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Anne Bert

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Anne Bert
Anne Bert en 2008.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Écrivaine, auteur de contes, militante, mandataire judiciaireVoir et modifier les données sur Wikidata
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Anne Bert, née à Bordeaux le et morte le en Belgique, est une écrivaine française.

Anne Bert accumule des expériences et des emplois variés avant d'être nommée mandataire judiciaire à la protection des majeurs, activité qu'elle exerce jusqu'en 2003[1].

Littérature

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Depuis la publication, en 2009, de L'Eau à la bouche, son premier recueil de nouvelles érotiques, elle ne se consacre plus qu'à la littérature et à des activités annexes (conférences, émissions-radio). Elle contribue régulièrement au Salon littéraire[2], site de critique littéraire en ligne.

En , elle prend les commandes d'une nouvelle collection littéraire de Numériklivres, L'Intime[3].

Une de ses nouvelles, Maudite Attraction, tirée du recueil L'Eau à la bouche, a inspiré Sylvain Groud pour son triptyque Trois sacres, une ré-interprétation en trois parties du Sacre du printemps du compositeur russe Igor Stravinsky, spectacle créé les 14 et au Théâtre Sénart. Le texte a été lu par l'actrice franco-argentine Bérénice Bejo[4].

L'érotisme

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Étant publiée par les Éditions Blanche et les Éditions Tabou, deux maisons dont la ligne éditoriale est centrée sur l'érotisme, Anne Bert est fréquemment présentée comme une auteure de textes érotiques. Elle-même se définit davantage comme une auteure de « l'intime », avec un regard perçant sur les exclus de la société[5]. Cette approche, sensible dès son premier roman, Perle, s'impose avec de plus en plus de force jusqu'à dominer les nouvelles du recueil S'inventer un autre jour.

Maladie et combat pour le choix de la fin de vie

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En , Anne Bert apprend qu'elle est atteinte d'une sclérose latérale amyotrophique, une affection neurologique également connue sous le nom de « maladie de Charcot », diagnostic qu'elle rend public le [6]. Dès lors, elle s'engage dans le débat autour de la question de la fin de vie. Ainsi, elle adresse, le , une lettre ouverte[7] aux candidats à l’élection présidentielle dans laquelle elle réclame « le droit de choisir sa fin de vie » et soutient les pétitions en ligne pour la légalisation de l'aide active à mourir[8].

Elle annonce début son intention de se rendre en Belgique pour se faire euthanasier[9],[10]. C'est dans le service de soins palliatifs d'un hôpital belge qu'elle reçoit le une injection létale[11],[12]. Son livre Le Tout dernier été, chronique de son ultime été chez elle, en Charente-Maritime, paraît deux jours après son décès, le . Un témoignage révolté, mais aussi « une ode à la splendeur du monde qu'elle va quitter »[13].

« J'aime trop la vie pour me laisser mourir. »

— Anne Bert, Le tout dernier été, Éditions Fayard, 2017.

Notes et références

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  1. Voir sur hugoetcie.fr.
  2. Voir sur salon-litteraire.com.
  3. Voir sur numeriklivres.info.
  4. « Trois Sacres | Sylvain Groud », Entre les lignes,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « La passion de la Saintaise, c’est d’explorer l’intimité des gens par le prisme de l’écriture. »
    Stéphane Durand dans l'article « Dans mes bouquins, les femmes ne sont pas de petites choses soumises » paru le 14 février 2013 dans le Sud Ouest.
  6. Voir sur anneelisa.wordpress.com.
  7. « Lettre ouverte aux candidats à l'élection présidentielle ».
  8. Pétitions mises en ligne depuis 2014 par Nathalie Debernardi et en 2017 par Marie Godard.
  9. « Anne Bert : "J'ai droit à une mort douce" » par Violaine de Montclos, Le Point, 4 septembre 2017.
  10. Anne Bert, l'invité de Léa Salamé, dans l'émission de 7 h 50 sur France Inter, 6 septembre 2017.
  11. François Béguin, « L’écrivaine Anne Bert est morte », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Anne Bert, une romancière française, a été euthanasiée à sa demande en Belgique », sur www.lalibre.be, (consulté le ).
  13. Jérôme Garcin, « "On n'est pas sérieux quand on va mourir" : le testament d'Anne Bert », Bibliobs,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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