Lynn Seymour
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Noms de naissance |
Berta Lynn Springbett, Bertha Lynn Springbett |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Conjoint |
Colin Jones (de à ) |
Enfant |
Jerszy Seymour (d) |
Distinction |
---|
Berta Lynn Springbett connue comme Lynn Seymour, née le à Wainwright en Alberta et morte le [1], est une danseuse étoile et chorégraphe canadienne.
Biographie
[modifier | modifier le code]Début de carrière
[modifier | modifier le code]Lynn Seymour étudie le ballet à Vancouver.
En 1953, elle est auditionnée par Frederick Ashton et obtient une bourse à la Sadler's Wells Ballet School de Londres. Elle est dans la même classe qu'Antoinette Sibley et Marcia Haydée.
En 1956, elle rejoint le Covent Garden Opera Ballet, puis rejoint le Touring Royal Ballet en 1957 et un an plus tard dans le Royal Ballet en tant que danseuse soliste, et devient danseuse étoile en 1959.
Son premier rôle créé est l'adolescente dans The Burrow de Kenneth MacMillan en 1958, l'un des nombreux ballets sur lesquels elle travaille avec ce chorégraphe[2],[3]. Sa technique lyrique, son style non conventionnel et sa puissance dramatique très intense sont développés à travers le large éventail de rôles qu'elle joue dont La Fille dans The Invitation en 1960 et Le Fiancé dans Le Baiser de la fée en 1960.
Elle fait rapidement ses débuts dans les classiques en dansant Odette-Odile en 1958, en tournée en Australie, Giselle et Aurora en 1960 et la jeune fille dans le ballet comique d'Ashton Les Deux Pigeons en 1961 dans lequel elle commence un partenariat très apprécié avec Christopher Gable[2]. En 1964, elle danse avec lui et Rudolf Noureev dans Images of love de MacMillan au Royal Opera House à Londres[4].
Renommée internationale et chorégraphie
[modifier | modifier le code]Le rôle-titre de Roméo et Juliette de MacMillan, est créé pour elle en 1965[5] et bien que dansé par Margot Fonteyn lors de la première le 9 février[2],[6]. Ce rôle la fait devenir la principale danseuse dramatique de sa génération[7],[8],[9].
De 1966 à 1969, elle est danseuse étoile du ballet de l'Opéra de Berlin sous la direction de MacMillan, où elle danse la première de son Concerto, dont le deuxième mouvement est inspiré par elle[10], et créé le rôle d'Anna Anderson dans la version en un acte d'Anastasia en 1967. Le , elle danse Odette-Odile dans Le Lac des cygnes (version Kenneth MacMillan), avec Michaël Denard, dans le rôle de Siegfried[11].
Elle est invitée par diverses compagnies dont l'English National Ballet, le London Contemporary Dance Theatre (en), le Ballet national du Canada, l'Alvin Ailey American Dance Theater et l'American Ballet Theatre. Elle travaille avec différents chorégraphes comme Antony Tudor, Jerome Robbins, Lar Lubovitch, Roland Petit et Félix Blaska[12],[13] et est souvent associée à Rudolf Noureev dans La Sylphide, Raymonda et autres[14]. Avec Noureev, elle perfectionne sa technique en suivant la classe du professeur danois Stanley Williams[15],[16].
De 1971 à 1978, elle revient aux personnages de MacMillan tels que le rôle-titre dans la version en trois actes d'Anastasia en 1971[17] et Marie Vetsera dans Mayerling en février 1978, avec David Wall (en) dans le rôle du prince Rodolphe[5],[18]. Ashton créé pour elle un solo très réussi intitulé Five Brahms Waltzes in the Manner of Isadora Duncan (en), interprété pour la première fois par Lynn Seymour lors d'un gala du Ballet Rambert en 1976 et dédié à Marie Rambert en reconnaissance de sa passion pour la danse d'Isadora Duncan qu'elle a partagé avec Ashton[2] et le rôle de Natalia Petrovna dans Un mois à la campagne, avec Anthony Dowell dans le rôle de Belyaev, première le 12 février 1976 avec le Royal Ballet[2].
En 1977, elle danse Giselle réalisé par Peter Darrell (en) avec le Scottish Ballet, avec Rudolf Noureev, au Palais des sports à Paris[19].
Elle est elle-même chorégraphe[20],[21], créant son premier ballet Night Ride, sur une musique de Michael Finnissy, pour le Royal Ballet Choreographic Group en 1973. Ses autres œuvres incluent Gladly, Sadly, Badly, Madly pour le London Contemporary Dance Theatre (en), musique de Carl Davis, en 1975 ; Intimate Letters pour Galina Samsova (en), musique de Leoš Janáček, en 1978 ; Wolfie pour la Rambert Dance Company, musique de Mozart, 1987 et Bastet pour le Birmingham Royal Ballet, musique Michael Berkeley, en 1988.
Direction et fin de carrière
[modifier | modifier le code]En 1978-1980, Lynn Seymour est directrice artistique du Bayerisches Staatsballett (en), le ballet du Bayerische Staatsoper de Munich[2] où elle invite le jeune William Forsythe[22] puis elle revient brièvement au Royal Ballet avant de prendre sa retraite en 1981 et d'y travailler occasionnellement par la suite comme coach[23],[24].
