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Emily Martin

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Emily Martin
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Emily Martin est une sinologue, anthropologue et féministe américaine, née en 1944. Elle est professeure d’anthropologie socioculturelle à l’université de New York.

Après ses études de premier cycle à l'université du Michigan, elle obtient son doctorat de l'université Cornell en anthropologie, en 1971.

Elle rejoint le corps professoral de l'université de Californie, à Irvine, et de l'Université Yale avant de devenir, en 1974, enseignante à l'université Johns Hopkins. De 1994 à 2001, elle enseigne aussi à l'université de Princeton

ainsi qu'à l'université de New York[1].

Récompenses

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En 2019, elle reçoit la médaille Vega de la Société suédoise d'anthropologie et de géographie en reconnaissance à ses contributions à l'anthropologie. La même année, elle se voit décerner le prix JD Bernal de la Society for Social Studies of Science[2].

Ses recherches

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Les travaux de Martin sur la sinologie s'accentuent sur la Chine continentale et Taiwan. Ses sujets comprennent la religion et les rituels chinois, l'architecture, la politique, la médecine traditionnelle chinoise, la culture des femmes chinoises, la culture rurale chinoise, les lignées et généalogies chinoises.

Anthropologie des sciences et féminisme

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Martin aborde la science dans une perspective féministe. Elle fait des analyses sur la reproduction humaine et des sujets connexes. Pour elle, la littérature scientifique actuelle est biaisée en fonction du sexe et maquillés de préjugés ancrés dans le langage populaire. Elle souligne, de ce fait, que la thèse selon laquelle « le spermatozoïde pénètre de force dans l’ovule » est sexiste, au détriment des femmes[3].

Martin développe ses recherches sur les analogies utilisées dans l’enseignement des sciences à partir de 1982.[réf. nécessaire]Elle interroge des femmes sur les questions de reproduction féminine et compile ses interviews dans un livre intitulé The Woman in the Body (1987)[4]. Martin approfondit, également, ses recherches en interviewant des scientifiques et en incluant le sujet des processus de reproduction masculine. Son article L'œuf et le sperme : comment la science a construit une histoire d'amour basée sur des rôles stéréotypés homme-femme (1991), en est typique.

Syndrome prémenstruel

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Emily Martin décrit la relation entre le syndrome prémenstruel et le lieu de travail. Au-delà des femmes, elle recommande un traitement adéquat de toutes les personnes sur le marché du travail. Elle indique, par ailleurs, que même si les femmes et les hommes connaissent des poussées hormonales, les femmes sont plus faciles à cibler car elles peuvent attribuer ces poussées hormonales à leur cycle menstruel[5].

L'ovule et le spermatozoïde

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En 1991, elle analyse les métaphores sociales pour enseigner les concepts biologiques dans son article intitulé L’œuf et le sperme : comment la science a construit une histoire d’amour basée sur des rôles stéréotypés homme-femme. Elle se concentre sur les analogies faites dans la fécondation avec les rôles que jouent l'ovule et le sperme, et souligne comment des mots tels que « débris », « rejets » et « mourir » par opposition à « étonnant », « produire » et « remarquable » insinuent que, comme les « processus biologiques féminins » sont inférieurs aux processus biologiques masculins, les femmes doivent donc être « moins dignes que les hommes »[6],[7]

Martin se base sur des recherches de l'université Johns Hopkins qui prouvent que l’ovule est plus agressif que les spermatozoïdes pour fustiger l'idée contraire répandue dans l'opinion populaire. Des recherches menées également par Gerald Schatten et Helen Schatten attribuent une implication mutuelle de l'ovule et du spermatozoïde, mais continuent d'utiliser le vocabulaire traditionnel[8].

Publications

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En 1987, Martin sort le livre The Woman in the Body (La femme dans le corps) qui remporte le premier prix d'Eileen Basker de la Society for Medical Anthropology. Dans ce livre, Martin examine la manière dont la culture américaine perçoit le processus de reproduction[9].

Pour cet ouvrage, Linda C. Garrow dit de Martin qu'elle « tire de fortes conclusions sur degré de résistance[pas clair] exprimé par les femmes qui ne sont pas étayées par des données ». Mais, dans la revue Isis, Anja Hiddinga qualifie le livre d'« audacieux, bien argumenté et entièrement étayé par un large éventail de références »[9].

Bibliographie

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  • Suzanne R. Kirschner, « Des corps flexibles aux esprits fluides : entretien avec Emily Martin ». Ethos, vol. 27, no 3 (1999), p. 247–282 (Blackwell Publishing) URL stable

Notes et références

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Références

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  1. « The King awards the Vega Medal - Sveriges Kungahus » [archive du ] (consulté le )
  2. (en) Tiffany K. Wayne, American Women of Science Since 1900, ABC-CLIO, (ISBN 9781598841589, lire en ligne), p. 660
  3. « Eileen Basker Memorial Prize - Society for Medical Anthropology », sur web.archive.org, (consulté le )
  4. (en) Martin Emily, The Woman in the Body, Boston, Beacon Press, , p. 59
  5. Martin, Emily. The Woman in the Body. 2 ed. Boston: Beacon Press, 1992. Chapter 7
  6. (en) Martin Emily, The Woman in the Body, Boston, Beacon Press, , 2e éd., chap. 7, p. 121
  7. (en) Emily Martin, « The Egg and the Sperm: How Science Has Constructed a Romance Based on Stereotypical Male-Female Roles », Signs, vol. 16, no 3,‎ , p. 485–501 (ISSN 0097-9740, lire en ligne Accès libre, consulté le )
  8. Emily Martin "The Egg and the Sperm: How Science Has Constructed a Romance Based on Stereotypical Male-Female Roles", Signs, Vol. 16, No. 3 (Spring, 1991), p. 485–501 (The University of Chicago Press)
  9. a et b (en) Linda C. Garro, « General/Theoretical Anthropology: The Woman in the Body: A Cultural Analysis of Reproduction. Emily Martin. », American Anthropologist, vol. 90, no 3,‎ , p. 771–772 (ISSN 0002-7294 et 1548-1433, DOI 10.1525/aa.1988.90.3.02a01050, lire en ligne Accès libre, consulté le )

Liens externes

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