Musée des Beaux-Arts d'Arras
Type |
Résidence créative (d) |
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Ouverture | |
Surface |
6 000 m2 (3 niveaux) |
Visiteurs par an |
78 369 () |
Site web |
Label |
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Protection |
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Pays |
France |
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Commune | |
Adresse |
Ancienne abbaye Saint-Vaast, 22 rue Paul Doumer62000 Arras |
Coordonnées |
Le musée des Beaux-Arts d'Arras, constitué en 1795 à partir des saisies révolutionnaires, est situé depuis 1825 dans l'ancienne abbaye Saint-Vaast à Arras (Pas-de-Calais, Hauts-de-France).
Histoire du bâtiment
[modifier | modifier le code]-
Vestibule du musée des Beaux-Arts.
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Ancienne girouette du beffroi conservée dans le vestibule d'entrée.
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Couloir du cloître menant au musée des Beaux-Arts.
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Jardin du cloître.
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Le jardin de la Légion d'honneur, qui longe le musée.
Les collections
[modifier | modifier le code]Peinture
[modifier | modifier le code]On trouve dans la collection de peinture du musée des œuvres des écoles flamandes et hollandaises avec Jehan Bellegambe, Pieter Brueghel le Jeune, Peter Wtewael, Balthasar van der Ast, Paul Rubens, Gerard Seghers, Jacob van Es, Barent Fabritius, Nicolas Maes, et Gerbrand van den Eeckhout, de l'école italienne avec notamment Jacopo Bassano et les toiles de la série des Neuf muses de Giovanni Baglione ainsi que des peintures françaises d'artistes tels que Claude Vignon, Philippe de Champaigne, Gaspard Dughet, Jean Jouvenet, Sébastien Bourdon, Laurent de La Hyre, Charles Le Brun, Joseph Parrocel, Nicolas de Largillière, Jean-Baptiste Oudry, Carle Van Loo, Louis Joseph Watteau, Joseph-Marie Vien, Camille Corot, Théodore Rousseau, Théodore Chassériau, Eugène Delacroix, etc.
Voici quelques-unes des œuvres conservées :
- Mise au tombeau, Jan Cornelisz Vermeyen (v. 1510)
- Triptyque de l'Adoration de l’Enfant Jésus, Jehan Bellegambe, huile sur bois (1528)
- Saint François recevant les stigmates, Rubens, huile sur toile (1615)
- Présentation de la Vierge au temple, Philippe de Champaigne, huile sur toile (carton de tapisserie)
- La déploration du Christ, Aubin Vouet
- Mort de Caton, Charles Le Brun, huile sur toile (1646)
- La Mort des enfants de Bethel, Laurent de La Hyre (1653)
- L'Annonciation, Charles Poerson (années 1650)
- Saint Jean Prêchant dans le désert, Joseph Parrocel
- Achille partant au combat après la mort de Patrocle, huile sur toile, James Durno.
- Portrait d'une jeune femme, huile sur toile, Jacques Augustin Catherine Pajou, (1803).
- Disciples et saintes femmes relevant le corps de Saint Étienne pour l’ensevelir, Eugène Delacroix.
- Jeune fille pleurant sa colombe morte, Jeanne-Élisabeth Chaudet (1808), seule des dix peintures de l'artiste léguées au musée qui a échappé à la destruction de 1915[1]
- Saulaie à Sainte Catherine, près d'Arras, Camille Corot, (vers 1855)
- La Bénédiction des blés en Artois, Jules Breton, huile sur toile (1857)
- Un Mousquetaire, Jan Van Beers, huile sur toile (1874)
- César, Adolphe Yvon, huile sur toile (1875)
- La Glaneuse, Jules Breton, huile sur toile (1877)
- La Grand'Place d'Arras, un jour de marché, Charles Desavary, huile sur toile (1878)
- Le Peintre Désiré Dubois peignant en plein air, Constant Dutilleux, huile sur toile
- La Plage, Virginie Demont-Breton, huile sur toile (1883)[2]
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Jeune fille pleurant sa colombe morte, 1808, Jeanne-Élisabeth Chaudet
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Légende de sainte Ursule et les onze mille Vierges
fin du XVe ou début du XVIe siècle
Auteur inconnu -
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La Porte d'eau et le pont de grès à Arras
Charles Desavary. -
La Saulaie à Sainte Catherine lès Arras
Camille Corot.
