Lysurus mokusin
Apparence
Lysurus mokusin
Satyre de Mokusin
Règne | Fungi |
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Division | Basidiomycota |
Classe | Agaricomycetes |
Sous-classe | Agaricomycetidae |
Ordre | Phallales |
Famille | Phallaceae |
Genre | Lysurus |
Lysurus mokusin, le satyre de Mokusin est une espèce de champignons basidiomycètes de la famille des Phallaceae ou Clathraceae. Il est nommé localement Lanterne pékinoise, Satyre (Phallus) de Mokusin, ou Champignon-pinces (ツマミタケ).
Description
[modifier | modifier le code]- Sporophore : D'abord un œuf blanc, 1-3,5 cm, de consistance gélatineuse, d'où s'érige, à l'éclosion, une tige à base quadrangulaire ou polygonale portant 3-7 bras, le plus souvent réunis en pointe de flèche au sommet, parfois s'écartant à maturité, évoquant une pince à glace (à griffes), ou une lanterne de jardin, selon la cohésion des bras.
- Gleba sur la face intérieure des bras. Odeur nauséabonde (d'excréments frais, de cadavre en putréfaction, ou de vase.)
- Stipe : 10-15 x 1,5-2,5 cm, spongieux blanc rosâtre, rose saumoné à rouge orangé, formé de 4 à six côtés aux arêtes saillantes, plus ou moins rainurés longitudinalement.
- Spores : 4-6 x 2-2,5 µm, cylindriques, hyalines, lisses, à parois minces, avec appendice hilifère au MEB. Basides 7-8 spores.
- Habitat : Espèce pantropicale asiatique (Chine, Corée, Japon), introduite et invasive en Australie, aux Amériques, et en Europe. Pousse isolée ou éparse en juin (ou saison des pluies), ou tardif et en groupe sur compost, chablis d'écorce, etc. Hélio-thermophile au bord des sentiers, bambouseraies, jardins etc.
- Comestibilité : consommé au stade d’œuf. Il a été utilisé en médecine traditionnelle chinoise comme remède contre les ulcères (référence ?).
- Références bibliographiques : FAMM 11 p. 10-13[1] : CD 1751[2] ; IH2 897[3] ; DM 100 p. 265[4] ; IOH 515[5] ; Kinoko Field Book p. 277[6].
L'espèce a été publiée pour la première fois en 1775 sous le binôme de Phallus mokusin par le missionnaire jésuite en Chine Pierre-Martial Cibot[7], qui l'a récoltée aux environs de Pékin. Cette description, sanctionnée par Persoon, constitue la plus ancienne publication valide d'un taxon de la fonge chinoise.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Ostrovidow S., « Un Gasteromycetes oriental rare en Europe : Lysurus mokusin (L.) Fr. », Bulletin semestriel de la Fédération des Associations Mycologiques Méditerranéennes, , p. 10-13
- Régis Courtecuisse et Bernard Duhem, Guide des champignons de France et d'Europe, Delachaux & Niestlé, (ISBN 2-603-00953-2)
- (ja) Imazeki, R. & Hongo, T., 原色日本新菌類図鑑 (Colored Illustrations of Mushrooms of Japan), Vol. II, Tome 2, Nouvel atlas en couleur des champignons du Japon (2ème partie), Osaka, Hoikusha, (ISBN 4-586-30076-0)
- Documents Mycologiques, fasc. triple 98-100, Regis (ed.) Courtecuisse, 1995
- (ja) Imazeki, R., Otani, Y. & Hongo, T., 日本のきのこ (Fungi of Japan), 山渓カラー名鑑, (ISBN 4-635-09020-5)
- (ja) Hongo, T., Ueda ,T . & Izawa, M., きのこ Kinoko Field Book, 新装版山溪フィールドブックス, (ISBN 4-635-06064-0)
- Phallus mokusin Cibot (1775) , Novi commentarii Academiae scientiarum imperialis Petropolitanae, serie 2, 19, p. 373, tab. 5 (Basionyme) Sanctionnement : Persoon (1801)
- (en) Référence Index Fungorum : Lysurus mokusin