 175 exemplaires numérotés, Éditions Maeght, 1976.
- Carlos Franqui, Rebeyrolle : natures mortes et pouvoir, Derrière le miroir n° 219, Paris, Maeght, mai 1976.
- José Ángel Valente, Desaparicion Figuras, 12 lithographies de Paul Rebeyrolle, Editard, Genève, 1982[19].
- Paul Rebeyrolle (entretien avec Francis Marmande), « Autour de quelques vérités premières », revue Lignes, n°22, 1994, pages 119-132.
Références
- Cf. notice d'autorité du catalogue général de la Bibliothèque nationale de France.
- Espace Rebeyrolle, Eymoutiers, Paul Rebeyrolle, biographie
- Bernard Dorival, Les Peintres du XXe siècle du cubisme à l'abstraction, 1914-1957, Éditions Pierre Tisné, Paris, 1957, pages 166-167.
- René Huyghe de l'Académie française et Jean Rudel, L'Art et le monde moderne, Larousse, 1970, vol. 2, page 254.
- Les Muses, encyclopédie des arts, Grange Batelière, 1973, vol.12, pages 3853-3854.
- Musée de l'Abbaye, Paul Rebeyrolle et la Jeune Peinture - Héritage de Courbet, dossier de presse de l'exposition, 2016
- Moreeuw.com, « Paul Rebeyrolle », Histoire de l'art
- Francis Parent et Raymond Perrot, Le Salon de la Jeune Peinture - Une histoire, 1950-1983, Éditions Jeune Peinture/Imprimeurs libres, 1983, page 12.
- Jean-Paul Sartre, « Coexistences », Derrière le miroir, n°187, Éditions Maeght, octobre 1970.
- Dominique Widemann, « Les travaux et les jours de Paul Rebeyrolle », L'Humanité, 2 mai 2000
- Rebeyrolle, publication de l'Espace Paul-Rebeyrolle, avec le concours du ministère de la Culture, délégation aux arts plastiques, texte de Jacques Kerchache, 1995 (ISBN 2-911195-00-0).
- Alain Tourneux, Rebeyrolle, Éditions du Paysage/Musée Rimbaud, 1998.
- Jean-Louis Prat, « Les corps à corps de Rebeyrolle », Rebeyrolle, coédition domaine national de Chambord/Somogy éditions d'art, 2012, page 13.
- Sabine Gignoux, « Paul Rebeyrolle, la mort d'un peintre enragé », La Croix, 8 février 2005
- Hervé Gauville, « Rebeyrolle le rebelle se fait la belle », Libération, 8 février 2005
- « Le peintre Paul Rebeyrolle est mort », L'Obs, 11 février 2005
- Lydia Harambourg, « Disparition : Paul Rebeyrolle », La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°7, 18 février 2005, page 169.
- Lieux-dits, D'Eymoutiers à Chambord, Paul Rebeyrolle
- Editart, Paul Rebeyrolle
- Site centrepompidou.fr, Michel Ragon, galerie Mathias Fels, « Nouvelle figuration II », à propos d'un document : lire (consulté le 27 juin 2013).
- Françoise Woimant, Marie-Cécile Miessner et Anne Mœglin Delcroix, De Bonnard à Baselitz - Estampes et livres d'artistes, B.N.F., 1992.
- « Paul Rebeyrolle à l'exposition "Un corps inattendu" au FRAC Auvergne », France-TV Info, 2011
- Musée de l'Abbaye de Saint-Claude, Donation George et Adèle Besson, dossier de presse de l'exposition, 2011
- Musée d'Art moderne et d'Art contemporain de Nice, Collection LGR, présentation de l'exposition
- « Événement - Maison des jeunes et de la culture Lillebonne Saint-Epvre : Dessin, libertés », Nancy curieux, mai 2019
- « Dessin, libertés », L'Est républicain, 7 mai 2019.
- Paul Rebeyrolle, « interview à propos de son exposition à la galerie Maeght », émission Arts d'aujourd'hui, France Culture, 11 mars 1967.
- Simone de Beauvoir, Tout compte fait, Gallimard, 1972, page 229.
- Michel Séronnet, « Rebeyrolle », Petit livre d'heures à l'usage de ma sœur, 9 février 2005
- Galerie Maeght, Paul Rebeyrolle
- Jean Selz, « Rebeyrolle, Grand Palais », L'année de la peinture, Calmann-Lévy, 1980, pages 72-73.
- Sous la direction de Yann Le Pichon, « Rebeyrolle, la transcendance brisée », L'Aventure de l'art au XXe siècle, Éditions du Chêne, 2002, page 774.
- Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001, pages 1050-1051.
