Divisions administratives de la Palestine ottomane
Dans l'Empire ottoman, la Palestine ne constitue pas une entité administrative, son territoire étant réparti entre trois sandjaks (Jérusalem, Acre et Naplouse), rattachés à différentes provinces de l'empire (Damas, Sidon, Beyrouth).
À partir de 1841, le sandjak de Jérusalem est administré directement depuis la capitale impériale, Constantinople.
Contexte
[modifier | modifier le code]La Palestine, région située entre le mont Liban au nord, le Jourdain à l'est et le désert du Néguev au sud, est conquise par le sultan turc ottoman Sélim Ier en 1516 à la suite d'une guerre contre le sultanat mamelouk d'Égypte. Après avoir pris en 1453 Constantinople, l'empire ottoman était alors en expansion, tant vers l'Afrique du Nord que vers le Sud-Est de l'Europe.
La région de Palestine correspond à l'ancienne province romaine de Syrie-Palestine (390-638), auparavant appelée province de Judée (6-390), elle-même issue des royaumes juifs depuis l'époque de Salomon : elle inclut les pays de Judée, Galilée et Samarie, avec les villes de Jérusalem, Jaffa (aujourd'hui : Tel Aviv-Jaffa), Acre (au nord de l'actuelle Haïfa), Tibériade et Hébron.
Les chrétiens, pour qui c'est un haut lieu de pèlerinage, lui donnent couramment le nom de Terre sainte, notamment depuis l'époque des croisades (1099-1270). Pour les juifs, c'est la Terre d'Israël, le pays dont ils ont été chassés par les Romains au Ier siècle et au IIe siècle. C'est aussi un lieu assez important pour les musulmans, notamment Jérusalem, mais moindre que les villes saintes d'Arabie, La Mecque et Médine.
Les sandjaks de Palestine
[modifier | modifier le code]Sandjak de Jérusalem
[modifier | modifier le code]Le sandjak de Jérusalem est créé peu après la conquête ottomane.
Il est rattaché à la province de Syrie (chef-lieu : Damas) jusqu'en 1841.
Ensuite il passe sous le contrôle du gouvernement de Constantinople, après qu'il réussit à chasser les armées égyptiennes de Méhémet Ali qui avaient en 1832 conquis la Palestine et la Syrie. En outre Jérusalem et la Terre sainte étaient devenues un enjeu international important à cette époque d'expansion coloniale européenne, tant pour l'Angleterre que pour la France, l'Allemagne et la Russie.
Sandjak de Naplouse
[modifier | modifier le code]Le sandjak de Naplouse est créé après la conquête ottomane de la Palestine et rattaché à la province de Damas.
En 1888, il est transféré au vilayet de Beyrouth.
Sandjak d'Acre
[modifier | modifier le code]Le sandjak d'Acre (arabe : سنجق صفد ; turc : Safed Sancağı) est créé au début du xviiie siècle et rattaché au gouvernorat de Sidon.
En 1888, il est transféré au vilayet de Beyrouth.