Dassault Falcon 50
Falcon 50 | |
Falcon 50M Surmar (Aviation navale de la Marine française) | |
Rôle | Surveillance Maritime |
---|---|
Constructeur | Dassault Aviation |
Équipage | 5 |
Premier vol | |
Dimensions | |
Longueur | 18,52 m |
Envergure | 18,86 m |
Hauteur | 6,98 m |
Aire alaire | 46,83 m2 |
Masse et capacité d'emport | |
Max. à vide | 9,15 t |
Max. au décollage | 17,60 t |
Passagers | 8-9 |
Motorisation | |
Moteurs | 3 turboréacteurs Garrett TFE731-3-1C ou TFE731-3D-1C |
Poussée unitaire | 16,5 kN |
Poussée totale | 49,5 kN |
Performances | |
Vitesse de croisière maximale | 888 km/h (Mach 0,82) |
Vitesse maximale | 915 km/h (Mach 0,85) |
Distance franchissable | 6 480 km |
Plafond | 14 935 m |
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Le Falcon 50, construit par Dassault Aviation à partir de 1976, est le troisième avion d'affaires, et premier tri-réacteur de la famille Falcon.
Historique
[modifier | modifier le code]Afin de répondre à la demande américaine d'un avion d'affaires à long rayon d'action, Dassault Aviation commence en 1974 l'étude du Falcon 50. L'avion devra parcourir 3 400 milles marin soit 6 300 km avec les réserves FAR 121, rendant possible la traversée de l'Atlantique Nord ou des États-Unis sans escale. Le Dassault Falcon 50 fut le premier avion d'affaires pouvant franchir l'Atlantique sans escale en respectant les normes du transport public et le premier avion civil à être équipé d'une voilure supercritique[1].
Il est basé sur une extrapolation du Mystère 20 avec un troisième réacteur placé en pied de dérive, il porte brièvement au stade de prototype le nom de Falcon 20-3. Dassault Aviation ayant déjà lancé d'autres projets tels que le Falcon 30 et Falcon 40, la désignation Falcon 50 est finalement choisie. Le premier MSA 50, sorti d'usine le est le seul Falcon à avoir été équipé de sièges éjectables. Le premier vol a lieu le et la certification est obtenue le .
Le modèle a été remplacé en par le 50EX (Extended range) motorisé par des moteurs Honeywell TFE731-40-1C (3 700 lb de poussée, identique à la première motorisation mais avec une consommation réduite et des potentiels d'inspection augmentés).
L'extrapolation du 50 est le Falcon 900 qui est doté d'un fuselage élargi. Le Falcon 50 est exploité par des compagnies d'affaires; la Marine nationale française l'utilise dans le cadre des missions de surveillance maritime dans une version modifiée (Falcon 50M Surmar : surveillance maritime) depuis des appareils existants livrés à un total de 8 unités en [2].
Le dernier Falcon 50 est sorti de chaîne en 2007, il porte le no 352.
Spécifications (Falcon 50)
[modifier | modifier le code]Données de Dassault Aviation[1]
Caractéristiques générales
- Équipage : 5
- Capacité : 8-9
- Longueur : 18,52 m
- Envergure : 18,86 m
- Hauteur : 6,98 m
- Surface alaire : 46,83 m2
- Masse à vide : 9 163 kg
- Masse maximale au décollage : 17 600 kg ou 18 500 kg (option)[3]
- Moteur : 3 Turboréacteurs Garrett TFE731-3-1C, 16,5 kN chacun
- Longueur de la cabine : 7,16 m
- Hauteur de la cabine : 1,80 m
- Largeur de la cabine : 1,85 m
Performances
- Vitesse maximale : Mach 0,86 (915 km/h, 494 nœuds)
- Vitesse de croisière : Mach 0,82 (888 km/h, 479 nœuds)
- Distance franchissable : 5 830 km (3 148 nautiques)
- Plafond : 14 935 m (49 000 ft)
Caractéristiques (Falcon 50M Surmar)
[modifier | modifier le code]Huit appareils en service dans l'Aviation navale en 2016 au sein de la flottille 24F basée à Lann-Bihoué[4]. Mêmes caractéristiques techniques que plus haut, mais des modifications :
- Vitesse maximale : Mach 0,86 (915 km/h, 494 nœuds) à la masse la plus faible ;
- Vitesse : 685 km/h ou 370 nœuds ;
- Distance franchissable : 2 700 nautiques ;
- Rayon d'action : 1 300 nautiques ;
- Autonomie : 6 h 30 ;
- Plafond : 45 000 pieds ;
- Équipage : 5 personnes.
