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Fraise (couleur)

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Fraises.

Le rouge fraise est un nom de couleur qui se réfère à la couleur rouge pourpré de la fraise, un fruit.

Chevreul a entrepris, au XIXe siècle, de classer les couleurs entre elles et par rapport aux raies de Fraunhofer du spectre solaire. Il place la fraise à rouge 5 au 13  sans rabat[1].

Le Répertoire des couleurs de la Société des Chrysanthèmistes, de 1905, donne, avec quatre tons, tous vifs, pour synonymes « Laque écarlate (Bourgeois), Laque de Garance Cerise (no 52, Lefranc) », ce qui indique que ce nom de couleur n'a pas cours chez les artistes (Dauthenay 1905, p. 110).

Le nuancier RAL comporte une teinte 3018 rouge fraise[2].

Fraise écrasée

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Le XIXe siècle connaît la couleur rose fraise écrasée, plus pâle que celle du fruit. « Les couleurs employées pour ces voitures sont devenues aussi extravagantes que leur forme est commune à présent : on fait des panneaux cerise, amaranthe, fraise écrasée, rose, café au lait, chocolat à la crème, avec des réchampissages qui tiennent du délire (La Revue de Paris, 1840[3]). »

Pour les frères Goncourt, la couleur fraise écrasée est rose[4] ; pour Maurice Barr, elle est pourpre[5]. Des modistes ont lancé ce nom de couleur en 1874, pour des rubans mauve-rose. En Angleterre, la couleur fraise (en français), s'explicite en « crushed strawberry » (fraise écrasée)[6]. Le Figaro du considère fraise écrasée comme un « nom catapultueux[7] », ce qui ne l'empêche pas de l'employer dans les années suivantes. La seconde partie du XIXe siècle goûte fort les mauves, violets, pourpres et carmin[8].

Le Répertoire des couleurs de la Société des Chrysanthèmistes indique, en 1905, de Fraise écrasée quatre tons plus ou moins clairs pour cette couleur (Dauthenay 1905, p. 109).

Bibliographie

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  • Michel-Eugène Chevreul, « Moyen de nommer et de définir les couleurs », Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, t. 33,‎ (lire en ligne).
  • Henri Dauthenay, Répertoire de couleurs pour aider à la détermination des couleurs des fleurs, des feuillages et des fruits : publié par la Société française des chrysanthémistes et René Oberthür ; avec la collaboration principale de Henri Dauthenay, et celle de MM. Julien Mouillefert, C. Harman Payne, Max Leichtlin, N. Severi et Miguel Cortès, vol. 1, Paris, Librairie horticole, (lire en ligne).
  • Annie Mollard-Desfour, Le Rouge : dictionnaire des mots et expressions de couleur. XXe-XXIe siècles, CNRS Éditions, coll. « Dictionnaires », (1re éd. 2000).
  • Annie Mollard-Desfour, Le Rose : dictionnaire des mots et expressions de couleur. XXe-XXIe siècles, CNRS Éditions, coll. « Dictionnaires », .

Articles connexes

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Notes et références

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  1. Chevreul 1861, p. 297. Couleur calculée pour écran conforme sRGB, longueur d'onde dominante 653 nm (près de la raie C vers la raie B), luminosité 80 %, pureté 90 %. Le réglage de l'écran influe sur la luminosité, la pureté et la chromaticité.
  2. (de) « RAL classic Farben », sur ral-farben.de (consulté le ).
  3. F. Bonnaire, « Bulletin », La Revue de Paris,‎ , p. 233 (lire en ligne).
  4. Journal, 21 novembre 1875 (lire en ligne).
  5. Maurice Barr, Visites au Jardin zoologique d'acclimatation, Paris, (lire en ligne).
  6. (en) Deb Salisbury, Elephant's Breath & London Smoke (lire en ligne), p. 84.
  7. Lire en ligne.
  8. Philip Ball (trad. Jacques Bonnet), Histoire vivante des couleurs : 5 000 ans de peinture racontée par les pigments [« Bright Earth: The Invention of Colour »], Paris, Hazan, , p. 287-334.