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Atelier Tuffery

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Atelier Tuffery

ACT 1892

illustration de Atelier Tuffery
Boutique Tuffery en juillet 2019 à Florac, berceau historique de l'entreprise familiale.

Création 1892[1]
Dates clés 5 août 2016 immatriculation de la société actuelle
Fondateurs Célestin Tuffery
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social Florac Trois Riviéres
Drapeau de la France France
Direction Julien Tuffery[2]
Activité Fabrication de vêtements féminins et masculins sur mesure
Produits Jeans et chemises
Effectif 6 à 9 salariés
SIREN 821 904 018
Site web www.ateliertuffery.com

Chiffre d'affaires environ 700 000  (2017)[3]

Atelier Tuffery est une entreprise familiale française fabricant de jeans, installée à Florac. Fondée par Célestin Tuffery, elle trouve ses origines à la fin du XIXe siècle et porte successivement différents noms comme Établissements Jean Tuffery dans les années 1960 ou Boutique Tuff's bien après. Elle est Entreprise du patrimoine vivant[4] et l'établissement reste « le plus ancien et le dernier fabricant de jeans » en France[5].

Célestin Tuffery, tailleur, fonde son atelier en 1892. La création d'un voie de chemin de fer traversant les Cévennes donne, vers la fin du XIXe siècle, un potentiel d'une dizaine d'années de travail à de nombreux ouvriers. Le jeune Célestin Tuffery, tailleur de vêtements de travail[2], a alors l'idée de transformer une toile brute, résistante et économique fabriquée dans la région de Nîmes, en pantalon de travail pour les ouvriers de ce projet ferroviaire[5],[6]. Il serait ainsi à l'origine du jeans tel qu'il existe aujourd'hui[6],[7].

Après la Seconde Guerre mondiale, son fils Jean Alphonse tient l’entreprise[2]. L'attrait du jeans, qui passe du vêtement de travail au produit de mode, fait que l'entreprise connait de belles-années[1] : l'atelier fabrique jusqu'à plusieurs centaines de pantalons par jour[2] également pour d'autres marques[8].

Mais dès la fin des années 1970 et dans les années 1980, la concurrence asiatique et des pays du Maghreb fait que l'entreprise va mal et il ne reste plus que trois frères Tuffery (Jean-Pierre, Jean-Jacques, Norbert, les enfants de Jean Alphonse) et quelques couturières sur les soixante personnes que comptait l'atelier[5],[8]. Seuls quelques clients restent fidèles[5], surtout localement[2],[9] et l'atelier ferme en 1985 pour ne conserver qu'une boutique[7]. L'entreprise fait alors du négoce[8].

Au début des années 2000, un léger regain d'intérêt apparait pour la marque qui produit de nouveau quelques centaines de pièces[5]. Alors que l'entreprise « vivote », Julien Tuffery (4e génération) change de voie professionnelle et rejoint l'entreprise de son père et ses deux oncles[5],[10].

Au milieu des années 2010, Atelier Tuffery, privilégiant les circuits courts[3], s'oriente vers la vente directe par l'intermédiaire d'internet en plus de la boutique sur place[6], le tout avec des stocks réduits[8]. Avec un minimum de frais de marketing mais avec l’appui des réseaux sociaux[3],[8], la demande explose rapidement jusqu'à représenter plus des trois-quarts des ventes, dans plusieurs dizaines de pays[8]. L'entreprise doit alors s'agrandir, construisant un nouveau centre de fabrication à quelques kilomètres de l'atelier d'origine[1],[11]. Atelier Tuffery fait fabriquer alors plusieurs milliers de jeans par an[2],[8] avec un objectif de 100 000 pièces dans les années à venir[12]. L'approvisionnement textile se fait en France et en Europe et la totalité de la production-fabrication par Atelier Tuffery[2], revendiquant ainsi le « Made in France »[13],[14]. Sur ce marché du jeans « français », d'autres marques sont présentes telles Dao, Kiplay, Le Gaulois Jeans, Ecclo ou 1083[12],[15]. Certaines expérimentations sont réalisées afin d'améliorer le bilan carbone des confections, tel l'usage de la laine de brebis, ou du chanvre local ou européen comme alternative au coton[8],[16].

Références

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  1. a b et c Frédéric Martin-Bernard, « Atelier Tuffery: denim en direct », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  2. a b c d e f et g Clémence Pouget, « Atelier Tuffery : le pionnier du jean green », sur parismatch.com,
  3. a b et c Cyril Peter, « Ils fabriquent des jeans tricolores dans les Cévennes », sur leparisien.fr, (consulté le )
  4. « Atelier Tuffery », sur patrimoine-vivant.com
  5. a b c d e et f Stéphane Dubromel, « Chez Tuffery, plus ancien fabricant de jeans français », sur ouest-france.fr (consulté le )
  6. a b et c Sophie Fontanel, « Étoile de Nïmes », L'Obs, no 2808,‎ , p. 91 (ISSN 0029-4713, lire en ligne, consulté le )
  7. a et b « L’atelier Tuffery », sur francebleu.fr,
  8. a b c d e f g et h Valérie Leboucq, « Atelier Tuffery, les jeans « slow fashion » et 2.0 », sur lesechos.fr, (consulté le )
  9. Airy Aubry, « Visite privée de l'Atelier Tuffery, «tailleur de jeans français» », sur leparisien.fr, La Parisienne,
  10. Guillaume Mollaret, « Dans l'Atelier Tuffery, des jeans « made in Lozère » depuis 125 ans », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  11. Saïd Makhloufi, « Inauguration du nouvel atelier Tuff’s à Florac », sur francebleu.fr,
  12. a et b Laure Croiset, « La reconquête du jean français », Challenges, no 722,‎ , p. 94-95 (ISSN 0751-4417)
  13. « Le jean historique "made in Cévennes" relancé comme une start-up », sur ladepeche.fr, + [vidéo]
  14. « Ces ingénieurs relancent la confection de jeans "made in France" », sur bfmtv.com,
  15. « 1083, Atelier Tuffery, Ecclo…: 4 marques de jeans made in France », sur boursorama.com, (consulté le )
  16. Christophe Bys, « Tuffery préfère le chanvre français au coton », sur usinenouvelle.com, (consulté le )

Article connexe

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