1342 en santé et médecine
Apparence
Chronologies
1339 1340 1341 1342 1343 1344 1345 Décennies : 1310 1320 1330 1340 1350 1360 1370 Siècles : XIIe XIIIe XIVe XVe XVIe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Années de la santé et de la médecine : 1339 - 1340 - 1341 - 1342 - 1343 - 1344 - 1345 | |
Décennies de la santé et de la médecine : 1310 - 1320 - 1330 - 1340 - 1350 - 1360 - 1370 |
Cet article présente les faits marquants de l'année 1342 en santé et médecine.
Événements
[modifier | modifier le code]- 11 juin : le roi Édouard III, duc d'Aquitaine, accorde une charte à l'hôpital Saint-Jacques de Bordeaux[1].
- 22 juillet : en Europe centrale, début des inondations dites « de la Sainte-Madeleine », les plus fortes que la région ait jamais connues, crue millénale du Rhin aux conséquences sanitaires de très grande ampleur[2].
- 23 septembre : Jean de Stratford, primat d'Angleterre, refonde l'hôpital Saint-Thomas-le-Martyr (en) à Cantorbéry, établissement qui, destiné depuis sa création en 1180 à l'accueil des pèlerins, a décliné tout au long du XIIIe siècle[3].
- À Périgueux, un jugement défend de déverser des immondices ou des matières empoisonnées dans la rivière, et les magistrats rappellent qu'il est d'usage de ne pas jeter d'eaux putrides par les fenêtres, mais par manque de moyens et de volonté, ces prescriptions continueront de n'être pas observées[4].
- Les apothicaires Pierre et Jacques de Cerdona sont choisis pour embaumer le pape Benoît XII, ce qui permet de « nuancer l'affirmation trop tranchée que « les embaumements des personnes illustres revenaient aux chirurgiens[5] » ».
- 1325 ou 1342 : fondation du premier hôpital de Lubiana, en Slovénie[6].
Personnalités
[modifier | modifier le code]- 1302-1342 : fl. Jean Bononiensis, bachelier de Montpellier, auteur d'un Tractatus de regimine sanitatis, régime de santé dédié à un roi de Hongrie, probablement Charles Ier Robert[7].
- 1333-1342 : fl. à Paris Émeline Dieu-la-Voie, dite la Duchesse, matrone jurée du prieuré Saint-Martin-des-Champs, puis du roi, Philippe VI de Valois[8].
Décès
[modifier | modifier le code]- Matthieu Silvatico (né en 1280), médecin et botaniste italien.
- Nicolas Bertucci (né à une date inconnue), médecin lombard, professeur à Bologne en 1312, anatomiste, auteur de plusieurs ouvrages dont un Collectorium artis medicae, tam theoriae quam practicae (« Recueil de médecine théorique et pratique »), compilation, selon son propre auteur, de l'œuvre d'Avicenne[9],[10].
- Konrad von Eichstätt[11] (né à une date inconnue), médecin allemand, auteur d'un « régime de santé[12] ».
- 1342 ou 1343 : Marsile de Padoue (né vers 1275), juriste, théologien, diplomate et philosophe politique italien, également médecin de formation, dont on a pu dire que son « anthropologie politique [était] constellée de notions médicales et d'allusions biologiques : tempérament, conflit des éléments, corruption et agrégation, génération et naissance, inclination[13] ».
Références
[modifier | modifier le code]- « L'Hôpital Saint-Jacques », sur le site du CHU de Bordeaux (lire en ligne).
- Emmanuel Le Roy Ladurie, Histoire humaine et comparée du climat, vol. 1 : Canicules et glaciers (XIIIe – XVIIIe siècles), Paris, librairie Arthème Fayard, , 748 p. (ISBN 978-2-2136-1921-7, lire en ligne).
- (en) « Hospitals in and around Canterbury, 47 : The Hospital of St. Thomas the Martyr, Eastbridge, Canterbury », dans William Page (éd.), A History of the County of Kent, vol. 2, Londres, Victoria County History, (lire en ligne), p. 209-216 (mis en ligne par British History Online, consulté le 24 avril 2017).
- Arlette Higounet-Nadal, « Hygiène, salubrité et pollutions au Moyen Âge : L'Exemple de Périgueux », Annales de démographie historique, vol. 30, no 1 « Démographie historique et environnement », , p. 84 et 86 (lire en ligne).
- Pierre Julien, « La Médecine en France au Moyen Âge d'après le Dictionnaire de Wickersheimer et son Supplément [compte rendu, référence : Danielle Jacquart, Le Milieu médical en France du XIe au XVe siècle (annexe au 2e supplément du Dictionnaire d'Ernest Wickersheimer, Genève, Paris, Droz, Champion, coll. « Centre de recherches d'histoire et de philologie de la IVe section de l'École pratique des hautes études (V) / Hautes études médiévales et modernes (46) », , 488 p., in-8°, cartes] », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 72, no 260, (lire en ligne).
- (en) Zvonka Zupanic Slavec et Mario Kocijancic, « Brief History of Medicine in Slovenia », Vesalius, vol. 3, no 2, , p. 82 (lire en ligne).
- Ernest Wickersheimer et Guy Beaujouan (éd.), Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, vol. 1, Genève, Droz, coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 34/1), (1re éd. 1936) (ISBN 978-2-600-04664-0, lire en ligne), « Jean Bononiensis », p. 367.
- Ernest Wickersheimer et Guy Beaujouan (éd.), Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, vol. 3 : Supplément, par Danielle Jacquart, Genève, Droz, coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 35), , 781 p. (ISBN 978-2-600-03384-8, lire en ligne), « Émeline Dieu-la-Voie (La Duchesse) », p. 66.
- « Niccolò Bertrucci (12..-1342) » (BNF 12544348).
- Jean-Eugène Dezeimeris, Charles-Prosper Ollivier et Jacques Raige-Delorme, Dictionnaire historique de la médecine ancienne et moderne, vol. 1, Paris, Béchet jeune, (lire en ligne), p. 378.
- (de) Günter Kallinich et Karin Figala, « Konrad von Eichstätt : Eine Arztpersönlichkeit des deutschen Mittelalters », Sudhoffs Archiv, vol. 52, no 4, , p. 341-346.
- (la + de) Konrad von Eichstätt et Christa Hagenmeyer (dir. et trad.), Das Regimen sanitatis Konrads von Eichstätt : Quellen, Texte, Wirkungsgeschichte, Stuttgart, F. Steiner, coll. « Sudhoffs Archiv, Beihefte » (no 35), (OCLC 32936848).
- Sophie Serra, « Gianluca Briguglia : Marsilio da Padova (partie 1) [compte rendu, référence : (it) Gianluca Briguglia, Marsilio da Padova, Rome, Carocci editore, coll. « Pensatori » (no 31), ] », Actu philosophia, , n. 19 (lire en ligne).