Hilton Kramer
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The New York Times New York Post The New York Observer Arts Magazine (en) |
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Hilton Kramer, né le et mort le , est un critique d'art et essayiste américain.
Biographie
[modifier | modifier le code]Formation
[modifier | modifier le code]Kramer naît à Gloucester, au Massachusetts, et fait ses études à l’Université de Syracuse, où il obtient sa licence en anglais, puis à l'Université Columbia ; il étudie la littérature et la philosophie à l’Université Harvard, à l’Université de l'Indiana à Bloomington et à la New School for Social Research[1].
Carrière
[modifier | modifier le code]Kramer travaille comme rédacteur en chef d'Arts Magazine (en), où il rencontre Esta Teich, qui y est rédactrice et qu'il épouse en 1964[2], et comme critique d'art pour The Nation. De 1965 à 1982, il est responsable de la rubrique de critique d'art du New York Times. Il a également publié dans la revue Art and Antiques Magazine et dans The New York Observer. Sa chronique « Media Watch » a été publiée chaque semaine dans le New York Post de 1993 à [3].
Kramer est un essayiste aux positions conservatrices affirmées, qui se bat contre ce qu'il considère comme un parti pris politique de gauche dans la critique d'art et contre ce qu'il estime être un nihilisme esthétique caractéristique d'une partie de l'art du XXe siècle : Action painting, Pop art, art conceptuel[1],[4]. Ses articles dans le New York Times sont virulents contre les artistes s'écartant des principes du courant moderniste en art, comme celui du consacré à Philip Guston qu'il intitule : « A Mandarin Pretending to Be a Stumblebum [Un mandarin qui fait semblant d'être un abruti] »[5],[6]. Il qualifie l'installation artistique The Dinner Party (1974-1979) de l'artiste féministe Judy Chicago d'objet kitsch et d'art « grossier, solennel et arrêté [...] très mauvais […] raté […] si embourbé dans les dévotions d'une cause qu'il n'arrive nullement à acquérir seul une vie artistique indépendante [...] [d']une insistance et d'une vulgarité plus appropriées, peut-être, à une campagne de publicité qu'à une œuvre d'art »[7].
Son désaccord avec la ligne politique du New York Times le conduit à en démissionner en 1982 et à fonder, avec le pianiste et critique musical Samuel Lipman, la revue The New Criterion (en), un magazine conservateur, où il écrit et défend ses idées[8],[9].
Kramer distingue le modernisme aux idéaux élevés (« the discipline of truthfulness, the rigor of honesty [la discipline de la véracité, la rigueur de l'honnêteté] » du postmodernisme qu'il qualifie d'« age of irony and institutionalized subversion [âge de l'ironie et de la subversion institutionnalisée] »[10].
Mort
[modifier | modifier le code]Hilton Kramer meurt le à Harpswell, dans le Maine, deux jours après son 84e anniversaire[10],[1].
Ses archives sont conservées à la bibliothèque du Bowdoin College Museum of Art, à Brunswick dans le Maine[2].
Publications (sélection)
[modifier | modifier le code]- (en) « Reappraisals, Giacometti », Arts Magazine, , p. 52-59.
- (en) The Sculpture of Gaston Lachaise, New York, Eakins, , 49-86 p.
- (en) The Age of the Avant-Garde : an art chronicle of 1956-1972, New York, Farrar, , 565 p. (ISBN 9780374102388, lire en ligne).
- Brancusi : the sculptor as photographer (catalogue d'exposition, Londres, 12 Duke street gallery), Londres, D. Grob, .
- (en) « Postmodern: Art and culture in the 1980s », Quadrant, vol. 28, nos 1-2, , p. 28-32 (lire en ligne ).
- (en) The Revenge of the Philistines : art and culture, 1972-1984, New York, Free Press, , XV-445 p. (ISBN 0-02-918470-3, lire en ligne).
- (en) « Art & its institutions: notes on the culture war », The New Criterion, (lire en ligne).
- avec Roger Kimball :
- (en) The future of the European past, Chicago, Ivan R. Dee, , XVIII-233 p. (ISBN 1-56663-178-5).
