Greux
Greux | |
La Chapelle de Bermont, où Jeanne d'Arc se rendait de façon hebdomadaire. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Ouest Vosgien |
Maire Mandat |
Aurélie Pierson 2020-2026 |
Code postal | 88630 |
Code commune | 88219 |
Démographie | |
Gentilé | Greuxois |
Population municipale |
138 hab. (2021 ) |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 27′ 03″ nord, 5° 40′ 38″ est |
Altitude | 272 m Min. 264 m Max. 411 m |
Superficie | 8,04 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Neufchâteau (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Neufchâteau |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Greux est une commune française du département des Vosges. Située dans la région historique de Lorraine, cette commune fait partie depuis 2016 de la région administrative Grand Est.
La commune est située à 1 km au nord de Domremy-la-Pucelle, village natal de Jeanne d'Arc, et cette dernière a déclaré pendant son procès être originaire de Domremy de Greux.
Géographie
[modifier | modifier le code]Greux est une petite commune rurale de l'Ouest vosgien, à 1 km au nord de Domremy-la-Pucelle. Village-rue typique, il s'étire le long de la départementale 164, ex-RN 64, sur la rive gauche de la Meuse. Il est traversé par le ruisseau des Roises qui porte le nom du village meusien limitrophe. Le point culminant, 411 m dans la forêt de Greux, est partagé avec Goussaincourt qui borde la commune au nord.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meuse, la Noue de Burey et le ruisseau des Roises[1],[Carte 1].
La Meuse prend sa source en France, dans la commune du Châtelet-sur-Meuse, à 409 mètres d'altitude, et se jette dans la mer du Nord après un cours long d'approximativement 950 kilomètres traversant la France sur 486 kilomètres, la Belgique et les Pays-Bas[2].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 927 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rollainville », sur la commune de Rollainville à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 860,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,2 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Greux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Neufchâteau, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (38,8 %), prairies (33,6 %), terres arables (17,5 %), forêts (6,7 %), zones urbanisées (2,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Domremy (ou du moins la partie dans laquelle se trouvait la maison de Jeanne d'Arc, à savoir la partie nord du village) fut exempté d'impôts par Charles VII après son couronnement, lors de l'anoblissement de Jeanne d'Arc. Greux bénéficia également de ce privilège.
- Jehan Leclerc de Pulligney défend les intérêts des habitans de Dompremey et de son seigneur lors d'un procès en 1428. Il remplace comme procureur Jacques d'Arc. Vaucoulour et Robert seigneur de Baudrecourt et de Bloise, cappitaine de Vaucoulour et Greux sont souvent cités dans un acte le concernant.
Domrémy, rattaché à la Lorraine en 1571, perdit le privilège à cette date puisqu'elle relevait alors du Saint-Empire romain germanique. En revanche, restée française, la ville de Greux put bénéficier du privilège jusqu'en 1766.
Le village primitif et son église ont été détruits par les Suédois au cours de la guerre de Trente Ans.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2021, la commune comptait 138 habitants[Note 3], en évolution de −15,34 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Maurice XVIIIe siècle
- Chapelle de Bermont : chapelle fondée au XIIe siècle où, durant sa jeunesse, Jeanne d’Arc se rendait presque tous les samedis en pèlerinage, inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [19].
Cartes postales anciennes
[modifier | modifier le code]-
Vue du village et de l'église vers 1920. -
Sur les berges du ruisseau Les Roisses vers 1920. -
La chapelle de Bermont vers 1920. -
Le chœur de la chapelle de Bermont.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jeanne d'Arc se rendait à la chapelle de Bermont de façon hebdomadaire. Elle déclara pendant son procès être originaire de Domremy de Greux. Une rue du village porte son nom.
- Poulain de Granprey, premier préfet des Vosges, membre de la Convention.
- Chanoine Albert Michel (7 juillet 1877 - 20 septembre 1972), prêtre catholique (ordonné en 1900), théologien, professeur de théologie dogmatique à l'Institut catholique de Lille, rédacteur notable du Dictionnaire de théologie catholique (DTC). Il est l'auteur de très nombreux livres et articles[20]. Né à Greux, il a terminé sa vie comme curé de Rollainville.
- Bernard Diez dit Bernard Lorraine (1933-2002), né à Greux, écrivain. Une rue du village porte son nom.
Héraldique, logotype et devise
[modifier | modifier le code]Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France au Moyen Âge, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. Page 589 : Greux
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site réalisé par des habitants de Greux
- Greux sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Greux » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Greux », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Meuse »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Greux et Rollainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rollainville », sur la commune de Rollainville - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rollainville », sur la commune de Rollainville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Greux ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Neufchâteau », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Chapelle de Notre-Dame de Bermont », notice no PA88000006, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Page:Michel,Albert », sur idref.fr (consulté le ).