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Nicolas Chambon

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Nicolas Chambon
Illustration.
Portait de Nicolas Chambon par Pajou.
Fonctions
Maire de Paris

(2 mois et 1 jour)
Bailli Chambon, Le Chambon, Chambon-le-Château, Chambon-la-Forêt, Chambon-Feugerolles, Chambon-sur-Lignon, Chambon-sur-Lac, Chambon-des-Neiges
Prédécesseur Henri Lefèvre d'Ormesson
Successeur Jean-Nicolas Pache
Biographie
Titre complet Noblesse française
Nom de naissance Nicolas Chambon de Montaux
Date de naissance
Lieu de naissance Breuvannes-en-Bassigny
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Ancien 10e arrondissement de Paris
Nationalité Française
Parti politique Girondins
Père Jean-Baptiste Chambon
Mère Marie-Marguerite Froussard
Conjoint Augustine Bateste
Profession homme politique
Religion Catholique
Résidence Château du Chambon (Bersac-sur-Rivalier)

Nicolas Chambon
N'Abandone ja mais (ancien français)

Nicolas Chambon dit Nicolas Chambon de Montaux né à Breuvannes-en-Bassigny (Haute-marne) le et mort à Paris le , est un médecin et maire de Paris du au .

Né à Breuvannes-en-Bassigny (Haute-marne) le [1], il est le fils Jean-Baptiste Chambon, chirurgien gradé à Langres et de Marie-Marguerite Froussard[2],[3].
Plus tard, Nicolas Chambon fit suivre son patronyme Chambon du nom « de Montaux » qui était celui de son trisaïeul maternel Étienne Nicolas Demontaux alias de Montaux, anobli pour sa conduite sur les champs de bataille[4].

Héritier de la famille de Chambon[réf. nécessaire], Nicolas Chambon de Montaux naît dans un contexte familial très privilégié : châteaux, demeures, hectares de terre sur plusieurs communes de Chambon[Quoi ?].

Il est l'arrière-grand-oncle de Victor Froussard à l'origine de plusieurs recueils de poésies.

Il est un aïeul de Louis Jourdan.

Il épouse le 26 juillet 1791 à Saint-Germain-en-Laye Augustine Épiphane Barbe Bateste. Ils n'eurent pas d'enfants[5],[6].

Médecin à Paris

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Nicolas Chambon se décide de bonne heure à embrasser la profession médicale ; à peine sorti du collège de Chaumont, il débute dans la carrière en suivant son père dans ses visites. Il commence dès ce moment à recueillir des notes et des observations qu'on retrouve éparses dans ses manuscrits. Il est envoyé à Paris pour compléter ses études ; puis une fois docteur, il revient à Langres où il n’exerce sans doute que fort peu de temps[2].

Il est nommé membre associé de la Société royale de médecine le 10 octobre 1780[7]. Il donne des cours publics annoncés dans la presse[8].

Nommé en 1786 médecin à l’hôpital de La Salpêtrière à Paris, il remplit ses fonctions avec zèle mais il est destitué en 1790[9].

Le 17 septembre 1792, il est nommé à l’inspection des hôpitaux ambulants et sédentaires des armées à Strasbourg et quatre jours plus tard il est nommé premier médecin des armées pour être employé au conseil de santé établi près le département de la Guerre, mais il n’occupe pas ces fonctions[5].

Maire de Paris sous la Révolution (décembre 1792-février 1793)

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Il s'engage dans la vie politique sous la Révolution. En 1789, il est commissaire pour la proclamation des curés constitutionnels de Paris, administrateur des impositions et des finances de la ville en 1792[5]. Membre de la société des Jacobins. Il est le médecin de Jacques Pierre Brissot.

Candidat présenté par les Girondins pour succéder à Jérôme Pétion de Villeneuve au poste de maire de Paris, il est élu maire de Paris le et prend ses fonctions le 8 décembre 1792. Le soir même, il réunit les membres de la Convention qui voulaient sauver le roi; la création d'une garde départementale est décidée pour les aider dans leur projet ; mais dès le lendemain le décret du maire est rapporté.

Il succède à Jérôme Pétion de Villeneuve. N'ayant accepté cette tâche qu'à contre-cœur, il consacre cette mission avec énormément d'énergie. Honnête et convaincu par l'idéal social, il met en œuvre une politique sociale de soin des Parisiens grâce à ses amis médecins.

Il a confiance dans un meilleur avenir social pour le pays, il a tout sacrifié à cet idéal, et ne se décourage jamais, fidèle à la devise de sa famille et se consacra alors à l'écriture. « Il y a peut-être en cela quelque mérite » juge-t-il lui-même[10].

Dès lors les difficultés s'accumulent pour lui. Il lutte en vain pendant deux mois pour assurer l'ordre et protéger le roi. Presque aussitôt après l'exécution de Louis XVI, vaincu par les progrès du parti de la Montagne, il abandonne ses fonctions, le [11].

Il échappe à son arrestation à domicile le soir de sa démission et se rend à Blois où il est reconnu et arrêté avec sa femme. le 9 thermidor leur sauve la vie et leur rend la liberté[12].

Médecin à Blois

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À Blois, il se remet à la médecine et reprend ses travaux de rédaction d’ouvrages de médecine[13].

Retour à Paris

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Sa descendance apparaît dans les registres d'état-civil de l'Aube et la Seine-et-Marne, ayant fui Paris après sa démission. Son fils notamment a fait affaire dans les chemins de fer en Angleterre au début des années 1800 et s'est marié avec une Anglaise du nom d'Émily Alpin Millicent. Revenant par la suite en France, ses enfants ont porté le double nom Chambon-de-Montaux Millicent. Son père, désormais grand-père, ayant lui-même écrit des lettres signées Chambon-Millicent en hommage à ses petits-enfants et aux légendes arthuriennes.

