1885 au Québec
Apparence
Éphémérides
1882 1883 1884 1885 1886 1887 1888 Décennies au Québec : 1850 1860 1870 1880 1890 1900 1910 |
1882 1883 1884 1885 1886 1887 1888 Décennies : 1850 1860 1870 1880 1890 1900 1910 Siècles : XVIIe XVIIIe XIXe XXe XXIe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Architecture, Arts plastiques (Dessin, Gravure, Lithographie, Peinture et Sculpture), (), (), Littérature (), Musique (Populaire et Classique), Photographie et Théâtre Archéologie, (), Biologie, Chimie, Climatologie, Exploration, Géologie, Histoire, Mathématiques, Paléontologie, Physique, Psychologie, Santé et médecine et Sociologie Athlétisme, Baseball, Combiné nordique, Cyclisme, Football (), (), (), Rugby (À XV), (), Tennis (), () et () |
Cet article traite des événements qui se sont produits durant l'année 1885 au Québec.
Événements
[modifier | modifier le code]Janvier
[modifier | modifier le code]- 2 janvier : l'archevêque de Québec, Elzéar-Alexandre Taschereau, déclare que le Vatican a officiellement autorisé le premier ministre John Jones Ross à régler le problème des biens des Jésuites[1].
- 12 janvier : la Cour suprême statue que la loi fédérale sur les licences est inconstitutionnelle. Seules les provinces ont le droit d'octroyer des permis[2].
Février
[modifier | modifier le code]- 22 février : à Beauport, les libéraux du Québec votent une résolution réclamant du fédéral l'engagement de relier le chemin du fer du Canadien Pacifique à celui de l'Intercolonial sur la rive nord. Ils demandent également la construction d'un pont ferroviaire reliant Québec à sa rive sud[3].
Mars
[modifier | modifier le code]- 2 mars : Honoré Beaugrand est élu maire de Montréal par 3 324 voix contre 2 923 pour son adversaire Jean-Louis Beaudry[4].
- 5 mars : ouverture de la quatrième session de la 5e législature. Comme la construction de l'Hôtel du Parlement n'est pas tout à fait terminée, les députés siègeront dans ce qui sera le Salon rouge de l'Assemblée législative et les conseillers législatifs dans la Bibliothèque de la législature[5].
- 6 mars : à Québec, la Compagnie de lumières électriques dépose un rapport au conseil municipal recommandant l'éclairage électrique à certaines places stratégiques de la ville comme la place d'Armes et le bas de la côte de la Montagne[6].
- 18 mars : début du soulèvement des Métis dans l'ouest. À leur tête, Louis Riel s'empare de Batoche et forme un gouvernement provisoire des Territoires du Nord-Ouest[7].
- 24 mars : lors de son discours du budget, le trésorier Joseph Gibb Robertson annonce des recettes de 5 893 593 $ et des dépenses de 3 125 126 $[8].
- 26 mars : un premier affrontement armé a lieu dans les Territoires du nord-Ouest et se termine par une victoire des troupes de Riel[9].
- 28 mars : le 65e Bataillon est mobilisé à Montréal afin de l'envoyer lutter contre les Métis rebelles dans l'Ouest[10]. Voir Fusiliers de Montréal
- 31 mars :
Avril
[modifier | modifier le code]- 14 avril : le libéral Pierre Malcom Guay remporte l'élection partielle fédérale de Lévis à la suite de la démission de Isidore-Noël Belleau.
- 18 avril : une première manifestation publique en faveur de Louis Riel a lieu au Square Chaboillez à Montréal[13].
Mai
[modifier | modifier le code]- Mai : l'Assemblée législative adopte une loi limitant le temps de travail à 60 heures par semaine pour les femmes et les enfants et à 72,5 heures pour les hommes[14].
- 9 mai : la session parlementaire est prorogée.
- 12 mai : les Métis sont finalement vaincus à Batoche.
- 13 mai : Louis Riel est fait prisonnier.
- 21 mai : on annonce la division du diocèse de Trois-Rivières, créant ainsi celui de Nicolet[15].
Juin
[modifier | modifier le code]- 6 juin : une supplique signée par plusieurs habitants du diocèse de Trois-Rivières et approuvée par leur évêque, Louis-François Richer Laflèche, est envoyée au pape Léon XIII afin d'empêcher sa division[16].
