Louis Berthomme Saint-André
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Louis Berthommé |
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Louis Berthomme Saint-André, né le à Barbery (Oise), et mort le à Paris, est un peintre, graveur à l'eau-forte, lithographe et illustrateur français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Louis Berthomme Saint-André passe sa petite enfance à Saintes, et entre comme élève architecte chez Georges Naud, responsable des monuments historiques de la Charente Inférieure (devenue Charente-Maritime) puis, en 1921, il est l'élève de Fernand Cormon et de Jean-Paul Laurens à l'École des beaux-arts de Paris[1].
Médaille d'argent au Salon des artistes français où il expose de 1924 à 1929, il obtient aussi une bourse du gouvernement de l'Algérie[2].
Il est lauréat du Prix Abd-el-Tif en 1925 et est alors le plus jeune pensionnaire de la villa à Alger. Ami de Jean Launois, outre ses portraits reconnus, il peint Alger et la Kasbah. Ses études de femmes rappellent celles d'Eugène Delacroix, mais si son inspiration lumineuse est due au soleil algérien, sa touche est plus cézannienne que purement orientaliste. Il repart d'Algérie en 1928, pour y revenir en 1931.
Auteur de nombreuses illustrations et affiches, il peint notamment, outre ses toiles algériennes, des paysages de Haute-Provence, et d'Île-de-France. Il est considéré comme le plus moderniste des peintres Abd-el-Tif de sa génération. Il a dessiné des illustrations érotiques pour des œuvres de Paul Verlaine, Guillaume Apollinaire, Charles Baudelaire, Denis Diderot, Voltaire, Alfred de Musset, Jean-Louis Miège, etc.
Comme André Hambourg, il entre dans la Résistance, et collabore à Vaincre. Installé à la cité Montmartre-aux-artistes du 189, rue Ordener[3], il voyage en Afrique subsaharienne en 1970, au Sénégal comme coopérant artistique. Il meurt subitement à son domicile parisien le .
Œuvres
[modifier | modifier le code]Contributions bibliophiliques
[modifier | modifier le code]- Boccace, Contes, 45 eaux-fortes originales de Louis Berthomme Saint-André, 346 exemplaires numérotés, Éditions Le Vasseur et Cie, 1931.
- Vaincre - Témoignage des peintres français, 12 lithographies originales sur le thème de la Résistance par Jean Aujame, Louis Berthomme Saint-André, André Fougeron, Édouard Goerg, Pierre Ladureau, Pierre-Paul Montagnac, Édouard Pignon, Boris Taslitzky, publié clandestinement par le Front national des arts sur les presses de Marcel Hennequin, juin 1944, « 48e mois de l'Occupation allemande, au profit des Francs-tireurs et Partisans français ».
- Jules Barbey d'Aurevilly, Les Diaboliques, 23 lithographies originales de Louis Berthomme Saint-André, 275 exemplaires numérotés, Éditions Joseph Broutin, 1947.
- Pierre Lyautey et Raymond Cogniat, L'Histoire de la France, 4 volumes avec illustrations hors texte de Paul Aïzpiri, Louis Berthomme Saint-André, Yves Brayer, Bernard Buffet, Christian Caillard, Roger Chapelain-Midy, Michel Ciry, Lucien Coutaud, André Dignimont, Lucien Fontanarosa, Michel de Gallard, Édouard Goerg, André Hambourg, Jean Jansem, Édouard Georges Mac-Avoy, André Minaux, Clément Serveau, Kostia Terechkovitch, Louis Touchagues, Pierre-Yves Trémois, Le Club du livre, Philippe Lebaud, 1963.
- Jean Giono, Œuvres, 10 volumes, illustrations hors texte de Louis Berthomme Saint-André, Alain Bonnefoit, Maurice Buffet, Jacques Van den Bussche, Jannick Carron, Jean Carzou, Jean Cluseau-Lanauve, Jean Commère, André Dunoyer de Segonzac, Jean Le Guennec, Charles Guillaud, Pierre Lelong, Daniel Lourradour, Serge Markó, Jacques Pecnard, Gaston Sébire, Aimé Daniel Steinlen et Jean-Baptiste Valadié, 1.750 exemplaires numérotés, Pierre de Tartas / Gallimard, 1974-1976.
Fresques murales
[modifier | modifier le code]- Entrée de la Direction, École nationale supérieure des beaux-arts, Paris.
