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Chérif Mécheri

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Chérif Mécheri
Chérif Mécheri vers 1935.
Fonctions
Préfet des Alpes-de-Haute-Provence
-
Préfet de la Haute-Vienne
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
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Conflit
Distinctions
Archives conservées par

Chérif Mécheri, né le à Dou-Khen (département de Constantine, Algérie française), et mort le dans le 5e arrondissement de Paris, est un haut fonctionnaire français[3].

Il est le premier préfet français d'origine arabo-berbère (1944). Il occupe ensuite les fonctions de secrétaire général de l'Union française et de secrétaire général à la Présidence de la République durant neuf ans.

Il était grand officier de la Légion d'honneur.

Chérif Mécheri est le fils de Salah Mécheri, agha des ouleds Yahia, et de Gualia Mécheri. Il a cinq frères, Ahmed Lakhdar, Ali, Lazhar, Tahar et Abdelmadjid[4].

Le , il épouse Huguette Cartier (1908-2003), originaire de Montmorency[5], avec qui il aura deux enfants, Marie Diane Gualia (née en 1943) et Djamel Chadly Jacky dit Jacques (1947-2016), banquier d'affaires[6],[7],[8]. Il est l'oncle de François Mecheri, avocat en droit des affaires, et d'Hervé Mecheri, qui fut directeur de l’institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire et Inspecteur Général de l'Éducation nationale et de la Recherche[9],[10].

Études et jeunesse

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Il fait ses premières études à l'école coranique de Tébessa puis reçu au concours, il entre à la Médersa de Constantine. Il entre ensuite au Lycée ou ses professeurs remarquent ses qualités et ses progrès rapides et l'encouragent à poursuivre ses études[11].

Très bon élève, il bénéfice d'une bourse d'études et effectue la fin de ses études secondaires au lycée de Dignes puis passe son baccalauréat à Marseille avec mention bien. Il passe ensuite une licence en droit à Aix-en-Provence puis prépare un doctorat à la faculté de Paris[11].

Agrégé de l’enseignement supérieur franco-musulman et licencié en droit, il exerce d’abord en qualité d’avocat en Algérie en 1930 et travaille ensuite pour Émile Morinaud, alors sous-secrétaire d'État à l'Éducation physique, qui connait sa famille[11].

En janvier 1934, après avoir été admis à la qualité de citoyen français[12], il est nommé sous-préfet de Saint-Jean-de-Maurienne par le ministre de l'Intérieur, Camille Chautemps, puis affecté à la direction des Affaires algériennes du ministère de l'Intérieur à Paris[11].

En avril 1935, il est nommé secrétaire général de la préfecture de Lozère à Mende[13] puis sous-préfet de Rochechouart en septembre 1937[11].

En juin 1939, il est affecté à Châteaudun, où il gagne l’estime du préfet d’Eure-et-Loir, Jean Moulin, qui rend hommage à son attitude le 17 juin 1940 lors de l’invasion allemande : « Je suis heureux d’apprendre que malgré l’ordre de repli d’urgence donné l’avant-veille par le gouvernement, pour tous les affectés spéciaux (préfectorale), Mécheri est resté, comme je le pensais, à son poste, dirigeant vaillamment les secours. »[14].

En octobre 1941, il est nommé sous-préfet de Rochefort puis en novembre 1942, nommé sous-préfet de Narbonne par Pierre Laval[15]. En janvier 1944, il est nommé préfet délégué de la Haute-Vienne, devenant le premier préfet musulman en métropole[16], puis préfet des Basses-Alpes en avril 1946.

À la Libération, il devient conseiller spécial des présidents de la République Vincent Auriol et René Coty[17], qu’il continue à conseiller jusqu’en 1961[18].

De 1948 à 1960, Chérif Mécheri occupe les fonctions de secrétaire général de la Présidence de la République et du Haut Conseil de l’Union française[19]. En cette qualité, il œuvre à l’indépendance de la Tunisie et du Maroc, croyant légitimement que l’indépendance de l’Algérie interviendrait dans la foulée.

Le général de Gaulle lui propose d'intégrer l'un des trois grands corps de l’État : le Conseil d’État, l'Inspection générale des Finances ou la Cour des comptes, qu'il choisit finalement en qualité de conseiller-maître. Il est affecté à la 3e chambre pendant plusieurs années. Il est ensuite victime d’un grave accident, suivi d’une opération critique et d’une longue convalescence, avant de se rétablir. Il finit sa carrière à ce poste en [20].

Par la suite, il conseille diverses représentations diplomatiques, et également Pierre Mendès France au sujet du monde arabe[21].

Par ailleurs, Cherif Mécheri a également occupé les fonctions de conseiller spécial du président de la banque Indosuez et a été le principal fondateur de la Chambre de commerce franco-saoudienne, devenue la Chambre de commerce et d’industrie franco-arabe.

Son parcours fait aujourd'hui l'objet de recherches, notamment au travers d'un Fonds d'archives initié par Sciences Po (Paris)[22].

