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Albert Claude

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Albert Claude
Description de cette image, également commentée ci-après
Albert Claude (1974)

Naissance
Longlier (Belgique)
Décès (à 84 ans)
Ixelles (Belgique). Il est enterré à Longlier (Belgique)
Nationalité Drapeau de la Belgique Belge
Drapeau des États-Unis Américain (à partir de 1941)
Domaines Biochimie
Institutions Université libre de Bruxelles, Université catholique de Louvain
Diplôme Université de Liège
Renommé pour Travaux sur les superstructures cellulaires
Distinctions Prix Nobel de physiologie ou médecine 1974

Albert Claude, né le à Longlier en Belgique[1] et mort le à Ixelles en Belgique[2], est un biochimiste belge naturalisé américain en 1941.

Précurseur dans le domaine de la biologie moléculaire, il est le corécipiendaire, en 1974, du prix Nobel de physiologie ou médecine avec Christian de Duve et George Emil Palade, pour leur découverte d’ultra-structures cellulaires.

Albert Claude nait à Longlier le de Florentin Joseph Claude et Marie Glaudicine Watriquant. À 5 ans, sa famille part s'installer à Athus où il suivra sa scolarité[3] jusqu'à l'âge d'entrer à l'université. Il obtient son diplôme de médecine à l'Université de Liège en 1928. En 1928-29 il mène des recherches à Berlin, d'abord à l’Institut für Krebsforschung, puis à l'Institut de biologie Kaiser Wilhelm, à Dahlem, dans le laboratoire du professeur Albert Fischer. Lors de l'été 1929, il rejoint l'Institut Rockefeller, où il continuera à mener ses recherches jusqu'en 1950. Ses travaux d'alors révèlent pour la première fois la nature, la composition chimique et la fonction enzymatique du cytoplasme de la cellule normale.

À contrecœur (« It was a mistake » dira-t-il plus tard)[4], il quitte New York en 1950 pour accepter le poste de directeur scientifique de l'Institut Jules Bordet, institut de recherche en cancérologie rattaché à la Faculté de médecine (où il fut nommé professeur, mais n'enseigna jamais) de l’Université libre de Bruxelles (ULB). Il y créa le Laboratoire de Cytologie et de Cancérologie expérimentale, qui contribua grandement à la réputation internationale de cet Institut. Après son accès à l'éméritat à l'ULB en 1971, à l'instigation de son collègue et ami Christian de Duve il rejoint l'Université catholique de Louvain (UCL) qui le nomme professeur et crée pour lui à Louvain-la-Neuve, en 1972, le Laboratoire de Biologie cellulaire et Cancérologie dont il fut le premier directeur. Il y transféra pour seul collaborateur le Dr Emil Mrena, avec lequel il travaillait depuis 1969. Mais son âge et sa santé fragile ne lui permirent plus de se déplacer régulièrement jusqu'à Louvain-la-Neuve. Par manque d'activité au laboratoire (qui sous la direction de Christian de Duve fut transféré sur le campus de Louvain-en-Woluwe, où il devint l'Institut International de Pathologie Moléculaire et Cellulaire – Institute of Cellular Pathology, ICP, plus tard rebaptisé Institut de Duve), le Dr Mrena donna lui-même sa démission en 1977 pour se consacrer à d'autres travaux de recherche. Parallèlement à l'université catholique de Louvain, Albert Claude fut aussi nommé professeur à l'université Rockefeller, institution avec laquelle il n'avait jamais cessé d'être associé depuis sa première visite en 1929.

Déjà récompensés en 1960 d'un Prix quinquennal du FNRS, en 1970 du prix Louisa-Gross-Horwitz de l'université Columbia, et en 1971 du prix Paul-Ehrlich-et-Ludwig-Darmstaedter, ses travaux sont couronnés en 1974 par le prix Nobel de physiologie ou médecine, occasion pour ce lauréat de rédiger une autobiographie très atypique, traçant l'histoire de son village natal depuis l'époque carolingienne et s'arrêtant pour lui-même à son enfance, marquée par l'épisode de la mort tragique de sa mère d'un cancer du sein, même s'il se défend in fine, en bon rationaliste, que celle-ci ait pu avoir quelque influence sur sa vocation scientifique[5].

