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Chronologie du Cambodge

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Condominium Siamo-annamite (1845 - 1863)

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1845

  • Les Khmers, se soulèvent contre l’occupation annamite. Des Vietnamiens sont massacrés dans tout le pays. L'Annam et le Siam décident de proclamer Ang Duong roi du Cambodge sous leur double suzeraineté. Le roi tentera sans succès de se lier d’amitié avec la France (1853 et 1856).

1860

1861

  • Le roi Norodom Ier est chassé du Cambodge par une rébellion conduite par son frère Si Votha. Il se réfugie au Siam.

Protectorat français (1863 - 1949)

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1863

1865

  • Début de l’insurrection populaire dirigée par Po Kombo au Cambodge. Le roi Norodom Ier doit faire appel aux forces françaises venues de Cochinchine qui contribuent à réprimer l’insurrection (1867).

1866

1867

1884

1885

1887

1896

  • 15 janvier : Accord franco-britannique sur les sphères d'influence au Siam. Les Britanniques abandonnent l’exigence d’un glacis entre les colonies françaises et la Birmanie, la France s’engageant à garantir l’indépendance du Siam. La province d’Angkor est cédée au Cambodge.

1904

1907

1927

1930

1940

1941

1942

  • 20 juillet : Manifestations anticolonialistes à Phnom Penh, connue sous le nom de révolte des ombrelles.

1945

1946

1947

1948

1949

État associé de l'union française (1949 - 1953)

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1949

1950

1951

1952

1953

Royaume du Cambodge (1953 - 1970)

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1953

1954

1955

1956

1957

1958

1959

1960

1961

1962

1963

  • 5 novembre : Norodom Sihanouk déclare vouloir se dispenser « de l’aide économique et militaire du monde libre » si les Khmers Serei ne cessent pas leurs émissions depuis la Thaïlande et le Sud Viêt Nam d’ici à la fin de l’année[31]
  • 9 novembre : Lors de la célébration de l’anniversaire de l’indépendance, Norodom Sihanouk annonce des réformes économiques de grande envergure, notamment la privatisation des banques, des agences d’import-export, des distilleries, le contrôle des importations de produits de luxe et l’abandon de l’aide américaine[32].
  • 22 décembre : Songsakd Kitchpanich, directeur de la Banque de Phnom Penh s’enfuit à Saigon à bord de son avion personnel ; il aurait emmené avec lui 4 millions de dollars d’actifs et demanda l’asile politique à la République du Viêt Nam. Il utilisa une partie de sa fortune – venant au moins en partie de l’argent détourné – pour financer les rebelles Khmers Serei[33].

1964

  • septembre 1964 : Alors en visite à Pékin, Norodom Sihanouk obtient une importante aide « sans condition du gouvernement chinois »[34].
  • décembre 1964 : Une conférence khméro-américaine en vue d’aplanir le différend entre les deux pays se solde par un échec[35].

1965

  • févriermars : « Conférence des peuples indochinois » à Phnom Penh comportant, outre le Sangkum, réunit des représentants des différentes guérillas communistes et des minorités ethniques du Sud Viêt Nam proches d’eux; l’intervention des États-Unis en Asie du Sud-est est condamnée[36].
  • 3 mai : rupture des relations diplomatiques entre les États-Unis et le Cambodge[37].

1966

1967

1968

  • 10 janvier : Visite à Phnom Penh de Chester Bowles, ambassadeur des États-Unis à New Delhi[45]. D'après certaines sources à Washington, Norodom Sihanouk aurait fait part de sa tolérance quant à des bombardements américains des bases du Việt Cộng sur le territoire cambodgien ; Sihanouk démentira plus tard avoir jamais donné un tel accord[46].
  • 18 janvier : Début de la lutte armée décidée par la direction du PCK contre le régime de Norodom Sihanouk[47].
  • 31 janvier : Penn Nouth devient pour la 6e fois Premier ministre.
  • Septembre : Visite à Phnom Penh de Eugene R. Black, Sr. (en), ancien président de la banque mondiale et conseiller du président Johnson aux affaires économiques pour l’Asie du Sud-Est, officiellement pour des discussions sur le développement du bassin du Mékong[48].
  • Octobre : Cheng Heng, un député apolitique est nommé président de l’Assemblée nationale. Personne alors ne se doute qu’il remplacera dans 18 mois Norodom Sihanouk à la tête de l'État[49].