Adolphe Thiers le cite avec maladresse dans une de ses œuvres en faisant une confusion avec le député de Lozère qui fut tué en 1793.

Son fils, de retour en France, travailla dans les chemins de fer, il est inscrit au registre du personnel de la Compagnie des chemins de fer de l'Est.

Cité par l'académicien Hippolyte Taine dans un de ses ouvrages sur l'histoire de Paris.

En 1803, il essaie d’obtenir un poste de médecin à l’hôpital de Blois, mais la place et le logement qu'il espère ne lui sont pas accordés ; il se décide alors à rentrer à Paris où, très retiré, il continue à travailler à la rédaction de ses nombreux ouvrages et vit péniblement des revenus d’une modeste clientèle[14]. Il meurt à Paris le 2 novembre 1826.

Sa femme, Augustine Bateste, institutrice, proposera un procédé d'amélioration des chaufferettes à eau bouillante appelées les augustines[15].

Adolphe Thiers le confond dans un de ses ouvrages avec le député de Lozère qui fut tué en 1793.[réf. nécessaire] Il est cité par l'académicien Hippolyte Taine dans un de ses ouvrages sur l'histoire de Paris.[réf. nécessaire]

Bibliographie

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  • Joseph Génévrier, La vie et les œuvres de Nicolas Chambon de Montaux (1748-1826) : aperçu sur la vie et les idées médicales au temps de la Révolution, G. Steinheil, Paris, (lire en ligne)

Références

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  1. Archives de la Haute-Marne, registres paroissiaux et d'état civil - collection communale BREUVANNES septembre 1748 folio 330 : acte de baptême de Nicolas Chambon.
  2. a et b Joseph Génévrier, La vie et les œuvres de Nicolas Chambon de Montaux (1748-1826) : aperçu sur la vie et les idées médicales au temps de la Révolution, G. Steinheil, Paris, (lire en ligne), p. 11.
  3. Victor Froussard, Notice sur le Dr Chambon de Montaux, Arcis-sur-Aube,
  4. Les Cahiers haut-marnais, Numéros 68 à 79, page 3 : « Le sceau composé d'une couronne comtale surmontant un M et un C entrelacés qu'utilisa Chambon ne doit pas faire illusion. C'est de pure fantaisie et sans indication nobiliaire valable. Mais cela amène à se demander pourquoi Nicolas Chambon s'appelait aussi : de Montaux . Il faut remonter pour le comprendre à son arrière-grand-père maternel. Cet Étienne Nicolas Demontaux , capitaine lieutenant du marquis de Vaubrun fut anobli par Louis XIV pour sa vaillante conduite sur les champs de bataille et se fit appeler dès lors : de Montaux (…) De sa femme, Marguerite Rosier, issue d’une famille connue de fondeurs de cloches originaire d’Huilliécourt il avait eu une fille, Marie, qui épousa Nicolas Froussard docteur en médecine.Leur fille, Marie Froussard se maria à Jean-Baptiste Chambon, chirurgien gradué, et c'est de ce couple qu'est né Nicolas Chambon qui fit suivre son patronyme du nom anobli de son trisaïeul.»
  5. a b et c Joseph Génévrier, La vie et les œuvres de Nicolas Chambon de Montaux (1748-1826) : aperçu sur la vie et les idées médicales au temps de la Révolution, G. Steinheil, Paris, (lire en ligne), p. 16.
  6. Cahiers Haut-Marnais, Numéros 68 à 79, 1962, page 39.
  7. Joseph Génévrier, La vie et les œuvres de Nicolas Chambon de Montaux (1748-1826) : aperçu sur la vie et les idées médicales au temps de la Révolution, G. Steinheil, Paris, (lire en ligne), p. 13.
  8. Journal de Paris, n°288, p. 1159 et Journal de Paris, n°290, p. 1168.
  9. Joseph Génévrier, La vie et les œuvres de Nicolas Chambon de Montaux (1748-1826) : aperçu sur la vie et les idées médicales au temps de la Révolution, G. Steinheil, Paris, (lire en ligne), p. 14.
  10. Nicolas Chambon, « Moyens de rendre les hôpitaux plus utiles », sur Google Books,
  11. Joseph Génévrier, La vie et les œuvres de Nicolas Chambon de Montaux (1748-1826) : aperçu sur la vie et les idées médicales au temps de la Révolution, G. Steinheil, Paris, (lire en ligne), p. 18.
  12. Joseph Génévrier, La vie et les œuvres de Nicolas Chambon de Montaux (1748-1826) : aperçu sur la vie et les idées médicales au temps de la Révolution, G. Steinheil, Paris, (lire en ligne), p. 29.
  13. Joseph Génévrier, La vie et les œuvres de Nicolas Chambon de Montaux (1748-1826) : aperçu sur la vie et les idées médicales au temps de la Révolution, G. Steinheil, Paris, (lire en ligne), p. 31.
  14. Joseph Génévrier, La vie et les œuvres de Nicolas Chambon de Montaux (1748-1826) : aperçu sur la vie et les idées médicales au temps de la Révolution, G. Steinheil, Paris, (lire en ligne), p. 34.
  15. Archives des découvertes et des inventions nouvelles : faites dans les sciences, les arts et les manufactures, tant en France que dans les pays étrangers, pendant l'année, Treuttel et Würtz, (lire en ligne), page 199.

Liens externes

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