M69 (amas globulaire)
M69 | |
L'amas globulaire Messier 28 par le télescope spatial Hubble. | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
---|---|
Constellation | Sagittaire |
Ascension droite (α) | 18h 31m 23,239s[1] |
Déclinaison (δ) | −32° 20′ 52,7″ [1] |
Magnitude apparente (V) | 7,64[2] 9,3 dans la Bande B[3] |
Dimensions apparentes (V) | 7,1′[3] |
Localisation dans la constellation : Sagittaire | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | 46,63 ± 1,45[4],[5] km/s |
Distance | environ 8,8 kpc (∼28 700 al)[2] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Amas globulaire |
Classe | V[3],[6] |
Galaxie hôte | Voie lactée |
Masse | 105 M☉ [7] |
Magnitude absolue | -7,64[2] |
Découverte | |
Découvreur(s) | Charles Messier[6] |
Date | [6] |
Désignation(s) | NGC 6637 GCL 69 ESO 457-SC14[3] |
Liste des amas globulaires | |
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M69 (NGC 6637) est un amas globulaire situé dans la constellation du Sagittaire à environ 28 700 a.l. (8,8 kpc) du Soleil et à 5 550 a.l. (1,7 kpc) du centre de la Voie lactée[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]L'astronome français Charles Messier a découvert cet amas globulaire et il l'a ajouté à son catalogue le [8],[6]. La même nuit, il a aussi découvert M70[8]. Il a découvert cet amas en cherchant un objet nébuleux catalogué par Nicolas-Louis de Lacaille sous la désignation Lac I.11, après l'avoir cherché en vain en 1764. Il pensait que c'était cet objet, mais à tort car M69 est beaucoup moins lumineux que tout objet observé par Lacaille avec sa lunette de 0,5 pouce (12,7 mm) de diamètre[8].
Observation
[modifier | modifier le code]Messier 69 est l'un des plus petits et des moins lumineux amas globulaires du catalogue Messier. Avec des jumelles de 7×50 ou de 10×50, on peut à peine l'apercevoir par une nuit sombre si le lieu d'observation n'est pas très au nord[8]. L'amas est à environ 2,5° au nord-est de l'étoile Kaus Australis (Epsilon Sagittarii).
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Vitesse, distance et taille
[modifier | modifier le code]Selon de récentes mesures effectuées par le satellite Gaia, la vitesse radiale héliocentrique de cet amas est égale à 46,63 ± 1,45 km/s[5],[4]. William W. Harris indique une vitesse un peu différente, soit 39,9 ± 2,8 km/s[2].
Cet amas est presque parfaitement circulaire, ayant une ellipticité égale à 0,01 et sa taille apparente est de 7,1′[3], ce qui, compte tenu de sa distance estimée à environ 8,8 kpc (∼28 700 al) et grâce à un calcul simple, équivaut à une taille réelle d'environ 59 années-lumière. Des photographies à très longue exposition montre un diamètre un peu plus grand, soit 9,8′[8], lui conférant ainsi un diamètre réel d'environ 82 années-lumière. Le cœur de l'amas est compact et brillant. Sa taille est d'environ 3′. La concentration près du centre est intermédiaire, ce qui lui confère une classe de concentration Shapley-Sawyer V.
Métallicité et âge
[modifier | modifier le code]Cinq valeurs de la métallicité comprises entre -0,70 et -0,90 sont indiquées sur Simbad[4]. La valeur indiquée par Harris est de -0,64[2] et Forbes indique une valeur de -0.78[9]. Une métallicité comprise entre -0,90 et -0,64 signifie que la concentration en fer de Messier 69 est comprise entre 13 % et 23 % de celle du Soleil. Après le Big Bang, l'Univers étant surtout composé d'hydrogène et d'hélium, la métallicité était pratiquement nulle. L'univers s'est progressivement enrichi en métaux (éléments plus lourds que l'hélium) grâce à la synthèse de ceux-ci dans le cœur des étoiles. La métallicité des amas du halo de la Voie lactée varie d'un centième (1 %) à un dixième (10 %) de la métallicité solaire, ce qui signifie que ces amas se décomposent en deux sous-groupes, les relativement jeunes et les vieux[10]. Selon sa métallicité, M69 serait donc un amas relativement riche en métaux, âgé d'environ 13,06 milliards d'années[9].
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Autre image de Messier 69 par le télescope spatial Hubble.
-
M69 en lumière visible par le relevé Digitized Sky Survey.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Results for object NGC 6637 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
- (en) « CATALOG OF PARAMETERS FOR MILKY WAY GLOBULAR CLUSTERS : THE DATABASE, Compiled by WWilliam E. Harris, McMaster University » (consulté le ).
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6600 à 6699 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le ).
- (en) « M 28 -- Globular Cluster Cluster » (consulté le ).
- H. Baumgardt et M. Hilker, « A catalogue of masses, structural parameters, and velocity dispersion profiles of 112 Milky Way globular clusters. », Monthly Notices of the Royal Astronomical Societ, vol. 478, no 2, , p. 1520-1557 (DOI 10.1093/mnras/sty1057, lire en ligne [PDF]).
- (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6637 » (consulté le ).
- I. Cabrera-Ziri, J. S. Speagle, E. Dalessandro, C. Usher, N. Bastian, M. Salaris, S. Martocchia, V. Kozhurina-Platais, F. Niederhofer, C. Lardo, S. S. Larsen et S. Saracino, « Searching for globular cluster chemical anomalies on the main sequence of a young massive cluster », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 495, no 1, , p. 375-382, passage = 379 (DOI 10.1093/mnras/staa1185, lire en ligne [PDF]).
- « Observatoire de Paris, Messier 69 (Observations and Descriptions) » (consulté le ).
- Duncan A. Forbes et Terry Bridges, « Accreted versus in situ Milky Way globular clusters », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 404#3, , p. 1203-1214 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.16373.x, Bibcode 2010MNRAS.404.1203F, lire en ligne).
- « Université de Liège, Département d'Astrophysique, Géophysique et Océanographie » (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à l'astronomie :
- (en) M69 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) M69 sur la base de données LEDA
- M69 sur le site de SEDS
- (en) M69 (amas globulaire) sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- NGC 6637 sur le site du professeur C. Seligman