1969

  • 18 mars : début de l'opération Menu, destinée à bombarder des bases du Việt Cộng et du Việt Minh au Cambodge. Au total, ce seront plus de 3 500 sorties étalées sur 14 mois[50].
  • 9 mai : le New York Times rapporte les bombardements secrets dans l'un de ses articles. Afin de découvrir qui, au gouvernement, est à l'origine de cette fuite, le FBI met sous écoute la ligne téléphonique de Morton Halperin, un aide d'Henry Kissinger, alors conseiller à la Défense Nationale. Début du scandale du Watergate.
  • Juin: restauration des relations diplomatiques entre le Cambodge et les États-Unis[51].
  • 14 août : Lon Nol redevient Premier ministre[52].
  • 23 octobre : Lon Nol part pour raison médicale en France[53].
  • Novembre : L’état-major américain au Sud-Viêt Nam reconnait que le seul résultat obtenu par les bombardements a été de disperser les unités Việt Minh dans des zones plus densément peuplées du Cambodge[50].

1970

  • 6 janvier Le prince Norodom Sihanouk quitte Phnom Penh pour venir en France suivre une cure médicale[54]. En l'absence de Lon Nol, c'est Sisowath Sirik Matak qui dirige le pays[55].
  • 18 février : Lon Nol est de retour[56].
  • 11 mars : Une manifestation violente a lieu à Phnom Penh, durant laquelle les ambassades de la République démocratique du Viêt Nam (Nord Viêt Nam) et du Gouvernement révolutionnaire provisoire de la République du Sud Viêt Nam sont complètement détruites[57]. Lon Nol s'excuse publiquement, mais donne 72 heures aux Nord-Vietnamiens pour quitter le Cambodge.
  • 13 mars : À Paris, Norodom Sihanouk menace d'emprisonner et de mettre à mort les membres du gouvernement qui se livreront à de nouvelles mesures de la sorte et annonce sa décision de partir en visite officielle en Union soviétique puis en Chine avant de rentrer à Phnom Penh[58]
  • 18 mars : Lon Nol et Sirik Matak, grâce à un vote de défiance de l'Assemblée nationale contre Norodom Sihanouk, font tomber le gouvernement. Cet événement va transformer la guerre du Viêt Nam en guerre d'Indochine.
  • 19 mars :
  • 21 mars : M. Cheng Heng prête serment comme chef de l’État. L’ancien gouvernement présidé par le général Lon Nol reste en place.
  • 23 mars :
    • Norodom Sihanouk crée le FUNK (Front uni national du Kampuchéa), un gouvernement d’union nationale et une armée de libération nationale. Les monarchistes s'associent avec les Khmers rouges (PCK) pour contrer le nouveau gouvernement.
    • Les émeutes se répandent parmi les cambodgiens pro-Sihanouk. Deux membres du Parlement, dont un des frères de Lon Nol, sont tués.
  • 26 mars : Des éléments favorables au prince Norodom Sihanouk manifestent sur l’ensemble du territoire cambodgien, notamment à Kompong Cham (50 morts). Le gouvernement déclare que la foule hostile était formée de communistes vietnamiens.
  • 28 mars : Le gouvernement de Lon Nol rappelle les réservistes et les anciens militaires.
  • 29 mars : Des éléments armés favorables au prince Norodom Sihanouk et des unités Viêt Công passent à l’attaque contre l’armée cambodgienne.
  • 30 mars : Le gouvernement de Lon Nol crée une force supplétive destinée à renforcer l’armée et fait appel aux volontaires civils de dix huit à quarante cinq ans.
  • 10 avril : À Prasot, des soldats cambodgiens massacrent une centaine de Vietnamiens.
  • 15 avril :
    • Le général Lon Nol lance un appel à une aide extérieure de « toute provenance ».
    • Des corps de Vietnamiens tués par balles, dont certains ont les mains liés dans le dos, sont découverts flottant sur le Mékong.
  • 16 avril : Le gouvernement de Lon Nol demande officiellement l’aide militaire des États-Unis, demande qui sera renouvelée le 22 avril.
  • 24 et 25 avril : Une conférence des dirigeants de la gauche indochinoise regroupant le prince Norodom Sihanouk (Cambodge), le prince Souphanouvong (Laos), MM Phạm Văn Đồng (Viêt Nam du Nord) et Nguyen Huu Tho (FNL sud vietnamien) décide l’unification des luttes de libération dans la péninsule indochinoise. Une déclaration du gouvernement chinois salue le communiqué final dont les signataires rejettent l’idée relancée par Paris, d’une conférence sur l’Indochine[59].
  • 29 avril : Saïgon annonce officiellement que ses troupes ont franchi la frontière cambodgienne pour détruire les bases du Viêt Công dans le « bec de canard », avec l’aide de l’aviation, de l’artillerie et de la logistique américaine.
  • 30 avril : Le président Nixon annonce que plusieurs milliers de soldats américains et sud-vietnamiens ont pénétré au Cambodge.
  • 1er mai: manifestations monstres aux États-Unis et partout ailleurs dans le monde dénonçant cette invasion. Ces protestations feront plusieurs morts aux États-Unis parmi les civils.
  • 5 mai : création du Gouvernement royal d'union nationale du Kampuchéa (GRUNK) en Chine, par Norodom Sihanouk[60].
  • 29 juin : après soixante jours d'invasion, tel que promis, les troupes américaines quittent le Cambodge.