- 16 juin : à la Chambre des communes, le secrétaire d'État Joseph-Adolphe Chapleau défend la politique fédérale des chemins de fer du gouvernement Macdonald. Dans un discours de quatre heures, il souligne les bienfaits du Canadien Pacifique dans l'avenir du pays[17].
Juillet
[modifier | modifier le code]- 6 juillet : incarcéré à Regina, Louis Riel est accusé formellement de haute trahison.
- 20 juillet :
Août
[modifier | modifier le code]- 2 août : Elphège Gravel devient le premier évêque de Nicolet[18].
- 27 août : lors d'une assemblée contradictoire à Valleyfield, le chef libéral Honoré Mercier refuse de parler de l'affaire Riel et se contente de critiquer la politique du gouvernement Ross. Comme plusieurs politiciens, il refuse de croire que le gouvernement Macdonald fera exécuter l'ancien chef des Métis[19].
Septembre
[modifier | modifier le code]- 16 septembre : une épidémie de variole sévit à Montréal depuis le mois de février. Sa cause semble être le passage d'un train venu de Boston dont l'une des passagères était infectée. Un couple de jeunes mariés américains qui étaient allés passer leur voyage de noces en Europe est le premier cas connu. À ce moment, 218 personnes en sont mortes à Montréal et dans les environs[20].
- 18 septembre : reconnu coupable de haute trahison, Louis Riel est condamné à être pendu[21].
- 19 septembre : le Grand Tronc vend au Canadien Pacifique le chemin de fer reliant Montréal à Québec par la rive nord.
- 24 septembre : le conservateur Joseph-Norbert-Alfred McConville (en) remporte l'élection partielle de Joliette[5].
- 26 septembre-2 octobre - La variole cause 401 décès à Montréal et commence à s'étendre à certaines autres régions[20].
- 27 septembre : une émeute éclate à Montréal contre la vaccination obligatoire et certaines mesures d'isolement[22].
Octobre
[modifier | modifier le code]- 22 octobre : le Conseil privé de Londres refuse la demande d'appel concernant le procès de Louis Riel[23].
Novembre
[modifier | modifier le code]- 2 novembre : départ du premier train Montréal-Winnipeg[24].
- 3 novembre : un incendie cause des dommages considérables au Bureau de poste de Québec[25].
- 13 novembre : l'ex-premier ministre du Québec, Joseph-Adolphe Chapleau, maintenant ministre fédéral, rencontre des députés conservateurs à Montréal pour les persuader de ne pas démissionner si Riel venait à être pendu[26].
- 15 novembre : maintenant persuadé que Riel va être pendu, Honoré Mercier interpelle Chapleau lors d'un discours et lui demande de quitter le gouvernement Macdonald et de prendre la direction des Canadiens-français du Québec. Chapleau décline l'invitation[27].
- 16 novembre :
- Louis Riel est exécuté à Regina. Le soir, 15 000 personnes manifestent pour protester contre sa pendaison au marché Jacques-Cartier de Montréal[28].
- la ville de Montréal adopte une résolution condamnant l'exécution de Riel.
- 22 novembre : une manifestation rassemblant 50 000 personnes se tient au Champ-de-Mars à Montréal contre la pendaison de Riel. Wilfrid Laurier, Joseph-Israël Tarte et Honoré Mercier y prononcent des discours enflammés et dénoncent le gouvernement Macdonald pour ne pas l'avoir gracié. Plusieurs conservateurs menacent de démissionner, tant au fédéral qu'au provincial[29].
- 27 novembre :
- en désaccord avec la position de son parti concernant l'affaire Riel, le chef libéral Henri-Gustave Joly de Lotbinière annonce sa démission.
- lors d'un nouveau discours, Joseph-Adolphe Chapleau justifie sa conduite lors de l'affaire Riel. Selon lui, la démission de ministres canadiens-français à Ottawa aurait entraîné l'« isolement de la race »[30].
Décembre
[modifier | modifier le code]- 10 décembre : on recense 28 cas de variole à Sainte-Anne-de-la-Pocatière[31]. Le collège de l'endroit est fermé temporairement. À Montréal, l'épidémie s'estompe et aura fait 3 259 victimes dont 86 % d'enfants[32].
- 17 décembre : le député libéral de Drummond-Arthabaska, William John Watts (en), démissionne. Il proteste contre la position de son parti dans l'affaire Riel[30].
- 19 décembre : mandaté par le gouvernement fédéral, le curé Labelle part pour une tournée européenne. Il se rendra entre autres en France et en Belgique y faire la promotion de l'immigration au Canada[33].
- 27 décembre : l'archevêque de Montréal, Édouard-Charles Fabre, rend public un mandement dénonçant la rébellion de Riel[34].
Naissances
[modifier | modifier le code]- 5 janvier - Fannie Tremblay (actrice et humoriste) († )
- 11 janvier - Joe Power (joueur de hockey et homme politique(† )
- 4 février - Cairine Wilson (première femme à être sénatrice du Canada) († )
- 18 mars - James Walker Ross (en) (politicien) († )
- 3 avril - Marie-Victorin ou Conrad Kirouac (botaniste) († )
- 12 juillet - Paul-Ernest-Anastase Forget (personnalité religieuse) († )
- 8 août - Conrad Gauthier (chanteur) († )
- 16 août - Alexandre Vachon (homme de sciences) († )
- 21 août - Édouard Fabre (athlète) († )
- 27 septembre - Charles Benjamin Howard (homme d'affaires, industriel, marchand et homme politique fédéral) († )
- 30 septembre - Arthur Saint-Pierre (journaliste) († 1959)
- 21 novembre - Ralph Frederick Stockwell (politicien) († )
- 2 décembre - Nana de Varennes (actrice) († )
- 5 décembre - Ernest Cormier (architecte et ingénieur) († )
Décès
[modifier | modifier le code]- 3 février - Joseph-Édouard Cauchon (politicien) (º )
- 6 juin - Ignace Bourget (personnalité religieuse) (º )
- 17 juillet - Jean-Charles Chapais (politicien et Père de la Confédération) (º )
- 16 novembre - Louis Riel (politicien) (º )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Chronologie parlementaire. 1884 - 1885. », Informations historiques, sur www.assnat.qc.ca, Assemblée nationale du Québec, (consulté le ).
- Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec, vol. 3, Québec, Septentrion, .
- Robert Rumilly, Histoire de la province de Québec, vol. IV, Montréal, Éditions Valiquette, .
- Robert Rumilly, Histoire de la province de Québec, vol. V, Montréal, Éditions Valiquette, .
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Articles généraux
[modifier | modifier le code]Articles sur l'année 1885 au Québec
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Rumilly 1941 (vol. IV), p. 216.
- Rumilly 1941 (vol. IV), p. 229.
- Rumilly 1941 (vol. IV), p. 231.
- Rumilly 1941 (vol. IV), p. 223.
- « Chronologie parlementaire. 1884 - 1885. », Informations historiques, sur www.assnat.qc.ca, Assemblée nationale du Québec, (consulté le ).
- « Éclairage de la ville par l'électricité », Le Canadien, , p. 3.
- Lacoursière 1996, p. 367.
- « À la Chambre », Le Canadien, , p. 2.
- Lacoursière 1996, p. 370.
- Lacoursière 1996, p. 371.
- « Le 9e bataillon », Le Canadien, , p. 2.
- Lacoursière 1996, p. 372.
- Rumilly 1941 (vol. V), p. 30.
- Jean Cournoyer, La mémoire du Québec, [détail de l’édition], p. 1280..
- Rumilly 1941 (vol. V), p. 38.
- Rumilly 1941 (vol. V), p. 39.
- Rumilly 1941 (vol. V), p. 52.
- Rumilly 1941 (vol. V), p. 72.
- Rumilly 1941 (vol. V), p. 77-78.
- Rumilly 1941 (vol. V), p. 81.
- Lacoursière 1996, p. 389.
- Rumilly 1941 (vol. V), p. 83-84.
- Lacoursière 1996, p. 393.
- Jean Cournoyer, La mémoire du Québec, [détail de l’édition], p. 1032..
- « Incendie au Bureau de poste », Le Canadien, , p. 3.
- Lacoursière 1996, p. 396.
- Lacoursière 1996, p. 397.
- Lacoursière 1996, p. 399.
- Lacoursière 1996, p. 402-404.
- Lacoursière 1996, p. 407.
- « La variole à Ste-Anne de La Pocatière: Le Collège fermé », Le Canadien, , p. 3.
- Jean Cournoyer, La mémoire du Québec, [détail de l’édition], p. 1031..
- Rumilly 1941 (vol. V), p. 228.
- Lacoursière 1996, p. 406.