Koktebel
Koktebel (uk) Коктебель | |
Héraldique |
Drapeau |
Vue de Koktebel. À l'arrière plan à droite le Karadag, un volcan éteint. | |
Administration | |
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Pays | Ukraine (de jure) Russie (de facto) |
Subdivision | Crimée[rev 1] |
Code postal | 98186 |
Démographie | |
Population | 2 863 hab. (2013) |
Densité | 329 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 58′ nord, 35° 14′ est |
Altitude | 30 m |
Superficie | 871,168 ha = 8,711 68 km2 |
Fuseau horaire | UTC+03:00 |
Divers | |
Fondation | VIIIe siècle |
Localisation | |
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Koktebel (en russe : Коктебель ; en ukrainien : Коктебель ; en tatar de Crimée : Köktöbel) est une commune urbaine de Crimée, et une station balnéaire très populaire de la côte de la mer Noire. Sa population s'élevait à 2 863 habitants en 2013.
Géographie
[modifier | modifier le code]Koktebel est située à 91 km à l'est de Simferopol, à mi-chemin entre Soudak et Feodossia au sud-est de la péninsule. La Réserve naturelle de Karadag en est proche.
Histoire
[modifier | modifier le code]Köktöbel est un nom d'origine turque, qui signifie « Pays des collines bleues » en tatar de Crimée. Le nom soviétique, Planerskoïe en russe, vient de planeur. Les collines qui dominent la côte accueillirent en effet les premiers essais d'engins plus lourds que l'air pilotés par les pionniers russes de l'aviation. L'aérodrome local s'appelle toujours Planerskoïe.
Koktebel a le statut de commune urbaine depuis 1938 et dépend administrativement de la municipalité de Théodosie.
Population
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Recensements (*) ou estimations de la population[1] :
Nationalités
[modifier | modifier le code]Au recensement de 1926, Koktebel comptait 686 habitants, dont 402 Bulgares, 170 Russes, 76 Grecs, 14 Ukrainiens et 12 Tatars de Crimée.
En 2001, la population comprenait 50 pour cent de Russes et 36 pour cent d'Ukrainiens, etc.
Station balnéaire
[modifier | modifier le code]À l'époque soviétique, Koktebel — alors Planerskoïe — était connue comme un lieu de vacances pour les écrivains, mais était aussi réputée pour son « cognac » ukrainien, sa plage naturiste, la plus grande d'URSS, et le deltaplane.
Koktebel est envahie en été de touristes en provenance de Russie et d'Ukraine. Les roubles et les dollars sont échangés facilement dans ses kiosques le long des plages. Le littoral est partagé entre des plages publiques et des plages privées sur 3 km. Une allée pavée longe toute la baie de Koktebel. Le front de mer est bordé de petits restaurants, de cafés, de kiosques et de petits marchés d'objets d'art et d'artisanat, de poisson séché ou de gâteaux de fabrication artisanale. Dans la soirée, de petites discothèques animent la plage, offrant de la musique, de la bière et des chachlyks. La cuisine est principalement tatare, mais de la nourriture russe et ukrainienne sont également proposées. Des excursions en bateau, des visites dans les environs (monastère, usine de « cognac »), des activités sportives (équitation, deltaplane), sont possibles. De petits hôtels et des centaines de pensions gérées par les habitants permettent de loger les touristes.
Culture
[modifier | modifier le code]Le nom de Koktebel est associé à la littérature depuis que le poète russe Maximilian Volochine y fixa sa résidence. Il y recevait de nombreux artistes, poètes ou écrivains, tels que Marina Tsvetaïeva (en 1911), Ossip Mandelstam ou Andreï Biély. Koktebel leur inspira des poèmes remarquables. Après la mort du poète, sa maison devint la très officielle « Maison de repos des hommes de lettres d'Union soviétique ».
Le festival Jazz Koktebel s’y déroule chaque année depuis 2003 vers fin août ou début septembre[2].
Viticulture
[modifier | modifier le code]Koktebel est réputée pour ses vignobles, plantés sur les coteaux de la rivière Otouzka, et favorisés par le climat et le sol calcaire. Des fouilles archéologiques ont montré que la culture de la vigne était déjà pratiquée au VIIe siècle av. J.-C., dans cette région qui s'appelait alors la Cimmérie. En 1879, l'exploitation viticole y a été relancée par un médecin, Edward Young, puis par son fils Alexandre. Après la Révolution, l'exploitation fut confiée à des sovkhozes, mais à la fin de la Seconde Guerre mondiale la superficie cultivée était tombée à 200 ha seulement ; la production de vin redémarra réellement vers 1950. Les vignes couvrent à nouveau aujourd'hui 1 200 ha, et produisent des grands vins, des eaux-de-vie de type « cognac » et des vins madérisés (« Madera Koktebel' »). Il existe également sur place une œnothèque qui conserve 500 000 bouteilles[3].
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Plage naturiste de Koktebel
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Tombe de Maximilian Volochine
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Recensements et estimations de la population depuis 1897 », sur pop-stat.mashke.org — (uk) « Office des statistiques d'Ukraine : population au 1er janvier 2010, 2011 et 2012 », sur database.ukrcensus.gov.ua — « Office des statistiques d'Ukraine : population au 1er janvier 2011, 2012 et 2013 », sur database.ukrcensus.gov.ua
- (ru) « 'Koktebel Jazz Party' », sur koktebel-jazz.ru (consulté le ).
- Vigne - Vinification - Vin. Koktebel 2005, Atelier « Plein Air » International des peintres ukrainiens et français.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (uk) Statistiques officielles
- (ru) Cartes topographiques
- (ru) Carte routière