Bataille de Bosso (2016)
Date | 3 - |
---|---|
Lieu | Bosso |
Issue | Victoire de l'État islamique |
Niger Nigeria |
État islamique en Afrique de l'Ouest |
Inconnues | Plusieurs centaines d'hommes[1] |
26 à 36 morts[3],[4] 111 blessés[3] 1 blindé détruit[5] |
55 morts[3] |
Batailles
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- 2e Mubi
- 3e Mubi
Coordonnées | 13° 41′ 50″ nord, 13° 18′ 37″ est | |
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La deuxième bataille de Bosso a lieu du 3 et pendant l'insurrection de Boko Haram.
Prélude
[modifier | modifier le code]Le , la ville nigérienne de Bosso, située près de la frontière avec le Nigeria, est la cible d'une première attaque de Boko Haram, aussi appelé l'État islamique en Afrique de l'Ouest. Cette tentative est repoussée, selon l'armée nigérienne les djihadistes laissent une dizaine de morts et emportent plusieurs dizaines de blessés tandis que les forces nigériennes ne déplorent que trois blessés légers[6].
Déroulement
[modifier | modifier le code]Attaque initiale
[modifier | modifier le code]Le , à 18h50, Bosso subit une nouvelle attaque lancée par plusieurs centaines de combattants de l'État islamique depuis les villes nigérianes de Damasak (en) et Malam Fatori[7],[8]. Dépassés, les militaires nigériens abandonnent la ville après quelques heures de combats[7]. Une trentaine de véhicules de l'armée sont détruits ou volés et la ville est pillée[4].
Poursuite des combats
[modifier | modifier le code]Le lendemain matin, les forces nigériennes et nigérianes contre-attaquent et reprennent Bosso[7],[9]. Puis le soir du 5 juin, les djihadistes reviennent à Bosso et de nouveaux combats éclatent. Selon Elhadj Bako Mamadou, le maire de Bosso, la ville est prise par Boko Haram et les militaires se replient sur Diffa, ce que dément le gouvernement nigérien qui affirme toujours contrôler la ville[10]. Le maire de Bosso est d'ailleurs interpellé et le conseil des ministres nie la perte de la ville et dénonce « une rumeur savamment distillée par des gens qui semblent être des alliés objectifs de Boko Haram »[11]. Mais selon l'AFP, des témoignages d'habitants et des journalistes locaux confirment le 7 juin que l'armée nigérienne ne contrôle plus Bosso[2]. Pour le gouvernement nigérien, le survol d'hélicoptères empêche les djihadistes de se maintenir[8]. L'AFP se rend à Bosso le 18 juin, l'armée nigérienne est alors présente mais la ville demeure désertée par presque toute sa population civile[12].
Fuite des civils
[modifier | modifier le code]Bosso est peuplée de 6 000 habitants et 20 000 réfugiés sans compter les habitants des villages alentour[12]. L'attaque provoque la fuite d'environ 50 000 civils selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, Bosso est désertée par la totalité de sa population. Certains habitants fuient en direction de Toumour, à 30 kilomètres à l'ouest, d'autres vers Kabelawa au nord, d'autres enfin fuient jusqu'à Diffa[13],[14],[15].
Arrivée des Tchadiens
[modifier | modifier le code]Le 7 juin, le président nigérien Issoufou Mahamadou se rend à N'Djaména pour demander l'aide du Tchad[16]. Le même jour, 2 000 soldats tchadiens entrent au Niger[17].
Les pertes
[modifier | modifier le code]Selon un communiqué publié le matin du 4 juin par le ministère nigérien de la Défense, 32 militaires ont été tués dans l'attaque, dont 30 Nigériens et deux Nigérians, et 67 blessés. Du côté des djihadistes il indique que « plusieurs morts et blessés ont été emportés » mais sans plus de précision[1],[18]. L'État islamique revendique l'attaque et affirme avoir tué 35 militaires[19].