La série de peintures de Giovanni Baglione représentant Les Neuf Muses fut peinte en 1621-1623, initialement pour Ferdinand de Gonzague, duc de Mantoue, qui l'offrit à Marie de Médicis pour obtenir une faveur. Cette série se trouve aujourd'hui au musée d'Arras, à l'exception du tableau de Melpomène, muse de la Tragédie, aujourd'hui disparu[3],[4].
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Calliope, muse de l'Éloquence
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Clio, muse de l'Histoire
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Erato, muse de l'Élégie
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Euterpe, muse de la Musique
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Polymnie, muse de la Poésie lyrique
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Terpsichore, muse de la Danse
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Thalie, muse de la Comédie
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Uranie, muse de l'Astronomie
Le musée possède également quatorze Mays provenant de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Il s'agit de peintures de grands formats commandés par la confrérie des orfèvres et offert à la cathédrale Notre-Dame de Paris en hommage à la Vierge Marie chaque année au mois de mai de 1630 à 1707. Ces œuvres sont exécutées par les plus grands peintres d'Histoire français, et représentent généralement les Actes des Apôtres ou des scènes de la vie du Christ. Après leur conception, les Mays sont exposés dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Toutefois, ils sont retirés lors de la Révolution française. Plusieurs sont par la suite entrés dans les collections du musée du Louvre en 1794[5]. En 1938, quatorze d'entre eux sont placés en dépôt par le musée du Louvre au musée des Beaux-Arts d'Arras[6]. Aujourd'hui, seulement sept sont exposés[7].
- Saint Paul et saint Barnabé à Lystre, Michel Corneille l'Ancien (May de 1644)
- Le miracle de saint Paul à Éphèse, Louis Boullogne le père (May de 1646)
- Le martyre de saint Simon, Louis Boullogne le père (May de 1648)
- Saint Pierre ressuscitant la veuve Tabitha, Louis Testelin (May de 1652)
- Le ravissement de saint Philippe, Thomas Blanchet (May de 1663)
- La vocation de saint Pierre et saint André, Michel Corneille le Jeune (May de 1672)
- Le Christ guérissant le paralytique à la piscine de Bezatha, Bon Boullogne (May de 1678)
- Le centurion aux pieds du Christ, Louis de Boullogne le jeune (May de 1685)
- Jésus chassant les marchands du Temple, Claude Guy Hallé (May de 1686)
- Le Christ ressuscitant la fille de Jaïre, Guy Louis Vernansal (May de 1688)
- La Prédication de saint Jean-Baptiste, Joseph Parrocel (May de 1693)
- Saint Pierre guérissant le paralytique à la porte du temple, Louis de Silvestre (May de 1703)
- Le Christ dans la maison de Marthe et Marie, Claude Simpol (May de 1704)
- La guérison de l'hémorroïsse, Pierre-Jacques Cazes (May de 1706)
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Saint Paul et saint Barnabé à Lystre, Michel Corneille l'Ancien (1644).
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Saint Pierre ressuscitant la veuve Tabitha, Louis Testelin (1652).
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Le centurion aux pieds du Christ, Louis de Boullogne (1685).
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La Prédication de saint Jean-Baptiste, Joseph Parrocel (1693).
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Le Christ dans la maison de Marthe et Marie, Claude Simpol (1704).
Sculptures
[modifier | modifier le code]- La Famille, d'Émile Joseph Nestor Carlier, (1849-1928)
- Enfant courant, de Jean-Baptiste d'Huez (1729-1773)
- De Louis-Victor Bougron, le musée conserve les statues en plâtre Fénelon (1651-1715), archevêque de Cambrai et Frédégonde.
Objets d'art
[modifier | modifier le code]Dans la collection des objets d'arts il faut remarquer particulièrement :
- Les anges d'Humbert et les anges de Saudemont, qui datent de 1260-1270, ont une hauteur de 1,30 m et sont classés monuments historiques depuis le . Dorés à l'or mat et brillant pour ceux de Saudemont, ce sont de beaux exemples de la qualité de la sculpture médiévale du nord de la France. Les originaux se trouvent au musée, tandis que des copies sont exposées respectivement dans l'église d'Humbert et dans l'une des chapelles de Saudemont.
