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Jakob Smits étudie aux académies de Rotterdam, de Bruxelles et de Munich avant de s'établir à Amsterdam en 1881 comme peintre décorateur. Il sera ensuite professeur et directeur de l'école industrielle et de décoration de Haarlem. En 1882, il épouse sa cousine Antje Doetje Kramer et ont deux enfants, Theodora et Annie. En 1884, le couple divorce.
Impressionné par la Campine belge, il se fixe définitivement en 1888 à Achterbos, un hameau de la ville de Mol, et achète pour 2 000 francs une ferme au toit couvert de chaume où il établit son atelier de peintre. La même année, il épouse Malvina Dedeyn, fille d'un avocat de Bruxelles, qui, à cause de ce mariage, est déshéritée. Il baptise sa demeure Malvinahof, du prénom de sa femme. Smits vit dans la pauvreté, alors qu'il travaille sans relâche à ce qu'il appellera plus tard, « mon travail simple, symbolique, poétique et vrai ».
En 1899, en quelques jours, il perd sa fille Alice et son épouse. En 1901, Smits se remarie avec Josine Van Cauteren.
Il acquiert la nationalité belge en 1902. À partir de 1903, il héberge ses parents, ruinés par un vol, et doit donc entretenir neuf membres de sa famille[2].
Jakob Smits est un peintre solitaire, en marge de tout mouvement. Il crée une sorte de symbolisme pré-expressionniste où la lumière prend une importance démesurée et à laquelle il attache une signification presque mystique.
Il est le peintre des humbles, des pauvres et des paysans parmi lesquels il vit en ce coin de Campine mélancolique qu'il peut revendiquer, sinon comme sa véritable patrie, tout au moins, selon l'expression de Georges Eekhoud, comme son terroir d'élection.
Camille Lemonnier a dit de lui qu'il était un peintre admirable, plus près que les autres du cœur des hommes.
(nl) Fernand Van Gompel, Bert Nuyts, I. Verheyen, Jakob Smits : een portret, Mol : Vrienden van het Jakob Smitsmuseum, 1988
Jakob Smits (1855-1928) [exposition au Musée Charlier du au , catalogue], Brasschaat : Pandora, 2005, textes de Constantin Ekonomidès, Dorine Cardyn-Oomen, Ivo Verheyen, Fernand Van Gompel
(nl) Jakob Smits, Vrienden van het Jakob Smitsmuseum (revue trimestrielle)
Eugène De Seyn, Dictionnaire biographique des sciences, des lettres et des arts en Belgique, Bruxelles : Vers l'Avenir, 1936, Tome II