- Lycée Charlemagne, Paris, Notre-Dame et les quais de Seine, 1952.
- Réfectoire du lycée Gustave-Monod à Enghien-les-Bains, Couronnement du printemps, 1954[4].
- Escalier de la Faculté de Poitiers.
Expositions
[modifier | modifier le code]Expositions personnelles
[modifier | modifier le code]Expositions collectives
[modifier | modifier le code]- Salon des artistes français, Paris, de 1924 à 1929[2].
- Artistes algériens et orientalistes, Alger, 1927.
- Salon d'automne, Paris, à partir de 1928[1].
- Salon de la Société nationale des beaux-arts, Paris, 1934, 1935, 1936[1].
- Salon des Tuileries, Paris, à partir de 1935[1].
- Bimillénaire de Paris - Comité Montparnasse - Exposition de peintres et sculpteurs de l'École de Paris, La Coupole, Paris, juin-juillet 1951[3].
- Salon des peintres témoins de leur temps, 1956, 1976 (toile présentée : Les ostréiculteurs)[8], 1977 (toile présentée : Fête dans la clairière)[9].
- Salon Comparaisons, Paris, à partir de 1956[1].
- Le pétrole vu par 100 peintre, Galliera, Paris, 1959 (toile présentée : Nocturne).
- Premier Salon Biarritz - San Sebastian - École de Paris, peinture, sculpture : Yvette Alde, André Beauce, Jehan Berjonneau, Louis Berthomme Saint-André, Roland Bierge, Maurice Boitel, Andrée Bordeaux-Le Pecq, Rodolphe Caillaux, Jack Chambrin, Jean Cluseau-Lanauve, Paul Collomb, Jean-Joseph Crotti, Gen Paul, Antonio Guansé, Henri Hayden, Franck Innocent, Daniel du Janerand, Adrienne Jouclard, Jean Joyet, Georges-André Klein, Germaine Lacaze, André La Vernède, Robert Lotiron, Jean Navarre, Roland Oudot, Maurice Verdier, Henry de Waroquier…, casino de Biarritz et Musée San Telmo de Saint-Sébastien (Espagne), juillet-septembre 1965[10].
- Première exposition internationale des arts de Téhéran, Centre des expositions internationales, Téhéran, décembre 1974 - janvier 1975[11].
- Salon Thomson-CSF, Cholet, 1977.
- Exposition du Cercle algérianiste, Versailles, 1992.
Réception critique
[modifier | modifier le code]- « Un curieux compromis entre le genre "Société nationale des beaux-arts", voire "Artistes français" et le genre "Salon des indépendants". C'est-à-dire beaucoup de banalité, de convenu, mêlés à une liberté de technique et de vision fort peu académique. » - Michel Florisoone[6]
- « Bien qu'il ait peint beaucoup de paysages, notamment dans la Charente, la Bretagne et l'Auvergne, il est surtout connu comme peintre de personnages, et plus particulièrement de femmes... Les peintures à l'huile et les dessins montrent des femmes dans un intérieur, soit seules, soit en groupe; habillées, mais le plus souvent d'habillant ou se déshabillant. Il y a aussi des nus. Mais, par les vêtements, Berthomme Saint-André aime à donner à ses modèles une allure fin de siècle. Il introduit ainsi, dans des images qui n'ont d'autre but que de plaire, une certaine nostalgie. La vivacité des couleurs, l'aspect esquisse confèrent à ses tableaux un caractère moderniste. Mais on retrouve le passé dans les proportions, l'anatomie, la perspective linéaire et atmosphérique qui sont classiques. Ses dessins témoignent d'un grand souci de donner l'illusion de la matière des étoffes. » - Revue Connaissance des arts[7]
- « Ses peintures alertes et hautes en couleur dans leur pétillante sensualité, au style volontairement rétro, sont essentiellement axées sur le thème d'aguichantes jeunes filles, aimablement provocantes, à demi-nues dans leur boudoir. » - Gérald Schurr[12]
- « Il a peint de nombreux paysages animés, paysages urbains, paysages de Provence, des vues de ports, mais il fut surtout peintre de figures, peintre de femmes, femmes de tous milieux, de préférence jeunes et allurées, qu'il surprenait volontiers dans les occupations de leur intimité. Il a peint aussi les femmes de spectacle et celles de plaisir, qu'il saisissait volontiers dans les éclairages violents de la scène et des bars. » - Dictionnaire Bénézit[1]
Prix et distinctions
[modifier | modifier le code]Collections publiques
[modifier | modifier le code]Algérie
[modifier | modifier le code]France
[modifier | modifier le code]- Musée d'Angoulême, collection Sorensen[13],[14],[15],[16].
