Aqueduc romain de Strasbourg
Aqueduc de Strasbourg | |
Le Schwefelsee, captage de l'aqueduc à Kuttolsheim | |
Localisation | |
---|---|
Pays | France |
Lieu | Bas-Rhin |
Type | Aqueduc Longueur : 28 km |
Coordonnées | 48° 38′ 42″ nord, 7° 31′ 15″ est |
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L’aqueduc romain de Strasbourg, ou aqueduc d’Argentorate, était un ouvrage romain apportant l'eau de la Souffel depuis Kuttolsheim, dans le Kochersberg, jusqu'à la ville romaine d’Argentoratum.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'aqueduc fut construit au IIe siècle par la Legio VIII Augusta, stationnée à Strasbourg, sur l'actuelle grande île[1]. L'ouvrage avait un but civil (desserte de l'agglomération antique de Strasbourg, comptant alors entre 20 000 et 30 000 habitants) mais surtout militaire (alimentation en eau de la légion elle-même).
Tracé
[modifier | modifier le code]L'aqueduc, sur 28 kilomètres, descendait environ de 60 mètres de dénivelé, ce qui correspondait à une pente d'environ 2 ‰ (2 millimètres par mètre)[2]
Il passait par Kuttolsheim, Fessenheim-le-Bas, Quatzenheim, Hurtigheim, et entre Dingsheim et Oberhausbergen[3]. Il existait deux embranchements, l'un vers Kirchheim (où était probablement située la maison du légat d'Argentorate), l'autre vers le quartier industriel de Koenigshoffen. À la fin de son trajet, après un bassin de décantation (situé sous les actuelles Galeries Lafayette), l'aqueduc se divisait en quatre sections, se dirigeant respectivement vers Saint-Thomas, la Haute-Montée, la Rue de la Chaîne et enfin le camp militaire[2].
L'ouvrage était longé par une route servant à son entretien, existant encore au XXIe siècle sous le nom de route des Romains.
Caractéristiques techniques
[modifier | modifier le code]L'aqueduc était composé de 86 000 tubes de terre cuite agglomérée par une adjonction de tuileau ; l'ensemble formait une double canalisation. Chaque tube mesurait environ 65 centimètres de longueur pour 30 centimètres de largeur. Tous les tubes furent fabriqués à la tuilerie de Koenigshoffen[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- René Cubaynes, « De la Mésie à Argentorate (68-90 après J.-C.) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur leg8.com, Légion VIII Augusta (consulté le ).
- Jean Jacques Hatt, Argentorate, Strasbourg, Lyon, Presses universitaires de Lyon, , 143 p. (ISBN 978-2-7297-0471-1), p. 77.
- « Histoire de Strasbourg : quand Strasbourg était Argentorate — Le second siècle : 97-193 », sur encyclopedie.bseditions.fr, BS Encyclopédie (consulté le ).