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Bésian Arroy

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Bésian Arroy
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Bésian Arroy (ca. 1589 - ) est un théologien français.

Bésian Arroy naît dans le diocèse de Rieux vers 1589. Après un baccalauréat ès arts, il devient docteur en théologie en 1624. Il enseigne la philosophie au collège de Navarre, puis au collège des Jésuites de Lyon, ville où il devint précepteur du fils de Charles de Neufville, Camille de Neufville de Villeroy. Ce dernier, sacré archevêque de Lyon, le nomma prieur de Saint-André et Sainte-Anne de l’Isle-Barbe et lui confia les cures de Vaise et Caluire[1].

En 1634, dans son ouvrage Questions décidées sur la justice des armes des rois de France, il se prononce en faveur de la politique de Richelieu hostile à l'Espagne et favorable aux princes protestants, puisqu'elle était approuvée par Louis XIII, monarque de droit divin, même si cette politique était désapprouvée par le Vatican. Cette position fut attaquée par Jansénius dans Mars Gallicus, seu de justitia armorum et foederum regis Galliae[2], qu'il publia sous le pseudonyme d'Alexandri Patricii Armacani et qui devint le manifeste du « parti dévot »[note 1]. Arroy réplique dans Le Mercure espagnol dans lequel il dénonce le « parti espagnol ». Après avoir été exclu de l'Université pour avoir refusé d'approuver la censure des écrits de Antoine Arnauld, il est nommé en 1673, théologal de l'archevêque de Lyon[3].

Il meurt à Lyon en [1].

  • Panégirique sur les louanges de saincte Scholastique, Lyon, 1627 lire sur Google Livres
  • Questions décidées sur la justice des armes des rois de France, sur les alliances avec les hérétiques ou infidelles et sur la conduite de la conscience des gens de guerre, Paris, 1634 lire sur Google Livres
  • Apologie pour la vie religieuse ou monastique, Paris, 1634 lire sur Google Livres
  • Entretiens de Pyrandre et de Taxephile sur la pureté de l’âme sainte et sur les moyens de joindre les biens naturels et surnaturels de l’homme chrétien avec la sainteté, 1636 lire sur Google Livres
  • Le Mercure espagnol ou discours où sont contenues les réponses faites à un libelle intitulé Mars français, s.l., 1639[4]
  • Apologie pour l’église de Lyon, contre les notes et prétendues corrections sur le nouveau bréviaire de Lyon, Lyon, 1644 — cette apologie est une réponse à l'œuvre du clerc et historien français Claude Le Laboureur
  • Briève et dévote histoire de l’abbaye royale Saint-Martin de l’Isle-Barbe, Lyon, 1668 [lire en ligne]
  • Le prince instruit en la philosophie, en françois, Lyon, 1671 lire en ligne sur Gallica
  • Traité des usures, contre certains zélez qui font courre des écrits sur cette matière, qui ne servent qu’à mettre les consciences en scrupule, Lyon, 1674 lire en ligne sur Gallica

Bibliographie

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  • Antony McKenna, « Arroy, Bésian », dans Luc Foisneau et al., Dictionnaire des philosophes français du XVIIe siècle [« Dictionary of Seventeenth-Century French Philosophers »], Paris, Classiques Garnier, coll. « Dictionnaires et synthèses » (no 3), (ISBN 978-2-8124-1722-1)
  • Jacques M. Grès-Gayer, En Sorbonne, autour des Provinciales. Édition critique des Mémoires de Beaubrun (1655–1656), 1997, p. 979, 980, 1008
  • Philippe Sueur, « “Les doléances jansénistes dans les Cahiers de l789”. Contribution à l'étude des idées politiques des jansénistes français de 1640 à la Révolution française », Publication de la Faculté de droit et des sciences politiques et sociales d'Amiens, n° 5, 1973-1974, p. 63-66 [lire en ligne]
  • Christian Nadeau, « Conscience nationale et raison d’État. Le Mars Gallicus de Jansénius et la critique de Léonard de Marandé », Chroniques de Port-Royal, vol. 46, 1997, p. 185-196 (ISBN 978-2-7116-4288-5) [lire en ligne]
  • Pierre Féret, La Faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres, 1900–1907, vol. 5, p. 152–156 lire en ligne sur Gallica
  • L. Bertrand, Notice historique sur Bésian Arroy, théologal de l'église de Lyon, Lyon, 1902
  • René Daeschler, article Arroy (Bésian), Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique, t. 1, col. 897, Beauchesne, 1932

Notes et références

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  1. Le texte latin de Jansenius a été traduit en français en 1637 par Charles Hersent, lire en ligne sur Gallica

Références

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  1. a et b Antony McKenna 2015, p. 168.
  2. lire en ligne sur Gallica
  3. Antony McKenna 2015, p. 169.
  4. Damien Tricoire, « Surmonter pleinement la dichotomie entre la politique et la religion : calculs politico-religieux et politique martiale en France et dans l'Allemagne catholique durant la guerre de Trente Ans », Histoire, économie & société, 32e année, n° 4, 2013, p. 59-74

Liens externes

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