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Famille Kimhi

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La famille Ḳimḥi (hébreu : קמחי) est une famille juive originaire d'Espagne. Ayant fui en Provence lors de la guerre civile en al-Andalus, elle se répand ensuite en Italie, en Turquie, en Syrie et en Angleterre.

Plusieurs de ses membres se sont distingués, en particulier Joseph Kimhi et ses fils, Moïse Kimhi et David Kimhi, rabbins, grammairiens et exégètes provençaux des XIIe et XIIIe siècles.

Au sujet du nom

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Le nom n'est pas sans rapport avec la forme féminine Ḳimḥit, apparaissant plusieurs fois dans la littérature talmudique[1]. Abraham Zacuto[2] l'associe avec la maxime des Pirke Avot, Im en Ḳemaḥ ein Torah[3] (« sans farine, pas de Torah »), et Joseph ben Todros appelle spirituellement David Ḳimḥi Ha-Ḥitti (Ḥita signifiant orge en hébreu).

Le nom est prononcé Ḳamḥi dans les pays arabes, ainsi qu'il apparaît d'un manuscrit du commentaire de David Kimhi sur les Prophètes, daté de 1347[4], et de trois manuscrits du Mikhlol du même auteur, conservés à la Bibliothèque Nationale de Paris. Il est écrit Chimichi en Italie. En Provence, le nom Petit a été ajouté à Ḳimḥi.

Membres connus de la famille Kimhi

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  • Isaac Kimhi est un juif andalou, premier membre connu de cette famille. Il a vécu au XIe siècle.
  • Joseph ben Isaac Kimhi, fils du précédent, est un grammairien, lexicographe et poète hébraïque, ainsi qu'un exégète et controversialiste provençal du XIIe siècle.
  • Moïse ben Joseph Kimhi, fils du précédent, est également un grammairien et exégète
  • David ben Joseph Kimhi dit Maistre Petit, frère du précédent, est, comme son père, grammairien, lexicographe, poète, exégète et controversialiste. Son commentaire de la Bible sera particulièrement prisé par Martin Luther.
  • Mordecai ben Isaac ben David Kimhi, petit-fils du précédent, a vécu en Provence vers la fin du XIIIe siècle. C'est pour lui que le kabbaliste Jacob ben Jacob HaCohen a écrit son Peroush HaOtiyyot[5].
  • Salomon ben Mordekhaï, fils du précédent, a vécu en Provence vers 1300.
  • Isaac ben Mordekhaï Kimhi, dit Mestre Petit de Nyons est un casuiste et liturgiste ayant vécu à Nyons au XIVe siècle. Il est l'auteur d'un responsum, d’azharot figurant dans des mahzorim d'Avignon et de Carpentras, ainsi que d'un commentaire sur les azharot de Salomon ibn Gabirol. Un certain nombre de responsa de Salomon ben Adret lui sont adressées. Il aurait écrit d'autres ouvrages talmudiques, et est fortement estimé par ses contemporains[6].
  • David ben Joseph Kimhi, a vécu à Frascati, en Italie, vers 1326[7].
  • Moïse Kimhi, père de Samuel Kimhi, peut-être identique à Moshe ha-Zaḳen Ḳimḥi ; a vécu vers 1342 en Sicile[8].
  • Samuel Kimhi, auteur, en 1346, d'un commentaire philosophique et allégorique au Pereḳ Shira[9].
  • David Kimhi, a vécu en France vers 1350 ; c'est pour lui que Moïse ben David Kimhi a écrit en 1383 une œuvre conservée en manuscrit dans la bibliothèque du Vatican[10].
  • Joseph ben Saul Kimhi, auteur d'un commentaire sur les tables astronomiques de Jacob Bonet rédigé en 1361[11].
  • Isaac Kimhi, a vécu à Castiglione, en Italie, vers 1378[12].
  • Isaac ben Joseph Kimhi, a vécu à Arles in 1394[13].
  • Moïse ben Nissim Kimhi, a vécu à Rome vers 1413.
  • Juda Raphaël Ḳimḥi, a vécu en Orient, vers 1671. L'un de ses responsa est cité par Moïse Benveniste dans son Penei Moshe, ii., § 123[14].
  • Hayyim Kimhi, rabbin à Constantinople vers 1700.
  • Sinaï ben Hayyim Kimhi, fils du précédent, a édité les Ḥiddoushe Rashba au traité Kiddoushin (Constantinople, 1717).
  • Abraham Kimhi, rabbin à Constantinople (1710-20[15]).
  • Shabbataï Kimhi, mort à Rome en 1712 ; son épitaphe a été publiée par A. Berliner[16].
  • Flaminio Kimhi, mort à Rome en 1717 ; son épitaphe a été publiée par A. Berliner[16].
  • Moïse ben Abraham Kimhi, mort à Rome, en 1726 ; son épitaphe a été publiée par A. Berliner[16].
  • Samuel Kimhi, rabbin à Constantinople contemporain de Juda Rosanes (mort en 1727). Certains de ses responsa sont inclus dans le Mass'at Moshe de Moshe Israël (Constantinople, 1734).
  • Israël Kimhi, auteur de l’Avodat Yisrael (Smyrne, 1736), d'une explication sur le rite du Jour du Grand Pardon, et d'un responsum consigné dans le Mayim Rabbim[17].
  • Isaac ben David Kimhi, rabbin à Constantinople, où il rédige, en 1736, une haskama (approbation) pour le Reshit Ḥokmah[18].
  • David Kimhi, a vécu à Constantinople avant 1738.
  • Conprado (?) Kimhi, rabbin de Constantinople durant la première moitié du XVIIIe siècle. Selon Frankl, il s'agirait de Samuel Kimhi mentionné dans le Shem ha-Guedolim.
  • Jacob Kimhi, colporteur et hébraïsant (Constantinople, 1720 - Londres, 1800), fils de Samuel Kimhi. Figure notoire de la ville de Londres, il fréquentait, en tant que vendeur itinérant de babouches orientales, le voisinage du Royal Exchange. Il est l'auteur de Shoshannat Ya'aḳov, un commentaire sur les traités Beitza et Taanit (Constantinople, 1748).
  • Benjamin Kimhi, imprimeur et éditeur à Salonique, vers 1770. Il a édité et annoté les Sha'are Raḥamim de Ḥayyim ha-Kohen et Salomon Abbadi.
  • Isaiah Salomon Kimhi, rabbin à Hébron vers 1783
  • Nissim Joseph David Kimhi, rabbin de Constantinople, mort en 1836
  • Salomon Kimhi, fils du précédent, auteur de Meleket Shelomo.
  • Hayim Kimhi, rabbin de Constantinople, grand-rabbin de Damas (1868-1872)