- Baies d'observation
- Une trappe de plancher permettant le largage en vol de huit conteneurs SAR/SECMAR (ensemble de survie contenu dans un radeau gonflable) ;
- Radar : THALES Ocean Master 100 (OM 100) incorporé ;
- Caméra infrarouge et thermique : FLIR Chlio (Thales Detexis) ;
- Système de communication satellitaire : Inmarsat C.
Opérateurs militaires
[modifier | modifier le code]- Afrique du Sud
- Bolivie
- France Marine nationale française : 8 x Falcon 50M Surmar
- Iran Force aérienne de la République islamique d'Iran
- Italie Aeronautica Militare
- Maroc Forces royales air
- Portugal
- Serbie ex-Yougoslavie
- Venezuela
Anciens opérateurs
[modifier | modifier le code]- Bénin
- Bulgarie
- Burundi
- Djibouti
- Égypte
- Espagne
- Irak
- Jordanie
- Libye
- Rwanda
- Soudan
- Suisse Forces aériennes suisses
- Yougoslavie
Attaque de l'USS Stark
[modifier | modifier le code]La frégate USS Stark (FFG-31) fut touchée le , par deux missiles antinavires Exocet très probablement tirés par un Falcon 50 modifié[5] (surnommé Suzanne) irakien durant la guerre Iran-Irak.
Accidents et incidents
[modifier | modifier le code]- Le , un Falcon 50 entre en collision en vol avec un Piper PA-28-181 Archer lors d'une approche VOR/DME-A vers l'aéroport de Teterboro entraînant la mort des deux membres d'équipage du Falcon 50 et d'une personne au sol[6] ;
- Le , le Falcon 50 de Juvénal Habyarimana, alors président du Rwanda, est abattu par deux missiles au-dessus de l'aéroport de Kigali, évènement déclencheur du génocide au Rwanda ;
- Le , vers 23 h 58 (MSK), un Falcon 50 heurte au décollage avec son aile droite et son train d'atterrissage droit un chasse-neige présent sur la piste de l'aéroport international de Vnoukovo à Moscou. L'accident fait quatre morts : Christophe de Margerie, président directeur général de Total, l'unique passager, ainsi que les trois membres d'équipage de nationalité française (Yann Pican, Maxime Rassiat et Ruslana Vervelle)[7],[8].
Le 27 septembre 2018, un Falcon 50 sors de piste à l’aéroport de Greenville en Caroline du Sud. Cet accident fait deux morts et deux blessés graves.
- Dans l'après-midi du 8 mars 2022, le Falcon 50M SURMAR codé 5, effectue un atterrissage d'urgence à l'aéroport de La Réunion-Roland-Garros. L'avion a déclaré un « Mayday » à la suite d'un feu au niveau de l'APU. L'incident ne fait aucun mort, tous les passagers sont évacués par la piste[9].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Falcon 50 », sur dassault-aviation.com
- Emmanuel Huberdeau, « La Marine nationale réceptionne son 8e et dernier Falcon 50M », sur Air et cosmos, (consulté le ).
- (en) « Status Report Falcon 50EX » [PDF], sur compair.aviationresearch.com,
- « Et de 8! La 24F fait le plein de Falcon 50M », sur lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr (consulté le )
- Ahmad Sadik et Tom Cooper (trad. Michel Bénichou), « Un Falcon 50 lance-missiles : Avion d'affaires contre navire de guerre », Le fana de l'aviation, no 470, , p. 41-45
- (en) « Accident description », sur aviation-safety.net (consulté le )
- « Christophe de Margerie, PDG de Total, décède dans un accident d'avion », sur challenges.fr,
- (en) « Concerning the Runway Incursion Accident of October 20, 2014 », sur vnukovo.ru, (consulté le )
- Delphine Gérard. Un Falcon 50 de la marine atterrit en urgence sur la piste de l'aéroport de Gillot. Réunion La 1ère, 8 mars 2022. Lire en ligne
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Falcon 50 sur le site de la Marine nationale française
- Airliners.net
- Dossier sur le Falcon 50 Marine sur French Fleet Air Arm