Elle apparait en tant qu'actrice dans le film Dancers d'Herbert Ross avec Mikhaïl Barychnikov en 1987 et dans Wittgenstein de Derek Jarman en 1993 dans le rôle de Lydia Lopokova.
Elle revient sur scène avec plusieurs petits rôles : dans A Simple Man de Gillian Lynne avec le Northern Ballet Theatre (en) en 1987, dans Escape at Sea avec la compagnie Second Stride[25] en 1993[2],[26] et avec la compagnie New Adventures dans Le Lac des cygnes de Matthew Bourne en 1996 et Cendrillon en 1997 dans lesquels elle créé le rôle de la belle-mère.
En 1989, à l'invitation de Peter Schaufuss de l'English National Ballet, elle sort de sa retraite pour danser pour la première fois Tatiana dans Onéguine de John Cranko à Londres[27] et à nouveau le rôle titre d'Anastasia de MacMillan à New York[28].
En 2006-07, elle travaille à Athènes en tant que directrice artistique du Ballet national grec.
Elle est nommée commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique en 1976[29] et remporte le Evening Standard Drama Award l'année suivante[30]. En son honneur, le prix Lynn Seymour Award for Expressive Dance est décerné chaque année à la Royal Ballet School[31].
Vie privée
[modifier | modifier le code]Lynn Seymour s'est mariée trois fois et a eu trois enfants : des jumeaux d'un danseur polonais qu'elle n'a pas épousé et un fils de son second mari[14].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Lynn Seymour » (voir la liste des auteurs).
- (en) Nina Mattiello-Kent, « Remembering Lynn Seymour (1939–2023) », sur www.roh.org.uk, (consulté le )
- Craine et Mackrell 2004.
- (en) « Agent Provocateur by L. Seymour » [archive] (consulté le ).
- (en) Stanley Wells, Looking for sex in Shakespeare, Cambridge, U.K. ; New York, Cambridge University Press, , 119 p. (ISBN 978-0-521-83284-7 et 978-0-521-54039-1, Cambridge, U.K. ; New York :), p. 58.
- International encyclopedia of dance 2004.
- (en) Martin Bernheimer, « Dancer Lynn Seymour has hung up her ballerina », Los Angeles Times, .
- « Lynn Seymour – The Rudolf Nureyev Foundation », sur nureyev.org.
- Ulrich et Critic, « Ballet Muse », sur SFGate, .
- « Lynn Seymour », sur Oxford Reference.
- « Creator and Muse: Choreographers, dancers and the roles they make together », sur Royal Opera House, .
- « Combat », sur Gallica, (consulté le ).
- « Combat », sur Gallica, (consulté le ).
- « Les ballets de Félix Blaska », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Claude Sarraute, « Lynn's dance to the music of time », The Daily Telegraph, (lire en ligne, consulté le ).
- Julie Kavanagh, Rudolf Nureyev: The Life, Penguin Books Limited, (ISBN 9780141912134, lire en ligne).
- « Notes for future by L.Seymour ».
- Henri Pierre, « « Anastasia » nouvelle version », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Mayerling - 14 February 1978 Evening », sur www.rohcollections.org.uk (consulté le ).
- Olivier Merlin, « Noureev : deuxième programme », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- [vidéo] Thames News, « SEYMOUR, Lynn. », sur YouTube.
- (en) Bryan Robertson, « Dance », The Spectator Archive, .
- « Bayerische Staatsballett » [archive] (consulté le ).
- « Kenneth MacMillan - choreographer ».
- [vidéo] « The Royal Ballet | Isadora Dances », sur YouTube.
- (en) « Second Stride », sur Oxford Reference (DOI 10.1093/oi/authority.20110803100451493, consulté le ).
- (en) Judith Mackrell, « Second Stride, second wind », The Independent, .
- (en) Alastair Macaulay, « Savoring Movers Over the Moves », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- (en) Jennifer Dunning, « Lynn Seymour to Reprise Role as a Mad Anastasia », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- « Lynn Seymour - Everything2.com », sur everything2.com
- Elizabeth Sleeman, The International Who's Who of Women 2002, Psychology Press, (ISBN 9781857431223, lire en ligne)
- « The Lynn Seymour Award for Expressive Dance 2014 »,
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :
- (en) David Vaughan, Lynn Seymour, Brooklyn, 1976.
- (en) Richard Austin, Lynn Seymour : an authorised biography, Londres, 1980
- (en) Anthony Crickmay & Crisp Clement, Lynn Seymour, Londres, Studio Vista,1980.
- (en) Lynn Seymour, Lynn, Londres, 1984.
- (en) Debra Craine et Judith Mackrell, The Oxford dictionary of dance, Oxford ; New York, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-860765-6, lire en ligne).
- (en) International encyclopedia of dance, New York, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-517369-7, 978-0-19-517585-1 et 978-0-19-517586-8, lire en ligne).
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) [vidéo] Susan Avenue, « Lynn Seymour et David Wall, Mayerling, Rodolphe et Marie dernier pas de deux », sur YouTube.