Benoît-Joseph Flaget
Benoît-Joseph Flaget | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Saint-Julien-de-Coppel (France) |
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Ordre religieux | Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice | |||||||
Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 86 ans) Louisville (États-Unis) |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par Mgr Carroll | |||||||
Dernier titre ou fonction | Évêque de Louisville | |||||||
Évêque de Louisville [1] | ||||||||
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Évêque de Bardstown | ||||||||
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Benoît-Joseph Flaget, né le à Billom (France) et mort le à Louisville (Kentucky), est un homme d'Église d'origine française, membre de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice. Il fut missionnaire aux États-Unis et devint le premier évêque du diocèse de Bardstown (en), devenu le diocèse de Louisville après 1841.
Il joua un rôle clef dans le développement de l'Église catholique en Amérique du Nord en participant à la création de nombreux diocèses, en participant aux premiers conciles provinciaux, et en fondant de nombreux instituts religieux[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et formation
[modifier | modifier le code]Benoît-Joseph Flaget est né dans le hameau de Contournat, près de Billom dans le Puy-de-Dôme le .
Il ne connut pas son père et sa mère mourut lorsqu'il avait deux ans. Il fut élevé avec ses deux frères par leur oncle et leur tante[3].
À l'âge de 17 ans, profitant des entrées d'un oncle chanoine, Benoît-Joseph Flaget entra au séminaire sulplicien de Clermont où il étudia la philosophie et la théologie[4]. Il rejoignit la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice le . Il fut ordonné prêtre le à Issy-les-Moulineaux[5]. Il fit la connaissance durant ces années du père Gabriel Richard, son supérieur, qui fut l'un des évangélisateurs du Michigan[3].
Prêtre
[modifier | modifier le code]Après son ordination, Benoît-Joseph Flaget enseigna pendant deux ans la théologie à Nantes puis à Angers, jusqu'au déclenchement de la Révolution française.
En 1791, il retourna à Billom et, sur l'avis de son supérieur, le père Jacques-André Émery, Flaget décida de partir pour l'Amérique[4].
Il partit en avec son futur coadjuteur, le père Jean-Baptiste David et le sous-diacre Étienne Badin. Ils arrivèrent à Baltimore le où ils apprirent la langue anglaise.
L'évêque de la ville, John Carroll, l'envoya en mission à Fort Vincennes. Après y être resté durant deux ans, il fut rappelé par ses supérieurs et devint professeur à l'Université de Georgetown, dirigé par le prêtre sulpicien Guillaume-Valentin Dubourg.
En , Flaget partit en mission à La Havane, dont il revint en 1801 avec 23 étudiants pour le séminaire de Baltimore[3].
Évêque
[modifier | modifier le code]Le , Benoît-Joseph Flaget fut nommé évêque du nouveau siège épiscopal de Bardstown dans le Kentucky. Celui-ci refusa sa nomination et se rendit à Paris où le père Emery le convainquit d'accepter.
Il repartit pour l'Amérique en compagnie de Simon Bruté de Rémur, futur évêque de Vincennes, et de Guy Ignatius Chabrat, son futur coadjuteur.
Flaget arriva à Baltimore et fut consacré le par l'archevêque de Baltimore, John Caroll[5].
Le nouvel évêque parvint dans son diocèse en 1811[6].
En 1817, il reçut les missionnaires vincentiens envoyés par Mgr Dubourg dans son diocèse, parmi lesquels se trouvaient Félix De Andreis et Joseph Rosati, futur premier évêque de Saint Louis[7].
Dernières années
[modifier | modifier le code]En 1835, Benoît-Joseph Flaget retourna en Europe. Il passa quatre ans en France et en Italie avant de retourner en 1839 dans son diocèse.
Il transféra le siège épiscopal de son diocèse de Bardstown à Louisville[8]. Il prit sa retraite en 1848 après la consécration de son coadjuteur Martin John Spalding[2],[9].
Il mourut deux ans plus tard, le [3]. Il est inhumé dans la cathédrale de l'Assomption de Louisville.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Évêque de Bardswtown jusqu'au changement de nom du diocèse en 1841.
- « Benedict Joseph Flaget », sur Encyclopaedia Britannica (consulté le )
- (en) Camillus Maes, The Catholic Encyclopedia, New York, Robert Appleton Company, (lire en ligne), « Benedict Joseph Flaget »
- Soazig Villerbu, « Mgr Flaget, évêque de Bardstown (Kentucky) et son journal, 1812-1821. 1ère partie », sur Nouvelles du corridor créole, (consulté le )
- (en) « Bishop Benedict Joseph Flaget, P.S.S. † », sur Catholic-hierarchy.org (consulté le )
- Tangi Villerbu, « La réorganisation de l’Eglise catholique entre Appalaches et Mississippi dans les années 1810 », sur Université de Brest, 7-9 juin 2012 (consulté le )
- John Rybolt C.M., « Joseph Rosati, C.M. (1789-1843): Eveque et pionnier americain », Vincentiana, vol. 48, no 6, , p. 408-418 (lire en ligne)
- (en) Rock, P.M.J., The Catholic Encyclopedia, New York, Robert Appleton Company, (lire en ligne), « Diocese of Louisville »
- (en) The New Catholic Encyclopaedia, Detroit, Cengage Gale, , 12000 p. (ISBN 978-0787640040, lire en ligne), « Flaget, Benedict Joseph »
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Martin John Spalding, Life, Times and Character of Benedict Joseph Flaget, Louisville,
- (en) John Gilmary Shea, History of the Catholic Church in the United States, New York,
- (en) Ben J Webb, The Centenary of Catholicity in Kentucky, Louisville,
- (en) Joseph Herman Schauinger, Cathedrals In The Wilderness: The Story Of Benedict Joseph Flaget, Bruce, , 334 p.
Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la religion :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :