Aller au contenu

Breteil

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Breteil
Breteil
L'église Saint-Malo.
Blason de Breteil
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Rennes
Intercommunalité Montfort Communauté
Maire
Mandat
Isabelle Ozoux
2020-2026
Code postal 35160
Code commune 35040
Démographie
Gentilé Breteillais
Population
municipale
3 670 hab. (2021 en évolution de +5,4 % par rapport à 2015en évolution de +5,4 % par rapport à 2015)
Densité 250 hab./km2
Population
agglomération
21 956 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 08′ 43″ nord, 1° 53′ 55″ ouest
Altitude 55 m
Min. 26 m
Max. 71 m
Superficie 14,70 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Breteil
(ville isolée)
Aire d'attraction Rennes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Montfort-sur-Meu
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Breteil
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Breteil
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Voir sur la carte topographique d'Ille-et-Vilaine
Breteil
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
Voir sur la carte administrative de Bretagne (région administrative)
Breteil
Liens
Site web www.breteil.bzh

Breteil est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 3 670 habitants[Note 1].

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

Breteil fait partie du canton de Montfort-sur-Meu et dépend de l'arrondissement de Rennes. La commune s'étend sur 1 470 hectares.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

Voies de communication et transports

[modifier | modifier le code]
La gare de Breteil.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 729 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Rheu à 9 km à vol d'oiseau[6], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 720,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Au , Breteil est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Breteil[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (89,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (51,4 %), terres arables (29,4 %), zones urbanisées (11,1 %), prairies (5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia de Britolio en 1122[16], Bretulium en 1152, Breteil en 1158, Breteill en 1185[17], Bretueil en 1380[16].

Dauzat et Rostaing expliquent ce nom par le nom d'homme gaulois conjectural *Brittus, suivi du terme *ialo, « clairière, endroit »[18].

Le nom de la localité en gallo, langue régionale locale, est Beurteuil[19].

La paroisse de Breteil est issue du démembrement de l'ancienne paroisse de Pleumeleuc, dès 1122. c'est pendant cette année-là que l'évêque d'Aleth consacra l'église de Breteil aux moines bénédictins de Saint-Melaine de Rennes.

En 1152, le seigneur de Montfort-sur-Meu donna à l'abbaye Saint-Jacques de Montfort deux domaines agricole de Breteil. Il fit cette donation afin de participer aux bonnes œuvres des moines.

Dans le bourg même de Breteil, un prêtre appelé Guillaume, donna une maison de Breteil à l'abbaye de Montfort-sur-Meu.

Raoul de Montfort, en 1120 compte dans la dot de sa fille pour son mariage avec le comte de la Riolaye, le château de Breteil.

Comme partout en Bretagne et notamment en Haute-Bretagne, les paysans possèdent des terres, mais généralement de faible étendue. Les laboureurs qui ont une certaine aisance sont relativement minoritaires, les autres doivent à moins d'être fermier se louer comme journaliers et domestiques. Avec 167 domestiques pour 1271 habitants en 1774, ils sont proportionnellement moins nombreux que dans certaines paroisses voisines.

Le territoire de la paroisse dépend principalement de deux juridictions :

  • juridiction de Breteil et la Riollais ;
  • juridiction de la Touche Parthenay, Launay-Sinan et la Gautrais.

La capitation, le vingtième et autres taxes étaient perçus par des collecteurs parcourant la paroisse divisée en quatre quartiers ou traits : le bourg, l'Abbaye, la Boulais et Painbay.

La Révolution

[modifier | modifier le code]

Le 1er avril 1789, les habitants se réunissent pour la rédaction du cahier de doléances en prévision des prochains États généraux. 71 votants élisent Mathurin Vitré de la Corbinais et Noël Legros pour participer à la prochaine réunion du tiers-état de la sénéchaussée de Rennes.

En janvier 1791, aucun prêtre ne prête serment à la Constitution civile du clergé ; en 1792, avec la loi du 26 août et l'élection de François-Guy Martin comme curé constitutionnel, ils sont contraints à l'exil ou à une clandestinité facilitée par le soutien des paysans.

Le presbytère et l'habitation d'un acquéreur des biens ecclésiastiques sont saccagés le 18 mars 1793 par environ trois cents brigands qui seront appelés ensuite chouans. Les troubles suscités par la levée en masse des 300 000 hommes durent plusieurs jours : le 19 mars, des femmes et enfants sonnent le tocsin en frappant les cloches à coups de marteau, les battants ayant été enlevé la veille par la garde nationale de Montfort-sur-Meu. Sur les 22 soldats demandés pour former le contingent, il n'y eut que cinq volontaires. La garde nationale n'a besoin que de quelques coups de feu pour mettre les insurgés en débandade ; une dizaine de Breteillais sont arrêtés, la plupart sont relâchés le lendemain.

