Économie de l'équitation
L'économie de l'équitation est la branche de l’économie du sport, de l'économie des loisirs et de l'économie agricole couvrant l'équitation et le cheval. Ce secteur présente de nombreuses spécificités, car il peut s'agir d'activités agricoles de par l'élevage et l'entretien des chevaux, d'activités sportives, d'enseignement ou de loisirs.
Flux
[modifier | modifier le code]L'équitation et le cheval ont généré 19 milliards de dollars de flux financiers au Canada en 2010[1], près de 14 milliards en France en 2015[2], pour 11 milliards d'euros de flux dans ce même pays en 2019[3].
En 2017, 57 000 emplois en France dépendent en premier lieu de l'activité équestre[4], pour 65 000 en 2019[3].
Recettes
[modifier | modifier le code]En 2012, le seul secteur de l'équitation de loisir représente un chiffre d'affaires de 650 millions d’euros en France, dont 555 millions par les établissements équestres qui gèrent l'enseignement de l'équitation et la prise en pension des chevaux[5]. Ces recettes proviennent principalement de résidents péri-urbains et ruraux, permanents ou temporaires, qui dépensent dans le cadre de leurs loisirs[5]. Certains peuvent devenir des propriétaires de chevaux, générant le développement d'activités agricoles sur des territoires ruraux[6].
Enseignement de l'équitation
[modifier | modifier le code]L'enseignement de l'équitation peut concerner de jeunes cavaliers
Paris sportifs
[modifier | modifier le code]En 2015, le Japon est le premier pays pour les paris sportifs hippiques, avec 19 milliards d’€, suivi par la Grande-Bretagne (12,5 milliards) et l'Australie (11,4 milliards)[2]. En France, le secteur des paris hippiques gérés par le PMU est l'un des plus gros pourvoyeurs de recettes de la filière[7], avec 9,932 milliards, soit 93 % des flux financiers de la filière course en 2015[2].
Ventes de chevaux
[modifier | modifier le code]Le prix d'achat d'un cheval est très variable, allant d'une valeur-plancher correspondant au prix de la viande pour des chevaux de compagnie inapte à l'équitation, jusqu'à des moyennes d'environ 50 000 euros pour de jeunes Pur-sang de course vendus en France[8].
Sponsoring
[modifier | modifier le code]Abattage et viande
[modifier | modifier le code]Les chevaux peuvent être abattus pour leur viande ; en France, 5252 chevaux l'ont été en 2021[9], dans un contexte de déclin progressif de sa consommation[10]. 260 millions d’euros de recettes proviennent de la distribution de viande de cheval aux consommateurs français par des commerçants, boucheries et grandes surfaces, en 2015[2].
Dépenses
[modifier | modifier le code]Alimentation et soins des chevaux
[modifier | modifier le code]Installations et équipements
[modifier | modifier le code]Critiques
[modifier | modifier le code]Une critique fréquemment portée par les associations de protection animale porte sur l'organisation de la filière équestre au détriment du cheval lui-même ; en effet, le cheval génère des bénéfices économiques sans toujours bénéficier de conditions de vie respectant son bien-être, ni d'une retraite.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « La contribution économique des chevaux », Canada hippique, .
- « Flux financiers générés par les équins en France », sur equipedia.ifce.fr (consulté le ).
- Pôle Hippolia, « La filière équine, bonne élève de l’économie française », Grand Prix magazine, (lire en ligne).
- « La filière cheval : l'excellence à la française », sur agriculture.gouv.fr, (consulté le ).
- Vial et Gouguet 2014.
- Céline Vial, Magali Aubert et Philippe Perrier-Cornet, « Le développement de l'équitation de loisir dans les territoires ruraux : entre influences sectorielles et périurbanisation », Revue d’Économie Régionale & Urbaine, vers de nouvelles formes d’organisation de l’espace ?, vol. juin, no 3, , p. 549–573 (DOI 10.3917/reru.113.0549, lire en ligne, consulté le )
- Christine Jez, Bernard Coudurier, Marion Cressent, Florence Méa, Philippe Perrier-Cornet et Emmanuel Rossier, « La filière équine française à l’horizon 2030 », INRA.
- « Prix des chevaux en France », sur equipedia.ifce.fr, (consulté le ).
- « Conjoncture viande équine : bilan annuel 2021 », IFCE et France AgriMer, .
- Arnaud Lamy, Celine Vial, Sandrine Costa et Gilles Séré de Lanauze, « The horse meat market in France », 170. EAAE Seminar: Governance of food chains and consumption dynamics: what are the impacts on food security and sustainability?, Montpellier, FRA, 2019-05-15-2019-05-17, (lire en ligne, consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Helgadóttir et Sigurðardóttir 2008] Guðrún Helgadóttir et Ingibjörg Sigurðardóttir, « Horse‐based Tourism: Community, Quality and Disinterest in Economic Value », Scandinavian Journal of Hospitality and Tourism, vol. 8, no 2, , p. 105–121 (ISSN 1502-2250, DOI 10.1080/15022250802088149, lire en ligne, consulté le )
- [Vial et Gouguet 2014] Céline Vial et Jean-Jacques Gouguet, « Chapitre 10. L’équitation de loisir comme levier de développement économique et social des territoires ruraux », dans Repenser l'économie rurale, Éditions Quæ, (ISBN 978-2-7592-2273-5, DOI 10.3917/quae.jean.2014.01.0155, lire en ligne), p. 155–167
- [Vial, Gouguet et Barget 2016] Céline Vial, Jean-Jacques Gouguet, Éric Barget et Fabien Clipet, Manifestations équestres et développement local, Institut français du cheval et de l'équitation, (ISBN 978-2-915250-45-9, lire en ligne)