Aller au contenu

Aqueduc romain de Strasbourg

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Aqueduc de Strasbourg
Image illustrative de l’article Aqueduc romain de Strasbourg
Le Schwefelsee, captage de l'aqueduc à Kuttolsheim
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Lieu Bas-Rhin
Type Aqueduc
Longueur : 28 km
Coordonnées 48° 38′ 42″ nord, 7° 31′ 15″ est
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
(Voir situation sur carte : Bas-Rhin)
Aqueduc de Strasbourg
Aqueduc de Strasbourg
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Aqueduc de Strasbourg
Aqueduc de Strasbourg

L’aqueduc romain de Strasbourg, ou aqueduc d’Argentorate, était un ouvrage romain apportant l'eau de la Souffel depuis Kuttolsheim, dans le Kochersberg, jusqu'à la ville romaine d’Argentoratum.

L'aqueduc fut construit au IIe siècle par la Legio VIII Augusta, stationnée à Strasbourg, sur l'actuelle grande île[1]. L'ouvrage avait un but civil (desserte de l'agglomération antique de Strasbourg, comptant alors entre 20 000 et 30 000 habitants) mais surtout militaire (alimentation en eau de la légion elle-même).

L'aqueduc, sur 28 kilomètres, descendait environ de 60 mètres de dénivelé, ce qui correspondait à une pente d'environ 2  (2 millimètres par mètre)[2]

Il passait par Kuttolsheim, Fessenheim-le-Bas, Quatzenheim, Hurtigheim, et entre Dingsheim et Oberhausbergen[3]. Il existait deux embranchements, l'un vers Kirchheim (où était probablement située la maison du légat d'Argentorate), l'autre vers le quartier industriel de Koenigshoffen. À la fin de son trajet, après un bassin de décantation (situé sous les actuelles Galeries Lafayette), l'aqueduc se divisait en quatre sections, se dirigeant respectivement vers Saint-Thomas, la Haute-Montée, la Rue de la Chaîne et enfin le camp militaire[2].

L'ouvrage était longé par une route servant à son entretien, existant encore au XXIe siècle sous le nom de route des Romains.

Caractéristiques techniques

[modifier | modifier le code]

L'aqueduc était composé de 86 000 tubes de terre cuite agglomérée par une adjonction de tuileau ; l'ensemble formait une double canalisation. Chaque tube mesurait environ 65 centimètres de longueur pour 30 centimètres de largeur. Tous les tubes furent fabriqués à la tuilerie de Koenigshoffen[1].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b René Cubaynes, « De la Mésie à Argentorate (68-90 après J.-C.) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur leg8.com, Légion VIII Augusta (consulté le ).
  2. a et b Jean Jacques Hatt, Argentorate, Strasbourg, Lyon, Presses universitaires de Lyon, , 143 p. (ISBN 978-2-7297-0471-1), p. 77.
  3. « Histoire de Strasbourg : quand Strasbourg était Argentorate — Le second siècle : 97-193 », sur encyclopedie.bseditions.fr, BS Encyclopédie (consulté le ).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]