- (en) The betrayal of liberalism : how the disciples of freedom and equality helped foster the illiberal politics of coercion and control, Chicago, Ivan R. Dee, (lire en ligne ).
- (en) « On the Paintings of Bert Carpenter », dans Bert Carpenter: A Retrospective (catalogue d'exposition), Greensboro, Weatherspoon Art Museum, (lire en ligne ).
- (en) The Twilight of the Intellectuals: Culture and Politics in the Era of the Cold War, Chicago, I.R. Dee, (ISBN 1-56663-222-6)[11].
- avec Roger Kimball: (en) The Survival of Culture: Permanent Values in a Virtual Age, Chicago, I.R. Dee, (ISBN 1-56663-465-2).
- (en) « Remembering the Gulag (compte-rendu de : Gulag: A History d'Anne Applebaum) », The New Criterion, (lire en ligne).
- (en) The Triumph of Modernism : The Art World, 1987-2005, Chicago, I.R. Dee, , 369 p. (ISBN 9781566637084, lire en ligne ).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Elaine Woo, « Hilton Kramer dies at 84; polarizing but widely read art critic », Los Angeles Times, 28 mats 2012 (lire en ligne).
- (en) Kat Stefko, « Remembering Esta Kramer (1929-2020) », sur bowdoin.edu, .
- (en) « The critic who makes them cower », The Hour, (lire en ligne).
- John Ashbery, « L'art "conceptuel" : une exposition controversée », Le Monde, (lire en ligne).
- (en) Hilton Kramer, « A Mandarin Pretending To Be A Stumblebum », The New York Times, (lire en ligne).
- Philippe Dagen, « Philip Guston aux Sables-d'Olonne : l'abstraction aller et retour », Le Monde, (lire en ligne ).
- (en) Hilton Kramer, « Art: Judy Chicago's Dinner Party Comes to Brooklyn Museum », The New York Times, (lire en ligne).
- (en) Christopher Knight, « The Little Journal That Can't : The New Criterion, now in its 10th year under Hilton Kramer, has looked to neoconservative doctrine as its muse », Los Angeles Times, (ISSN 0458-3035, lire en ligne).
- (en) David Lipsky, « The New Criterion Reader: the First Five Years », National Review, (version du sur Internet Archive).
- (en) William Grimes, « Hilton Kramer, Art Critic and Champion of Tradition in Culture Wars, Dies at 84 », The New York Times, 27 mars 2012 (lire en ligne, consulté le )
- (en) Michael J. Lewis, « "The Twilight of the Intellectuals by Hilton Kramer" (compte-rendu) », Commentary, vol. 107, no 6, , p. 65 (lire en ligne ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Arthur C. Danto, « A Dozen Years of Solitude: Hilton Kramer », Grand Street, vol. 5, no 3, , p. 219-227 (lire en ligne ).
- (en) Gautam Dasgupta, Herbert Blau et Gerald Rabkin, « Interface: Hilton Kramer », Performing Arts Journal, vol. 10, no 1, , p. 59-76.
- (en) « Hilton Kramer. Issues », The New Criterion, vol. 30, no 9, (lire en ligne).
- (en) Roger Kimball, « Hilton Kramer and the 'Correction of Taste' », The Wall Street Journal, (lire en ligne).
- (en) Roger Kimball, « Hilton Kramer & the critical temper », The New Criterion, (lire en ligne).
- (en) Thomas Lawson, « Hilton Kramer: An Appreciation », Artforum, vol. 23, no 3, , p. 90-91 (lire en ligne ).
- (en) Jed Perl, « How Hilton Kramer Got Lost in the Culture Wars », The New Republic, (lire en ligne).
- (en) Gary Shapiro, « Hilton Kramer, A Man of Arts & Letters », The New York Sun, (lire en ligne).
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Étudiant de l'université de Syracuse
- Étudiant de l'université de l'Indiana
- Étudiant de l'université Harvard
- Étudiant de l'université Columbia
- Critique d'art américain
- Récipiendaire de la National Humanities Medal
- Naissance en mars 1928
- Naissance à Gloucester (Massachusetts)
- Décès en mars 2012
- Décès à 84 ans
- Décès dans le comté de Cumberland (Maine)