Bataille de la Tour d'Elven
Date | |
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Lieu | Elven |
Issue | Victoire des Chouans |
Républicains | Chouans |
• Olivier Harty | • Pierre Mercier • Pierre Guillemot • Jean Rohu |
1 900 hommes 2 canons |
1 200 hommes |
4 morts 30 blessés |
2 à 60 morts 1 à 80 blessés |
Batailles
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Coordonnées | 47° 43′ 31″ nord, 2° 37′ 07″ ouest | |
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La bataille de la Tour d'Elven se déroula en 1799 lors de la chouannerie.
Prélude
[modifier | modifier le code]Georges Cadoudal, général des Chouans du Morbihan s'était emparé du port Sarzeau le , libérant ainsi la côte de la garnison républicaine. Ce succès permit aux Chouans d'accueillir une flotte britannique qui débarqua quatre canons de 6 et de 8, deux obusiers et 25 000 fusils dans la nuit du 28 au 29 novembre sur la Pointe de Pen Lan. Ces armes furent placées sur un grand nombre de charrettes et conduites à Muzillac où les Chouans avaient rassemblé leur état-major. Mais à Vannes, les Républicains furent rapidement informés de ce débarquement, et à Pontivy 1 600 hommes commandés par Taponnier et La Bruyère reçurent l'ordre de marcher contre les Chouans. De même Harty rassembla la garnison de Vannes et sortit avec 1 900 hommes, dont 50 Chasseurs, et deux canons.
À la sortie de Muzillac, le convoi se sépara en deux groupes, le premier transportant les armes pour l'Ille-et-Vilaine s'était dirigé vers le Nord-Est, tandis que le second transportant les armes pour l'armée du Morbihan marchait sur Elven au Nord-Ouest. La rencontre entre les Républicains de Harty et les Chouans se produisit tout près du château de Largoët à Elven. Cependant les Chouans préféraient éviter le combat dont l'issue paraissait incertaine, Pierre Guillemot colonel de la division de Bignan rassembla alors 1 200 hommes parmi les meilleurs de sa division et reçut l'ordre de retenir les Républicains le plus longtemps possible tandis que le convoi était mis en sûreté.
— Le Gallic de Kerizouët. |
Forces en présence
[modifier | modifier le code]Selon une proclamation écrite par le Chouan Pierre-Mathurin Mercier les Républicains étaient 2 500 lors de la bataille, en revanche selon le rapport républicain, Harty avaient 1 900 hommes sous ses ordres. Pierre-Mathurin Mercier écrivit de plus que les Chouans étaient 1 200 lors de la bataille.
La bataille
[modifier | modifier le code]La bataille s'engagea le 30 novembre à 11 heures du matin, les Chouans étaient retranchés dans les fossés, Jean Rohu commandait le flanc droit à l'ouest du village de Kerleau sur la route de Plaudren tandis que Guillemot dirigeait le flanc gauche allant du village de Kerleau au moulin de Bragoux. Harty lança l'attaque en engageant ses tirailleurs et en ouvrant le feu avec ses canons. Puis Harty qui avait divisé ses troupes en trois colonnes, lança la première sur le centre mais les Chouans parvinrent à contenir cette première offensive. Craignant d'être enveloppés sur les flancs, Harty se tourna alors vers Guillemot et lança ses réserves sur le bois de Saint-Bily près du château. Un combat au corps à corps s'engagea près de Kerleau mais l'artillerie républicaine continuait de tirer et les Républicains craignant d'être eux-mêmes atteints battirent rapidement en retraite. Cependant après quatre heures de combat, les Chouans se retirèrent du champ de bataille, Pierre-Mathurin Mercier avait envoyé un courrier à Guillemot lui indiquant que le convoi était désormais en sûreté. Les Républicains renoncèrent à les poursuivre, d'autant plus que Georges Cadoudal arrivait en renfort avec 3 000 hommes.
Jean Rohu, rapporte le combat dans ses mémoires, il confond cependant le général Bonté avec Harty:
« À la côte, Georges, appuyé d'une force imposante, s'occupa des opérations de débarquement, tandis que La Vendée, avec deux mille hommes, protégeait la marche du convoi. Le général Bonté, sortit de Vannes avec de l'artillerie, vint nous attaquer avant d'arriver à Plaudren et se mit en bataille sur la lande; de notre côté nous nous déployâmes sur une ligne assez étendue pour l'empêcher de troubler la marche de nos voitures. Guillemot de Bignan, qui formait notre gauche, eut plusieurs charges à soutenir, et Tronjoly, de Rennes, avec sa compagnie de grenadiers, conserva sa position au centre, malgré les efforts de l'ennemi. La droite, où je me trouvais, était adossé à un petit bois de sapins, près le village de Kergo qui empêchait Bonté de connaître ma force, et il se contenta de nous tirer des coups de canon à boulet et à mitraille, lorsque La Vendée envoya le comte de Saint-Hilaire, son aide de camp, me dire de me retirer de cette position et de suivre le convoi. Au même instant Bonté rallait son monde à la hâte et disparaissait sur la route de Vannes, c'était le général Georges qui, de la côte entendant les coups de canon, accourait pour défendre le convoi, mais qui arriva trop tard pour couper la retraite aux républicains[1]. »
— Rapport de Pierre Mercier. |
— Le Gallic de Kerizouët |
Pertes
[modifier | modifier le code]Selon Pierre Mercier la Vendée les pertes des Chouans furent de 2 hommes tués plus un blessé, et les pertes des Républicains furent de 60 tués et 80 blessés. Cependant selon le rapport républicain les pertes furent de 4 hommes tués et de 30 blessés.
— Le Gallic de Kerizouët. |
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- François Cadic, Histoire populaire de la chouannerie en Bretagne, t. 2 : Œuvres, Rennes, Terre de brume éditions Presses universitaires de Rennes, , 598 p. (ISBN 978-2-843-62207-6 et 978-2-868-47908-2), p. 262-264.
- Jean Rohu, Mémoires autographes, Les Inédits de l'Histoire, coll. « La découvrance »,
Notes
[modifier | modifier le code]- Jean Rohu, Mémoires autographes, p. 69-70.
- Théodore Muret, Histoire des guerres de l'Ouest: Vendée, chouannerie,Tome V, 1848, p.145.