José Luis Escrivá
José Luis Escrivá | |
José Luis Escrivá en 2023. | |
Fonctions | |
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Gouverneur de la Banque d'Espagne | |
En fonction depuis le (2 mois et 29 jours) |
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Monarque | Felipe VI |
Président du gouvernement | Pedro Sánchez |
Prédécesseur | Margarita Delgado (intérim) Pablo Hernández de Cos |
Ministre espagnol de la Transformation numérique et de la Fonction publique[a] | |
– (9 mois et 16 jours) |
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Président du gouvernement | Pedro Sánchez |
Gouvernement | Sánchez III |
Prédécesseur | Nadia Calviño María Jesús Montero (Fonction publique, 12/2023) |
Successeur | Óscar López |
Ministre de l'Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations | |
– (3 ans, 10 mois et 8 jours) |
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Président du gouvernement | Pedro Sánchez |
Gouvernement | Sánchez II |
Prédécesseur | Magdalena Valerio |
Successeur | Elma Saiz |
Biographie | |
Nom de naissance | José Luis Escrivá Belmonte |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Albacete (Espagne) |
Nationalité | Espagnol |
Parti politique | Indépendant |
Diplômé de | Université complutense de Madrid |
Profession | Économiste |
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Ministres de la Sécurité sociale d'Espagne Ministres de la Transformation numérique d'Espagne |
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José Luis Escrivá Belmonte ([ xoˈse ˈlwis ɛskɾiˈβa βɛlˈmõn̪t][b]) est un économiste et homme politique espagnol né le à Albacete. Il est gouverneur de la Banque d'Espagne depuis 2024.
Économiste formé à l'université complutense de Madrid, il travaille plusieurs années dans le secteur bancaire. Il est ainsi salarié de BBVA, dont il est économiste en chef du service des Études entre 2004 et 2010. Il rejoint en 2012 la Banque des règlements internationaux, à Bâle.
Le gouvernement espagnol le nomme en 2014 président de l'Autorité indépendante de responsabilité fiscale. Entre sa prise de fonction et la fin de l'année 2015, il menace cinq fois de démissionner afin de conforter l'autonomie et les moyens de l'institution.
En 2020, il devient ministre de l'Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations dans le deuxième gouvernement de Pedro Sánchez. Il est nommé trois ans plus tard ministre de la Transformation numérique dans le gouvernement Sánchez III.
Jeunesse
[modifier | modifier le code]José Luis Escrivá Belmonte naît le à Albacete[1],[2].
Il est licencié en sciences économiques de l'université complutense de Madrid (UCM). Il suit des études postgrades en analyse économique à l'UCM, puis en économétrie auprès de la Banque d'Espagne (BdE)[3].
Vie professionnelle
[modifier | modifier le code]Cadre du secteur bancaire
[modifier | modifier le code]Il commence à travailler à la Banque d'Espagne, au sein du service des Études. Il rejoint ensuite la Banque centrale européenne (BCE) — alors appelée Institut monétaire européen (IME) — comme conseiller, puis chef de la division de la Politique monétaire[4].
Il intègre en 2004 le groupe bancaire BBVA, où il occupe les fonctions d'économiste en chef du service des Études. Il passe en 2010 à la direction des Finances publiques. Deux ans plus tard, il quitte l'entreprise et devient directeur pour les Amériques de la Banque des règlements internationaux[5].
Président de l'AIReF
[modifier | modifier le code]En 2014, le gouvernement de Mariano Rajoy nomme José Luis Escrivá président de l'Autorité indépendante de responsabilité fiscale (AIReF), une nouvelle instance indépendante de contrôle des comptes publics et des prévisions macroéconomiques créée à la demande de l'Union européenne (UE). À plusieurs reprises, Escrivá s'oppose au ministre des Finances Cristóbal Montoro, pour cause de dépassement des objectifs de déficit public, le manque de sincérité des comptes ou de transparence de l'administration. À l'inverse, ses relations sont plus fluides avec María Jesús Montero, successeure de Montoro à partir de [6].
Il menace ainsi de démissionner cinq fois, deux fois en 2014 et trois fois en 2015, afin d'obtenir la confirmation de l'autonomie de l'AIReF, de ses compétences, des moyens financiers et humains suffisants, des bureaux adaptés. L'une des crises a été résolue grâce à la négociation menée par José Luis Martínez-Almeida, membre du Parti populaire au pouvoir et devenu maire de Madrid en 2019[7].