Père d'une fille, Philippa[note 1], née d'un mariage contracté lors de son long séjour à New York avec Julia Gilder (décédée en 1987), il s'éteignit le dans sa maison d'Ixelles où il vivait, très retiré, avec sa sœur et son frère qui l'aimaient et le choyaient.

  • La commune de Neufchâteau lui a consacré une rue en 2005, proche de son lieu de naissance.
  • Une rue d'Athus, ville de son enfance, porte également son nom.
  • Plusieurs rues Albert-Claude[6]

Notes et références

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  1. devenue spécialiste des neurosciences à l'Université de Wisconsin, épouse du professeur Antony Stretton (en).

Références

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  1. Acte de naissance enregistré dans la commune de Longlier, sous le numéro 22.
  2. Acte de décès enregistré dans la commune d'Ixelles, sous le numéro 451. Le décès a eu lieu à son domicile, rue des Champs Elysées, 62.
  3. Louis Lambert, Liliane Dagonnier et Guy Dagonnier, Athus souvenir "1878 à 1988"
  4. J. Brachet, Annuaire de l'ARB 1988, p. 102.
  5. (en) Albert Claude, « Biographical », Fondation Nobel,
  6. Recherche, maps.google.be

Bibliographie

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  • Cl Gompel, « [Albert Claude, an exceptional man] », Bull. Mem. Acad. R. Med. Belg., vol. 161, nos 10–12,‎ , p. 543–55 (PMID 17503730)
  • (en) T N Raju, « The Nobel chronicles. 1974: Albert Claude (1899-1983), George Emil Palade (b 1912), and Christian Réne de Duve (b 1917) », Lancet, vol. 354, no 9185,‎ , p. 1219 (PMID 10513750, DOI 10.1016/S0140-6736(05)75433-7)
  • H J Rheinberger, « Cytoplasmic particles in Brussels (Jean Brachet, Hubert Chantrenne, Raymond Jeener) and at Rockefeller (Albert Claude), 1935-1955 », History and philosophy of the life sciences, vol. 19, no 1,‎ , p. 47–67 (PMID 9284642)
  • J Frühling, « [Eulogy of Professor Albert Claude, Nobel Prize in Medicine and Physiology in 1974] », Bull. Mem. Acad. R. Med. Belg., vol. 149, no 12,‎ , p. 466–9 (PMID 8563685)
  • J Brachet, « [Notice sur Albert Claude, Associé de l'Académie] », Annuaire de l'Académie royale de Belgique,‎ , p. 93–135 (lire en ligne)
  • C de Duve, « [Albert Claude and the beginnings of modern cell biology] », La Cellule, vol. 74,‎ , p. 11–9 (PMID 3079269)
  • J Henry, « [Eulogy to Professor Albert Claude, honorary member of the Royal Academy] », Bull. Mem. Acad. R. Med. Belg., vol. 139, no 3,‎ , p. 197–202 (PMID 6388698)
  • (en) C. de Duve et G. E. Palade, « Albert Claude, 1899-1983 », Nature, vol. 304, no 5927,‎ , p. 588 (PMID 6308471, DOI 10.1038/304588a0)
  • (en) H. Tagnon, « [In memoriam Prof. Albert Claude] », Revue médicale de Bruxelles, vol. 4, no 6,‎ , p. 450–2 (PMID 6348913)
  • (en) B. R. Olsen et S. O. Lie, « [Nobel prize in medicine 1974 (Albert Claude, George Palade, Christian de Duve)] », Tidsskr. Nor. Laegeforen., vol. 94, nos 34–36,‎ , p. 2400–3 (PMID 4614493)
  • (en) M. Florkin, « [A salute to Albert Claude] », Arch. Int. Physiol. Biochim., vol. 80, no 4,‎ , p. 632–47 (PMID 4120117, DOI 10.3109/13813457209075254)
  • (en) M. Florkin, « [Homage to Albert Claude and Christian de Duve, Nobel Prize laureates in medicine and physiology, 1974] », Arch. Int. Physiol. Biochim., vol. 82, no 5,‎ , p. 807–15 (PMID 4142698, DOI 10.3109/13813457409072328)
  • (en) G. E. Palade, « Albert Claude and the beginnings of biological electron microscopy », J. Cell Biol., vol. 50, no 1,‎ , p. 5d–19d (PMID 4935221, DOI 10.1083/jcb.50.1.5d)

Liens externes

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