Aller au contenu

Maurice de Flavigny

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Maurice de Flavigny
Fonctions
Président
Société de Secours aux blessés militaires (d)
-
Député d'Indre-et-Loire
-
Pair de France
-
Président du Conseil général d'Indre-et-Loire
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
MonnaieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Alexandre de Flavigny (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Elisabeth de Flavigny (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Emmanuel de Flavigny (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Membre de
Distinction

Maurice Adolphe Charles, comte de Flavigny (né le à Vienne, Autriche - décédé le à Monnaie (Indre-et-Loire)), est un homme politique français, tour à tour légitimiste, orléaniste et bonapartiste. Il parcourut ainsi les trois familles de la droite française identifiées par l'historien René Rémond. Lors du Second Empire, il siégeait au Corps législatif avec un groupe de députés catholiques et libéraux, ce qui lui fit perdre le soutien du régime à partir des élections de 1863.

De Vienne à Paris et du légitimisme à l'orléanisme

[modifier | modifier le code]

Fils d'Alexandre Victor François, comte de Flavigny, page de la reine Marie-Antoinette, officier puis banquier, et d’Élisabeth de Bethmann (fille de Johann Philipp Bethmann (en), banquier à Francfort), Maurice de Flavigny est né en émigration à la suite de la Révolution de 1789. Royaliste légitimiste dans sa jeunesse, il est secrétaire du comte de Polignac, ultra-royaliste nommé en président du Conseil.

Il est le frère de Marie de Flavigny (1805-1876), connue comme comtesse d'Agoult et amie de Franz Liszt dont elle eut trois enfants. Leur fille Cosima épousera Richard Wagner.

Le [1], il épouse Louise Mathilde (1811-1883), fille aîné de Raymond de Montesquiou (1784-1867), 2e duc de Fezensac, dont il aura cinq enfants. Leur fils Emmanuel de Flavigny (1838-1887) sera préfet du Cher (1871) et préfet des Côtes-du-Nord (1872).

Après les Trois Glorieuses, il accepta, avec réticence, de rallier la monarchie de Juillet, devenant ainsi orléaniste. Il est ainsi nommé à la Chambre des pairs le , défendant le régime de Louis-Philippe Ier.

Après la Révolution de 1848, il parvient à se faire élire aux législatives du 13 mai 1849 en tant que représentant d'Indre-et-Loire, arrivant 3e sur 6 avec 31 425 voix (61 973 votants, 92 573 inscrits).

Siégeant parmi les députés de la droite monarchiste, il vote pour l'expédition de Rome, pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, pour la loi restrictive du suffrage universel, etc.

Sous le Second Empire: un député catholique libéral

[modifier | modifier le code]

Après le coup d'État du 2 décembre 1851, il se rallie à Napoléon III et devint candidat officiel du régime au nouveau Corps législatif lors des élections du 29 février 1852. Élu député de la 2e circonscription d'Indre-et-Loire par 22 931 voix sur 23 364 votants et 32 669 inscrits, il prit part au rétablissement de l'Empire.

Il siège alors avec un petit groupe catholique et libéral de députés. Soutenant le régime, il conserve ainsi une relative distance critique. Ainsi, lors des négociations de pour le traité de commerce avec la Sardaigne, il demande « que l'on consultât sur la partie douanière la Chambre, qui ne pouvait abandonner son droit de contrôle sans compromettre sa dignité, et pour ainsi dire son existence même ». Il réitère une telle demande, sans succès, lors du traité de commerce avec l'Angleterre d'. En 1858, il fait partie des 24 députés qui votent contre la loi de sûreté générale établissant notamment une peine de déportation sans jugement, dite de « transportation ».

Il est réélu lors des élections législatives du 22 juin 1857 par 17 818 voix (18 239 votants, 31 811 inscrits). Cependant, son attitude lui fait perdre le soutien du régime, ce qui le contraint à se présenter aux élections du 1er juin 1863 sans être le candidat officiel. Cette perte de soutien lui est fatale, puisqu'il échoue avec 8 387 voix contre 20 003 au candidat officiel, de Quinemont.

Le comte de Flavigny se présente toutefois à nouveau aux élections législatives du 24 mai 1869, mais est nouveau battu par Quinemont: il n'obtient en effet que 2 161 voix contre 18 019 pour ce dernier; 3,340 pour Desplanques, et 1 227 pour Renault. Le soutien officiel du régime est en effet alors une quasi-garantie de succès, même pendant la période dite de l'« Empire libéral ».

Maurice de Flavigny est à nouveau candidat après la chute du régime, lors des élections législatives complémentaires du , mais il n'est pas élu malgré le soutien de l'Union parisienne de la presse.

Un des annonciateurs de la Croix rouge française

[modifier | modifier le code]
Les autorités de Tours, en 1870.

Dès avant la guerre franco-prussienne de 1870, il participe à l'organisation de la « Société internationale des secours aux blessés des armées de terre et de mer », étant nommé à sa présidence. Il refusera de ce fait la croix de commandeur de la Légion d'honneur qui lui fut offert pour ces services que lui offrit, à cette occasion, le chef de l'exécutif, Adolphe Thiers.

Avec la section tourangelle de la Société de secours aux blessés militaires, le comte de Flavigny joue un rôle particulièrement actif, les ambulances étant nombreuses dans les châteaux de la région. Il organise l'appel à la générosité privée et au dévouement dans cette zone proche des combats.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Moritz de Flavigny », sur roglo.eu (consulté le )

Source principale

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]