Vie politique
[modifier | modifier le code]Le , la présidence du gouvernement indique que José Luis Escrivá sera nommé ministre de l'Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations dans le second gouvernement du socialiste Pedro Sánchez, alors en cours de formation. Il récupère ainsi toutes les compétences retirées au ministère du Travail, dont la direction revient à la communiste Yolanda Díaz[8]. Il est assermenté trois jours plus tard.
Le , à l'occasion de la formation du troisième gouvernement de Pedro Sánchez il prête serment comme ministre de la Transformation numérique[9]. Il voit ses compétences élargies cinq semaines plus tard à la fonction publique, lors d'un mini-remaniement causé par le départ de Nadia Calviño[10].
À la suite de sa nomination comme gouverneur de la Banque d'Espagne, il sera remplacé au gouvernement par Óscar López[11].
Gouverneur de la Banque d'Espagne
[modifier | modifier le code]Le journal El País révèle le que le gouvernement a proposé le nom de José Luis Escrivá comme futur gouverneur de la Banque d'Espagne au Parti populaire (PP), dans le cadre de la négociation maintenue entre l'exécutif et le principal parti d'opposition pour la désignation du plus haut responsable de la banque centrale. Le PP exprime son refus de cette candidature tandis que le ministre de l'Économie Carlos Cuerpo refuse de confirmer que celle-ci a bien été proposée[12]. Le , El País affirme que Pedro Sánchez a effectivement choisi de désigner José Luis Escrivá au poste de gouverneur de la Banque d'Espagne, en dépit du refus exprimé par le PP alors qu'une tradition non-écrite veut qu'un accord soit conclu sur le nom du gouverneur et du sous-gouverneur entre le parti au pouvoir et son principal opposant[13]. Carlos Cuerpo annonce formellement et officiellement le lendemain, devant la commission de l'Économie du Congrès des députés, que José Luis Escrivá sera nommé à la tête de la banque centrale, suscitant la critique des députés du PP[14]. Il prête serment devant le roi Felipe VI au palais de la Zarzuela en présence de Pedro Sánchez, du ministre de la Justice Félix Bolaños, du ministre de l'Économie Carlos Cuerpo, de son successeur au ministère de la Transformation numérique Óscar López et du président du Tribunal constitutionnel Cándido Conde-Pumpido[15].
Notes
[modifier | modifier le code]- Portefeuille de la Fonction publique ajouté le .
- Prononciation en espagnol d'Espagne retranscrite selon la norme API.
Références
[modifier | modifier le code]- (es) « José Luis Escrivá, el ministro de Seguridad Social y Migraciones que nadie esperaba », El Plural, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « José Luis Escrivá será el nuevo ministro de Seguridad Social, Inclusión e Inmigración », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Rosa María Sánchez, « José Luis Escrivá Belmonte, un independiente que llega desde la AIReF », El Periódico de Catalunya, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « José Luis Escrivá, el economista que fiscalizaba las finanzas públicas será ahora el 'cuidador' de las pensiones », 20 minutos, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Matilde Martínez, « Escrivá, un economista ortodoxo para hacer la reforma de las pensiones », Radiotelevisión Española, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Javier G. Jorrín, « Escrivá, presidente de la Autoridad Fiscal, será el nuevo ministro de la Seguridad Social », 20 minutos, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Jesús Sérvulo González, « José Luis Escrivá, el guardián de la independencia de la Autoridad Fiscal », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Gonzalo Cortizo, Laura Olías et Rodrigo Ponce de León, « José Luis Escrivá, nuevo ministro de Seguridad Social, Inclusión y Migraciones », eldiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Raquel Pascual Cortés, « José Luis Escrivá deja las pensiones para pilotar la transformación digital », El País, (lire en ligne, consulté le )
- (es) Juan Carlos Merino, « Sánchez asciende a Montero a vicepresidenta primera y nombra al secretario general del Tesoro, Carlos Cuerpo, ministro de Economía », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Carlos E. Cué, « Óscar López sustituirá a Escrivá como ministro de Transformación Digital », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Daniel Yebra, « El Gobierno propone a José Luis Escrivá como gobernador del Banco de España », ElDiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Denisse López, « Sánchez impone a Escrivá como gobernador del Banco de España pese al rechazo del PP », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Pilar Blázquez, « El ministro de Economía presenta a José Luis Escrivá como “el candidato idóneo” para el Banco de España », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Escrivá promete el cargo de gobernador del Banco de España y traspasa la cartera de Transformación Digital a Óscar López », RTVE, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Pedro Sánchez
- Gouvernements Sánchez II et Sánchez III