- Galerie Jeanne Bucher, Paul Rebeyrolle - Dix œuvres majeures, dossier de presse, 2010
- Galerie Jeanne Bucher-Jaeger, Paul Rebeyrolle
- « Les massacres de Paul Rebeyrolle », L'Œil, n°515, 1er avril 2000
- Galerie Claude Bernard, Paul Rebeyrolle
- Philippe Dagen, « Rétrospective : Paul Rebeyrolle, entre détournement de la matière et critique sociale », Le Monde, 25 juillet 2005
- Sous la direction de Philippe Piguet, Paul Rebeyrolle, dossier de presse, Fondation pour l'art contemporain Salomon, 2011
- Jean-Paul Gavard-Perret, Rebeyrolle face à l'intolérable, Fondation pour l'art contemporain Salomon, 2011
- Olivier Cena, « Paul Rebeyrolle », Télérama, 24 juin 2011
- Paris Art, Paul Rebeyrolle - La nature et l'homme, juillet 2011
- Calisto, « Paul Rebeyrolle - Miserere et lux », Rictus.info, 1er septembre 2011
- Jacques Magnol, « La passion de Paul Rebeyrolle pour la tragédie de la condition humaine », Genève active, 13 septembre 2011
- Florence Valérie Alonzo, « Paul Rebeyrolle ou la beauté de l'effraction », LaCritique.com, 23 juillet 2012
- Harry Bellet, « Rebeyrolle à Chambord : gare au gorille ! », Le Monde, 16 août 2012
- Sabrina Silamo, « Paul Rebeyrolle, une force de la peinture », Le Quotidien de l'art, n°863, 28 juin 2015
- Itzhak Goldberg, « Paul Rebeyrolle, un art engagé », Le Journal des arts, septembre 2015
- « Chatellerault - L'œuvre de Paul Rebeyrolle au Centre d'art contemporain », La Nouvelle République, 26 août 2016
- Musée de l'Abbaye, Paul Rebeyrolle et La Jeune Peinture - Héritage de Courbet, présentation de l'exposition, 2016
- Monique Hennet, « Jusqu'au 27 novembre, le Musée de l'Abbaye accueille une exposition exceptionnelle de Paul Rebeyrolle », La Voix du Jura, 9 juillet 2016
- Yannis Drapier, « Paul Rebeyrolle, un héritier de Courbet objet d'une exposition », Le Progrès, 26 juillet 2016
- « Rebeyrolle, les jeunes années d'un peintre moderne héritier de Courbet », France-tv Info, 2016
- Jean-Pierre Pichot, « Une peinture engagée signée Rebeyrolle », Sud-Ouest, 2 mai 2017
- Musée Estrine, Le bestiaire de Paul Rebeyrolle, présentation de l'exposition, 2017
- Lina Mistretta, « Le bestiaire de Paul Rebeyrolle », L'Œil, 23 mai 2017.
- Chapelle Saint-Libéral, Paul Rebeyrolle, présentation de l'exposition, 2019
- Tanguy Ollivier, « Art - Quatre (bonnes) raisons d'aller voir l'exposition Rebeyrolle à Brive », La Montagne, 1er juillet 2019
- Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996, page 775.
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- Tom Laurent, « Paul Rebeurolle », Art Absolument, n°42, 24 juin 2011.
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- Conseil général de Champagne, "Figure de Prométhée", ville de Chooz
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- Site de l'Espace Rebeyrolle.
- Kaas Prod, Musée Paul-Rebeyrolle à Eymoutiers, reportage, durée 9 min 21 sec.
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- Martial Codet-Boisse, « Des tableaux du peintre limousin Paul Rebeyrolle au Centre Pompidou », France-TV Info, 13 mars 2018
- Musée de l'Abbaye, Paul Rebeyrolle dans les collections
- Artothèque de l'Aisne, Paul Rebeyrolle dans les collections.
- « Paul Rebeyrolle - Collections MNBAQ », sur collections.mnbaq.org (consulté le ).
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- Fondation Maeght, Paul Rebeyrolle
- (ISSN 0011-9113).
Voir aussi
Bibliographie
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- Pierre Descargues, Rebeyrolle, Paris, Maeght, 1969.
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- Jacques Dupin, Paul Rebeyrolle et Pierre Gaudibert, Rebeyrolle - Les évasions manquées, Éditions de l'Hospice Saint-Louis, Avignon, 1982.
- Francis Parent et Raymond Perrot, Le Salon de la Jeune Peinture - Une histoire, 1950-1983, Éditions Jeune Peinture/Imprimeurs libres, 1983.
- André Velter, Rebeyrolle : bronzes et céramiques, galerie Lelong, 1988 (ISBN 2-85587-163-8).
