Joseph-Marie Nielly
Joseph-Marie Nielly | |
Naissance | Brest |
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Décès | (à 82 ans) Brest |
Origine | Français |
Allégeance | Royaume de France Empire français |
Arme | Marine royale française Marine de la République Marine impériale française |
Grade | Vice-amiral |
Années de service | 1758 – 1803 |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Baron d'Empire |
Autres fonctions | Préfet maritime de Dunkerque |
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Le baron Joseph-Marie Nielly est un marin français, né et mort à Brest (1751-1833). Il était également vice-amiral à titre honoraire.
Avant la Révolution
[modifier | modifier le code]D'un père officier, il devient mousse à 7 ans sur le vaisseau le Formidable et reçoit sa première blessure de guerre à 8 ans, lors de la bataille dite des Cardinaux (). Il navigue aux Antilles jusqu’à 1769 puis rejoint la marine de commerce. Capitaine marchand à 23 ans (1774), il revient finalement dans la marine Royale en 1778 comme lieutenant de frégate. Capitaine de flûte, il commande la Guyane, pendant toute la guerre d'indépendance américaine, essentiellement affectée à la conduite de convois. Le , « La Guyane gabare française de 20 canons, commandée par M. Nielly, capitaine de flûte, se trouvant à une lieue à l’Ouest de l’Isle de Bas, essuya, sans se rendre, plus de 400 coups de canons de deux vaisseaux, de deux frégates, et d’un cutter ennemi et fut se réfugier dans l’Isle de Siècle[1]. »
Une fois la guerre terminée, il navigue ensuite de nouveau au commerce mais rejoint la marine royale à l'occasion de la réforme du régime des officiers bleus en 1787 comme sous-lieutenant de vaisseau. En 1789/1790, il commande le Pilote des Indes, cutter d’escorte de la flotte de pêche de Granville, lors de son dernier voyage et jusqu’à son désarmement. Il est sur la flûte le Dromadaire d'abord comme second puis commandant de mai à et effectue une mission de ravitaillement à destination des Antilles.
Contre-amiral sous la Révolution
[modifier | modifier le code]Il est promu en lieutenant de vaisseau puis, en , capitaine de vaisseau. Il commande la frégate la Résolue dès la déclaration de guerre avec l’Angleterre. Il effectue différentes missions de course en Atlantique, dans le golfe de Gascogne et jusqu’en Manche, parfois seul, parfois au sein d'une division de frégates sous les ordres de Zacharie Allemand. Il est résolument républicain et fait adopter par son équipage un manifeste de soutien à la constitution de l'an I et l’adresse à la Convention. Ceci lui vaut en une promotion comme contre-amiral. En , il est chargé sur le Sans Pareil de conduire une escadre de 5 vaisseaux et de deux frégates à la rencontre du convoi Van Stabel qu’il ne trouve pas mais effectue un nombre important de prises : 30 marchands, la frégate Castor (en) (elle sera reprise quelques jours plus tard avant de pouvoir atteindre Brest) et la corvette Alerte. Faisant finalement sa jonction avec l’escadre Villaret-Joyeuse, il commande depuis le Républicain l’arrière-garde lors de la bataille du 13 prairial an II. Le Républicain est l'un des combattants les plus acharnés et subit de lourdes pertes.
Toujours à la tête d'une division, il s’empare en de l'Alexander, l’un des très rares vaisseaux de ligne anglais pris par les Français pendant les guerres de la Révolution et de l’Empire, malgré une résistance acharnée de celui-ci.
Il commande la troisième escadre de l'armée navale de Brest et participe aux désastreuses campagnes du Grand Hiver () sous Villaret-Joyeuse, et d’Irlande (1796) au sein de l'escadre de Morard de Galles. Sur la Résolue (la Convention a ordonné sur recommandation de Jeanbon Saint André que les amiraux naviguent sur des frégates et non sur des vaisseaux de ligne), il rejoint la baie de Bantry mais à la suite d'un abordage accidentel par un autre bâtiment, la Résolue perd une partie de sa mâture. Il envoie son canot en reconnaissance mais il s’échoue : sous le nom de « Yole de Bantry » elle est conservée comme une relique jusqu’à aujourd’hui. La flotte et l’armée qu’elle transporte dépourvues d’ordres et de commandement – la frégate sur laquelle l’amiral Morard de Galles et le général Hoche ont effectué la traversée s’est perdue en route dans la tempête – retournent à Brest.
Nielly est ensuite commandant d’armes à Brest puis à Lorient et enfin Préfet maritime à Dunkerque dès la création de ces préfectures jusqu'à 1803.
Fin de carrière
[modifier | modifier le code]Il démissionne et quitte le service actif en 1803, en conflit permanent avec le ministre Decrès, acharné à écarter les talents[2]. Il ne sera plus fait appel à lui pendant tout l'Empire. Il devient toutefois Baron d'Empire, mais bien tard : en 1814. Il meurt en 1833, vice-amiral honoraire (1821).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Kerguelen, Histoire des événements des guerres maritimes entre la France et l’Angleterre depuis 1778 jusqu’en 1796, [réf. incomplète]
- Thomazi 1978, p. ???
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Georges Six, Dictionnaire biographique des Généraux et Amiraux français de la Révolution et de l'Empire, Paris, Librairie Historique et Nobiliaire, Georges Saffroy éditeur,
- Georges Bordonove, Les Marins de l'An II, Robert Laffont, (ISBN 978-2-221-01609-1)
- Auguste Thomazi, Les Marins de Napoléon, Paris, Tallandier,
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, éditions Tallandier, , 573 p. (ISBN 2-84734-008-4)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Amiral français du XVIIIe siècle
- Amiral français du XIXe siècle
- Militaire français des guerres de la Révolution française
- Naissance en septembre 1751
- Décès en septembre 1833
- Naissance à Brest
- Baron de l'Empire
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1804
- Préfet maritime de Dunkerque
- Naissance dans la province de Bretagne
- Décès à Brest
- Décès à 82 ans
- Commandant français de la Marine pendant les guerres napoléoniennes