Jules Beaulieux
Naissance | |
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Décès |
(à 26 ans) Fresnes-sur-Escaut |
Sépulture |
Cimetière d'Anzin (d) (depuis le ) |
Nom de naissance |
Jules Léon Beaulieux |
Nationalité | |
Activités |
Militaire, cheminot |
Arme | |
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Unités |
54e régiment d'infanterie (à partir de ) Régiment d'infanterie de forteresse (à partir de ) |
Grade militaire | |
Conflit | |
Distinction |
Jules Beaulieux, aussi orthographié Jules Beaulieu, né le à Anzin, est un cheminot mobilisé au sein du 54e régiment d'infanterie de forteresse (54e RIF) pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est tué le près de Fresnes-sur-Escaut en tentant, seul à bord de sa tourelle, d'interdire le franchissement de l'Escaut à une unité allemande.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est le fils d'Albert Joseph Beaulieux, mineur, et de Julia Lemoine, femme au foyer[1].
Il exerce le métier de manœuvre au service traction de la SNCF du dépôt de Valenciennes.
Lors de la mobilisation française de la Seconde Guerre mondiale, il affecté au 54e régiment d'infanterie de forteresse (RIF) dans le secteur fortifié de l'Escaut[2].
Il est mitrailleur à bord de la tourelle mobile no 507 modèle STG 35/37 armée d'une mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914 de 8 mm. Il est positionné près du pont du Sarteau, près de Fresnes-sur-Escaut[3],[4].
La tourelle est enterrée dans une position bétonnée et très bien camouflée. Son tir peut balayer le pont du Sarteau et le pont du Jard.
Mort pour la France
[modifier | modifier le code]Le , veille de la bataille de l'Escaut, le génie français fait sauter le pont du Sarteau près de Fresnes-sur-Escaut. Jules Beaulieux écrit une dernière lettre à ses parents:
« Le pont du Sarteau va sauter. Je suis seul à la tourelle. Pas un camarade. J'ai peur. Il faut que je reste. Je me demande ce que je vais faire avec une simple mitrailleuse contre des chars blindés. Adieu maman, papa, jeannette et mes sœurs et mes frères. Au revoir petite sœur Il y a des gens qui veulent passer, mais il est trop tard Pense à moi, petite sœur. Pourvu que vous soyez heureux après. Au revoir maman » »
Selon les sources, il est seul car son servant aurait été tué dans une liaison vers l'arrière ou il l'aurait renvoyé vers l'arrière.
Le , pendant une journée entière, Jules Beaulieux repousse les assauts allemands, leur infligeant de lourdes pertes[5].
Les Allemands finissent par localiser sa tourelle et utilisent un canon antichar. Un obus ricoche sur le blindage mais trois pénètrent tuant Jules Beaulieux[6],[7].
Surpris qu'un seul individu leur tienne tête aussi longtemps, les soldats allemands l'enterrent à côté de la tourelle et lui rendent les honneurs militaires. Sur la tourelle, ils inscrivent « Nieder Gekampft 20-V-1940 » (en français « Vaincu le 20 mai 1940 »). Puis, sur demande de sa famille, il est inhumé au cimetière d'Anzin le [7].
Décorations
[modifier | modifier le code]À titre posthume :
Reconnaissance
[modifier | modifier le code]- Il est reconnu Mort pour la France[2].
- Une rue porte son nom à Anzin[5].
- En 2008 est créée l'association sportive scolaire Jules-Beaulieux[8].
- Le 24 mai 2021, un hommage lui est rendu à la tourelle du soldat Beaulieux[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Jules Beaulieux - acte de naissance »
- « Fiche individuelle », sur memorialgenweb.org (consulté le )
- « Ligne Maginot : T3 - PONT du SARTEAU Est (TD n° 507) (Cuve pour arme d'infanterie) », sur wikimaginot.eu (consulté le )
- « Tourelle démontable du pont du Sarteau », sur lignemaginot.com (consulté le )
- « Ces noms de rues qui racontent l'histoire d'Anzin : rue du Soldat-Beaulieu (6/6) », sur lavoixdunord.fr (consulté le )
- Thomas Autem, « 10 lieux de Vieux-Condé », sur villevieuxconde.fr (consulté le )
- « 1940, la bataille de France au jour le jour : 20 mai, le sacrifice du soldat Beaulieux sur les rives de l'Escaut », sur France 3 Hauts-de-France (consulté le ).
- « Etablissement ASS SPORTIVE SCOLAIRE JULES BEAULIEUX à ANZIN (59410) sur SOCIETE.COM (50291626500015) », sur www.societe.com (consulté le )
- L'Observateur du Valenciennois, « Une commémoration a minima pour les 80 ans de la Bataille de l'Escaut », sur lobservateur.fr, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative aux militaires :
- « T3-Pont du Sarteau Est (TD n° 507) (Cuve pour arme d'infanterie) », sur wikimaginot.eu (consulté le ).
- « 1940, la bataille de France au jour le jour : 20 mai, le sacrifice du soldat Beaulieux sur les rives de l'Escaut », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
- « Ces noms de rues qui racontent l'histoire d'Anzin: rue du Soldat-Beaulieu », sur lavoixdunord.fr, (consulté le )