Aller au contenu

Maximilian Volochine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Maximilian Volochine
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Grave of Maximilian Voloshin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Feodosia male gymnasium (d) ( - )
Faculté de droit de l'université d'État de Moscou (d) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoints
Margarita Volochine (de à )
Maria Zabolotskaya (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Butun Rossiya shoirlari ittifoqi (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvements
Genre artistique
Vue de la sépulture.

Maximilian Volochine (en russe : Максимилиа́н Алекса́ндрович Кирие́нко-Воло́шин, Maksimilian Aleksandrovitch Kirienko-Volochine), né le 16 mai 1877 ( dans le calendrier grégorien) à Kiev, mort le à Koktebel (en Crimée, aujourd'hui en Ukraine), poète russe symboliste, traducteur du français, peintre (aquarelliste) et critique littéraire.

Portrait du poète Maximilian Volochine par Boris Koustodiev, 1924

D'origine noble, Maximilian Volochine passa sa prime jeunesse à Taganrog et à Sébastopol. Il poursuit ses études secondaires (jusqu'en 1893) au Premier lycée classique de Moscou. Il termine le collège de Théodosie et fait des études de droit à l'université d'État de Moscou, d'où il est exclu pour avoir participé à une manifestation d'étudiants. Il vit à Paris, avec de fréquents retours en Russie, entre 1901 et 1906 où il est au début étudiant à la Sorbonne et ensuite correspondant des journaux Rous et Vesti. Il s'applique à faire connaître la culture russe et notamment la peinture russe aux Français dans des revues françaises. Il avait été l'élève à Paris d'Élisabeth Krouglikova, peintre renommé. En 1906, il épouse Margarita Sabachnikova, mais le couple, qui vit à Saint-Pétersbourg, se dispute fréquemment et se sépare. En 1907 il s'établit définitivement en Crimée, dans sa propriété de Koktebel, construite en 1903[1], où il accueille entre autres Marina Tsvetaïeva (qui l'appelait mi-bœuf mi-dieu), Sergueï Efron, Ossip Mandelstam, Andreï Biély. En 1915, pacifiste, il écrit Anno mundi ardentis 1915, contre la guerre. Il participe aux expositions de Mir iskousstva, où il expose ses aquarelles de Crimée. Il traduisit Paul Claudel.

Martiniste, Supérieur Inconnu, il est membre de la loge Saint-Jean l'Apôtre[2].

Sa mère, née Elena Ottobaldovna Glaser, se sépara de son mari, juriste à Kiev qui mourut peu après en 1881. Elle passa toute sa vie à soutenir son fils et à vivre avec lui en Crimée. Après la guerre civile où il accueillit des rescapés, il demeura à Koktebel, dans sa maison qu'il avait réussi à donner à l'Union des écrivains soviétiques et qui accueillait des écrivains en vacances, dont Alexandre Grine. Il fait d'ailleurs partie de l'école de peinture de Cimmérie.

Vue de Koktebel par Volochine.

Pluie

  Dans la pluie, Paris,
  Rose grise, s'épanouit.
  Elle susurre, elle vous enivre
  Des caresses humides de la narcose...

  Et du haut de Notre-Dame,
  Les gueules des monstres regardent
  Les trésors amoncelés
  Répandus sur les pierres.

(Poésies, 1909)[3],[4]

Œuvres traduites en français

[modifier | modifier le code]
  • Maximilian Volochine, Saint Séraphim, Lausanne, L'Âge d'Homme, « Petite bibliothèque slave », 2006. (ISBN 2825119768)
  • Maximilian Volochine, Écrits sur l'art, Paris, Hermann, « Savoir sur L'art », 2008. (ISBN 2705665595)

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Marina Tsvetaïeva, Des poètes. Maïakovski, Pasternak, Kouzmine, Volochine, Paris, Ed. Des Femmes, 1992. (ISBN 2721004395)
  • Marie-Aude Albert, Maximilian Volochine, esthète, poète et peintre, Paris, L'Harmattan, 2003. (ISBN 2747531341)

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Nikita Struve (ru), Anthologie de la poésie russe, p. 102-103, présentation de Volochine.
  2. Richard Raczynski, Un dictionnaire du Martinisme, Paris, Dualpha éd., 2009, p. 610-611.
  3. texte en russe : https://stihi-russkih-poetov.ru/poems/maksimilian-aleksandrovich-voloshin-dozhd
  4. Дождь
    • В дождь Париж расцветает,
    • Точно серая роза…
    • Шелестит, опьяняет
    • Влажной лаской наркоза.
    ...
    • И на груды сокровищ,
    • Разлитых по камням,
    • Смотрят морды чудовищ
    • С высоты Notre-Dame…
      Emmanuel Rais et Jacques Robert, titre: Anthologie de la poésie russe du XVIII à nos jours, éditeur: Bordas, année 1947, page 250

Liens externes

[modifier | modifier le code]