Le Mesnil-Rainfray
Le Mesnil-Rainfray | |
L'église Saint-Martin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Mont-Saint-Michel-Normandie |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Jean-Claude Cassin 2017-2020 |
Code postal | 50520 |
Code commune | 50318 |
Démographie | |
Population | 212 hab. (2019) |
Densité | 18 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 40′ 01″ nord, 1° 03′ 23″ ouest |
Altitude | Min. 125 m Max. 252 m |
Superficie | 11,47 km2 |
Élections | |
Départementales | Isigny-le-Buat |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Juvigny les Vallées |
Localisation | |
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Le Mesnil-Rainfray est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie, peuplée de 212 habitants[Note 1], devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Juvigny les Vallées.
Géographie
[modifier | modifier le code]Commune rurale vallonnée, constituée de nombreuses exploitations agricoles. La composition géologique combinée à des précipitations abondantes sont responsables d'un sol boueux, idéal pour l'élevage de bétail. Comme dans le reste de la Normandie elle jouit d'un climat très pluvieux.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme de Mesnil Rainfredi (Mesnillum-Renfredi) en 1160[1].
L'appellatif toponymique mesnil repose sur l’ancien français maisnil, mesnil « habitation avec pièce de terre, demeure, maison, manoir », et parfois « métairie », issu du bas-latin mansionile, dérivé neutre en -ile du latin mansio « résidence ».
Le gentilé est Mesnil-Rainfrayais.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1066, au retour de la bataille d'Hastings, Girold, fidèle serviteur de Robert de Mortain, reçut, en récompenses de ses services militaires, l'église et les terres du Mesnil-Rainfray[2]. En 1204, lors du rattachement de la Normandie au domaine royal français, Jourdain du Mesnil-Rainfray prête serment à Philippe Auguste.
L'exode rural a frappé cette commune de plein fouet dès les années 1960. Cependant, depuis le début des années 2000, la rurbanisation a entraîné une augmentation sensible de la population (+ 3,38 % entre 1999 et 2004).
Le , Le Mesnil-Rainfray intègre avec Bellefontaine, Chasseguey, Chérencé-le-Roussel, Juvigny-le-Tertre, La Bazoge et Le Mesnil-Tôve la commune nouvelle de Juvigny les Vallées.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[6],[Note 2].
En 2019, la commune comptait 212 habitants, en évolution de −0,93 % par rapport à 2014 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Martin (XVe – XVIIIe siècles). Elle abrite un missel de Jean-François Philibert (XVIIIe) classé au titre objet en 1990 aux monuments historiques[9], un maître-autel et son retable (XVIIIe), un bénitier et des fonts baptismaux à double cuve (XVIe), les statues de saint Martin (XVIIIe), saint Étienne (XVIe), christ (XVIe), un tableau saint Simon et la donation du scapulaire (XVIIIe), Sacré-Cœur (XIXe), éducation de la Vierge (XVIIIe), une verrière Charité de saint Martin (XVIe)[2].
- Château du Mesnil-Rainfray qui a totalement disparu en 1880. Il n'en subsiste que le colombier (XIVe – XVIIIe siècles), près de l'église.
- Manoir du Plessis du XIXe siècle.
- La Chevalaye du XVIIIe siècle.
- Le Chesnay des XIIe – XXe siècles.
- La Rossaie du XVIe siècle.
- Ancien presbytère et son linteau (1769).
- Croix du cimetière (XVIIe siècle).
- Croix de chemin dites de la Chevalais (1776), du Grand Chatellier (XVIIe siècle), croix Herbert (XIXe siècle) et croix des D205/595 (XIXe siècle).
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Pierre Thomas (1729-1794), né au Mesnil-Rainfray, prêtre et aumônier de l'hôpital de Château-Gontier, fut l'un des dix-neuf martyrs de Laval, guillotiné avec treize autres prêtres le , est béatifié le par Pie XII[2].
- Gabriel Champion (1748-1808), né au Mesnil-Rainfray, aumônier de l'abbaye Blanche de Mortain. Ayant refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé, émigre en Angleterre d'où il part pour le Québec et s'installe à Chéticamp où il ouvre la première école[2].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 139.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 337.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2019.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1667, (ISBN 2600028846).
- Gautier 2014, p. 337.
- « Jean-Claude Cassin, maire, brigue un 3e mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Le Mesnil-Rainfray (50520) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- « Missel de Jean-François Philibert », notice no PM50001351, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.