- Un masque mortuaire médiéval.
- Le transi de Guillaume Lefranchois, médecin et chanoine de Béthune, date de 1446. En pierre noire, il provient de l'église Saint-Barthélémy de Béthune.
Fréquentation
[modifier | modifier le code]2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 |
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30 633 | 42 326 | 36 415 | 52 467 | 29 533 | 28 265 | 28 328 | 29 638 | 72 141 | 32 473 | 26 476 | 174 049 | 137 267 | 54 412 | 76 982 | 38 562 | 75 370 | 78 369 |
Partenariat
[modifier | modifier le code]Dans le cadre d'un partenariat de 10 ans entre l’Établissement public du château de Versailles, le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais et la ville d’Arras, le est présentée l'exposition « Le Château de Versailles en 100 chefs-d’œuvre : Arras vous fait la cour »[9]. L'opération programmée jusqu'au permet de voir reconstituée une partie de la Cour du Roi Soleil[10].
Résidences d'artistes
[modifier | modifier le code]Chaque année, en partenariat avec l’association « L'Être Lieu », le musée accueille en résidence un artiste pendant plusieurs mois[11].
Expositions temporaires
[modifier | modifier le code]Le musée des Beaux-Arts propose aussi des expositions temporaires[11]. Par exemple :
- 2009 : Napoléon et l'Égypte[12].
- 2017 : Claude Cattelain, À bout de bras[13].
- 2017-2018 : Napoléon. Images de la légende[14],[15].
- 2019 : À cœur battant, exposition de Sabrina Vitali, installation dans le cloître inspirée par le tableau La Mort des enfants de Béthel de Laurent de La Hyre visible dans la collection permanente.
- 2021 : exposition sur l'artiste Marguerite Burnat-Provins[16].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Charlotte Foucher, « Jeanne-Elisabeth Gabiou », sur Dictionnaire des Femmes de l'ancienne France, Société internationale pour l'étude des femmes de l'Ancien Régime (SIEFAR), (consulté le ).
- Denise Noël, « Les femmes peintres dans la seconde moitié du XIXe siècle », Clio - Histoires, femmes et société, Toulouse, Université du Mirail, no 19, , p. 85-103.
- Catherine Loisel, Thalie, muse de la Comédie, in Grande Galerie - Le Journal du Louvre, dec. 2017/janv./fév. 2018, n° 42
- Une autre version circule selon laquelle Baglione aurait indiqué qu'il a peint deux séries sur ce thème. Une première pour Ferdinand de Gonzague, duc de Mantoue, neveu de Marie de Médicis, peinte à Rome (aujourd'hui perdue ?). La seconde serait celle de Marie de Médicis, peinte alors qu'il était à Mantoue.
- Les couleurs du ciel: peintures des églises de Paris au XVIIe siècle [exposition], Musée Carnavalet-Histoire de Paris, [4 octobre 2012-24 février 2013], Paris, Paris musées, (ISBN 978-2-7596-0204-9), p.257-258
- Véronique Prat, « Les trésors inconnus de Notre-Dame », Le Figaro Magazine, , p. 66-72 (lire en ligne).
- « Le musée d’Arras possède quatorze Mays de Notre-Dame de Paris », sur La Voix du Nord, (consulté le )
- Fréquentation sur la plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture et de la Communication
- « Le Château de Versailles en 100 chefs-d’œuvre : Arras vous fait la cour » », (consulté le )
- « Rendez-vous culture : Versailles à Arras », sur Radio France Internationale, (consulté le )
- « Exposition « À bout de bras » », sur arras.fr (consulté le ).
- Christophe Le Couteux, « Arras : Napoléon, un invité régulier du musée des Beaux-arts », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
- « Livret de visite : Claude Cattelain « À bout de bras » du 13 mars au 3 avril 2017 »
- Benjamin Dubrulle, « ARRAS Retour sur les derniers passages (réels et fictifs) de Napoléon », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
- « Napoléon à la conquête d'Arras », sur lescarnetsdeversailles.fr, (consulté le ).
- « Mais qui est donc Marguerite Burnat-Provins ? », arras.fr, consulté le 23 juin 2021.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative au tourisme :
- Site officiel
- Présentation du musée sur Musenor, site de l'Association des conservateurs des musées des Hauts-de-France