- Bernard Sordet et Jacques Dupin, Paul Rebeyrolle, École nationale supérieure des beaux-arts, 1988.
- Michel Ragon, Jacques Juillard, Pierre Rosanvallon et Louisette Battais, Libertés, liberté, Éditions de l'espace Belleville, Paris, 1989.
- Antonio del Guercio, Paul Rebeyrolle, Éditions du Centre Saint-Bénin, Aoste, 1989.
- Carlos Franqui, Michel Foucault, Jean-Paul Sartre et Anne Dopffer, Rebeyrolle, peintures 1963-1980, collection « Carnets de voyages », Éditions Maeght, 1991.
- Jean-Baptiste Para, Les Panthéons de Paul Rebeyrolle, Éditions Galerie Daniel Templon, 1992.
- Françoise Woimant, Marie-Cécile Miessner et Anne Mœglin-Delcroix, De Bonnard à Baselitz - Estampes et livres d'artistes, B.N.F., 1992.
- Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1965 - Dictionnaire des artistes, Ides et Calendes, 1993.
- Hubert de Blomac, Jacques Kerchache et Michel Troche, Espace Paul-Rebeyrolle, Éditions de l'espace Paul-Rebeyrolle, Eymoutiers, 1995.
- Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
- Catherine Flohic, Paul Rebeyrolle, Éditions de l'École supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole, 1996.
- Alain Tourneux, Rebeyrolle, Éditions du Paysage, Reims/Musée Rimbaud, Charleville-Mézières, 1998.
- Jean-Louis Prat, Paul Rebeyrolle - Le monétarisme, Éditions Galerie Jeanne Bucher, 1999.
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, Gründ, 1999.
- Gérard Rondeau, Rebeyrolle ou le journal d'un peintre, collection « Photogalerie », Éditions Ides & Calendes, Neuchâtel, 2000 ; rééd. Éditions des Équateurs, 2006 (ISBN 978-2-84990-237-0).
- Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001.
- Sous la direction de Jean-Louis Ferrier (en collaboration avec Yann Le Pichon, préface de Pontus Hulten), L'aventure de l'art au XXe siècle, Éditions du Chêne, 2002.
- Sous la direction de Michel Laclotte et Jean-Pierre Cuzin, Dictionnaire de la peinture, Larousse, 2003 (lire en ligne).
- Marine Degli, Paul Rebeyrolle, 1926-2005, Panama.
- Jean-François Bizot, Rebeyrolle - Plongeons dans la peinture, Éditions de l'Espace Paul-Rebeyrolle, 2005.
- Frédéric Hallier, Robert Rocca et Jean-Claude Vollot, Humanités - Roger-Edgar Gillet, Stani Nitkowski, Paul Rebeyrolle, Éditions du Centre d'art contemporain de l'abbaye d'Auberive, 2006.
- Lionel Bourg, L'Œuvre de chair : Paul Rebeyrolle, la peinture et la vie, éditions Urdla, 2006 (présentation en ligne).
- Thierry Delcourt, Au risque de l'art, L'Âge d'homme, 2007.
- Michel C. Thomas, Rebeyrolle ou l'obstination de la peinture - Biographie imaginaire, collection « L'un et l'autre », Gallimard, 2009.
- Aliocha Wald Lasowski, Jean-Paul Sartre, une introduction, collection « Agora », Pocket La Découverte, 2011 (extrait en ligne).
- Francis Marmande, Jean-Louis Prat, Yannick Mercoyrol et Jean d'Haussonville, Rebeyrolle, coédition domaine national de Chambord/Somogy éditions d'art, 2012 (présentation en ligne).
- Paul Audi, Francis Marmande, Rebeyrolle vivant ! - 60 ans d'une œuvre essentielle, catalogue de l'exposition à l'occasion du 20e anniversaire de l'Espace Rebeyrolle, 2015.
- Pierre Basset, Valérie Pugin et Stéphane Vacquier, Paul Rebeyrolle et la Jeune Peinture - Héritage de Courbet, Silvana Editoriale, 2016.
- Sous la direction d'Elisa Farran (contributions de Franz-Olivier Giesbert et Stéphane Vacquier), Les animaux de Paul Rebeyrolle, collection « Arte », Silvana Editoriale, 2017.
- Francis Marmande, Stéphane Vacquier et Olivier Chaslin, Paul Rebeyrolle - Collection permanente, Éditions de l'espace Paul-Rebeyrolle, Eymoutiers, 2018.
Filmographie
- Gérard Rondeau, Rebeyrolle ou le journal d'un peintre, Sodaperage, éd. RMN, collection Centre national des arts plastiques, 2006 (présentation et extrait en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Site de l'Espace Rebeyrolle
- Art contemporain en Limousin
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