Louis-Barthélémy Bastide
Régent de la Banque de France | |
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Louis-Barthélémy Bastide, né à Montpellier le et mort à Paris le , est un négociant, armateur négrier et banquier français, qui fut régent de la Banque de France et finit sa vie totalement ruiné.
Parcours
[modifier | modifier le code]Riche famille
[modifier | modifier le code]Fils d'un riche négociant de la région de Montpellier, Claude Bastide, fondateur de la maison « Bastide père », et de Rose Fargeon.
Armateur négrier
[modifier | modifier le code]Profitant de la folie financière qui s'était emparée du Directoire, cependant arrivé un peu tard, il se rabat sur les marchés coloniaux et réussit en moins de deux ans à devenir l'un des négociants les plus en vue de la capitale. Il arme ainsi de nombreux navires négriers entre Le Havre, le Sénégal et la Martinique (commerce triangulaire), et concentre une grande partie de son négoce dans le trafic portuaire.
Banquier
[modifier | modifier le code]Louis-Barthélémy Bastide ouvre en 1799 à Paris, rue Caumartin, la maison de banque « Bastide fils ». Avec la maison Sabatier, les Bastide sont connus pour être actifs dans la région sur le plan commercial.
Le , il est nommé régent de la Banque de France, occupant le 4e fauteuil, en remplacement du notaire Georges-Victor Demautort.
En , il rejoint la société des « Négociants réunis » aux côtés entre autres de Perregaux, Récamier, Le Couteulx, Mallet, Barrillon, Sévène, Jean-Pierre Germain, Fulchiron et Doyen, lesquels avancent plus de 3 millions de francs aux armées d'Italie et du Rhin pour couvrir les dépenses de guerre.
Durant cinq ans, il se rapproche un peu trop en affaires de banquiers fragilisés comme Ouvrard, Desprez, Barrillon, Vanlerberghe. Son passif dépasse la barre des cinq millions de francs. Ses positions, en , apparaissent des plus fragiles, quand l'effet du blocus continental et une série de premières faillites, l’acculent progressivement à la liquidation.
En , la faillite de la banque Bastide est prononcée, elle fut aussi importante que celle de la banque Récamier.
Mort dans la pauvreté
[modifier | modifier le code]Sombrant peu à peu dans l'indigence, Bastide meurt à Paris le , avec seulement 35 francs pour seule fortune.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Romuald Szramkiewicz, Les Régents et censeurs de la Banque de France nommés sous le Consulat et l'Empire, coll. « Hautes études médiévales et modernes » no 22, Genève, Droz, 1974 (ISBN 978-2600033732).
- Louis Bergeron (1978), Banquiers, négociants et manufacturiers parisiens du Directoire à l’Empire, Éditions EHESS, 1999 (ISBN 978-2-7132-1285-7) lire en ligne.
- Homme d'affaires français
- Fournisseur aux armées
- Millionnaire au XIXe siècle
- Banquier français du XIXe siècle
- Régent de la Banque de France
- Négociant français du XVIIIe siècle
- Négociant français du XIXe siècle
- Naissance en août 1768
- Naissance à Montpellier
- Décès en février 1821
- Décès dans l'ancien 2e arrondissement de Paris
- Décès à 52 ans