Louis Koeltz
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(à 85 ans) 7e arrondissement de Paris |
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Officier, militaire |
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Grade militaire |
Général de corps d'armée (d) |
Conflit | |
Distinction |
Prix Général-Muteau (1958) |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 14 YD 415)[1] |
Louis Marie Koeltz, né le à Besançon et mort le à Paris, est un général français de la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu'un historien militaire.
Début de carrière
[modifier | modifier le code]D'origine alsacienne, Louis Koeltz est né à Besançon car son père, brigadier de gendarmerie, a fait le choix de quitter l'Alsace-Lorraine devenue allemande en 1871. Louis fait le choix de la nationalité française en 1903, à 18 ans.
Il intègre l'école de Saint-Cyr en , en sortant le , deuxième de sa promotion. Il est affecté le au 1er régiment de tirailleurs algériens, avec le grade de sous-lieutenant. Lieutenant en 1907, il passe au 142e régiment d'infanterie le .
Le , il rentre à l'École supérieure de Guerre, d'où il sort breveté d'état-major. Le , il devient lieutenant au 51e régiment d'infanterie[2].
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Lors de la mobilisation française de 1914, le lieutenant Louis Koeltz est affecté à l'état-major de la 130e brigade d'infanterie de Marseille. En , il passe à l'état-major de la 4e division, avant de revenir le à celui de la 130e brigade avec le grade de capitaine.
Le , Louis Koeltz passe à l'état-major de la 4e division, puis le il devient chef du deuxième bureau du 3e corps. Le , il est affecté au deuxième bureau du GQG, à la section allemande[3].
Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Toujours au deuxième bureau de l'état-major de l'Armée, Louis Koeltz se spécialise dans la traduction d'ouvrages de l'allemand au français. Il passe chef de bataillon le , puis quitte l'état-major pour le 170e régiment d'infanterie à Kehl du au , avant de revenir à l'état-major de l'Armée.
Le , il est envoyé à Berlin comme attaché militaire, passant au grade de lieutenant-colonel le . Le , il est de retour à l'état-major de l'Armée, comme sous-chef du deuxième bureau, devenant chef du bureau le , puis colonel le .
Le , il obtient le commandement du 6e régiment de tirailleurs marocains. Le , il passe général de brigade et suit les cours du Centre des hautes études militaires jusqu'en 1938. Le , il intègre l'état-major du Conseil supérieur de la guerre[4].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Lors de la mobilisation française de 1939, Louis Koeltz est affecté à la 8e armée du général Garchery, comme chef d'état-major. Le , il devient aide-major général au Grand quartier général (GQG), affecté aux théâtres d'opérations extérieurs. Le , il participe à la sixième réunion du Conseil suprême interallié à Londres aux côtés du général Gamelin, chef (généralissime) des armées et le , il remplace celui-ci absent lors du Comité de guerre à l'Élysée. Le , le général Weygand, nouveau chef des armées, l'envoie en mission dans le Nord, isolé par l'offensive allemande, auprès des états-majors belge et britannique, rencontrant le général belge Van Overstraeten) et lord Gort. Le 28 il est de retour à Paris, en passant par Dunkerque, Douvres et Londres. Le 19, il est avec le GQG à La Bourboule, avant de le suivre jusqu'à Bordeaux. Le , il est en mission à Alger auprès du général Noguès ; de retour à Bordeaux le 23.
Le , il est nommé à la tête de la Direction des services de l'Armistice ; de l'été 1940 à 1941, Koeltz est à Vichy. Il passe général de corps d'armée le . Le , il est nommé commandant de la 19e région militaire à Alger, au sein des forces françaises d'Afrique du Nord commandées par le général Juin. Le , alors que les forces américaines débarquent en Afrique du Nord, Koeltz, qui refuse de rejoindre les Alliés, est mis aux arrêts pendant la nuit par le colonel Jousse, le chef du 3e bureau de son état-major. Il est libéré après quelques heures, pour participer dans la soirée aux négociations franco-américaines : le cessez-le-feu est signé le à 10 h.
Le , Koeltz prend le commandement du « détachement armé de l'Est » (DAE) chargé d'assurer la couverture vis-à-vis de l'avancée allemande en Tunisie. Le 20, il est à Constantine. Le 24, le DAE devient le 19e corps d'armée, sous les ordres du « détachement d'armée française » (DAF) commandé par le général Juin, engagé dans la campagne de Tunisie. En , le DAF est dissous, les troupes françaises passant sous le commandement du général Anderson de la 1re armée britannique. La campagne se termine par l'offensive de , le corps faisant 31 000 prisonniers italiens et allemands. Le , Koeltz passe au cadre de réserve. Le , il est nommé chef de la mission militaire pour les affaires allemandes et sera ensuite à la disposition du commandant en chef français en Allemagne[5].
Après-guerre
[modifier | modifier le code]Le , il fait partie de l'administration de la zone d'occupation française en Allemagne. Il est le représentant du gouvernement français au sein du Conseil de contrôle allié de Berlin, ainsi qu'adjoint du commandant en chef des forces françaises en Allemagne. Il prend sa retraite le [6] et va alors publier trois ouvrages d'histoire militaire.
