Ali Seriati
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Nom dans la langue maternelle |
علي السرياطي |
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Ali Seriati (arabe : علي السرياطي), né en 1940[1] à Ghardimaou (gouvernorat de Jendouba), est un général tunisien.
Patron de la garde du président de la République tunisienne, Zine el-Abidine Ben Ali, il est arrêté le , en pleine révolution, et libéré le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Carrière
[modifier | modifier le code]Après avoir poursuivi des études secondaires au lycée de Sousse, Ali Seriati rejoint, en France, l'École spéciale militaire de Saint-Cyr[1]. Il fait partie de la promotion du centenaire de Camerone[2].
Sa carrière dans l'armée tunisienne commence à la caserne de Fondouk Jedid, où il se spécialise dans le génie militaire. Il est ensuite affecté à la caserne d'Oued Ellil, exerçant dans des postes de responsabilité ayant trait à la sécurité militaire.
Il est nommé directeur de la sûreté tunisienne en 1991, puis chef de la garde présidentielle en 2001[1]. Il est également responsable de la garde nationale et de la police, et seconde Ben Ali pour toutes les questions de sécurité[3].
Arrestation et procès
[modifier | modifier le code]Présenté parfois comme l'homme fort du régime[4], Ali Seriati est arrêté sur ordre du ministre de la Défense Ridha Grira, qui le soupçonne de fomenter un coup d'État[1], au soir du , quelques heures après le départ du président Ben Ali vers l'Arabie saoudite[5]. Selon Kamel Eltaïef, ancien conseiller du président déchu, il aurait joué un rôle majeur dans ce départ :
« Il l'a convaincu de partir en lui expliquant qu'il valait mieux qu'il s'éloigne, le temps pour lui de reprendre la situation en main[6]. »
Alors que son arrestation est tenue secrète dans un premier temps, il est présenté comme le chef de miliciens chargés de préparer une contre-révolution[1]. Seriati est accusé de « complot contre la sûreté intérieure de l'État », « actes d'agression » et « incitation à s'armer, à commettre des crimes et à provoquer le désordre sur le territoire tunisien »[7].
Il est acquitté le pour complicité de falsification de passeport aidant à la fuite de Ben Ali et sa famille. Le , il obtient un non-lieu par le tribunal militaire du Kef pour son rôle dans la répression de à Thala et Kasserine[8]. Le 19 juillet, le tribunal militaire de Tunis le condamne à vingt ans de prison dans le plus grand procès des martyrs et blessés de la révolution, ceux du grand Tunis et de cinq autres gouvernorats[9], peine ramenée en appel à trois ans de prison le [1]. Le , il obtient un non-lieu dans l'affaire d'un martyr et de deux blessés du gouvernorat de Sfax[10]. Il quitte la prison le [11].
Décorations
[modifier | modifier le code]- Grand officier de l'Ordre du 7-Novembre[12].
Vie privée
[modifier | modifier le code]Ali Seriati est originaire de Hajeb El Ayoun, dans le gouvernorat de Kairouan. Il est marié et père de deux garçons.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Samy Ghorbal, « Tunisie : Ali Seriati, gagnant en appel », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
- Chaima Ben Sassi, « Ali Seriati, ancien chef de la garde présidentielle, raconte sa version de la chute du régime Ben Ali », sur tunisienumerique.com, (consulté le ).
- Jean-Pierre Séréni, « Après Ben Ali, quelle police en Tunisie ? », sur monde-diplomatique.fr, (consulté le ).
- Christophe Ayad, « Carthage, la chute », sur liberation.fr, (consulté le ).
- Noureddine Hlaoui, « Tunisie – En vidéo, le 14 janvier, raconté par Ali Seriati », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- Dominique Lagarde, « Tout passait par Leïla Trabelsi », sur lexpress.fr, (consulté le ).
- Abdelaziz Barrouhi, « Tunisie : que mijotait Ali Seriati ? », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
- « Tunisie : vague de colère après verdict dans le procès des martyrs de Thala et Kasserine », sur tekiano.com, (consulté le ).
- « Procès des martyrs du Grand Tunis »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur mosaiquefm.net, .
- « Ben Ali condamné à la prison à perpétuité », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
- « Ali Sariati quitte la prison », (consulté le ).
- « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 98, , p. 3337 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).