En 1794, la chouannerie se développe…, Jean (François) Éveillard, fils de Jean Éveillard et de Marie Bernard, époux de Marie Delanoë, capitaine de la garde nationale, demeurant à la Herdrouais, est assassiné le 31 décembre en résistant à des hommes masqués cherchant des armes. Un an plus tard, le , Marie Gallais, femme d'un autre Jean Éveillard (fils de François et Anne- Marie Laval) et Anne (Mathurine) Berrée sa fille issue d'un premier mariage, demeurant à la Forge, subissent le même sort. Ces derniers assassinats laissent à penser à une confusion des familles.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats

[modifier | modifier le code]

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1871 1876 Pierre Bigot    
1876 1899 Pierre-Marie Demaure    
1899 1908 Alexandre Mathurin Bertrand Jéhannin    
1908 1919 Georges Frasgnier    
1919 mai 1929 François Chenedé    
mai 1929 mars 1931
(décès)
Pierre-Marie Demaure fils (1883-1931)    
mai 1931 janvier 1945 Pierre Marie Jéhannin    
janvier 1945 mars 1945 Ambroise Pare    
mars 1945 mai 1945 Bernard Fillaut    
mai 1945 novembre 1963 Pierre Marie Jéhannin MRP  
novembre 1963 mars 1983 Louis Renault   Commerçant retraité
mars 1983 juillet 2020 Joseph Le Lez DVG[20] Enseignant, président de Montfort Communauté (2001 → 2014)
juillet 2020 En cours Isabelle Ozoux UDI Conseillère Pôle Emploi, 7e vice-présidente de Montfort Communauté (2020 → )[21]
Les données manquantes sont à compléter.

Breteil est jumelée avec :

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 3 670 habitants[Note 4], en évolution de +5,4 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 2071 2071 2371 2921 1841 2001 1891 1801 248
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2401 2751 2571 2511 2811 3021 3581 2901 270
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2001 2361 1501 0301 0731 0731 0201 030927
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
8518331 6852 4362 7882 9743 1923 2893 403
2014 2019 2021 - - - - - -
3 4773 6553 670------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

La gestion du tourisme de Breteil est confiée par Montfort Communauté à l'office de tourisme du pays de Montfort.

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • L’église Saint-Malo dont la nef et le collatéral sud ont été édifiés au XVIe siècle, la charpente est datée par une inscription de 1503[26]. L'église est remarquable par son porche pourvu d'une voûte carénée.
  • La chapelle de l'Abbaye appartenant à l’abbaye Saint-Jacques de Montfort-sur-Meu, est construite en schiste et poudingue.
  • La chapelle de la Riolais semble remonter au XVIIe siècle, même si le fronton sculpté, présent au-dessus de la porte est, date plutôt du XVe ou XVIe siècle. Fait étrange, cette chapelle n'est pas orientée, en effet, son cœur est au sud.

Le circuit de randonnée le pont Rozel est praticable toute l'année, en toutes saisons. Le départ se fait place de l'Église à Breteil.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason Blasonnement :
D’azur à une hure de sanglier de sable, allumée et défendue d’argent, accompagnée de trois gerbes de blé d’or, liées aussi de sable.

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Bertrand Monvoisin, Suzanne Berson, Breteil, une communauté rurale sous la Révolution, Éditeur Commune de Breteil, 1990.
  • Bertrand Monvoisin, "Breteil, une terre, une histoire." Éditeur Commune de Breteil", 1990.
  • Bertrand Monvoisin, "Breteil, une histoire des croix", 1995.
  • Bertrand Monvoisin, "Breteil, d'un Millénaire à l'autre", 2000.
  • Bertrand Monvoisin, "Breteil au temps de la Duchesse Anne, XVe-XVIe siècles", 2003.
  • Bertrand Monvoisin, "Breteil, son histoire, TOME I et II", 2011.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Population municipale 2021, légale en 2024.
  2. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Site Ter SNCF, Gare de Breteil lire (consulté le 01/11/2009).
  2. Site Breteil, dossier les vux 2009 lire (consulté le 01/11/2009).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Breteil et Le Rheu », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Le Rheu-inra » (commune du Le Rheu) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Le Rheu-inra » (commune du Le Rheu) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Breteil », sur insee.fr (consulté le ).
  12. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Breteil ».
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rennes », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a et b Jean-Yves Le Moing, Les noms de lieux bretons de Haute-Bretagne, Spézed, Coop Breizh, , 480 p. (OCLC 963221846), p. 334.
  17. « Etymologie et Histoire de Breteil », infobretagne (consulté le ).
  18. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, , 1 vol (XII-738-XXIII p.), p. 114.
  19. Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, An Here, (ISBN 2-86843-153-4 et 978-2-86843-153-0, OCLC 63764620, lire en ligne), p. 32
  20. Ministère de l'Intérieur, 2014
  21. Le bureau communautaire, sur montfortcommunaute.bzh (consulté le 6 octobre 2020)
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-saint-malo/909f5151-ec18-4ec9-b110-8aa2ccca238a ».