République khmère (1970 - 1975)

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1970

1971

  • 6 mai : Sisowath Sirik Matak remplace Lon Nol au poste de Premier ministre.
  • Juin: avec les recommandations du président américain, Lon Nol projette d'accroître l'armée cambodgienne à 220 000 soldats d'ici deux ans. Enrôlement d'enfants pour atteindre ce but.
  • Décembre: Richard Nixon : « The aid program for Cambodia is, in my opinion, probably the best investment in foreign assistance that the United States has made in my lifetime. The Cambodians, a people, seven million only, neutralists previously, untrained, are tying down 40 000 North Vietnamese regulars. If those North Vietnamese weren't in Cambodia they'd be over killing Americans. […] the dollars we send to Cambodia save american lives and help us to bring Americans home. »

Le gouvernement cambodgien estime déjà à environ 2 millions le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays.

1972

1973

  • 9 février : Les bombardements américains s'intensifient. Près de 250 000 tonnes de bombes seront larguées en six mois dans le but d'éradiquer les bases communistes. La population, horrifiée par ces attaques, commence à rejoindre les rangs des Khmers rouges.
  • 6 mai : In Tam est le nouveau Premier ministre.
  • 10 mai : alarmée par la montée du scandale du Watergate et des activités illégales des agences de renseignement américaines, la Chambre des représentants bloque le transfert des fonds servant aux bombardements américains au Cambodge.
  • 20 juin : Le Congrès des États-Unis interdit à l’administration tout bombardement sur le Cambodge au-delà du 15 août.
  • 7 août : la ville de Neak Luong, dernière défense aux abords du fleuve Mékong, reçoit 30 tonnes de bombes par un bombardier américain dû à une erreur de navigation. Plus de 137 habitants seront tués. Cette attaque renouvellera l'intensité des combats de la part des Khmers rouges, qui sont désormais entre 60 000 et 125 000, selon les estimations.
  • 15 août : Fin des bombardements américains au Cambodge, marquant officiellement la fin de 12 ans d'affrontements armés dans le sud-est asiatique.
  • 26 décembre : Nomination de Long Boret, dernier Premier ministre de la République khmère.

1974

  • 1er janvier: les Khmers rouges entourent la capitale, Phnom Penh. Toutes les routes d'accès sont paralysées, dont l'aéroport. Près de 139 civils seront tués, 10 000 maisons détruites.
  • 18 mars : Prise de Oudong, ancienne capitale royale du Cambodge, par les Khmers rouges. La ville est rasée et la plupart de ses 20 000 habitants sont déportés ou exécutés.
  • 1er avril: les Khmers rouges prennent la ville de Neak Luong et contrôlent le fleuve Mékong.
  • 29 juillet : les accusations concernant le scandale du Watergate tombent. Le président Nixon est accusé, entre autres, d'avoir conduit une guerre illégale au Cambodge.
  • 9 août : le Président Nixon démissionne de son poste. Gerald Ford devient Président des États-Unis.
  • Novembre: le gouvernement de Lon Nol est reconnu officiellement par les Nations unies, au détriment du gouvernement en exil de Sihanouk, par un vote très serré.