  • Licence en droit
  • Avocat au barreau de Bône (1930-1931)
  • Chef de cabinet de préfet, de ministre (1932-1934)
  • Sous-préfet de Saint-Jean-de-Maurienne (1934)
  • Secrétaire général de préfecture en Lozère (1935)
  • Sous-préfet de Rochechouart (1937)
  • Sous-préfet de Châteaudun (1939)
  • Sous-préfet de Rochefort (1941)
  • Sous-préfet de Narbonne (1942)
  • Préfet délégué de la Haute-Vienne (1944)
  • Préfet des Basses-Alpes (1946)
  • Préfet hors cadres (1945-1946)
  • Secrétaire général de la Présidence de la République et du Haut Conseil de l’Union française (1947-1960)
  • Conseiller maître à la Cour des comptes (1960)
  • Admis à la retraite et nommé conseiller maître honoraire (1972)

Distinctions

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Il est également dignitaire de plusieurs ordres étrangers (Viêt Nam, Cambodge, Laos, Tunisie, Maroc et de plusieurs pays du Moyen-Orient).

Bibliographie

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Notes et références

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  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_1356 »
  2. « http://chsp.sciences-po.fr/fond-archive/mecheri-cherif » (consulté le )
  3. Fichier des décès de l'INSEE.
  4. Boris Cyrulnik et José Lenzini, Chérif Mécheri, préfet courage sous le gouvernement de Vichy, Odile Jacob, 2021, pp.35-36
  5. Décès de Huguette Cartier, Fichier des décès de l'Insee, en ligne
  6. Biographie de Jacques Mécheri, Prabook, lire en ligne
  7. Décès de Djamel Chadly Jacky dit Jacques Mécheri, Fichier des décès de l'Insee, en ligne
  8. a et b Qui est qui en France, Volume 11, J. Lafitte, 1969, p. 1113
  9. Jean-François Lamour remet la Légion d’honneur à Hervé Mécheri, directeur de l’Injep, lundi 13 novembre 2006
  10. Biographie de Hervé Mécheri
  11. a b c d et e L'Echo d'Alger, 18 février 1938, p.2 lire en ligne
  12. L'Écho de Bougie :, 28 janvier 1934, lire en ligne
  13. L'Avenir de Souk-Ahras, 28 avril 1935, lire en ligne
  14. Jean Moulin, Premier combat, Minuit, 2013, p.45, lire en ligne
  15. René de Chambrun, Pierre Laval devant l'histoire, Éditions France-Empire, 1983, p. 38
  16. « Pour la première fois un Musulman d'Afrique du Nord est préfet dans la métropole » dans Paris-soir, 26 janvier 1944, lire en ligne
  17. Noëlline Castagnez. L’entourage de Vincent Auriol : au service d’une stratégie présidentialiste. Revue électronique du centre d'histoire de Sciences-Po, no 8, mai 2009.
  18. Archives nationales. État des fonds privés relatifs à la guerre d'Algérie, fonds Vincent Auriol, 552 AP.
  19. Sources relatives à l'Algérie conservées aux Archives nationales, fiche no 65.
  20. André Crepey, procureur général, Cour des Comptes. Audience solennelle du lundi 17 septembre 1973, Journal officiel de la République française. Lois et décrets n° 0262 du 10/11/1973, pp.11963-11964 en ligne
  21. Correspondance 1981, Institut Pierre Mendès-France. Cité dans Jérémy Sebbane. Pierre Mendès-France et la question du Proche-Orient, 1940-1982. L'Harmattan, 2009. (ISBN 978-2-296-07694-5)
  22. Voir Bibliographie Sciences Po
  23. Décret du 25 juin 1958 : « Par décret du Président de la République en date du 25 juin 1958 [...] sont promues commandeurs de l’ordre national de la Légion d’honneur les personnalités françaises ayant servi la cause française à l’étranger ou en Union française dont les noms suivent: [...] Mecheri Cherif, secrétaire général de la présidence du haut conseil de l’Union française. Officier du 30 juillet 1959. », Journal officiel du 29 juin 1958, p. 6050 en ligne
  24. Dans son ouvrage Sauve-toi, la vie t’appelle, note 39, p. 270 - Odile Jacob, 2012, Boris Cyrulnik précise que « Le premier préfet musulman de France, Chérif Mécheri, ayant refuser de constituer les listes de personnes à arrêter, a été fait commandeur » toutefois le décret officiel du 25 juin 1958 publié au Journal officiel du 29 juin précise qu'il a été promu pour avoir « servi la cause française à l’étranger ou en Union française. »
  25. « MECHERI, Chérif », sur Archives nationales (consulté le ).
  26. Le décret du 31 décembre 1984 publié au Journal officiel du 1er janvier 1985 précise Grand officier et non pas Grand-croix, Journal Officiel du 1er janvier 1985, p.11 voir en ligne

Liens externes

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Articles connexes

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