Bellefontaine (Tintigny)
Bellefontaine | |||||
Le quartier de l'église Saint-Pierre. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Luxembourg | ||||
Arrondissement | Virton | ||||
Commune | Tintigny | ||||
Code postal | 6730 | ||||
Zone téléphonique | 063 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bellifontain(e) | ||||
Population | 1 213 hab. (1/1/2020) | ||||
Densité | 50 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 39′ 57″ nord, 5° 29′ 49″ est | ||||
Superficie | 2 405 ha = 24,05 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Luxembourg
| |||||
modifier |
Bellefontaine (en gaumais Bèlfanténe[1], en wallon Belfontinne-e-Gåme) est une section et un village de la commune belge de Tintigny située en Région wallonne dans la province de Luxembourg.
Étymologie
[modifier | modifier le code]La dénomination Bellefontaine, qui apparaît dès 1251, a été donnée à la localité en raison des nombreuses sources et fontaines qui jaillissent en divers points de son territoire.
La tradition rapporte que les filles d’un seigneur des environs venaient prendre leurs ablutions à une fontaine du village. Cette fontaine fut appelée « fontaine des belles » et le village fut baptisé : Belle-Fontaine.
Histoire
[modifier | modifier le code]Les premières traces de vie humaine apparaissent à l’âge du fer, 800 ans environ avant Jésus-Christ, en témoignent les tombelles découvertes au sud-ouest de la localité, dans les Grand Bois de Saint-Vincent (123 tombelles), à Maidjibois (7) et aux Aisances de Bellefontaine (23)[2].
Le village se situe à l’emplacement exact de l’ancienne chaussée romaine reliant Reims à Trèves, dite « chaussée Brunehaut ».
Une villa agricole romaine importante, datée de la fin du IIIe siècle, fut mise au jour en 1860, au lieu-dit « La Coue ». Des fragments de poterie, des pièces de monnaie et des vestiges de tombeaux y furent notamment découverts.
Historiquement, les plus anciennes habitations du village se situaient autour de la « rue de la Forge » au centre du village actuel[3].
Affranchi à la loi de Beaumont en 1258 par le Comte Arnould III de Chiny, le village fit, pendant des siècles, partie intégrante de la seigneurie de Villemont, qui relevait elle-même du comté de Chiny, jusqu’à la Révolution française.
En 1797, la localité fut érigée en commune dans le département des Forêts. Elle se composait alors de trois villages : Bellefontaine, Saint-Vincent et Lahage.
Le samedi un combat sanglant de la Première Guerre mondiale opposa les Français et les Allemands, dans le cadre de la Bataille des Ardennes, à proximité du village. En 1917, un cimetière fut érigé face au champ de bataille, à l’orée du bois au lieu dit du Radan, dans lequel reposent 527 soldats français et 238 soldats allemands. Un odonyme (rue du Vingt-Deux-Août) de Tintigny rappelle aussi cet évènement.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, au cours de la Bataille de France, Bellefontaine est prise le par les Allemands de l'Aufklärung-Abteilung 68[4], unité de reconnaissance de la 68. Infanterie-Division.
Le , Bellefontaine, jusque-là commune à part entière, devient une section de la commune de Tintigny.
Démographie
[modifier | modifier le code]- Source : INS recensements population.
- 1890 : scission de Saint-Vincent en 1887.
Folklore
[modifier | modifier le code]Depuis 1979, le carnaval de Bellefontaine est organisé par le Patro Saint François-Xavier lors du 2e dimanche des vacances de Pâques. Cet événement regroupe chaque année entre 20 et 30 groupes costumés qui défilent le dimanche après-midi dans les rues du village[5]. Après le défilé, une omelette géante de plus de 1200 œufs (offerts par les villageois) est servie gratuitement dans la cour du Château[6].
Références
[modifier | modifier le code]- Jean Germain, Les Noms officiels des communes de Wallonie, de Bruxelles-Capitale et de la Communauté germanophone : Évolution et fixation orthographique des toponymes majeures de 1795 à nos jours avec indication de la prononciation française (API), de la forme régionale wallonne et du gentilé, Louvain-Paris, Peeters, coll. « Mémoires de la Commission royale de toponymie et de dialectologie. Section wallonne » (no 27), , 410 p. (ISBN 978-9-042944-01-5), p. 57.
- Services national de Fouilles, Archaeologia Belgica volume 213, 186 p. (lire en ligne), p. 68-71
- Rue de la Forge
- Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 176.
- Article sur l'anniversaire des 30ans du carnaval de Bellefontaine
- « Trois jours de liesse pour le carnaval du patro », sur www.lavenir.net (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- La vie quotidienne à Bellefontaine et Lahage autrefois
- Flaûves du Payï Gaumais : Patwâs du Bell'fantène - Recueil de poèmes en patois gaumais de Justin Boinet
- De Bellefontaine... à Buchenwald : la fin du début, la charrette de la mort - Récit de la résistance d'un bellifontain