1975

Kampuchéa démocratique (1975 - 1979)

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1975

1976

1977

1978

République populaire du Kampuchéa (1979 - 1989)

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1979

  1. les Khmers rouges sont les seuls représentants légitimes du Cambodge à l'ONU et dans toutes les institutions du système des Nations unies
  2. un embargo interdit toute aide au développement vers le Cambodge.

1980

  • 22 octobre : l'organisation des Nations unies adopte la résolution 35/6 quant à la convocation d’une conférence sur le Kampuchéa qui aura lieu à New York en . 79 pays et 13 observateurs sont présents, mais ni l’URSS, ni le Viêt Nam, encore moins la république populaire du Kampuchéa, n’y participent[64].

1981

1982

1984

  • Octobre :Les principales bases de la coalition des trois mouvements de résistance sont détruites par les Vietnamiens entre octobre 1984 et avril 1985.

1985

1987

1988

État du Cambodge (1989 - 1993)

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1989

1990

  • 15 & 16 janvier : les cinq membres permanents du conseil de sécurité des Nations unies acceptent de prendre en charge le règlement de la question cambodgienne et se mettent d’accord sur un plan qui doit servir de base à de futures négociations[72];
  • 9 & 10 septembre : troisième Jakarta Informal Meeting entre les représentants de l'État du Cambodge et des trois factions de la résistance durant lequel est élaboré le projet d’un Conseil National Suprême (CNS) qui deviendra le représentant officiel du Cambodge à l’international[73];
  • 21 au 23 décembre : nouvelle réunion à Paris des quatre factions cambodgiennes[74].

1991

1992

1993

Royaume du Cambodge (Depuis 1993)

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1993

1994

  • 7 juillet : les Khmers rouges sont mis hors-la-loi par l'Assemblée nationale. Ils sont impliqués dans une série d’affrontements avec le gouvernement à propos des territoires occupés par les rebelles.

1996

1997

1998

1999

2000

2002

2003

2004

2006

2008

2009

2013

2014

Notes et références

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  1. Des rumeurs affirment que ces émeutes auraient été orchestrées par le premier ministre afin de refréner les prétentions thaïlandaises jugées excessives dans des négociations commerciales entre les deux pays[83].

Références

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  2. a et b Kanga Bertin Kouassi, Precis de Jurisprudence de la Cour Internationale de Justice, Publibook, coll. « Droit & Sciences Politiques », , 649 p. (ISBN 978-2-7483-0484-8), « Temple de Preah Vihear (Cambodge c. Thaïlande) », p. 149-151
  3. Alain Forest, Le Cambodge et la colonisation française : Histoire d'une colonisation sans heurts (1897 - 1920), vol. 1, Éditions L'Harmattan, coll. « Centre de documentation et de recherches sur l'Asie du Sud-Est et le monde insulindien », , 546 p. (ISBN 9782858021390), chap. VIII (« Un nouvel espace - la rétrocession des provinces du Nord »), p. 170-177
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  5. Philippe Preschez, Essai sur la démocratie au Cambodge, vol. 4, Centre de recherches internationales, coll. « Recherches, Fondation nationale des sciences politiques », , 134 p., p. 23
  6. Soizick Crochet, Le Cambodge, Karthala Editions, coll. « Méridiens », , 279 p. (ISBN 978-2-86537-722-0, lire en ligne), p. 79
  7. (fr) Jacques Dalloz, La guerre d'Indochine, 1945-1954, Seuil, coll. « Points Histoire », , 314 p. (ISBN 978-2-02-009483-2), p. 128
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  9. Jacques Dalloz, La guerre d'Indochine, 1945-1954, Seuil, coll. « Points Histoire », , 314 p. (ISBN 978-2-02-009483-2), p. 128-129
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  12. (en) Alex Willemyns et Mech Dara, « CPP Celebrates 64 Years Since Communist Birth », The Cambodia Daily,‎ (lire en ligne)
  13. (en) David Porter Chandler, The Tragedy of Cambodian History : Politics, War, and Revolution Since 1945, Yale University Press, , 414 p. (ISBN 9780300057522, présentation en ligne), chap. 2 (« Political Warfare 1950-1955 »), p. 57
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