Houtsoulie
La Houtsoulie (en ukrainien : Гуцульщина et en polonais : Huculszczyzna, en slovaque : Huculsko et en roumain : Huțulia ou, en translittération roumaine du nom ukrainien, Huțulșcina) est parfois appelée Pays houtsoule[1].
Géographiquement, c'est une région ethnographique définie par le parler houtsoule (ru) de la langue ukrainienne, située à cheval sur les Carpates, l'Ukraine et la Roumanie. Cette région recouvre des parties des régions historiques de Bucovine, Marmatie, Pocoutie et, dans une moindre mesure, de Galicie. Administrativement, elle chevauche les oblasts ukrainiennes d'Ivano-Frankivsk, de Tchernivtsi et de Transcarpatie, et dans les județe roumains de Maramureș et de Suceava[2].
L'étymologie du nom a été rapproché du roumain hoțul (« le voleur ») et du slave kochoul (« vagabond », « nomade ») car les montagnes de Houtsoulie ont toujours été des refuges pour les proscrits de toute origine et les paysans cherchant à échapper au servage, tant roumanophones qu'ukrainophones. Selon Paul Robert Magocsi de l'université de Toronto, leur cohabitation a produit, linguistiquement, une « pidginisation pastorale » qui explique les caractères du parler houtsoule et les ressemblances culturelles des ukrainiens carpatiques et des roumains septentrionaux[3]. Mais la Houstoulie fascine aussi les protochronistes, qui font remonter ses habitants à la préhistoire ou au minimum aux tout premiers Slaves[4].
Galerie
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Le mont Pietros (« rocheux ») dans les Carpates ukrainiennes
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Mircea Streinul dans le roman Lupul din țara Huțulilor ou Frédéric Beaumont, dans une étude de 2002 sur les dialectes slaves de la partie roumaine de Bucovine.
- David Noévitch Goberman, (uk) По Гуцульщине « En Houtsoulie », ed. L. Iskoustvo, 1979.
- Paul R. Magocsi, « An Historiographical Guide to Subcarpathian Rus' », Austrian History Yearbook, vol. 9, , p. 201–265 (DOI 10.1017/S006723780001910X, S2CID 144778333, lire en ligne [archive du ], consulté le )
- Ainsi des historiens comme O.D. Boïko, V.I. Borisenko, R. Ivantchenko, A. Kotsur, V. M. Litvine, V.M. Mordvintsev et A.G. Slyousarenko avancent l'hypothèse d'une « population-relique » des tout premiers Slaves du IIe siècle, avant leur différenciation.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Старожитності Гуцульщини: У 2-х т. Івано-Франківськ, Львів: Манускрипт-Львів, 2011
- Богомолець. О. "Замок-музей Радомисль на Шляху Королів Via Regia". — Київ, 2013
- Гоберман Д. Н. Гуцульщина—край искусства. — М.-Л., Искусство, 1966.
- Гоберман Д. Н. Росписи гуцульских гончаров. Фотоальбом. — Л., Искусство, 1972.
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :