Bohoniki
Nom officiel |
(pl) Bohoniki |
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Nom local |
(pl) Bohoniki |
Pays | |
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Voïvodie | |
Powiat | |
Gmina urbaine-rurale | |
Coordonnées |
Population |
76 hab. () |
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Statut |
Village de Pologne (d) |
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Code postal |
16-100 |
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Bohoniki (polonais : Bohoniki, tatar : Bohoniki) est un village tatare de Pologne (voïvodie de Podlachie, powiat de Sokółka), dont la population s'élève à 100 habitants. C'est l'un des deux villages tatares, l'autre étant Kruszyniany (powiat de Sokółka), tous deux situés à proximité de la frontière avec la Biélorussie.
Histoire
[modifier | modifier le code]-
Mosquée de Bohoniki.
-
Bohoniki, cimetière musulman.
-
Bohoniki ,cimetière musulman.
Au mois d' et de , un afflux de migrants en provenance d'Irak, d'Afghanistan, de Syrie est arrivé en Biélorussie (certains ont pris des vols charter Istanbul-Grodno (Hrodna)) d'où ils sont refoulés vers la Pologne. Ces migrants se sont retrouvés égarés dans les forêts proches de la frontière Polonaise. Maciej Szczesnowicz, chef de la communauté tatare à Bohoniki a accepté que soient enterrés dans le cimetière musulman les corps de réfugiés musulmans décédés si les autorités du Powiat de Sokółka lui en donnaient l'autorisation. Les conditions de santé de ces réfugiés sont des plus précaires du fait de leur refoulement de chaque côté de la frontière[1]. Le la Pologne a annoncé la mort d'un cinquième migrant à la frontière entre les deux pays [2].
Le , un jeune migrant musulman syrien est enterré à Bohoniki dans le cimetière musulman du village. Ahmad Al Hasan est mort noyé au mois d'octobre en tentant de traverser la rivière qui devait lui faire atteindre l'UE. C'est le premier enterrement en Pologne depuis le début de la crise des migrants. Quelques témoins ont assisté à ses funérailles[3].
Maciej Szczesnowicz, chef de la communauté tatare à Bohoniki témoigne : « C'est terrifiant toute la souffrance de ces gens, tous ces enfants jeunes qui souffrent, qui pleurent, c'est terrible. En même temps, en tant qu'habitants de cette région, nous nous sentons en sécurité, tant que les militaires gardent les frontières, et eux aussi sont aussi épuisés. Nous essayons donc d'aider des deux côtés, parce que la situation est une honte à la fois pour les migrants et pour nos soldats »[4].
Population
[modifier | modifier le code]Une centaine de personnes, vivent dans ce village : des musulmans, des catholiques et des orthodoxes. Ils parlent un mélange de polonais et biélorusse.
Curiosités
[modifier | modifier le code]- Mosquée tatare du XIXe siècle - une des plus vieilles de Pologne suivant la Liste de mosquées de Pologne.
- Cimetière musulman tatare XVIIIe siècle[5].
Article connexe
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Rąkowski Grzegorz: Polska egzotyczna I. Oficyna Wydawnicza "Rewasz", Pruszków 2005. (ISBN 83-89188-37-6)
- Darmochwał Tomasz: Północne Podlasie, wschodnie Mazowsze. Agencja "TD", Białystok 2000. (ISBN 83-911266-3-3)
- Podlaski Szlak Tatarski — Bohoniki. Muzułmańska Gmina Wyznaniowa w Bohonikach przy pomocy finansowej Starosty Sokólskiego, Bohoniki 2006. (ISBN 83-922665-2-8)
Références
[modifier | modifier le code]- Myriam Baele, « 'Ma région est un piège'. Dans les forêts de Pologne, à la frontière biélorusse, la misère invisible des migrants », sur rtbf.be, (consulté le ).
- Belga, « La Pologne annonce la mort d’un cinquième migrant à la frontière avec la Biélorussie », sur rtbf.be, (consulté le ).
- https://www.courrierinternational.com/depeche/la-frontiere-du-belarus-et-de-la-pologne-un-jeune-migrant-enterre.afp.com.20211115.doc.9rq2jf.xml
- Euronews / Pologne-Bélarus : Bohoniki, un village tatar témoin du drame des migrants
- Narodowy Instytut Dziedzictwa: Rejestr zabytkow nieruchomych - wojewodztwo podlaskie.