Agéladas
Naissance | |
---|---|
Période d'activité |
Vers - |
Nom dans la langue maternelle |
Αγελάδας |
Activité |
Agéladas ou Hagéladas (en grec ancien Ἀγελάδας) est le nom de deux sculpteurs grecs de l'école d'Argos, l'un étant certainement le petit-fils de l'autre[1]. Les textes anciens confondent les deux artistes.
Agéladas I
[modifier | modifier le code]Sa période d'activité s'étend de 520 à 490 av. J.-C.[2].
Les textes anciens lui attribuent :
- des offrandes votives : chevaux de bronze et de prisonnières, présent des citoyens de Tarente à Delphes[3] ; une statue consacrée par Praxitèle de Syracuse[4] ; l'offrande dite des « Tarentins du Haut », en collaboration avec Onatas[5] ;
- des statues d'athlètes : effigie d'Anochos de Tarente, vainqueur du stade et du double stade aux Jeux olympiques[6] ; char de Cléosthénès d'Épidamne, vainqueur de la course de chars lors de la 66e olympiade (512 av. J.-C.)[7] ; effigie de Timasithéos de Crotone, vainqueur au pancrace aux mêmes Jeux olympiques et aux Jeux delphiques[8] ;
- un groupe de Muses, en collaboration avec Aristoclès et Canachas[9].
Agéladas II
[modifier | modifier le code]Sa période d'activité va de 474 à 430 av. J.-C., date à laquelle Pline situe son apogée[10]. Il est réputé être le maître de plusieurs grands sculpteurs du premier classicisme : Myron[11], Polyclète[12] et Phidias[13].
Il est l'auteur d'une statue de Zeus Ithomatas réalisée pour les Messéniens de Naupacte[14], d'un Héraclès Alexikakos à Mélitè en Attique[15], ainsi que d'une statue de Zeus enfant et d'un Héraclès imberbe, tous deux installés à Ægium en Achaïe[16].
Notes
[modifier | modifier le code]- A. Frickenhaus, « Hageladas », Jahrbuch des Deutschen Archäologischen Instituts, no 26, 1911, p. 24-48.
- John Boardman (trad. Lucie Marignac), La Sculpture grecque archaïque [« Greek Sculpture: the Archaic Period »], Paris, Thames & Hudson, coll. « L'Univers de l'art », 1994 (1re édition 1978, révisée en 1991) (ISBN 2-87811-076-5), p. 89.
- Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] (X, 10, 6) ; Fouilles de Delphes, t. III (1, 129 et 130).
- W. Dittenberg et K. Purgold, Die Inschriften von Olympia, Berlin, 1897, no 266.
- Pausanias (X, 13, 10).
- Pausanias (VI, 14, 11).
- Pausanias (VI, 10, 6).
- Pausanias (VI, 8, 6).
- Anthologie grecque (XIV, 220).
- Pline l'Ancien, Histoire naturelle [détail des éditions] [lire en ligne] (XXXIV, 49).
- Histoire naturelle (XXXIV, 57).
- Histoire naturelle (XXXIV, 55).
- Scholie des Grenouilles d'Aristophane (504) = Tzétzès, Chiliarques (VII, 325) ; Souda à l'article Γελάδας.
- Pausanias (IV, 33, 2).
- Scholie des Grenouilles d'Aristophane (504) = Tzétzès, Chiliarques (VII, 325).
- Pausanias (VII, 24, 4).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marion Muller-Dufeu, La Sculpture grecque. Sources littéraires et épigraphiques, Paris, éditions de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts, coll. « Beaux-Arts histoire », (ISBN 2-84056-087-9), p. 173-175 et 241.
- (en) C. A. Robinson, Jr., « The Zeus Ithomatas of Ageladas » dans American Journal of Archaeology, vol. 49, no 2, avril-juin 1945, p. 121-127.
- (en) Susan Woodford, « Heracles Alexikakos Reviewed » dans American Journal of Archaeology, vol. 80, no 3, été 1976, p. 291-294.