Antoine Casenobe
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Antoine Casenobe, né à Saleilles (Pyrénées-Orientales) le et mort à Alger le , est un aviateur français de la Seconde Guerre mondiale ayant remporté 7 victoires en combats aériens, dont une des deux premières du conflit.
Début de carrière
[modifier | modifier le code]Antoine Casenobe se passionne très jeune pour l'aviation et est breveté pilote en 1934. Il est affecté à la 33e escadre de reconnaissance puis rejoint le groupe de chasse (GC) II/4, à sa création, le . Au moment de la déclaration de guerre, le , il est sergent-chef à la 3e escadrille basée à Xaffévillers. La SPA 160 « Diable Rouge »[1] est équipée de chasseurs américains Curtiss H.75-A2.
Victoires pendant la bataille de France
[modifier | modifier le code]Dans l'après-midi du 1939, une patrouille d'escorte de cinq H.75 est attaquée par plusieurs Messerschmitt Bf 109 allemands. L'adjudant Pierre Villey et le sergent-chef Antoine Casenobe abattent chacun un appareil ennemi au-dessus de Auerbach-Schaidt (Allemagne), offrant ainsi à l'escadrille les deux premières victoires obtenues au cours du premier combat aérien de la bataille de France[2].
À cette première victoire éclatante, six autres viennent s'ajouter, portant son score à 2 victoires individuelles et 5 en association avec d'autres pilotes, le faisant entrer dans le club des As de l'aviation totalisant un minimum de 5 victoires homologuées.
- le , il abat un Messerschmitt Bf 109 aux environs de Pirmasens (Allemagne) ;
- le , il abat un Henschel Hs 126 au-dessus de la forêt de Signy-l'Abbaye ;
- le , il abat un Messerschmitt Bf 109 dans la région de Flosse-Feorennes (Belgique) ;
- le , il abat un Dornier Do 17 entre Fismes et Reims ;
- le , il abat un Messerschmitt Bf 110 entre Fismes et Reims ;
- le , il abat un Messerschmitt Bf 109 au-dessus de Morionvilliers.
L'as allemand Otto Bertram revendique avoir abattu, le au-dessus de Saint-Avold, un H.75-A2 no 189 piloté par le sergent-chef Casenobe. Cette victoire n'a jamais été homologuée[3]. Toutefois Casenobe a bien été touché à cette date comme le relate le journal de marche du GC II/4 d'[4] :
- « Casenobe s'est posé train rentré sur le terrain, avec un obus sous le fuselage, à l'aplomb du bord de fuite, qui lui a pulvérisé la batterie, sectionné un aileron et coupé la direction. »
Antoine Casenobe aura effectué 31 missions pendant la « drôle de guerre » comprise entre le et le , et 35 autres missions pour la période allant du au . Le groupe de chasse II/4 commence alors à se replier vers le sud devant l'avance allemande, traverse la Méditerranée et se regroupe le à Meknès au Maroc, 2 jours avant la signature de l'armistice du 22 juin 1940[5].
L'Afrique du Nord
[modifier | modifier le code]Son groupe de chasse ayant été dissout en , Antoine Casenobe est affecté à la 1re escadrille du GC I/5, puis à la troisième escadrille du GC II/5. Le débarquement des Alliés dans les territoires français d'Afrique du Nord, le , lui permet de reprendre le combat contre les envahisseurs. Il est nommé adjudant aviateur au groupe de chasse La Fayette basé à Médiouna, près de Casablanca, au Maroc. Ce groupe, dont les H.75 ont été détruits lors du bombardement allié du [6], est rééquipé par les américains avec des Curtiss P-40 F à partir du 1942. Casenobe participe à la campagne de Tunisie en janvier et .
Mort accidentelle
[modifier | modifier le code]Le à l'aube, l'escadrille doit évacuer le terrain d'aviation de Kalâa Djerda en Tunisie menacé par l'avancée des chars de l'Afrika Korps. Les mauvaises conditions météo obligent les pilotes à se poser sur un terrain de fortune entre Batna et Biskra en Algérie. Le sol boueux fait capoter les P-40 de Marcel Vernier et d'Antoine Casenobe. Si Vernier s'en sort sans blessure grave, Casenobe est victime d'une fracture de la colonne vertébrale. Il décède le à l'hôpital militaire Maillot à Alger[7]. Marié et père d'une petite fille, il repose au cimetière d'Alénya[8].
Décorations et hommages
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume
- Croix de guerre – avec palmes
- Médaille militaire
- Huit citations
- La ville de Saleilles a donné son nom à un boulevard
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Site historique de la SPA 160
- Lire le récit des évènements par l'adjudant-chef Cruchant dans le journal de marche du GC II/4 septembre 1939
- Biographie et victoires d'Otto Bertram (en) Site sur la Luftwaffe
- Journal de marche du GC II/4 avril 1940
- Christophe Cony et Alain Coste, Les as français de 1939-1940 in Avions hors-série no 20 T1, Lela Presse
- Marcel Verrier, Arènes du ciel, Éditions France-Empire, 1967 pp. 92-98
- Marcel Verrier, Arènes du ciel, Éditions France-Empire, 1967 p. 186-192
- (fr) « Antoine CASENOBE », sur Memorialgenweb.org
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marcel Verrier, Arènes du ciel, Éditions France-Empire, 1967 pp. 186-192
- Christophe Cony et Alain Coste, Les As français de 1939-1940 in Avions hors-série no 20 T1, Lela Presse pp. 36-37 (ISSN 1258-2700)
- Patrick de Gmeline, Les ailes de 1940 : les as de la chasse pendant les batailles de France et d'Angleterre, Paris, Presses de la cite, (ISBN 978-2-258-05877-4, BNF 40969063)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liste des As français de la Seconde Guerre mondiale
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Naissance en novembre 1914
- Naissance dans les Pyrénées-Orientales
- Décès en février 1943
- Décès à 28 ans
- Décès à Alger
- As de l'aviation français
- Aviateur français de la Seconde Guerre mondiale
- Chevalier de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille militaire
- Militaire lié aux Pyrénées-Orientales