- Musée des Beaux-Arts de la Rochelle[17],[18]
- Département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France, Paris.
Références
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, vol.2, page 215.
- Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 124
- Comité Montparnasse, Exposition de peintres et sculpteurs de l'École de Paris, catalogue vendu au profit des œuvres des 14e et 6e arrondissements, 1951.
- « Ensemble de six peintures du réfectoire "Scènes récréatives" », sur iledefrance.fr (consulté le ).
- François Fosca, « Chroniques - Louis Berthomme Saint-André, Galerie Drouant », L'Amour de l'art, n°2, février 1928, p. 73.
- Michel Florisoone, « Dans les galeries - Berthomme Saint-André, Galerie Marcel Bernheim », L'Amour de l'art, n°1, janvier 1937, pp. 31-32.
- « Les expositions à voir à Paris - Berthomme Saint-André : la nostalgie du passé », Connaissance des arts, n°80, octobre 1958, p. 17.
- Sous la direction d'André Flament, Jean-Noël Doutrelen et André Verbiest, La vie paysanne - Les peintres témoins de leur temps, Les Presses artistiques / Diffusion internationale d'art moderne / Hachette Vanves, 1976, p. 7.
- Sous la direction d'André Flament, Roger Bouillot, Dina Carayol, Jean-Noël Doutrelen et André Verbiest, La fête - Les peintres témoins de leur temps, Les Presses artistiques / Hachette, Vanves, 1977, p. 7.
- Musée San Telmo, Première exposition Biarritz - San Sebastian - École de Paris, peinture, sculpture, présentation de l'exposition, 1965
- Farah Pahlavi, Mehrdad Pahlbod et Édouard Georges Mac-Avoy (préface et avant-propos), Première exposition internationale des arts de Téhéran, catalogue d'exposition, 1974
- Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
- « Nu aux anémones/Jeune fille à l'anémone- 934.7.3 - Alienor.org », sur www.alienor.org (consulté le )
- « Portrait de M. Peyronnet- 962.2.1 - Alienor.org », sur www.alienor.org (consulté le )
- « La lecture interrompue- 934.7.2 - Alienor.org », sur www.alienor.org (consulté le )
- « Nu à l'éventail- 934.7.1 - Alienor.org », sur www.alienor.org (consulté le )
- « Le port de Ribérou à Saujon- MAH.1937.1.1 - Alienor.org », sur www.alienor.org (consulté le )
- « Liseuse en blanc/Femme en blanc- MAH.1953.1.1 - Alienor.org », sur www.alienor.org (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Archives nationales de France, F21/6725 .
- Raymond Nacenta, The School of Paris - The painters and the artistic climate of Paris since 1910, Oldbourne Press, 1960.
- Pierre Mazars (préface de Georges de Caunes), Les œuvres d'art du paquebot France, Livror, 1969.
- René Huyghe de l'Académie française et Jean Rudel, L'art et le monde moderne, Larousse, 1970.
- Michel Droit, Berthomme Saint-André, Éditions de la Revue moderne, 1981.
- Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1965 - Dictionnaire des peintres, Ides et Calendes, 1993.
- Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996 .
- .
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999 .
- Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001 (lire en ligne) .
Radiophonie
[modifier | modifier le code]- Louis Berthomme Saint-André, « interview à propos du Salon de la peinture à l'eau dont il est le président », émission Arts d'aujourd'hui, France Culture, .
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Peintre français du XXe siècle
- Peintre figuratif français
- Peintre paysagiste français
- Peintre de la Bretagne
- Peintre de nu
- Peintre orientaliste français
- Peintre français de nature morte
- Lithographe français du XXe siècle
- Aquafortiste français
- Illustrateur français du XXe siècle
- Illustrateur érotique
- École de Paris
- Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts au XXe siècle
- Pensionnaire de la villa Abd-el-Tif
- Officier de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Personnalité liée à l'Oise
- Naissance en février 1905
- Naissance dans l'Oise
- Décès en octobre 1977
- Décès dans le 18e arrondissement de Paris
- Décès à 72 ans