Selon Le Monde, 30 à 36 soldats sont enterrés le soir du 5 juin à Diffa d'après des témoignages d'habitants[4]. Pourtant le 7 juin, le gouvernement nigérien revoie son bilan des tués à la baisse et annonce que les pertes sont de 26 soldats tués, dont 24 Nigériens et 2 Nigérians, et 112 blessés, dont 111 militaires, tandis que les djihadistes ont eu 55 morts[3]. Pour l'armée nigérienne, il s'agit du plus lourd bilan depuis la bataille de Karamga du [20].
L'armée nigérienne déplore également la perte d'un blindé type 92A, détruit par les soldats nigériens, de 6 autres véhicules armés, de deux canons de 122mm, d'une centaine d'armes légères et d'un million de munitions[21].
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Vincent Foucher et Jean-Hervé Jézéquel, Le Niger et ses alliés face à Boko Haram, Le Monde, 16 juin 2016.
- Christophe Boisbouvier, Boko Haram: «Le monstre s’est reconstruit», selon Hassoumi Messaoudou (Niger), RFI, 17 juin 2016.
- (en) Savannah de Tessières At the Crossroads of Sahelian Conflicts: Insecurity, Terrorism, and Arms Trafficking in Niger (rapport), Small Arms Survey (en), , p. 57-60 (ISBN 978-2-940548-48-4, lire en ligne)
Références
[modifier | modifier le code]- AFP, « Boko Haram frappe au Niger, recule au Nigeria: une cinquantaine de morts », Le Point, (consulté le )
- AFP, « Attaque de Boko Haram au Niger: 50.000 déplacés selon l'ONU »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?),
- Jeune Afrique avec AFP, « Niger : 26 militaires et 55 membres de Boko Haram tués à Bosso, selon un nouveau bilan », (consulté le )
- Nathalie Prevost, « Niger : « Boko Haram a déjà infiltré la population » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- de Tessières 2018, p. 60.
- Xinhua, « Niger : dix combattants de Boko Haram tués à Bosso (officiel) », sur french.china.org.cn, (consulté le )
- « Niger: Boko Haram s'empare de Bosso, près de la frontière nigériane - RFI », RFI, (consulté le )
- Christophe Boisbouvier, « Invité Afrique - Boko Haram: «Le monstre s’est reconstruit», selon Hassoumi Messaoudou (Niger) », RFI, (consulté le )
- Reuters, « Attaque de Boko Haram dans le sud-est du Niger, 32 soldats tués »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?),
- « Niger: qui contrôle la localité de Bosso, depuis l'attaque de Boko Haram? », RFI, (consulté le )
- Nathalie Prevost, « Au Niger, l’attaque de Bosso révèle la faiblesse de l’armée et fait débat », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- AFP, « Niger : Bosso, ville fantôme meurtrie par Boko Haram », Jeune Afrique, (consulté le )
- « Niger: la ville de Bosso désertée après l’attaque de Boko Haram », RFI, 6 juin 2016. (consulté le )
- « Niger : 50 000 déplacés après l’attaque de Boko Haram à Bosso, selon l’ONU », Jeune Afrique, (consulté le )
- « Niger: Bosso a besoin de plus de moyens pour faire face à la situation », RFI, 12 juin 2016. (consulté le )
- « Boko Haram: Mahamadou Issoufou sollicite l’aide du Tchad », RFI, 7 juin 2016. (consulté le )
- Reuters, « Niger-Renforts tchadiens pour reprendre Bosso à Boko Haram », sur www.zonebourse.com, 8 juin 2016. (consulté le )
- ATS, « Boko Haram: 30 militaires nigériens et deux soldats nigérians tués », sur www.romandie.com, (consulté le )
- Dalatou Mamane; ASSOCIATED PRESS, « Boko Haram tue 32 soldats au Niger », La Presse, (consulté le )
- Mohamed Ag Ahmedou, « Niger : le chaos après l'attaque de Bosso », Le Point, (consulté le )
- de Tessières 2018, p. 58.