Pour approfondir

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :

Notes et références

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  1. T.J. Yoma, iii. 47d & v. 42b (Ben Ḳimḥit et Shimeon ben Ḳimḥit) ; T.B. Yoma 47a (Ishmael ben Ḳimḥit).
  2. Abraham Zacuto, Sefer Yuḥasin, p. 225, éd. Filipowski, Londres 1857
  3. Pirke Avot 3:17.
  4. Steinschneider, Hebr. Bibl. xi. 133.
  5. Cf. Steinschneider, in Monatsschrift, vol. xxxiv., p. 528
  6. Zunz, Zur Geschichte und Literatur p. 466 ; Landshuth, Ammude ha-'Avodah, p. 124 ; Renan-Neubauer, Les Rabbins Français, p. 680 ; H. Gross, Gallia Judaica," p. 385, Paris 1897
  7. Magazin d'Abraham Berliner, vol. i. p. 45
  8. Zunz, Zur Geschichte und Literatur p. 516 ; Steinschneider, Hebr. Bibl. xi. 135
  9. Steinschneider, loc. cit. vol. xiii., p. 105
  10. Steinschneider, Hebräische Bibliographie vol xi. p. 135
  11. Renan-Neubauer, Écrivains Juifs, p. 701
  12. S. Buber, Sifre de-Agudta, p. 1b, Vilna, 1880 ; A. Berliner, in Monatsschrift, vol. xxxiv. p. 382
  13. Gross, Gallia Judaica, p. 89
  14. Cf. Benjacob, Otzar ha-Sefarim, p. 30
  15. Cf. Roest, Catalog. Rosenthal. Bibliotheque i. 265, 524, 579, 986
  16. a b et c A. Berliner, in Monatsschrift vol. xxxiv. p. 382 et Hildesheimer Jubelschrift, p. 105
  17. Hayim Yossef David Azulai, Shem ha-Gedolim, ii. 50 ; Benjacob, Oẓar ha-Sefarim, p. 427
  18. Roest, loc. cit., p. 337