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Lucius Æmilius Paullus (consul en -50)

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Lucius Aemilius Paullus
Fonctions
Consul
avec Caius Claudius Marcellus
Triumvir monetalis
Sénateur romain
Édile
Questeur
Biographie
Naissance
Décès
Époque
République romaine tardive (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Père
Mère
Appuleia (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Lucius Cornelius Scipio Asiaticus Aemilianus (d)
Lépide
Aemilius Regillus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Gens
Statut

Lucius Aemilius Paullus est un homme politique de la fin de la République romaine, vivant au Ier siècle av. J.-C., frère du triumvir Lépide.

Il naît vers 93 av. J.-C.[N 1]

Il est membre des Aemilii Lepidi, branche de la gens patricienne des Aemilii qui apparaît au IIIe siècle av. J.-C., avec le consulat de Marcus Aemilius Lepidus en 285 av. J.-C. Les Aemilii ont des consuls dès le Ve siècle av. J.-C. et représente l'une des familles les plus importantes et les plus influentes de l’histoire romaine.

Son père est Marcus Æmilius Lepidus, un proche des partisans de Caius Marius qui s'est rallié à Sylla. Il est élu consul aux côtés de Quintus Lutatius Catulus en 78. Il est déclaré « ennemi public » par un senatus consultum ultimum puis vaincu alors qu'il marche sur Rome en 77, alors que Paullus a environ 16 ans. Sa mère est une Appuleia de la gens des Appuleii. Son frère cadet est le futur triumvir Lépide.

Son épouse est inconnue. Il a un fils, Lucius Aemilius Lepidus Paullus, consul en 34, censeur en 22 et marié à Claudia Marcella, la nièce de l'empereur Auguste, dont c'est le troisième époux.

Il soutient Cicéron pendant la conjuration de Catilina en 63[a 1]. Il gravit les échelons du cursus honorum à partir de 59 jusqu'à son consulat en 50 : questeur en 59, édile en 55 et préteur en 53[1].

Pendant son édilité, Paullus est décidé à restaurer la basilique familiale mais aussi à reconstruire la basilique Sempronia en l'absence d'héritiers de la famille Sempronia-Gracchi, et obtient du Sénat l'autorisation nécessaire. Mais il n'a pas d'argent pour mener à bien ces deux projets de prestige sur le Forum Romanum, alors Jules César lui donne l'argent nécessaire à condition que la reconstruction de la basilique Sempronia soit faite au nom de César, devenant la basilique Julia[2].

Plan du Forum Romain
Liste des édifices du Forum Romain
Plan du Forum à la fin de l'époque républicaine.
Plan du Forum à la fin de l'Empire.

Devenu partisan de César, il est donc consul en 50 aux côtés de Caius Claudius Marcellus, un opposant au proconsul des Gaules. Avec le tribun de la plèbe Curion, Paullus soutient la cause de César face à son collègue, qui soutient Pompée[2]. Cela débouchera l'année suivante sur la guerre civile de César.

Lié aux « Républicains » et à Marcus Junius Brutus après l'assassinat de Jules César, il vote la motion faisant de son frère Lépide un « ennemi public » et est un opposant au second triumvirat, ce qui lui vaut d'être inscrit en premier sur la liste des proscrits de 43[3].

Il parvient à s'échapper[a 2], probablement avec l'accord voir l'aide tacite de son frère[4],[a 3], puis est amnistié à la suite de la paix de Misène en 39[3] et finit sa vie à Milet[a 2].

Notes et références

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  • Notes
  1. S'il a 40 ans lors de sa préture et 43 ans lors de son consulat, comme Cicéron qui a fait un cursus honorum classique. Il s'agit ici des âges minimaux pour atteindre ces magistratures. L'âge de son frère peut être déduit de la même manière, ce qui en ferait son cadet d'environ 4 ans.
  • Sources modernes
  1. T. Robert S. Broughton, The Magistrates Of The Roman Republic, Band 3: Supplement, Scholars Press, Atlanta GA 1986, S. 9.
  2. a et b Jean-Michel Roddaz dans François Hinard (dir.), Histoire romaine des origines à Auguste, Fayard, 2000, p. 777.
  3. a et b Jean-Michel Roddaz, op. cit., p. 844.
  4. Richard D. Weigel, Lepidus: the Tarnished Triumvir, Routledge, 2002, préface.
  • Sources antiques
  1. Cicéron, Epistulae ad familiares, 15, 13, 1.
  2. a et b Appien, Guerres civiles, IV, 37
  3. Dion Cassius, Histoire romaine, XLVII, 8.