Louis Wei Tsing-sing
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(à 98 ans) Paris 16e |
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Louis Wei Tsing-sing (衛青心, Wei Qingxin), né le [1] à Shanghai (Chine), et mort le [2] à l'Hôpital Sainte-Perrine, dans le 16ème arrondissement de Paris, est un chercheur en histoire et prêtre catholique chinois établi en France[3]. Wei était le nom de sa famille adoptive. Sa famille biologique était les Wou. Il avait un frère jésuite et une sœur religieuse.
Après ses études secondaires, il devient journaliste et instituteur. En 1928, il enseigne à Singapour, et revient en Chine en 1931. Comme correspondant de cinq journaux, il part pour Rome à pied: Tibet, Inde, Perse, Mésopotamie... Parti de Shanghaï le , il arrive à Rome le . Il reprend ses études, notamment à Pérouse, et travaille comme interprète à l'ambassade de Chine. En 1939, il part pour Paris. Il est étudiant à la Sorbonne et à Lyon, à l'Institut franco-chinois de Lyon: il prépare sa thèse, Les missions françaises en Chine de 1842 à 1856, sous la direction de Pierre Renouvin[4].
De 1945 à 1953 il travaille à l'ambassade de Chine, mais il est aussi chercheur au CNRS.
Entre 1953 et 1960 il "fait un essai de vie monastique" à l'abbaye bénédictine Saint-André de Bruges, là même où s'était retiré un ancien premier ministre chinois, Lou Tseng-Tsiang (1871-1949). Il publie sa thèse en 1961, et entre au séminaire des Carmes.
Il a été ordonné prêtre à Rome le par le cardinal Tisserant.
Le il est nommé vicaire stagiaire à Saint-Michel des Batignolles. Cette même année il est nommé vicaire de cette paroisse, et aumônier à l'hôpital Bretonneau.
Il prend sa retraite en 1979 au Foyer Sacerdotal du 26 rue du Général-Foy, Paris VIIIe[5]. Cette même année, il retourne pour la première fois en Chine, pour quatre semaines, après cinquante ans d'exil volontaire. D'après le cardinal Etchegaray[6], il serait retourné en Chine en 1982.
Il s'était beaucoup engagé dans les années 1960 et 1970 pour la normalisation des relations entre le gouvernement de Pékin, le Vatican, la France et les autres pays occidentaux[7]. il a été longtemps considéré par la Chine comme un espion du Vatican, et pour le Vatican, comme l'homme de la Chine.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- La Politique missionnaire de la France en Chine 1842-1856, Nouvelles Éditions latines, Paris, 1961 (thèse de doctorat) : l'ouverture de cinq ports chinois au commerce étranger et la liberté religieuse, préface de Pierre Renouvin
- Le 1er concile du Vatican et les problèmes missionnaires en Chine, Louvain, 1962
- Louis XIV et K'ang-hi : l'épopée des missionnaires français du grand siècle en Chine, Schöneck/ Beckenried, Nouvelle Revue de science missionnaire, 1965
- La lutte autour de la liturgie chinoise aux XVIIe et XVIIe siècles, Bruxelles, 1965
- Le Saint-Siège et la Chine, de Pie XI à nos jours, A. Allais, 1971 (Préface du cardinal Liénard, introduction de Robert Guillain)
- Le Saint-Siège, la France et la Chine sous le Pontificat de Léon XII : Le projet de l'établissement d'une Nonciature à Pékin et l'affaire du Pei-t'ang 1880-1886, Schöneck/ Beckenried, Nouvelle Revue de science missionnaire, 1966, préf. de Roger Aubert
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Nicolas Standaert et R. G. Tiedemann, « Handbook of Christianity in China, p.300 », BRILL, vol. 2, , p. 1042 (lire en ligne, consulté le ).
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Notice IdRef
- Louis Wei, Claude-François Jullien, « Le Chinois de Jésus », Le Nouvel Observateur,
- Fiche SKMBT_C284, Archives Historiques du diocèse de Paris.
- Vers les chrétiens de Chine, Le Cerf, 2014, p. 20
- cf. infra sa grande interview au Nouvel Observateur en 1979
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notice SUDOC
- Sur son voyage en Chine en 1979, un entretien avec Claude-François Jullien dans Le Nouvel Observateur du : (page 1) (page 2) (page 3) (page 4) (page 5) (page 6) (page 7) (page 8) (page 9)