Il meurt à son domicile parisien[6] le à 86 ans et est inhumé à Essey-les-Nancy[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- « Général Louis Koeltz, biographie sommaire 1884-1914 », sur general-koeltz.blogspot.fr.
- « Général Louis Koeltz, biographie sommaire 1914-1918 », sur general-koeltz.blogspot.fr.
- « Général Louis Koeltz, biographie sommaire 1939 -1945 », sur general-koeltz.blogspot.fr.
- « Général Koeltz, biographie sommaire 1939 -1945 », sur general-koeltz.blogspot.fr.
- « Général Koeltz, biographie sommaire 1946 -1970 », sur general-koeltz.blogspot.fr.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Écrits par Louis Koeltz :
- L'Aveu de la défaire allemande : les origines de l'armistice, documents officiels allemands, Paris, la Renaissance du livre, , 286 p. (BNF 33253375).
- La Garde allemande à la bataille de Guise (28-29 août 1914), Paris, Limoges et Nancy, Charles-Lavauzelle et Cie, , 142 p. (BNF 32316352).
- D'Esternay aux marais de Saint-Goud (6-9 septembre 1914), Paris, Limoges et Nancy, Charles-Lavauzelle et Cie, , 219 p. (BNF 32316348).
- L'Offensive allemande de 1918 : Les Conditions politiques et militaires, Paris, A. Costes, , 30 p. (BNF 32316353).
- L'Armée von Kluck à la bataille de la Marne (5-9 septembre 1914), Paris, Limoges et Nancy, Charles-Lavauzelle et Cie, (BNF 32316345).
- Le G. Q. G. allemand et la Bataille de la Marne, Paris, Payot, , 413 p. (BNF 32316351).
- Douze Thèmes tactiques allemands, Paris, Limoges, Nancy, Charles-Lavauzelle, , 128 p. (BNF 32316349).
- Comment s'est joué notre destin, Hitler et l'offensive du 10 mai 1940, Paris, Hachette, , 253 p. (BNF 32316347), prix Général Muteau de l’Académie française en 1958.
- Une campagne que nous avons gagnée, Tunisie, 1942-1943, Paris, Hachette, , 399 p. (BNF 32316350).
- La Guerre de 1914-1918 : les opérations militaires, Paris, Sirey, coll. « L'histoire du XXe siècle », , 655 p. (BNF 33064237).
Traduits par Louis Koeltz:
- Paul von Hindenburg (préf. Edmond Buat), Aus meinem Leben (Ma Vie), Paris, H. Charles-Lavauzelle, , 386 p. (BNF 32247621).
- August von Cramon, Quatre ans au G.Q.G. austro-hongrois pendant la guerre mondiale comme représentant du G. Q. G. allemand, Paris, Payot, (BNF 31978771).
- Erich Ludendorff, Conduite de la guerre et politique, Nancy, Paris et Strasbourg, Berger-Levrault, , 434 p. (BNF 30844357).
- Hans Delbrück, Ludendorff peint par lui-même, Paris, Payot et Cie, , 151 p. (BNF 32009906).
- K. F. Nowak, Les Dessous de la Révolution : L'Allemagne et l'Autriche en novembre 1918, Paris, Payot, , 349 p. (BNF 32316357).
- G. Schnitler, La Guerre mondiale : 1914-1918, Paris, Payot, , 374 p. (BNF 32316358).
- Louis Koeltz, La Bataille de France : (21 mars-5 avril 1918), Paris, Payot, , 264 p. (BNF 34086886).
- Wolfgang Foerster (préf. Maxime Weygand), Le Comte Schlieffen et la guerre mondiale : La Stratégie allemande pendant la guerre de 1914-1918, Paris, Payot, (BNF 32114306).
- Karl von Bülow, Gerhard Tappen et Wilhelm Muller-Loebnitz, Documents allemands sur la bataille de la Marne : Mon rapport sur la bataille de la Marne par le général feldmaréchal von Bulow ; Jusqu'à la Marne en 1914, par le général Tappen, chef de la section des opérations du G.Q.G. en 1914 ; La Mission du lieutenant-colonel Hentsch, par le lieutenant-colonel en retraite W. Muller-Loebnitz, Paris, Payot, , 223 p. (BNF 34086937).
- Hermann von Kuhl (préf. Louis Franchet d'Espèrey), La Campagne de la Marne en 1914, Paris, Payot, (BNF 41658458).
- Werner Beumelburg, Douaumont : 25 février-25 octobre 1916, Paris, Payot, , 281 p. (BNF 31812121).
- Werner Beumelburg, La Guerre mondiale racontée par un Allemand, Paris, Payot, , 537 p. (BNF 31812126).
- Werner Beumelburg, Combattants allemands à Verdun, Paris, Payot, , 291 p. (BNF 31812116).
- von Mertz, La Volonté du chef : Expliquée à la lumière des événements qui se sont passés à l'état-major du commandement en chef commun dans les pays d'Empire en août-septembre 1914, Paris, Payot, , 227 p. (BNF 32443752).
- Th. Jochim, Les Opérations et les Arrières de la 1re armée allemande pendant la bataille de la Marne en 1914, Paris, Payot, , 271 p. (BNF 32316356).
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Base Léonore
- « Proclamation n° 1 du Conseil de Contrôle en Allemagne », sur cvce.eu,